« Pauline Kergomard » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
relecture #LSPwikif #evalLSP
Diabolicum (discuter | contributions)
→‎Décoration : Suppression section (déjà traité ailleurs)
(209 versions intermédiaires par 13 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 :
{{Infobox Biographie2
{{Infobox Biographie2|activités= Inspectrice générale des écoles maternelles <small>(1881-1917)</small>
|image = Pauline Kergomard circa 1900.jpg
|légende = Photographie vers 1900, [[musée national de l'Éducation]], Rouen.
|sépulture = -
}}
'''Pauline Reclus''', dite '''Pauline Kergomard''', née le {{date de naissance|24|avril|1838}} à [[Bordeaux]] ([[Gironde (département)|Gironde]]) et morte le {{Date de décès|13|2|1925}} à [[Saint-Maurice (Val-de-Marne)|Saint-Maurice]] ([[Seine (département)|Seine]], aujourd'hui [[Val-de-Marne]]) est une conférencière, autrice et inspectrice générale des [[école maternelle en France|écoles maternelles]], dont elle est la fondatrice en France.
 
'''Pauline Kergomard''', née le {{Date de naissance|24 avril 1838}} à [[Bordeaux]] et morte à [[Saint-Maurice (Val-de-Marne)|Saint-Maurice]] le {{Date de décès|13 février 1925}}, est une [[Pédagogie|pédagogue]] et [[Instituteur|institutrice]] française, nommée en 1881 [[Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche|inspectrice générale]] des [[école maternelle en France|écoles maternelles]], jouant un rôle essentiel dans leur mise en place.
== Biographie ==
{{Section à sourcer|date=mars 2023}}
 
Née dans une famille de la bourgeoisie protestante bordelaise, elle obtient le brevet d'institutrice à l'âge de dix-huit ans mais décide de ne pas exercer et donner des leçons privées, le plus souvent à son domicile. S'installant à Paris en 1861, elle se met à fréquenter les milieux républicains, au sein desquels elle rencontre le poète et chansonnier [[Gustave de Penmarch]], qu'elle épouse en 1863 et avec lequel elle a trois enfants dont un mort en bas-âge.
 
En raison des difficultés financières récurrentes de son foyer, Pauline Kergomard passe le concours de l'inspection primaire, et est nommée en 1879 inspectrice générale des salles d'asile, puis des écoles maternelles en 1881. Elle joue un rôle central dans leur mise en place, les voulant un lieu de libre apprentissage pour les enfants où le jeu doit être une activité essentielle. Elle occupe ce poste trente-huit ans, jusqu'à sa retraite en 1917.
 
Militante [[Laïcité|laïque]] et [[féminisme|féministe]], elle participe à la création de plusieurs associations intervenant dans le domaine social. Elle est également en 1886 la première femme élue au [[Conseil supérieur de l'instruction publique]] et, en 1910, l'une des premières femmes [[Officier de la Légion d'honneur]].
 
Elle meurt en 1925, huit ans après avoir pris sa retraite.
 
== Biographie ==
=== Origines et études ===
{{Article connexe|Famille Reclus}}
Marie Pauline Jeanne Reclus, est née dans la famille [[protestantisme en France|protestante]] des [[Famille Reclus|Reclus]], elle passe deux années, entre {{nobr|13 ans}} et {{nobr|15 ans}}, chez son oncle, [[Jacques Reclus (1796-1882)|Jacques Reclus]], pasteur du [[temple protestant d'Orthez]], et sa tante Zéline Trigant-Marquey, qui tient une école. Elle est la cousine germaine d'[[Élisée Reclus]].
Marie Pauline Jeanne Reclus naît à [[Bordeaux]] dans un milieu bourgeois d'une mère libraire décédée tôt et d'un père instituteur<ref name=":1">{{Article|langue=fr|titre=Pauline Kergomard, apprendre en jouant|périodique=Le Monde.fr|date=1999-05-07|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1999/05/07/pauline-kergomard-apprendre-en-jouant_3551325_1819218.html|consulté le=2023-10-29}}</ref>.
 
À la suite du remariage et de la mutation de son père comme inspecteur de écoles en Isère{{Sfn|Brun|Ferretti|2015|p=24}}, et comme elle ne s'entend pas avec sa belle-mère, elle passe trois années, entre ses {{nobr|13 ans}} et {{nobr|15 ans}}, à [[Orthez]] chez son oncle [[Jacques Reclus (1796-1882)|Jacques Reclus]], pasteur d'une communauté protestante indépendante{{Sfn|Sarrazin|1985|p=58-59}}. Elle suit l'enseignement de sa tante [[Zéline Reclus|Zéline Trigant-Marquey]] qui y dirige une école dont la pédagogie d'inspiration [[Jean-Jacques Rousseau|rousseauiste]] l'aurait fortement marquée{{Sfn|Sarrazin|1985|p=211}}. Pour autant, elle n'apprécie pas la vie austère que mènent son oncle et sa tante, qualifiant plus tard son séjour comme {{Citation|mes trois ans de bagne à Orthez}} et s'attirant sur le moment les moqueries de ses cousines qui la trouvent hautaine{{Sfn|Brun|Ferretti|p=24|2015}}.
 
