« Jérome-Hermès Bolsec » : différence entre les versions

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La cause de Bolsec paraissait donc gagnée, tandis que Calvin demeurait seul dans son camp, abandonné même par ses propres amis lorsque, le {{date|23|décembre|1551}}, le Conseil de Genève déclara Bolsec convaincu de sédition et de [[pélagianisme]] et, comme tel, le bannit des terres de la République, sous peine du fouet s’il y revenait.
 
Pendant sa captivité, Bolsec avait cherché à repousser l’attaque de ses adversaires par une contre-mine dirigée contre Calvin en dressant une suite d’articles [[sommant]] le réformateur de {{citation|lui respondre catégoriquement et sans raisons humaines ni vaines similitudes, mais simplement par la Parole de Dieu.}} Ce moyen ne lui avait pas non plus réussi, ce fut dans ces circonstances qu’il composa une ''Complainte''.
 
Après sa condamnation, Bolsec se retira à [[Thonon]], sur les bords du lac de Genève. Cependant, les persécutions qu’il avait essuyées ne contribuèrent pas à le rendre plus circonspect et il recommença à dogmatiser, accusant hautement Calvin de faire Dieu l’auteur du péché. Pour prévenir l’effet de ses accusations, Calvin se fit députer auprès du Conseil de Berne et réussit à obtenir son expulsion du canton, sans que les magistrats voulussent cependant se prononcer sur sa doctrine.
 
=== Soumission et retour vers le catholicisme ===
Bolsec retourna alors à Paris. Le désir d’obtenir une place de ministre du culte lui aurait suggéré l’idée de faire sa paix avec les églises de Genève et de Berne. Après une conférence avec les pasteurs de Paris, il se rendit au Synode national d’Orléans pour y abjurer ses erreurs. Le Synode l’admit au ministère. Après sa soumission au Synode d’Orléans, Bolsec s’étant rendu en Suisse pour y faire [[amende honorable]], la guerre civile qui venait d’éclater en France le détermina à se fixer de nouveau dans ce pays.
 
Il se trouvait à [[Lausanne]], où il avait obtenu le droit de bourgeoisie, à condition de souscrire à la confession de foi de Berne, et exerçait la médecine dans cette ville, lorsqu’à l’instigation de Bèze, il fut de nouveau soumis à un interrogatoire, à la suite duquel il reçut l’ordre de s’éloigner.
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== Bibliographie ==
* Max Engamarre, "La [[Bible]] de Jérôme Bolsec. Un témoin de l'émergence de la chronologie historique moderne", ''Esculape et Dionysos. Mélanges en l'honneur de Jean Céard'', Genève, Droz, 2008, {{p.|847-864}}.
 
== Source ==