« Léonard de Vinci » : différence entre les versions

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Depuis sa formation à l'atelier de [[Andrea del Verrocchio|Verrocchio]], Léonard est un grand amateur de [[Burlesque|comédie]] et de [[poésie burlesque]], il aime le [[théâtre]] et la [[fête]], le [[divertissement]], les [[Merveilles imaginaires|merveilles]] et les [[automate]]s sont pour lui le terrain fabuleux de nouvelles inventions et d'inspirations pour ses recherches. Dès lors il prend part à l'élaboration de plusieurs [[Scénographie|décors de théâtre et de spectacles]] organisés par ses commanditaires : pour [[Laurent de Médicis]], à Florence, il participe à des décorations de fêtes et s'occupe de la conservation d’œuvre [[Antiquité|antiques]]{{sfn|Isaacson|De Clercq|Gerlier|2019|id=WISAAC|p=45}}, à [[Milan]], en {{Date|1490}}, à l'aide de ses machineries, il crée la mise en scène des Fêtes du Paradis au château des [[Famille Sforza|Sforza]] auprès desquels il est « ordonnateur des fêtes »{{sfn|Pedretti|2017|p=142|id=PEDRDESS}} en {{Date|1515}}, à Florence encore, il dessine les plans d'un ''Lion mécanique'' qui est envoyé à [[Lyon]] pour le couronnement de [[François Ier (roi de France)|François {{Ier}}]]{{sfn|Pedretti|2017|p=71, 118|id=PEDRDESS}} auprès de qui il termine sa vie en organisant spectacles et mariages{{sfn|Pedretti|2017|p=142|id=PEDRDESS}}.
[[Fichier:Leonardo_da_Vinci_-_RCIN_912699,_Pictographs_c.1487-90.jpg|vignette|alt=Feuille comportant écritures manuscrites et petits dessins disposés en lignes.|''Rébus'', vers {{date|1487}}-{{date|1490}}, [[Royal Collection]] - [[Windsor (Royaume-Uni)|Windsor]], {{N°|RCIN 912699}}.]]
Plusieurs [[dessin]]s et études relatifs à cette activité reflètent cette soif qu'éprouve Léonard pour les représentations [[Allégorie|allégoriques]] et [[Spectacle vivant|spectaculaires]]. Notamment les [[caricature]]s de personnages grotesques mais aussi les dessins dits « allégoriques » qui nourrissent une grande fascination auprès des spectateurs et des [[commanditaire]]s du {{s|XV}} : l'idée qu'un simple dessin puisse avoir un sens caché ou un message [[Cryptographie|crypté]] suscite une grande attirance auprès du public lettré. Ces allégories animent souvent les processions, les [[Tournoi (Moyen Âge)|tournois]] ou les représentations scéniques ou alors sont souvent de simples dessins ou des [[rébus]] destinés à divertir{{refconf|{{sfn|Pedretti|2017|p=420|id=PEDRDESS}}}}.