Sortant de ce pensionnat, elle entre au [[École normale primaire|cours normal d'institutrices]] de la Gironde (qui ne s'appelle pas encore ainsi) et devient institutrice à {{nobr|18 ans}}. Elle décide de ne pas exercer mais de donner des leçons privées, sans doute en raison de la position délicate de son père, inspecteur des écoles de la Gironde qui pâtit durant toute sa carrière d'être protestant dans un système scolaire dominé par le catholicisme{{Sfn|Sarrazin|1985|p=59}}. Dès lors et jusqu'à sa mort, Pauline Kergomard vit de ses propres revenus{{Sfn|Brun|Ferretti|p=30|2015}}.
 
Elle est à l'époque influencée par le pasteur Charles-Marie-Athanase Pellissier, fondateur de la première église protestante à Bordeaux. Devenue [[Agnosticisme|agnostique]] quelques années plus tard, elle reste marquée par l'éthique protestante toute sa vie{{Sfn|Havelange|Huguet|p=426|Lebedeff-Choppin|1986}}. Elle déclare ainsi bien plus tard pour justifier de n'avoir pas donné d'éducation religieuse à ses enfants : {{Citation|Je suis une vieille huguenote mais pas une chrétienne}}<ref>{{Article|auteur1=Lucien Carrive|titre=Lettres écrites par les filles du pasteur Jacques Reclus à Zoé Tuyès (Steeg) 1856-1863|périodique=Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (1903-2015)|volume=143|pages=195|date=1997|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/43495962}}</ref>.
Elle devient institutrice à {{nobr|18 ans}}.
 
=== Installation à Paris ===
En 1861, elle s'installe à [[Paris]] etchez épousesa soeur aînée Suzanne. Comme à Bordeaux, enelle gagne sa vie grâce à des leçons privées. 1863Par l'entremise de son autre soeur [[Noémi Reclus|Noémi]], elle se met à fréquenter les milieux républicains{{Sfn|Sarrazin|1985|p=60-61}}. Elle rencontre ainsi [[Jules Duplessis-Kergomard]], qu'elle épouse en 1863<ref name=":0">{{Article|langue=fr|prénom1=Eric|nom1=Plaisance|titre=KERGOMARD (Geneviève et Alain). – Pauline Kergomard|périodique=Histoire de l’éducation|numéro=89|date=2001-01-01|issn=0221-6280|lire en ligne=https://journals.openedition.org/histoire-education/882|consulté le=2023-03-08|pages=182–183}}</ref>, dont elle a fait la connaissance dans les milieux républicains. Son mari est un écrivain désargenté et ce mariage avec un homme peu porté sur le travail déplait à sa famille<ref name=":0" />. Ils auront trois enfants, dont deux survivent, Joseph et Jean, qui épouseront chacun des filles de [[Jules Steeg]]. Elle tient une école privée et devient la directrice de ''L'Ami de l'enfance'', revue pour les [[salle d'asile|salles d'asile]].
 
Son mari est un [[Libre-pensée|libre-penseur]], écrivain désargenté sous le [[Pseudonyme|nom de plume]] de Gustave de Penmarch, et ce mariage avec un homme peu porté sur le travail déplaît à sa famille<ref name=":0" />. Ils ont trois enfants : Joseph-Abraham (prénom formant un double hommage à [[Giuseppe Garibaldi|Garibaldi]] et [[Abraham Lincoln|Lincoln]]) qui décède quelques semaines après sa naissance ; puis Joseph-Abraham-George (comme [[George Washington|Washington]]) et enfin Jean (simplement nommé comme son grand-père maternel, pour marquer la réconciliation avec celui-ci){{Sfn|Sarrazin|1985|p=62}}. Ses deux enfants atteignant l'âge adulte épousent chacun une des filles de [[Jules Steeg]].
=== Invention de l'école maternelle ===
Inspirée par [[Marie Pape-Carpantier]], Pauline Kergomard est à l'origine de la transformation des [[École maternelle en France#De la salle d'asile du XIXe siècle à l'école maternelle|salles d'asile]], établissements à vocation essentiellement sociale, en [[École maternelle en France|écoles maternelles]], formant la base du [[système scolaire]]<ref>{{article | langue=fr | titre=Architecture des écoles : aux grands maux les modèles oubliés |lien périodique=Libération (journal) |périodique=Libération | auteur1=Sibylle Vincendon | jour= 28 | mois=mai | année=2020 | url texte=https://www.liberation.fr/france/2020/05/28/architecture-des-ecoles-aux-grands-maux-les-modeles-oublies_1789699 }}</ref>. Elle introduit le jeu, qu'elle considère comme pédagogique, et les activités artistiques et sportives. Elle prône une initiation à la [[lecture]], à l'[[écriture]] et au [[Calcul (mathématiques)|calcul]], avant cinq ans. Elle s'oppose toutefois à la tendance qui veut faire de ces écoles des lieux d'instruction à part entière, s'attachant plutôt favoriser le « développement naturel » de l'enfant.
 
