« Tourraque de Merlieu » : différence entre les versions

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{{Confusion|Pile gallo-romaine de la Tourraque|Tourraque de Lacouture}}
{{En cours|intro=Article en chantier dans le cadre du [[Wikipédia:Wikiconcours/mars 2024|Wikiconcours de mars 2024]] ([[Wikipédia:Wikiconcours/mars 2024/Équipes/Équipe 11|équipe 11]]).}}
{{ébauche|archéologie|Rome antique|Gers}}
{{Infobox Monument}}
 
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== Localisation==
La pile est située sur le plancflanc d'un vallon perpeendiculaireperpendiculaire à la rive droite de la vallée de l'[[Osse (rivière)|Osse]], à environ {{unité|500|m}} au sud du bourg de [[Saint-Arailles]]{{Sfn|Lapart|Petit|1993|p=418}}{{Sfn|Clauss-Balty|2016|p=37}}.
 
Aucune voie antique n'est connue à proximité{{Sfn|de Mastron|1902|p=128}} et le plus proche établissement datant de cette époque semble être une {{latin|[[villa romaine|villa]]}} identifiée à [[Montesquiou (Gers)|Montesquiou]], commune limitrophe de Saint-Arailles et se situant à près de {{unité|4|km}} de la pile en remontant la vallée de l'Osse{{Sfn|Lapart|Petit|193|p=258}}.
== Historique ==
 
Jusqu'au milieu du {{s-|XIX}}, la pile est encore développée sur une hauteur assez importante. Sous le [[Second Empire]], toute sa partie supérieure est démolie{{Sfn|Lapart|Petit|1993|p=418}}.
== Historique et études archéologiques ==
Sur la base des informations archéologiques, aucune datation n'est proposée pour ce monument{{Sfn|Clauss-Balty|2016|p=38}} qui n'est mentionné ni la [[carte de Cassini]], ni sur la [[carte d'état-major]].
 
Jusqu'au milieu du {{s-|XIX}}, la pile est encore développée sur une hauteur assez importante. Sous le [[Second Empire]], vers 1858 sans doute{{Sfn|de Mastron|1902|p=129}}, toute sa partie supérieure est démolie{{Sfn|Lapart|Petit|1993|p=418}}. Ne figurant pas dans l'inventaire publié en 1898 par [[Philippe Lauzun]], la tourraque de Merlieu semble décrite pour la première fois quatre ans plus tard{{Sfn|de Mastron|1902|p=126}}.
 
En 1966, le Bureau d'archéologie antique du Sud-Ouest réalise quelques sondages superficiels et procède au relevé du monument{{Sfn|Labrousse|1968|p=545}} dont il propose une restitution{{Sfn|Labrousse|1968|p=540}}. Le monument est décrit en 1992 dans la ''[[Carte archéologique de la Gaule]] - Le Gers (32)'' (Jacques Lapart et Pascale Petit){{Sfn|Lapart|Petit|1992|p=318}}. D'autres investigations partielles sont menées en 1993{{Sfn|Clauss-Balty|2016|p=37}}.
 
Le point sur les connaissances concernant ce monument est effectué par Pascale Clauss-Balty dans son ouvrage ''Les Piles funéraires gallo-romaines du sud-ouest de la France'' publié en 2016{{Sfn|Clauss-Balty|2016|p=37-39}}.
 
== Description ==
Au {{s-|XXI}}, seuls subsistent de la pile, au-dessus d'un massif de fondations mesurant {{dunité|4.04|3.86|m}} pour une profondeur de {{unité|1.22|m}}, le soubassement ({{tunité|3.96|3.80|1.48|m}}) et l'amorce d'un podium large de {{unité|3.18|m}} ; le monument mesure {{unité|4.32|m}} au total{{Sfn|Clauss-Balty|2016|p=37}}. Les plus anciennes publications évoquent une niche, non décrite, orientée à l'est (c'est l'un des deux grands côtés de la pile) mais aucune certitude n'existe{{Sfn|de Mastron|1902|p=128}} et, compte tenu de la topographie du site, cette orientation n'est pas celle qui assure à cette niche, pourtant un élément primordial de la pile, la meilleure visibilité{{Sfn|Clauss-Balthy|2106|p=197}}.
Au {{s-|XXI}}, seuls subsistent de la pile le soubassement et l'amorce du podium{{Sfn|Clauss-Balty|2016|p=37}}.
 
