« Basilique Saint-Bonaventure de Lyon » : différence entre les versions

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La façade de la basilique a été superbement ravalée par la Ville de Lyon en 2022 et 2023, avec un cofinancement du diocèse de Lyon. Elle a été inaugurée par le maire de Lyon, [[M. Grégory Doucet]], le 17 octobre 2023.
 
Du Moyen Âge aux années 1860, la façade était pauvre et dépouillée, comme l’exigeaient les principes franciscains. Elle était crépie sur maçonnerie en pierres non taillées. Les seuls éléments du décor étaient formés par le procheporche central, les deux porches latéraux et une superbe rose dont le [[remplage]], ou la structure de pierre si l’on veut, est original, avec six unités circulaires autour d’un cercle central. Le pignon central était beaucoup plus bas.
 
Au second Empire, le préfet [[Vaïsse]] lance le renouvellement complet de la presqu’ile de Lyon, avec la construction, en face de l’église, du beau Palais du Commerce, avec façade sculptée, pignons d’angles couverts de toits pentus, recouverts d’ardoise, de style « Napoléon III ». La pauvreté de l’église qui lui fait face fait « tache » ou « désordre » dans cet espace modernisé et embelli.
 
L’architecte [[Claude-Anthelme Benoit]] est donc chargé de remanier et de mieux décorer la vieille façade décrépie, plus large que haute. Face à ce défi, le maître d’œuvre se voit contraint de doubler la façade existante par un vrai mur de pierres de bonne qualité, monté en « grand appareil ». Toutes les pierres ont la même profondeur (50 centimètres environ), la même hauteur. Elles ont des faces très planes et peuvent être ajustées de manière fine et esthétique, comme on sait le faire à l’époque. Dans le souci de donner de la hauteur à une silhouette trop large du bâtiment, il rehausse le pignon central d’une dizaine de mètres, en créant une nouvelle toiture en ardoise sur la première travée. Il ajoute une seconde rose plus petite, décorée de [[Pinacle (architecture)|pinacles]] latéraux demi- engagés et d’une [[Accolade (architecture)|accolade]]. La bordure de la toiture est fleuronnée et s’achève vers le ciel par une croix, fleuronnée également. Les fleurons sont des petits bouquets de fleurs sculptés, de forme arrondie.
 
Sur les nouveaux [[Contrefort|contreforts]] élargis, Benoit va disposer deux statures symétriques, sur consoles animées d’angelots porteurs de blasons et surmontées d’élégants baldaquins avec pinacles fleuronnées. Ceci pour tirer vers le haut les lignes de force du décor. Les deux statues figurent saint Bonaventure à gauche, et [[saint Antoine de Padoue]] à droite, dont les anges tiennent les blasons portant leurs initiales.
 
Benoit reprend le porche principal, dont la largeur se trouve accrue par le nouveau et profond revêtement en pierres de taille de la façade. Il reprend l’architrave et les voussures, qui passent de six à onze fines colonnettes. Le tympan est remplacé par une verrière décorée de mouchettes et une statue de la vierge Marie prend place au centre, sculptée par [[Joseph-Hugues Fabisch|Joseph Fabisch,]] le grand spécialiste lyonnais des vierges à cette époque. Les quatre contreforts centraux et latéraux sont prolongés de pinacles fleuronnés. Une jolie balustrade avec mouchettes souligne les pentes des toits, garnies de petits angelots en consoles. Benoit met en place ça et là des blasons pour achever la décoration de cette façade, vers 1860.
 
Dans les années 1890 à 1900, l’église est enfin dégagée de sa gangue de vieux immeubles vétustes. La décoration de Benoit est donc naturellement prolongée des deux côtés, avec balustrades en bordure de toit, petites consoles d’angelots et pinacles fleuronnés, mais non sculptés pour l’instant. A gauche, coté [[Rhône|Rhône,]] sont conservés, à la demande de la « fabrique », conseil paroissial de l’époque, les salles de réunion nécessaires pour les activités pastorales et un secrétariat, qui restent très utilisées à ce jour. D’où le « bloc » un peu lourd du coté Rhône de la façade et une dissymétrie de l’ensemble. Mais l’essentiel a été réussi en deux temps, entre 1850 et 1900.
 