Selon le site de presse de la [[Bibliothèque nationale de France|BnF]]<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr |titre=L’invention de l’école maternelle par Pauline Kergomard |url=https://www.retronews.fr/education/long-format/2018/08/06/pauline-kergomard-ou-linvention-de-lecole-maternelle |site=RetroNews - Le site de presse de la BnF |date=2018-08-06 |consulté le=2023-10-29}}</ref>, elle dirige une école privée à 25 ans{{note|groupe=n|Il s'agit sans doute plutôt de leçons données à son domicile, comme elle le faisait à Bordeaux, et le signalent d'autres sources{{sfn|Brun|Ferretti|2015|p=}}{{,}}{{sfn|Sarrazin|1985|p=}}{{,}}{{sfn|Havelange|Huguet|Lebedeff-Choppin|1986}}. {{Harvsp|Havelange|Huguet|Lebedeff-Choppin|1986}} indique en outre qu'elle tente d'ouvrir un cours privé en 1871.}}. Mais les difficultés financières des Kergomard sont persistantes, et l'argent que gagne Pauline en écrivant des livres pour enfants et en prenant des pensionnaires à domicile ne suffit pas. En 1878, elle demande à être nommée directrice d'une [[école normale primaire]]{{Sfn|Havelange|Huguet|p=426|Lebedeff-Choppin|1986}}. Jules Steeg, dont l'épouse est l'une de ses amies, la recommande en parallèle à [[Ferdinand Buisson]], qui vient d'être nommé directeur de l'enseignement primaire<ref>{{Article|prénom1=Christophe|nom1=Charle|titre=17. Buisson (Ferdinand, Edouard)|périodique=Publications de l'Institut national de recherche pédagogique|volume=2|numéro=1|pages=38–40|date=1985|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/inrp_0298-5632_1985_ant_2_1_2596|consulté le=2024-04-05}}</ref>, lequel lui propose de passer le concours de l'Inspection primaire qu'elle réussit en 1879{{Sfn|Sarrazin|1985|p=192}}. Grâce à son appui, elle devient en 1879 déléguée générale à l’inspection des salles d’asile lors de la création de ce poste<ref name="HistoEduc">{{Article|auteur1=Éric Plaisance|titre=Kergomard (Geneviève et Alain). – Pauline Kergomard
Grâce à l'appui de [[Ferdinand Buisson]], elle devient en 1879 déléguée générale à l’inspection des salles d’asile<ref name="HistoEduc">{{Article |langue= |auteur1=Éric Plaisance |titre= Kergomard (Geneviève et Alain). – Pauline Kergomard
Rodez : Fil d’Ariane, 2000|lien périodique=Histoire de l'éducation|lien (revue) |périodique=Histoire de l'éducation (revue)|volume=89 |numéro= |date=1989 |pages=182-183|issndate= |e-issn= 1989|lire en ligne=http://histoire-education.revues.org/index882.html |consulté le=26 août 2020 |id=|libellé=compte rendu }}</ref>. En 1881, [[Jules Ferry]], ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, la nomme inspectrice générale des écoles maternelles, poste qu'elle occupe jusqu'en 1917. Elle fait acter par les programmes que le jeu est le premier travail du jeune enfant et réclame un mobilier adapté à leur taille, précédant [[Maria Montessori]].
 
=== Inspectrice générale des écoles maternelles (1881-1917) ===
Elle mène {{Citation|une activité professionnelle d’une intensité tout à fait extraordinaire : inspections dans toute la France ; conférences ; rapports avec les pouvoirs publics, régionaux ou nationaux ; initiatives diverses contre la misère des enfants et pour la promotion des femmes}}<ref name="HistoEduc"/>. Républicaine convaincue, elle n'en est pas moins critique à l'égard de certains hommes politiques dans sa correspondance, notamment [[Gabriel Compayré]], [[Aristide Briand]], ou encore [[Gaston Doumergue]]<ref name="HistoEduc"/>.
A partir de cette date, elle joue un rôle prépondérant dans la mise en place des [[École maternelle en France|écoles maternelles en France]]. En 1881, [[Jules Ferry]], ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, la nomme au poste d'inspectrice générale des écoles maternelles qu'il vient de créer, poste central qu'elle occupe jusqu'à sa retraite{{Sfn|Plaisance|1973|p=44}}{{,}}<ref group="n">S'il y a unanimité pour dire que le rôle de Pauline Kergomard est primordial, cela reste encore peu précisément étudié. M. Vincent-NKoulou qui lui a consacré une thèse relève que Pauline Kergomard est fréquemment désignée comme l'{{Citation|inventrice}}, la {{Citation|véritable créatrice}} , l' {{Citation|inspiratrice éclairée}}, voire l'{{Citation|auteur}} des écoles maternelles, sans prétendre établir une liste exhaustive de ces qualificatifs.</ref>.
 
