« Ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville » : différence entre les versions

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| schéma2 = Schéma de la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville
}}
La '''ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville''' est l'une des grandes lignes du [[Réseau ferré national (France)|réseau ferroviaire français]]. Longue de {{Unité|474|kilomètres}} et d'orientation nordNord-ouestOuest – sudSud-estEst, cette ligne constitue une grande transversale permettant notamment de relier [[Bordeaux]] et [[Toulouse]] à [[Marseille]] ; elle fait également office de radiale, pour les liaisons [[TGV]] [[Gare de Paris-Montparnasse|Paris-Montparnasse]] – Bordeaux – Toulouse, [[Intercités]] [[Gare de Paris-Austerlitz|Paris-Austerlitz]] – [[Limoges]] – Toulouse (de [[Montauban]] à Toulouse, voire [[Narbonne]] pour les trains de nuit atteignant [[Cerbère (Pyrénées-Orientales)|Cerbère]]), mais aussi les TGV [[Paris-Gare-de-Lyon]] – [[Béziers]] – [[Perpignan]] et plus généralement ceux reliant la [[France]] à l'[[Espagne]] (entre Narbonne et [[Sète]]).
 
Ouverte de 1855 à 1857 par la [[Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne]], électrifiée en deux étapes en 1935 puis 1980, elle constitue la ligne {{numéro|{{formatnum:640000}}}}<ref>Arrêté préfectoral de la Gironde du 2 mars 2009 (classement des infrastructures de transports terrestres), annexes page 2/8 [http://www.gironde.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/Classement-VF-_Bordeaux-Sete1-2_03_09_cle23c88f.pdf annexes]</ref> du [[Réseau ferré national (France)|réseau ferré national]].
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Mais l'opération la plus remarquable est l'électrification du hiatus entre Bordeaux et Montauban : le {{date|1|juin|1980|dans les chemins de fer}}, cette section est à son tour mise sous tension en {{unité|1500|V}} continu après quatre années de travaux, assurant la continuité électrique de bout en bout de Bordeaux à Marseille, avec relèvement de la vitesse de fond de la ligne à {{unité|160|km/h}}<ref name="Le Train 23"/>.
 
En 1989, le viaduc sur le [[Lot (rivière)|Lot]] à [[Aiguillon (Lot-et-Garonne)|Aiguillon]], considéré comme trop vétuste, est remplacé. Enfin en 1998, dernière opération majeure du siècle, le [[Pont ferroviaire de Langon|viaduc de Langon]] sur la [[Garonne]] fait à son tour l'objet d'un remplacement. Durant le même décennie, en 1996, la SNCF poursuit la modernisation des postes d'aiguillage, avec la mise en servieservice d'un [[poste d'aiguillage tout relais à câblage géographique]] (PRG) à [[Gare de Langon|Langon]], et d'un [[poste d'aiguillage à relais à commande informatique]] (PRCI) à [[Gare de La Réole|La Réole]]<ref>Magazine ''[[Le Train (magazine)|Le Train]]'', spécial 74, ''Les transversales sud'', {{p.}}24</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|texte=Tricoire, 2013|id=TricoireLeTrain2013|p=24}}</ref>.
 
== Caractéristiques ==
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==== De Bordeaux à Toulouse ====
[[Fichier:Marmande Gare 02.jpg|thumb|left|alt=Les voies en direction de Toulouse en gare de Marmande|Les voies en direction de Toulouse en gare de Marmande.]]
La ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville est tracée dans la large vallée de la [[Garonne]], puis à l'estEst, dans celle de l'[[Aude (fleuve)|Aude]]. Elle possède un tracé présentant un bon profil, les rampes caractéristiques ne dépassant jamais la valeur de {{nobr|5 ‰}}<ref>[http://wikimidi.railsdautrefois.fr/wikimidi/index.php?title=Bordeaux-Saint-Jean_%C3%A0_Cette_(ou_S%C3%A8te)#Profils Profils en long de la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville (ou Cette)] ([http://wikimidi.railsdautrefois.fr/wikimidi/index.php?title=Portail Wikimidi])</ref>.
 
