« Concorde (avion) » : différence entre les versions
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{{Infobox Avion
| nom = Concorde
| image =
| image-taille = 280
| légende = Un Concorde d'[[Air France]] à l’atterrissage à l'[[aéroport international du Kansai]] au [[Japon]], en 1994.
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[[Fichier:02.03.69 1er vol de Concorde avec Jacqueline Auriol (1969) - 53Fi1890.jpg|vignette|Premier vol du prototype français du Concorde à Toulouse le {{date-|2 mars 1969}}, piloté par [[André Turcat]].]]
Le '''Concorde''' est un [[avion supersonique]]. Il s'agit d'un [[avion de ligne]] conçu conjointement par [[Sud-Aviation]] (devenue par la suite [[Aérospatiale (entreprise)|Aérospatiale]] puis [[Airbus Commercial Aircraft|Airbus]]) et [[British Aircraft Corporation]] (devenue ensuite [[BAE Systems|British Aerospace]]). Il fut en
Sa vitesse de croisière est de {{Mach|2.02}}, soit environ {{unité|2145|km/h}}, à une altitude variant de {{unité|16000|à=18000|mètres}}. Doté d'une [[aile delta]] dite « gothique » et de [[turboréacteur]]s à [[postcombustion]], développés initialement pour le bombardier britannique [[Avro Vulcan]], il fut le premier avion civil à être équipé de [[commandes de vol électriques]] [[analogique]]s.
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Les vols commerciaux commencèrent en 1976 et prirent fin {{nobr|27 ans}} plus tard, en 2003. La forte consommation de carburant de l'appareil avait rendu son exploitation déficitaire. Son déclin fut précipité par l'accident du [[Accident du Concorde|vol 4590 d'Air France]] en {{date-||juillet|2000|en aéronautique}}, unique accident majeur d'un Concorde, qui entraîna la mort de {{nobr|113 personnes}}.
Confiné à des liaisons survolant principalement les
== Développement ==
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L’opinion publique reste d'abord dubitative quant à la conception d’un avion de ligne supersonique, seulement 4 ans après la mise en service de la [[Sud-Aviation SE 210 Caravelle|Caravelle]].
Selon le cahier des charges, Concorde allait être le premier avion civil au monde à disposer de [[commandes de vol électriques]] et analogiques, de [[Turboréacteur|turboréacteurs]] à [[postcombustion]], d’un [[pilote automatique]] et d’une [[Aile Gothique|aile néogothique]] développée par l’[[Office national d'études et de recherches aérospatiales|ONERA]] en France. C’est d’ailleurs ce même organisme qui assurera toutes les études aérodynamiques du fuselage et des ailes grâce à des maquettes et une soufflerie supersonique. Tous les plans étaient alors entièrement dessinés à la main, parfois en échelle 1:1. Le principal outil de calcul et de simulation sera l'ordinateur [[Control Data Corporation|CDC 3600]] du centre de calcul de
C’est également un des premiers programmes aéronautiques au monde à bénéficier d’un [[simulateur de vol]] pour l’entrainement des équipages d’essais.
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Ces vols donnent ainsi le coup d'envoi au plus long programme d'essai de toute l'histoire de l'aéronautique civile.
[[Fichier:02.03.69 1er vol de Concorde (1969) - 53Fi1885 - cropped.jpg|vignette|L'équipage complet du premier vol (de
Concorde effectua sa première entrée dans le domaine supersonique le {{date-|1 octobre 1969}} au cours du {{45e|vol}}, piloté par [[Jean Pinet]]. Le {{date-|4 novembre 1970}}, au cours de son {{102e|vol}}, il atteignit {{Mach|2}}, vitesse qu'il maintient pendant une durée de {{nobr|52 minutes}}<ref>{{harvsp|Marck|1997|p=57|id=Marck1997}}.</ref>. Le programme d'essais en vol se déroulant sans incident, cette version de développement commence les démonstrations destinées au grand public le {{date-|4 septembre 1971}}. Deux appareils de préproduction sont également construits pour les essais, en plus des prototypes. Le premier ({{numéro|101}}) est construit à Filton ; il intègre plusieurs modifications par rapport aux prototypes, dont une voilure plus grande, de {{unité|25.6|m}} d'[[envergure]], un [[fuselage]] rallongé et une verrière sur le nez à la place des hublots. Le second appareil ({{numéro|102}}), de construction française, est le premier à avoir l'aspect et les dimensions des futurs avions de série ; le cône de queue est allongé, portant la longueur totale à {{unité|61.66|m}}, et les tuyères 28 à coquilles sont équipées pour la première fois. Les deux premiers avions de série sont également engagés dans le programme d'essais, le premier d'entre eux vole le {{date-|6 décembre 1973}}.
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Le premier vol commercial eut lieu le {{Date-|21|janvier|1976}}, sous la forme de deux vols simultanés<ref>{{Lien web|auteur=Institut National de l’Audiovisuel – Ina.fr|titre=Concorde - Vidéo Ina.fr|date=|url=https://www.ina.fr/video/CAA7600058401/concorde-video.html|site=Ina.fr|consulté le=26 mai 2019}}.</ref> organisés par les deux pays partenaires :
* France : un vol de [[Paris]] à destination de [[Rio de Janeiro]] via [[Dakar]]<ref>{{Lien web|auteur=PO|titre=OPERATION CONCORDE |date=|url=http://www.tele70.com/2016/01/operation-concorde.html|site=TELE 70 |consulté le=26 mai 2019}}.</ref> ;
* Grande-Bretagne : un vol de [[Londres]] à destination de [[Bahreïn]]<ref>{{Lien web|titre=21 janvier 1976 : le Concorde effectue son premier vol commercial |jour=21|mois=janvier|année=2012|url=http://blogs.lesechos.fr/echos-d-hier/21-janvier-1976-le-concorde-effectue-son-premier-vol-commercial-a8583.html|site=[[Les Échos]] |consulté le=26 mai 2019}}.</ref>
Ce double vol inaugural fut retransmis à la télévision dans le monde entier en direct<ref>{{Lien web|titre={{40e}} anniversaire du premier vol commercial de Concorde - Musée de l'Air et de l'Espace |jour=21 |mois=janvier |année=2016 |url=https://www.museeairespace.fr/actualites/40eme-anniversaire-du-premier-vol-commercial-de-concorde/|site=[[Musée de l'Air et de l'Espace]] |consulté le=26 mai 2019}}.</ref>. En France, la chaîne TF1 transmet en direct les différentes étapes des vols tout au long de la journée : le journal de {{heure|13}} de [[TF1]] fut dédié au décollage de Paris<ref>{{Lien web|auteur=Institut National de l’Audiovisuel – Ina.fr|titre=Yves Mourousi à bord du Concorde - Vidéo Ina.fr|date=|url=https://www.ina.fr/video/I08086143/yves-mourousi-a-bord-du-concorde-video.html|site=Ina.fr|consulté le=26 mai 2019}}.</ref> et Londres. Les programmes sont interrompus à {{heure|15|30}} pour l'atterrissage du Concorde Air-France à Dakar, puis au journal de {{heure|20}} pour l'arrivée en direct à Rio de Janeiro<ref>{{Lien web|auteur=Institut National de l’Audiovisuel – Ina.fr|titre=Arrivée du Concorde à Rio - Vidéo Ina.fr|date=|url=https://www.ina.fr/video/CAA7600181001|site=[[INA]] |consulté le=26 mai 2019}}.</ref>.
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