Elle est aussi la directrice de la revue ''[[L'Ami de l'enfance]]'', qui paraît de 1881 à 1896 et dans laquelle elle publie des notes d'inspection et des réponses à des lettres qu'elle reçoit. Son ouvrage le plus célèbre, ''L’Éducation maternelle dans l’école'' (1886), rassemble des textes parus dans cette revue{{Sfn|Luc|2023}}. En cela, elle est une véritable pédagogue, donnant également des cours à l'[[École normale d'instituteurs de Paris (1872-1991)#École normale d'institutrices|école normale des Batignolles]], les {{Citation|cours Kergomard}}{{Sfn|Vincent-Nkoulou|2009|p=123}}.
Elle crée en 1887 l'[[Union française pour le sauvetage de l'enfance]] qui vient en aide aux enfants et adolescents en souffrance.
 
[[Fichier:L'Ami de l'enfance 01.jpg|alt=Photographie de la première page du premier numéro de la revue L'Ami de l'enfance.|vignette|Première page du numéro un de ''L'Ami de l'enfance'', {{Citation|organe de la méthode française d'éducation maternelle}}.]]
Sa [[Famille Reclus|famille]] s'amuse devant ses déplacements innombrables, disant qu'elle est avec son cousin le géographe [[Élisée Reclus]], la meilleure cliente des chemins de fer en France{{Sfn|Sarrazin|1985|p=193}}. Elle mène en effet {{Citation|une activité professionnelle d’une intensité tout à fait extraordinaire : inspections dans toute la France ; conférences ; rapports avec les pouvoirs publics, régionaux ou nationaux ; initiatives diverses contre la misère des enfants et pour la promotion des femmes}}. Républicaine convaincue, elle n'en est pas moins critique à l'égard de certains hommes politiques dans sa correspondance, notamment [[Gabriel Compayré]], [[Aristide Briand]], ou encore [[Gaston Doumergue]]<ref name="HistoEduc" />.
 
En 1886, elle est la première femme élue au Conseil supérieur de l'instruction publique. Très impliquée socialement, elle participe à la création l'année suivante de l'[[Union française pour le sauvetage de l'enfance]], qui vient en aide aux enfants et adolescents en souffrance, à l'époque dénommée {{Citation|Sauvetage de l'enfance moralement abandonnée}}. En 1891, elle crée la {{Citation|Société contre la mendicité des enfants}}. En 1895, elle participe au congrès international de Bordeaux, et en 1896 à celui de Genève, sur la protection de l'enfance{{Sfn|Havelange|Huguet|p=426|Lebedeff-Choppin|1986}}.
 
En 1894, elle s'était séparée de son mari. Elle lui avait obtenu en 1880 une mission d'inspection des bibliothèques populaires en Bretagne, afin de lutter contre la dépression chronique dans laquelle il s'était progressivement enfoncé{{Sfn|Brun|Ferretti|p=91|2015}}.
 
Féministe, elle est également membre du [[Conseil national des femmes françaises]] créé en 1901{{Sfn|Sarrazin|1985|p=193}}. Elle en préside la section Éducation de 1905<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Yolande|nom1=Cohen|titre=Le Conseil national des femmes françaises (1901-1939). Ses fondatrices et animatrices juives|périodique=Archives Juives|volume=44|numéro=1|pages=83–105|date=2011|issn=0003-9837|doi=10.3917/aj.441.0083|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-archives-juives1-2011-1-page-83.htm|consulté le=2024-03-31}}</ref> à 1920{{Sfn|Vincent-Nkoulou|2009|p=105}}.
 
Faite chevalier de la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]] en 1891, elle est promue officier en 1910<ref>{{Lien web |auteur=Base de données Léonore |titre=Kergomard Marie Pauline Jeanne |url=https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/200326 |site=Archives nationales}}</ref>. Son goût de l'action la pousse à rester en fonction jusqu'en 1917, à l'âge de 79 ans{{Sfn|Luc|2023}} .
 
== Hommages ==
[[Fichier:Rue Pauline Kergomard (Lyon) - panneau de rue.jpg|vignette|Plaque de la [[Rue Pauline-Kergomard (Lyon)|rue Pauline-Kergomard]] à Lyon.]]
Lors de ses obsèques en 1925, le philosophe, professeur d'université et défenseur de l'école laïque [[Paul Lapie]] prononce son éloge funèbre<ref name=":0" />.
 
