« Marché noir en France pendant la Seconde Guerre mondiale » : différence entre les versions

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==== Filières clandestines ====
Le marché noir est également approvisionné par des filières entièrement parallèles aux circuits officiels, dont les sources sont les producteurs eux-mêmes. Parmi les personnes qui s'improvisent petits trafiquants, on trouve beaucoup d'employés ou de retraités de la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]], parce qu'ils bénéficient de la gratuité du transport. Par exemple, sur {{nb|51 procès-verbaux}} dressés en {{date-|février 1941}} dans la région de [[Rodez]], {{nb|41 concernent}} des [[Cheminot|cheminots]]<ref name=":3" group="Gr" />. Les gendarmes d'[[Ille-et-Vilaine]] constatent en {{date-|avril 1941}} que {{citation|certains jours de marché les wagons de voyageurs sont tellement bondés par les employés et leurs colis qu'il est impossible à un voyageur, voire même [''sic''] un contrôleur, de parcourir une partie du wagon}}<ref group="Sa" name=":15">{{Harvsp|Sanders|2001|p=112-113}}.</ref>.
 
Les transports, alors que règne la pénurie de carburant et de pneus, deviennent vite un secteur clé du marché noir, qui permet d'engranger de solides bénéfices. Se développent ainsi le trafic de pétrole ou des flux clandestins sur les voies navigables, comme au port d'[[Ouroux-sur-Saône]] en [[Saône-et-Loire]] en {{date-|août 1941}} ou sur le [[canal du Midi]] en {{date-|octobre 1941}}<ref group="Sa" name=":5">{{Harvsp|Sanders|2001|p=32-36}}.</ref>.