'''L’architecture intérieure'''<ref>{{Ouvrage|auteur1=Abbé Jacques Vignon|titre=Un sanctuaire au coeur de Lyon Saint-Bonaventure|lieu=lyon|éditeur=SA COMIMPRIM|année=1982|pages totales=42|passage=18}}</ref>
 
L’église conçue et bâtie au début du 14<sup>ième</sup> siècle adopte le [[Église à plan basilical|plan basilical]] classique, issu de l’empire romain. Une nef centrale, voutée sur [[Croisée d'ogives|croisée d’ogives,]] plus haute, flanquée de nefs latérales, également voutées sous croisées d’ogives, sans [[Transept|transept.]]
 
Le style choisi, influencé par la pauvreté franciscaine, refuse toute décoration. Les élévations sont très sobres. Ainsi les dix-huit colonnes soutenant les [[Arc-doubleau|arcs doubleaux,]] ainsi que les arcs ogivaux de la grande nef et des nefs latérales n’ont pas de chapiteaux. Seules les petites plateformes qui soutenaient les cintres en bois indispensables pour soutenir les [[Claveau|claveaux]] avant fermeture de la clé de voute subsistent. Une décoration purement « fonctionnelle », donc. Sachant que le même cintre en bois était réutilisé successivement pour toutes les voutes, ce qui garantissait la parfaite égalité de leurs dimensions.
 
Taillées dans une pierre jaune clair naturel, et formés de blocs de dimensions variables, donc « pauvres » et faciles à mettre en œuvre, elles soutiennent un édifice peu élevé à savoir 17,50 mètres pour la grande [[nef]] et 10,50 mètres pour les [[nefs latérales]]. Vues en coupe, les [[Colonne|colonnes]] ont une forme classique octogonale, en carré. Vues, ou « lues » à l’envers, chaque colonne prolonge, vers le bas, dans sa forme, les quatre arcs doubleaux[[Arc-doubleau|doubleau]]<nowiki/>x et les quatre ogives supérieures et inférieures qui s’appuient sur elle. Sa forme octogonale supporte, jusqu’en bas, les huit charges provenant de la masse et des poussées des voutes. Cette forme des colonnes est fonctionnelle avant d’être décorative.
 
La construction ultérieure des quelque dix-sept chapelles latérales viendra modifier complètement la largeur de la basilique, accrue de 5 mètres de chaque coté environ. Alors que l’église primitive mesurait 25 mètres de large, pour la grande nef, et les nefs latérales, elle mesure aujourd’hui entre 35 et 37 mètres, comme suite à la construction des chapelles latérales à partit de la fin du 15<sup>ième</sup> siècle. Ceci pour une longueur totale, inchangée au cours des siècles de 72,50 mètres. Ainsi la basilique est très nettement plus large que haute. Ce qu’observent et ressentent tous les visiteurs.
 
Le travail architectural de la lumière est intéressant. L’absideL’[[abside]] comprend cinq longues baies à deux lancettes. Ces baies ont été prolongées vers le bas au 19<sup>ième</sup> siècle, et son exposées plein sud. Ainsi la lumière du soleil est continue, toute la journée. Mais elle tourne avec les heures du jour et vient éclairer d’abord le [[Collatéral (architecture)|collatéral]], ouest avant le collatéral est. Les baies hautes, de la grande nef, à deux [[Lancette (architecture)|lancettes]], éclairent la partie supérieure de l’édifice. Les [[verrières]] sont en verre blanc coté Rhône. Les [[Vitrail|vitraux]] du coté Saône ont été réalisés dans les années 1940 par [[Louis Charrat]] et Joséphine Lamy-Paillet.
 
On ignore quelles baies des nefs latérales apportaient leur lumière à l’époque de la construction de l’église primitive. Aujourd’hui, les larges baies des chapelles latérales, ajoutées au cours des siècles, dont les verrières sont de splendides vitraux contemporains, apportent lumière, couleur, beauté et fort contenu iconographique, légendé en français. Leur observation est favorisée par leur position basse, à moins de 2 mètres de hauteur en bas de chaque baie.