== La mise en place de l'école maternelle en France ==
En France, en 2015, {{nobr|113 établissements}} scolaires<ref>Luc Bronner et Maxime Vaudano, [https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/04/18/de-jules-ferry-a-pierre-perret-l-etonnant-palmares-des-noms-d-ecoles-de-colleges-et-de-lycees-en-france_4613091_4355770.html "De Jules Ferry à Pierre Perret, l'étonnant palmarès des noms d'écoles, de collèges et de lycées en France], ''Les décodeurs'', sur lemonde.fr, {{date-|18 avril 2015}}.</ref>, dont de très nombreuses écoles maternelles, portent le nom de Pauline Kergomard.
{{Article connexe|École maternelle en France}}
Alors que sa famille s'est engagée dans la [[Commune de Paris]], Pauline Kergomard apparaît comme « une passeuse entre l'éducation socialiste et l'école [[Jules Ferry|ferryste]] »<ref>{{Article|titre=Mais qui a vraiment inventé l'école ?|périodique=Sciences Humaines. Comprendre l'humain et la société|numéro=363|pages=p. 17|date=Novembre 2023}}</ref>. Jean-Noël Luc précise que, sans en être l'unique artisan, elle joue un rôle éminent dans cette mise en place en raison de {{Citation|sa personnalité, sa position, [...] ses nombreux réseaux, politique, administratif, protestant, philanthropique et féministe}}{{sfn|Luc|2023||}}.
 
=== Transformation des salles d'asile ===
Plusieurs rues, à [[Bordeaux]], [[Lyon]], [[Dijon]], [[Ducos (Martinique)|Ducos]] et à [[Casablanca]] au Maroc, portent son nom.
[[Fichier:François Marius Granet - Intérieur d'une salle d'asile.jpg|alt=Tableau du peintre François Marius Granet intitulé Intérieur d'une salle d'asile (1844).|gauche|vignette|[[François Marius Granet]] - ''Intérieur d'une salle d'asile'' (1844).]]
Pauline Kergomard se bat avec Ferdinand Buisson pour transformer les salles d'asile alors fréquentées par les enfants les plus pauvres<ref name=":1" />. Inspirée par l'éducatrice [[Marie Pape-Carpantier]], elle est à l'origine du passage d'« établissements charitables » à vocation essentiellement sociale (il s'agit au moment de leur création d'héberger les enfants des femmes qui travaillent{{Sfn|Plaisance|1973|p=45}}), aux [[École maternelle en France|écoles maternelles]], formant la base du [[système scolaire]]<ref>{{article | langue=fr | titre=Architecture des écoles : aux grands maux les modèles oubliés |lien périodique=Libération (journal) |périodique=Libération | auteur1=Sibylle Vincendon | jour= 28 | mois=mai | année=2020 | url texte=https://www.liberation.fr/france/2020/05/28/architecture-des-ecoles-aux-grands-maux-les-modeles-oublies_1789699 }}</ref>. Un décret de 1881 en fait des établissements « d'éducation », un autre en 1887 des établissements de « première éducation »{{Sfn|Plaisance|1973|p=46}}.
 
Dans ces asiles, elle fait abattre dès 1880 les cloisons à l'intérieur des salles qui séparent les garçons des filles, ce qui lui vaut d'être taxée d'immoralité. Elle est même accusée d'indécence lorsqu'elle recommande aux maîtresses de laver le corps de leurs élèves, et non pas seulement le visage et les mains{{Sfn|Sarrazin|1985|p=194}}.
Un timbre de {{unité|1,70|[[Franc français|F]]}}, édité le [[Journée internationale des femmes|8 mars 1985]], lui rend hommage.
 
Elle invente des outils de pédagogie pour remplacer une éducation par l'obéissance et la soumission<ref name=":1" /> qu'elle assimile à un {{Citation|crime de lèse-enfance}} : {{Citation|La salle d'asile, encombrée dès le début, par un trop grand nombre d'enfants, les a enrégimentés [...] comme dans une prison ; elle les a fait marcher [...] comme des forçats ; elle les a alignés les uns contre les autres sur des marches de gradins ou sur des bancs rivés au sol ; elle les a fait lever tous ensemble au [[cliquette|claquoir]] [...] ; [...] elle les a fait compter, réciter, répondre, tous ensemble et toujours au claquoir}}{{Sfn|Luc|2023}}. Dans les textes officiels publiés sous [[Louis-Philippe Ier|Louis Philippe]] et [[Napoléon III]], l'objectif fixé aux salles d'asile est en effet de former des travailleurs dociles, des citoyens polis et honnêtes, mais aussi d'éviter le vagabondage{{Sfn|Plaisance|1973|p=45}}.
== Décorations ==
 
=== Pour un apprentissage libre de l'enfant ===
* {{Déco Officier de la Légion d'honneur}} (1910)<ref>{{Lien web |titre=Base de données Léonore |url=https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/200326 |site=www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr |consulté le=2023-10-04}}</ref>
Pauline Kergomard cherche à mettre en place dans les écoles maternelles {{Citation|une pédagogie spécifique, centrée sur le développement physique et affectif du jeune enfant}}. Elle introduit notamment le jeu, dont elle dit dans ''L'École maternelle en France'' qu'il est {{Citation|le travail de l’enfant, son métier, sa vie}}{{Sfn|Vincent-Nkoulou|2007|p=123}}, ainsi que des activités artistiques et sportives. Elle prône une initiation à la [[lecture]], à l'[[écriture]] et au [[Calcul (mathématiques)|calcul]], à partir de cinq ans seulement<ref name=":1" />.
 