La ligne trouve son origine en [[gare de Bordeaux-Saint-Jean]], dotée de douze voies à quai et trois en impasse côté sudSud. Suivant le cours de la [[Garonne]], elle prend la direction du sudSud, franchit [[Gare de Bègles|Bègles]] puis longe les voies du [[Gare de triage de Bordeaux-Hourcade|triage d'Hourcade]], doté d'un faisceau de réception de {{unité|14|voies}} et d'un faisceau de triage disposant de {{unité|48|voies}}<ref name="TricoireLeTrainp41">{{Harvsp|texte=Tricoire, 2013|id=TricoireLeTrain2013|p=41}}</ref>. Après [[Gare de Villenave-d'Ornon|Villenave-d'Ornon]], la ligne s'accentue par une large courbe en direction du sudSud-estEst et quitte l'agglomération de Bordeaux pour aborder son vignoble, entre la [[forêt des Landes]] et les rives de la Garonne. Après [[Gare de Langon|Langon]], qu'elle atteint après une courbe la dirigeant vers le nordNord-estEst, la ligne franchit le fleuve par un pont de trois travées de {{unité|210|mètres}} de longueur, puis un viaduc en maçonnerie de {{unité|32|arches}}, long de {{unité|631|mètres}} sur une zone inondable, pour s'établir sur sa rive droite et reprendre une direction orientale. Après avoir franchi deux courts tunnels (de 139 et {{unité|299|mètres}}), la ligne atteint [[Gare de La Réole|La Réole]]<ref>{{Harvsp|texte=Tricoire, 2013|id=TricoireLeTrain2013|p=39}}</ref>. Elle atteint quelques kilomètres plus loin le département de [[Lot-et-Garonne]] après avoir repris la direction du sudSud-estEst et dessert [[Gare de Marmande|Marmande]], puis [[Gare de Tonneins|Tonneins]] après s'être incurvée vers le sudSud, avant de franchir le Lot par un viaduc de {{unité|165|mètres}} à double tablier métallique<ref>{{Harvsp|texte=Tricoire, 2013|id=TricoireLeTrain2013|p=37}}</ref>.
 
Après [[Gare d'Aiguillon|Aiguillon]], le tracé s'infléchit vers l'estEst et franchit [[Gare de Port-Sainte-Marie|Port-Sainte-Marie]], puis, après être passée en tunnel, long de {{unité|60|mètres}}, sous le [[Canal de Garonne|canal latéral à la Garonne]], la ligne atteint la [[gare d'Agen]], dotée de quatre voies à quai, d'une voie en impasse vers l'ouestOuest et d'une voie de circulation. Elle quitte alors le Lot-et-Garonne pour le [[Tarn-et-Garonne]], encadrée par le fleuve et son canal latéral, qu'elle franchit avant d'atteindre [[Gare de Valence-d'Agen|Valence-d'Agen]], puis [[Gare de Moissac|Moissac]]. Elle reprend alors la direction du sudSud par une vaste courbe, franchit alors deux souterrains de Brienne et du Calvaire (tous deux de {{unité|54|mètres}}) puis le cours du [[Tarn (rivière)|Tarn]] par le pont de Cacor, à poutres cantilever en treillis<ref>{{Harvsp|texte=Tricoire, 2013|id=TricoireLeTrain2013|p=36}}</ref>.
 
Avec un tracé plus ou moins parallèle au [[Canal du Midi|canal des Deux-Mers]], la ligne se dirige plein sudSud et atteint [[Gare de Castelsarrasin|Castelsarrasin]] avant de s'incurver vers l'estEst et desservir Montauban, peu après la jonction à niveau des voies de la [[ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon]], grand axe de Paris-Austerlitz à Toulouse par Limoges. La [[Gare de Montauban-Ville-Bourbon|gare en courbe de Montauban-Ville-Bourbon]] dispose de quatre voies à quai et d'un faisceau de voies de garage<ref>{{Harvsp|texte=Tricoire, 2013|id=TricoireLeTrain2013|p=35}}</ref>.
 