 
Cependant, les messages que contiennent les allégories résident souvent dans la combinaison d'une image et d'un texte, et, là, se trouve sans doute une contradiction dans la conviction de Léonard que l'image est supérieure à la parole : une image allégorique n'est complète que si elle se soumet à un texte. Quoi qu'il en soit, Léonard dessine des croquis sous-titrés comme « la vertu luttant contre l'envie » ou encore dans l'''Allégorie au lézard symbole de la vérité'' {{Citation|Le lézard fidèle à l'homme, voyant celui-ci endormi, combat le serpent ; et constatant qu'il ne peut le vaincre, il court sur le visage de l'homme et le réveille pour que le serpent ne puisse faire de mal à l'homme}}, légende sans laquelle l'image est difficile à comprendre. Dans une autre feuille ''Allégorie des entreprises humaines'', Léonard fait pleuvoir une série d'objets du quotidien et écrit : {{Citation|Ô triste humanité, à combien de choses ne te soumets-tu pas pour l'argent !}}{{refconf|{{sfn|Pedretti|2017|p=421, 422|id=PEDRDESS}}}}.<gallery mode="packed" heights="200px">
Leonardo da vinci The glory attacking envy allegory.jpg|alt=Dessin à la plume représentant des personnages luttant entre elles à l'aide de lances.|<center>''La gloire luttant contre l'envie'', vers {{date|1490}} - {{date|1493}}, [[Royal Collection]] - [[Windsor (Royaume-Uni)|Windsor]], {{N°|inv.JBS 18v}}.</center>
Allegory on the Fidelity of the Lizard.jpg|alt=Dessin à la plume circonscrit à l'intérieur d'un cercle représentant un lézard. Le dessin est surmonté d'une note manuscrite.|<center>''Allégorie au lézard symbole de la vérité'', vers {{date|1490}} - {{date|1493}}, [[New York]], [[Metropolitan Museum of Art]], {{N°|inv.17.142.2}}.</center>
A cloudburst of material possessions Leonardo da vinci.jpg|alt=Dessin à la plume représentant une quantité d'objets du quotidien jonchant le sol et sur lesquels des nuages font pleuvoir une pluie drue.|<center>''Allégorie des entreprises humaines'', vers {{date|1510}}, [[Royal Collection]] - [[Windsor (Royaume-Uni)|Windsor]], {{N°|RCIN 912698}}.</center>
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D'autres allégories sont dépourvues de texte comme la ''Femme debout dans un paysage'' qui, outre le fait d'illustrer la conviction de Léonard qu'une image doit représenter non seulement la personne, mais aussi les intentions de son esprit, attire l'attention du spectateur vers une zone en dehors du paysage semblant faire appel à une part inconnue de son imagination{{sfn|Zöllner|2015|p=90-91|id=ZOLLP}}. Un [[consensus]] s'établit pour identifier le personnage du dessin à Matelda, dernière guide de [[Dante Alighieri|Dante]] dans le [[Purgatoire]], qui lui apparaît au chant {{XXVIII}} dans la ''[[Divine Comédie]]'' au moment où elle indique la route à prendre pour le [[Paradis|Paradis céleste]]. Matelda explique à Dante les mouvements de l'[[air]], de l'[[eau]] et l'origine de la [[végétation]]. Selon [[Daniel Arasse]], cette vision où la grâce s'allie à l'explication des phénomènes a sans nul doute dû séduire Léonard{{sfn|Arasse|2019|p=386,387|id=AR2019}}. L’''allégorie du loup et de l'aigle'', si elle reste une des dernières allégories au dessin fort soigné de Léonard également dépourvu de texte d’explication, est encore le sujet de nombreuses discussions entre experts à propos du sens qu'il convient d'y accoler : l'inconstance de la [[Destin|fortune]] abandonnée aux caprices du [[vent]], ou bien le [[navire]] de l'[[Église catholique|Église]] dont le [[Pilote (profession maritime)|pilote]] {{Incise|apparemment un [[Canis lupus|loup]] (ou un [[chien]])}} met le cap vers un [[aigle royal]]. C'est un débat qui reste encore ouvert alors que de nombreux détails du dessin, comme la [[Couronne (attribut)|couronne]] apparemment arborant des [[Fleur de lys|lys de France]], restent encore inconnus et sans certitude qu'ils soient porteurs de sens{{refconf|{{sfn|Pedretti|2017|p=422|id=PEDRDESS}}}}{{,}}{{sfn|Zöllner|2015|p=90-91|id=ZOLLP}}.
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Leonardo da Vinci - RCIN 912581, A woman in a landscape c.1517-18.jpg|alt=Dessin au crayon représentant une femme vue en pied, vêtue d'une longue robe, souriante et indiquant la droite du tableau du doigt.|<center>''Femme debout dans un paysage'', vers {{date|1513}} - {{date|1516}}, [[Royal Collection]] - [[Windsor (Royaume-Uni)|Windsor]], {{N°|RCIN 912581}}.</center>
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