Elle retire l'apprentissage par coeur et les nombreux exercices de mémorisation. Plus généralement, elle s'oppose à la tendance qui veut faire de ces écoles des lieux d'instruction à part entière, s'attachant plutôt à favoriser le « développement naturel » de l'enfant avec un apprentissage par la liberté de mouvement, la manipulation des jouets et l'acquisition de la langue par la libre parole. Elle dit à ce propos : {{Citation|Il est contraire à la logique de forcer l'intelligence à accepter une nourriture qu'elle ne peut assimiler ; contraire à la logique d'apprendre à lire à des enfants qui ne savent pas parler}}<ref name=":1" />.
 
Cette approche est avant tout pragmatique : dans les années 1880, de nombreux enfants scolarisés dans ces écoles maternelles parlent des [[patois]], et Pauline Kergomard voit nombre d'institutrices s'obstiner à donner à leurs élèves des leçons dans une langue qu'ils ne comprennent pas. Elle recommande donc de {{Citation|faire parler le petit enfant}} en le plaçant dans la réalité, pour qu'il acquiert ainsi progressivement l'usage du français{{Sfn|Plaisance|1973|p=53}}.
 
=== Recommandations pour l'école maternelle contemporaine ===
Elle fait acter par les programmes que le jeu est le premier travail du jeune enfant et réclame un mobilier adapté à leur taille, précédant [[Maria Montessori]]. Elle recommande également de préserver la [[mixité (éducation)|mixité]] à l'école maternelle''<ref name=":1" />.
 
Éric Plaisance note que son approche qui place l'enfant au cœur des apprentissages fait un siècle plus tard l'unanimité dans le domaine pédagogique, et constitue une action fondamentale pour une réelle équité à l'école et la réduction des inégalités sociales : {{Citation|une véritable égalité des chances de développement intellectuel entre des enfants inégaux exige un enseignement lui-même inégal suivant les individus, adapté à chaque cas pour être vraiment compensateur}}{{Sfn|Plaisance|1973|p=59-60}}.
 
== Postérité ==
[[Fichier:Rue Pauline Kergomard (Lyon) - panneau de rue.jpg|vignette|Plaque de la [[Rue Pauline-Kergomard (Lyon)|rue Pauline-Kergomard]] à Lyon.]]
En France en 2015, {{nobr|113 établissements}} scolaires dont de très nombreuses écoles maternelles portent le nom de Pauline Kergomard, ce qui en fait la troisième personne liée à l'enseignement dont le nom est le plus souvent repris<ref>Luc Bronner et Maxime Vaudano, [https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/04/18/de-jules-ferry-a-pierre-perret-l-etonnant-palmares-des-noms-d-ecoles-de-colleges-et-de-lycees-en-france_4613091_4355770.html "De Jules Ferry à Pierre Perret, l'étonnant palmarès des noms d'écoles, de collèges et de lycées en France], ''Les décodeurs'', sur lemonde.fr, {{date-|18 avril 2015}}.</ref>.
 
Plusieurs rues, à [[Bordeaux]], [[Lyon]], [[Dijon]], [[Ducos (Martinique)|Ducos]] et à [[Casablanca]] au [[Maroc]], portent également son nom. Un timbre de {{unité|1,70|[[Franc français|F]]}}, édité le [[Journée internationale des femmes|8 mars 1985]] pour la journée internationale des femmes, lui rend hommage<ref>{{Lien web |titre=Pauline Kergomard |url=https://www.timbres-de-france.com/timbre_affiche/timbre.php?ligne=2493 |site=www.timbres-de-france.com |consulté le=2023-10-29}}</ref>.
 
Selon Micheline Vincent-Nkoulou, et bien qu'il existe même un prix Kergomard, il y a un paradoxe dans la postérité de Pauline Kergomard, qu'elle désigne comme {{Citation|une figure, mais une figure sans renom}} . On la commémore mais on ne la connaît pas vraiment au-delà de la formule {{Citation|l'inventrice de l'école maternelle}} et l'étude de ses idées est assez difficile. Jusqu'en 2009 seuls cinq thèses et deux livres lui sont consacrés en Europe et son ouvrage principal, ''L'École maternelle en France'', n'est pas réédité depuis 1974{{Sfn|Vincent-Nkoulou|2007|p=125-126}}{{,}}<ref group="n">Un troisième livre est consacré à Pauline Kergomard en 2023.</ref>.
 
