« Benoît XVI » : différence entre les versions

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'''Joseph Aloisius Ratzinger''' (en allemand : {{MSAPI|ˈjoːzɛf ˈalɔʏzjʊs ˈʁatsɪŋɐ}}<ref>[[Prononciation de l'allemand|Prononciation]] en [[allemand standard]] ([[haut allemand]]) [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[Alphabet phonétique international|norme API]].</ref>), né le {{date de naissance|16|avril|1927}} à [[Marktl]] dans l'[[Freistaat|État libre]] de [[Bavière]] en [[République de Weimar|Allemagne de Weimar]] et mort le {{date de décès|31 décembre 2022}} au [[Vatican]], est un [[prélat]] et [[Théologien catholique|théologien]] [[Catholicisme|catholique]] [[allemand]], élu [[pape]] le {{date-|19|avril|2005}} sous le nom de '''{{nobr romains|Benoît XVI}}''' ({{en langue|la|Benedictus Decimus Sextus}} ; {{en langue|it|Benedetto Sedicesimo}} ; {{en langue|de|Benedikt der Sechzehnte}}). En qualité d'[[Diocèse de Rome|évêque de Rome]], il est le [[Liste des papes|265{{e}}]] pape de l'[[Église catholique]]<ref group=Note>Le titre de [[pape]] n'apparaît en effet qu'au cours du {{IIIe siècle}} et n'est pas attesté pour l'évêque de Rome avant le début du {{IVe siècle}}. Philippe Levillain, ''Dictionnaire historique de la papauté'', Fayard, 2003, s. v. « Pape ».</ref> ainsi que le [[chef d'État]] du [[Vatican]] jusqu’à sa [[renonciation du pape|renonciation]] en 2013.
 
Fils de parents opposés au [[nazisme]], il est enrôlé par obligation, à l'âge de quatorze ans, dans les [[jeunesses hitlériennes]]. En 1944, il refuse d'intégrer la {{lnobr|Waffen-SS}} en faisant valoir son intention d'entrer au [[Séminaire (catholique)|séminaire]]. Libéré en 1945 du [[camp de prisonniers de guerre]] de [[Bad Aibling]] où il a été interné après avoir déserté la [[Wehrmacht]] lors de son [[service militaire]], il commence sa formation de [[Prêtre catholique|prêtre]] puis est [[Ordination|ordonné]] en 1951 par le [[Cardinal (religion)|cardinal]] [[Michael von Faulhaber]].
 
Théologien reconnu, [[doctorat|docteur]] et [[Professeur (titre)|professeur]] à l'[[université]], il participe comme ''[[peritus]]'' au [[IIe concile œcuménique du Vatican|concile {{nobr romains|Vatican II}}]], où il est considéré comme réformateur et œuvre à la réforme du [[Saint-Office]]. En 1977, il est nommé par le pape {{souverain2|Paul VI}} successivement [[Liste des archevêques de Munich et Freising|archevêque de Munich et Freising]] et [[cardinal-prêtre]] de ''[[Santa Maria Consolatrice al Tiburtino (titre cardinalice)|Santa Maria Consolatrice al Tiburtino]]''. Le pape {{souverain2|Jean-Paul II}} en fait en 1981 son préfet de la [[Congrégation pour la doctrine de la foi]], à la tête de laquelle il reste {{nombre|23|ans}}. Il en réforme les procédures en favorisant l'échange, mais affirme de plus en plus une ligne doctrinale conservatrice, s'opposant par exemple fermement à la [[théologie de la libération]].
 
Cette réputation de théologien conservateur d'expérience, proche de la pensée de [[Jean-Paul II]], en fait le favori pour sa succession. Le cardinal Ratzinger est élu en 2005 pour lui succéder. Il devient ainsi le premier pape allemand depuis {{souverain2|Victor II}} au {{s-|XI}}. La priorité à laquelle il consacre son pontificat est la mise en œuvre du concile {{nobr romains|Vatican II}} dans la continuité de la tradition de l'Église, voyant dans le concile un renouveau dans la continuité et non une rupture. Cette vision s'exprime dans la réconciliation interne de l'Église sur la [[liturgie catholique|liturgie]], pour lui d'une importance essentielle, à laquelle il œuvre avec son motu proprio ''[[Summorum Pontificum (motu proprio)|Summorum Pontificum]]'', qui déclare que la [[messe]] selon le [[Missel romain|missel]] de 1962 (pré-concile) et celle selon le missel de 1970 (post-concile) sont un seul et même rite ayant deux expressions, ordinaire et extraordinaire. Cette position conciliatrice résout en partie mais pas complètement la crise des [[Catholicisme traditionaliste|traditionalistes]] et sera rejetée par [[Pape François|son successeur]], qui, en 2021, déclare : « Les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes {{nobr romains|Paul VI}} et {{monarque-|Jean-Paul|II}}, conformément aux décrets du Concile {{nobr romains|Vatican II}}, sont la seule expression de la ''lex orandi'' du Rite romain ».
 
Pape théologien, {{nobr romains|Benoît XVI}} souhaite recentrer l'Église sur les [[vertu théologale|vertus théologales]], et consacre ses trois [[encyclique]]s à deux d'entre elles : l'[[Espérance (vertu)|espérance]] et la [[charité]]. Sa [[Caritas in veritate|troisième encyclique]] est sociale : il y affirme le lien étroit entre l’intelligence et la charité pour le développement humain intégral, en réponse aux défis de l'époque, en particulier [[Économie (discipline)|économiques]] et [[Écologie|écologiques]].
 
Il maintient la position ferme de l'Église sur la [[famille]], fondée sur le [[Mariage catholique|mariage]] [[Hétérosexualité|hétérosexuel]] et ouverte à la vie, prônant la [[Fidélité conjugale|fidélité]] et l'[[Abstinence sexuelle|abstinence]] (notamment comme méthode de prévention du [[Syndrome d'immunodéficience acquise|sida]] qu'il pense plus efficace que le [[préservatif]]), ce qui engendre de vifs débats et critiques. Pendant son pontificat, l'Église est agitée par la révélation d'[[abus sexuels sur mineurs dans l'Église catholique|abus sexuels]] contre lesquels il prend des mesures intransigeantes. Il poursuit aussi le [[dialogue interreligieux]] engagé par [[Paul VI]] et [[Jean-Paul II]], ainsi que le dialogue œcuménique avec l'[[Église orthodoxe]].
 
En 2013, après un [[pontificat]] de près de huit ans, il annonce qu'il renonce à ses fonctions, ce qui constitue la première [[renonciation du pape|renonciation]] d'un pape depuis celle de {{souverain2|Grégoire XII}} en 1415. Devenu [[pape émérite]], il se retire au [[Monastère Mater Ecclesiae (Vatican)|monastère Mater Ecclesiae]] où il mène une vie de [[silence]] et de [[Prière catholique|prière]] jusqu’à sa [[mort]].
 
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