Maintenant orientée vers le sudSud-ouestOuest, la ligne traverse la [[forêt d'Agre]] avant de joindre de nouveau étroitement le canal des Deux-Mers dont elle demeure maintenant parallèle sur plusieurs dizaines de kilomètres jusqu'à l'entrée de [[Toulouse]]. Elle se réoriente alors progressivement vers le sudSud puis le sudSud-estEst et pénètre dans le département de la [[Haute-Garonne]], où, peu après, un embranchement dessert le pôle logistique « [[Eurocentre]] ». Quelques kilomètres plus au sudSud, la ligne est longée par le [[triage de Saint-Jory]] sur environ quatre kilomètres, et dont le faisceau de triage compte {{unité|38|voies}}. À partir de l'extrémité sud du triage, le tracé est doté sur une dizaine de kilomètres de trois voies dont une banalisée. Après avoir passé le triangle de raccordement à la ligne de Saint-Sulpice (vers Albi et Capdenac), et dorénavant à quatre voies, la ligne atteint la [[gare de Toulouse-Matabiau]], qui compte dix voies à quai plus quatre voies en impasse<ref>{{Harvsp|texte=Tricoire, 2013|id=TricoireLeTrain2013|p=34}}</ref>.
 
==== De Toulouse à Sète ====
[[Fichier:Gare de Carcassonne 3.JPG|thumb|alt=La marquise de la gare de Carcassonne.|La marquise de la gare de Carcassonne.]]
Peu après avoir quitté la gare de Toulouse-Matabiau, la ligne s'engouffre dans les tunnels de Guilheméry, long de {{unité|104|mètres}}, puis se sépare à l'ouestOuest des voies de la [[ligne de Toulouse à Bayonne]]. Le tracé s'infléchit alors franchement au sudSud-estEst et dessert des gares de l'agglomération toulousaine, de [[Gare de Toulouse-Montaudran|Montaudran]] jusqu'à [[Gare de Villefranche-de-Lauragais|Villefranche-de-Lauragais]]. Une troisième voie est présente entre [[Gare de Toulouse-Montaudran|Montaudran]] et [[Gare de Labège-Innopole|Labège-Innopole]]. Après avoir quitté la [[Haute-Garonne]] pour le département de l'[[Aude (département)|Aude]] en franchissant le [[seuil de Naurouze]], la ligne dessert la [[gare de Castelnaudary]]. Après la [[gare de Bram]], le tracé franchit le canal du Midi puis peu avant d'atteindre la [[gare de Carcassonne]], la ligne est rejointe côté sudSud par [[Ligne de Carcassonne à Rivesaltes|celle à voie unique de Limoux et Quillan]]<ref>{{Harvsp|texte=Tricoire, 2013|id=TricoireLeTrain2013|p=32}}</ref>.
 
Après avoir desservi Carcassonne, gare dotée de trois voies à quai dont deux banalisées, la ligne franchit le cours de l'[[Aude (fleuve)|Aude]] et le canal puis le souterrain de Berriac, long de {{unité|419|mètres}}, pour longer de nouveau l'[[Route nationale 113 (France)|ancienne route nationale 113]], ici parallèle à l'[[Autoroute A61 (France)|autoroute A61]], au cours de l'Aude et au canal des Deux-Mers. Après la [[gare de Lézignan-Corbières]], le tracé devient plus sinueux, avec courbes et contre-courbes afin de franchir le [[massif des Corbières]]<ref>{{Harvsp|texte=Tricoire, 2013|id=TricoireLeTrain2013|p=31}}</ref> et atteint rapidement le triangle de raccordement de la [[Ligne de Narbonne à Port-Bou (frontière)|ligne de Narbonne à Port-Bou]], côté sudSud, puis la [[gare de Narbonne]], dotée de cinq voies à quai et d'une voie en impasse côté sud<ref>{{Harvsp|texte=Tricoire, 2013|id=TricoireLeTrain2013|p=30}}</ref>.
 
Maintenant orientée au nordNord-ouestOuest et située dans la vaste plaine littorale du Languedoc, la ligne se dirige vers [[Gare de Béziers|Béziers]], qu'elle dessert après avoir franchi l'[[Orb]] sur un viaduc. Peu après la gare, elle se sépare au nordNord de la [[ligne de Béziers à Neussargues]], dite « ligne des Causses », avant de se diriger plein estEst vers [[Gare d'Agde|Agde]], dont elle dessert la gare avant de franchir le cours de l'[[Hérault (fleuve)|Hérault]], puis d'emprunter le [[cordon littoral]] séparant la [[mer Méditerranée]] de l'[[étang de Thau]]. La ligne atteint alors la [[gare de Sète]] après avoir contourné le [[Sète|mont Saint-Clair]] par le nordNord, le long de l'étang. Le tracé se poursuit en direction du nordNord-estEst par la [[ligne de Tarascon à Sète-Ville]].
 
=== Équipement ===