== Publications ==
Ligne 47 ⟶ 91 :
* ''Une brouille de peu de durée. Les Convives de Gabrielle. Fileuse et couseuse'' (1883)
* ''Histoire de France des petits enfants'' (1883)
* ''L'Éducation maternelle dans l'école]''
** {{1re}} partie (1886) {{Gallica}}, {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55803592}}
** {{2e|partie}} (1895) {{Gallica}}, {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k831207.r}}
* ''Cinquante images expliquées'' (album pour les enfants, 1890) {{Gallica}}, {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55350937.r}}
* ''Heureuse rencontre'' (1895) {{Gallica}}, {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62498b.r}}
* '' Les Écoles maternelles, décrets, règlements et circulaires en vigueur'' (1905) {{Gallica}}, {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55349c}}
* ''Les Écoles maternelles de 1837 jusqu'en 1910, aperçu rapide'' (1910)
* (Co-auteure) ''L'Enfant de deux à six ans. Notes de pédagogie pratique'', avec Henriette-Suzanne Brès, {{lire en ligne|lien=http://www.babordnum.fr/items/show/67}}, site babordnum.fr.
 
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{references}}
{{références|groupe=n}}
 
=== Références ===
{{références}}
 
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
* Annika Blichmann, ''Schulreform und Reformschule in Frankreich. Die "École élémentaire Vitruve" im Horizont der Geschichte'', Jena 2008, {{ISBN|978-3-938203-68-2}}.
 
* Christophe Brun, ''Élisée Reclus, une chronologie familiale, 1796-2015'', {{2e|version}}, 2015, {{nb p.|440}}.
==== Publications consacrées à Pauline Kergomard ====
* Geneviève Kergomard et Alain Kergomard (éd.), ''Pauline Kergomard créatrice de la maternelle moderne, correspondances privées, rapports aux ministres'', Rodez, Le Fil d’Ariane, 2000, {{nb p.|36}}
===== Livres =====
* Éric Plaisance, ''Pauline Kergomard et l'école maternelle'', PUF, Paris, 1996, {{nb p.|127}} (Pédagogues et pédagogies ; 11) {{ISBN|978-2-13-047724-2}}.{{Plume}}
* {{Ouvrage|auteur1=Geneviève Kergomard et Alain Kergomard (éd.)|titre=Pauline Kergomard créatrice de la maternelle moderne, correspondances privées, rapports aux ministres|lieu=Rodez|éditeur=Le Fil d'Ariane|année=2000|pages totales=359}}
* Micheline Vincent-Nkoulou, ''Pauline Kergomard (1838-1925), figure présente, figure absente'', thèse de doctorat en sciences de l'éducation, Rouen, 2005 {{OCLC|493655250}}.
* {{Ouvrage|auteur1=Éric Plaisance|titre=Pauline Kergomard et l'école maternelle|lieu=Paris|éditeur=PUF|année=1996|pages totales=127|isbn=978-2-13-047724-2}}. {{Plume}}
* Micheline Vincent-Nkoulou, « La fabrication des figures de deux pédagogues en histoire de l'éducation : Jean-Frédéric Oberlin et Pauline Kergomard », ''Carrefours de l'éducation'', {{n°|24}}, {{date-|février 2007}}, {{p.|115-129}}, {{lire en ligne|lien=https://www.cairn.info/revue-carrefours-de-l-education-2007-2-page-115.htm}}.
* {{Ouvrage|auteur1=Catherine Valenti|titre=Pauline Kergomard, L'enfance au cœur|éditeur=Éditions Mémoring|année=2023|pages totales=109|isbn=979-10-93661-46-9}}
* {{Ouvrage|prénom1=Gabriele|nom1=Weigand|prénom2=Thierry|nom2=Ducrot|prénom3=Yves|nom3=Allyn|titre=Les grandes figures de la pédagogie|date=copyright 2019|isbn=978-2-84743-256-5|isbn2=2-84743-256-6|oclc=1129441778|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1129441778|consulté le=2023-03-08}}
 
===== Thèses =====
* {{Article|auteur1=Micheline Vincent-Nkoulou|titre=Pauline Kergomard (1838-1925), figure présente, figure absente|périodique=thèse de doctorat en sciences de l'éducation|date=2005}} ({{OCLC|493655250}}).
 
