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La [[Chine impériale]] impose dès le {{-s|II|e}}, non pas un système reposant sur l'argent mais sur le [[cuivre]] : les [[anciennes monnaies chinoises|monnaies chinoises]] sont à partir de cette époque produites dans leur très grande majorité à partir de ce métal<ref> {{en}} Hosea Ballou Morse, ''The Trade and Administration of the Chinese Empire'', Adamant Media Company, 2005, {{p.|131}}.</ref>.
 
Sous l'[[Empire romain]], la monnaie la plus courante, celle qui circule le plus, est le [[sesterce]] en [[orichalque]]. Il en faut 4 pour obtenir un [[Denier (monnaie)|''denarius'']] d'argent, pièce qui pèse en moyenne 4 grammes. Rome fonctionne alors dans une forme de bimétallisme bronze/argent, l'or circulant peu parmi le peuple. Les émissions de deniers romains vont inonder le monde méditerranéen au cours des {{-s2|II|I}}, pour atteindre selon Depeyrot une masse estimée à {{formatnum:1200}} tonnes d'argent métal, soit un stock monétaire qui pourrait correspondre à quelque 300 millions de deniers. Un palier dans cette expansion semble être atteint après l'an - 75, lorsque les auteurs latins évoquent une certaine pénurie monétaire, du fait de l'épuisement probable des mines d'argent situées dans la [[Péninsule Ibérique]]<ref>[[Georges Depeyrot]], ''La monnaie romaine : 211 av. J.-C. - 476 apr. J.-C.'', Paris, Éditions Errance, 2006, {{pp.|16-18}}.</ref>. Le rapport entre l'or et l'argent, sous le règne d'[[Auguste]], est de 1:12, c'est -à -dire qu'il faut 25 deniers d'argent pour obtenir un [[aureus]] d'or<ref>Depeyrot 2006, {{p.|33}}.</ref>.
 
En Europe, la grande réforme imposée par [[Pépin le Bref]] en 755, définit un système monétaire reposant sur la livre carolingienne (''pondus caroli'') de 489,5 g, dans laquelle on va tailler 240 pièces d'argent, des deniers, chacun pesant en moyenne 2 g. Ce « [[denier franc]] » est à l'origine du [[penny]] (''pfennig'') anglais, et donc de la [[livre sterling]], laquelle sera, deux siècles plus tard, uniquement définitdéfinie quand àpar son poids d'argent. Au {{XVe}} siècle, commence d'être frappée une très grosse pièce en argent, le [[thaler]], pesant une [[Once (unité)|once]], du fait de la découverte d'importantes mines en [[Bohême]]. Au tout début du {{XVIe}} siècle, les Espagnols exploitent dans le [[Nouveau Monde]] d'importantes mines d'argent et d'or, qui inondent les marchés européens en métaux précieux. De 1537 à 1892, l'[[Empire espagnol]] fait frapper officiellement {{unité|3292217390|pièces}} de [[pièce de huit|8 réaux]] pesant 27,07 g d'argent principalement extrait de mines situées aux Amériques centrale et du Sud<ref>Ottomar Haupt, ''Arbitrages et parités'', Paris, Librairie Truchy, Ch. Leroy, 1894, {{p.|527}}.</ref>. Le rapport entre argent et or subit d'importants soubresauts. Au {{XVIIIe}} siècle, il se stabilise autour de 1:15½. La création du [[franc français]] en 1795 fait d'abord référence à une pièce en argent contenant 4,5 g d'argent pur. Mais le franc germinal institué en 1803, définit un système monétaire reposant sur un bimétallisme or/argent, qui restera fonctionnel jusqu'en 1914. En divisant le poids d'une pièce en or de 20 francs, soit 6,451 61 g, par 100 g d'argent (ou 4 pièces de 5 francs), on obtient exactement le rapport 1:15½ précité.
 
La [[Crise bancaire de mai 1873|crise de 1873]] provoque au niveau mondial un abandon progressif de cet étalon au profit de l'or. Les masses d'or découvertes aux États-Unis, en Australie, puis en Afrique du Sud, contribuent à cet abandon.
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