===== Articles =====
* {{Article|auteur1=Isabelle Havelange|auteur2=Françoise Huguet|auteur3=Bernadette Lebedeff-Choppin|titre=Kergomard née Reclus Marie Pauline Jeanne Duplessis|périodique=Les inspecteurs généraux de l'Instruction publique. Dictionnaire biographique 1802-1914|pages=425-427|date=1986|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/inrp_0298-5632_1986_ant_11_1_6419}} {{Plume}}
* {{Article|auteur1=Jean-Noël Luc|titre=Pauline Kergomard et la naissance sinueuse de l’école maternelle française (1881-1921)|périodique=Recherches & éducations|numéro=Hors-série n°1|date=Mai 2023|lire en ligne=https://doi.org/10.4000/rechercheseducations.14541}}. {{Plume}}
* {{Article|auteur1=Éric Plaisance|titre=Pauline Kergomard, l’École maternelle et l'égalité des chances|périodique=Raison présente|volume=27|pages=43-63|date=1973|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/raipr_0033-9075_1973_num_27_1_1629}}. {{Plume}}
* {{Article|auteur1=Micheline Vincent-Nkoulou|titre=La fabrication des figures de deux pédagogues en histoire de l'éducation : Jean-Frédéric Oberlin et Pauline Kergomard|périodique=Carrefours de l'éducation|numéro=24|pages=115-129|date=février 2007|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-carrefours-de-l-education-2007-2-page-115.htm}}. {{Plume}}
* {{Article|auteur1=Micheline Vincent-Nkoulou|titre=Pauline Kergomard (1838-1925) : une image diffractée. Le rôle des inspectrices générales des écoles maternelles dans la construction de l’image de “la célèbre inspectrice"|périodique=Revue historique de Bordeaux et du département de la Gironde|numéro=15 (numéro spécial : L'Aquitaine au féminin)|pages=101-109|date=2009|lire en ligne=https://doi.org/10.3406/rhbg.2009.1070}}. {{Plume}}
* {{Chapitre|titre chapitre=Pauline Kergomard|titre ouvrage=Les illustres de Bordeaux|éditeur=Dossiers d'Aquitaine|année=2013|volume=1|pages totales=80|isbn=978-2-84622-232-7}}
 
* Catherine Valenti, ''Pauline Kergomard, L'enfance au cœur'', éditions Memoring, 2023, 109 p. {{ISBN|979-10-93661-46-9}}.
==== Autres publications ====
* {{Ouvrage|langue=de|auteur1=Annika Blichmann|titre=Schulreform und Reformschule in Frankreich. Die "École élémentaire Vitruve" im Horizont der Geschichte|éditeur=Jena|année=2008|isbn=978-3-938203-68-2}}.
 
* {{Ouvrage|auteur1=Christophe Brun|auteur2=Federico Ferretti|titre=Elisée Reclus, une chronologie familiale : sa vie, ses voyages, ses écrits, ses ascendants, ses collatéraux, les descendants, leurs écrits, sa postérité, 1796-2015|année=2015|pages totales=440|lire en ligne=https://hal.science/hal-01146464}}. {{Plume}}
* {{Ouvrage|auteur1=Hélène Sarrazin|titre=Élisée Reclus ou la passion du monde|lieu=Paris|éditeur=La Découverte|année=1985|pages totales=264|isbn=9782707115492}}. {{Plume}}
* {{Ouvrage|prénom1=Gabriele|nom1=Weigand|prénom2=Thierry|nom2=Ducrot|prénom3=Yves|nom3=Allyn|titre=Les grandes figures de la pédagogie|date=2019|isbn=978-2-84743-256-5|isbn2=2-84743-256-6|oclc=1129441778|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1129441778|consulté le=2023-03-08}}
 
=== Liens externes ===
* {{AutoritéLiens}}
* [http://silapedagogie.weebly.com/pauline-kergomard.html « La méthode française »]. Extrait de ''Rapport sur les salles d'asiles des académie de Toulouse et de Grenoble'', Paris, 1881, sur le site ''Si la pédagogie m'était contée''.
 
{{Portail|éducation|protestantisme|féminisme}}
 
{{DEFAULTSORTCLEDETRI:Kergomard, Pauline}}
[[Catégorie:Pédagogue françaisfrançaise]]
[[Catégorie:Pédagogue du XIXe siècle]]
[[Catégorie:Pédagogue du XXe siècle]]
[[Catégorie:Pionnière en éducation]]
[[Catégorie:Personnalité liée à l'éducation en France]]
[[Catégorie:OfficierPersonnalité deféminine la Légion d'honneur promu en 1910française]]
[[Catégorie:Enseignement sous la Troisième République]]
[[Catégorie:Famille Reclus|Pauline Kergomard]]
[[Catégorie:Officier de la Légion d'honneur promu en 1910]]
[[Catégorie:Naissance en avril 1838]]
[[Catégorie:Naissance à Bordeaux]]
[[Catégorie:Décès en février 1925]]
[[Catégorie:Décès à 86 ans]]
[[Catégorie:Décès à Saint-Maurice (Val-de-Marne)]]
[[Catégorie:Décès dans le département de la Seine]]
[[Catégorie:Décès à 86 ans]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière parisien de Bagneux]]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Pauline_Kergomard ».