La pile étant établie sur plan sensiblement carré, une couverture en pyramide est envisageable{{Sfn|Clauss-Balty|2016|p=186-188}}. Il est difficile de restituer la hauteur de la tourraque de Merlieu à l'origine, mais il semble que le monument ait été de grandes dimensions{{Sfn|Clauss-Balty|2016|p=184}}, notamment en raison de la grande profondeur de son massif de fondations{{Sfn|Clauss-Balthy|2106|p=189}}.
 
À la base des angles du podium, des échancrures d'abord interprétées comme des supports de statues{{Sfn|de Mastron|1902|p=129}} s'avèrent en réalité être des socles de pilastres supportant des chapiteaux. L'un de ces chapiteaux, [[ordre corinthien]], a été retrouvé puis perdu à l'occasion de fouilles{{Sfn|Clauss-Balty|2016|p=38}}. En raison de ses grandes dimensions supposés, il est possible que la pile ait bénéficié d'un décor complexe associant des pilastres d'angle à celle qui ornaient la niche et à des entablements et des corniches{{Sfn|Clauss-Balthy|2106|p=195}}.
 
La pile est construite en [[opus caementicium|blocage]] recouvert d'un parement en [[appareil (architecture)|petit appareil]] de moellons dont les joints très réguliers sont tirés au fer{{Sfn|Clauss-Balty|2016|p=38}}{{,}}{{Sfn|de Mastron|1902|p=127}}.
 
Alors que Sillières et Soukiassain indiquent que la pile est accompagnée d'un enclos{{Sfn |Sillières|Soukiassian|1993|p=304}}, aucune trace d'enclos funéraire n'est identifiée aux abords de la pile qui semblent également vierges de tout [[mobilier archéologique]] pour Pascale Clauss-Balty. Cette absence n'est pas toutefois significative : les vestiges ont pu disparaître en raison du renouvellement actif des [[colluvion]]s de pente sur le site{{Sfn|Clauss-Balty|2016|p=38}}.
 
== Fonction==
Dans la communication qu'il lui consacre à la [[Société archéologique du Gers]] en 1902, Jean de Mastron écarte l'hypothèse d'un phare, d'une borne territoriale ou d'une [[montjoie (pierre)|montjoie]] pour privilégier celle d'un monument commémorant un succès militaire{{Sfn|de Mastron|1902|p=129}}.
 
La forme de la tourraque, comme des autres monuments analogues, en fait manifestement des mausolées tours destinés à perpétuer, si possible en le magnifiant, le souvenir de leurs destinataires{{Sfn|Lapart|Petit|1993|p=47}}. Au sein d'un groupe assez homogène de piles gersoises situées à l'ouest d'[[Auch]], la tourraque de Merlieu se différencie par son plan carré alors que les autres ont un plan rectangulaire.
 
== Références ==
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== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
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* {{Ouvrage|auteur=Pascale Clauss-Balty|directeur=oui|titre=Les piles funéraires gallo-romaines du Sud-Ouest de la France|lieu=Pau|éditeur=Presses Universitaires de Pau et des Pays de l'Adour|collection=Archaia|année=2016|pages totales=231|isbn=978-2-3531-1063-6|plume=oui}}.
* {{Ouvrage|auteur1=Jacques Lapart|auteur2=Catherine Petit|titre= Le Gers|éditeur= Académie des inscriptions et belles-lettres |collection= [[Carte archéologique de la Gaule]] |numéro dans la collection= 32 |lieu= Paris |année= 1993 |pages totales= 354 |isbn= 2-8775-4025-1|plume=oui}}.
* {{Article|auteur=[[Philippe Lauzun]]|titre=Inventaire général des piles gallo-romaines du sud-ouest de la France et plus particulièrement du département du Gers|périodique=Bulletin Monumental|lieu=Caen|éditeur=Henri Delesques imprimeur-éditeur|année=1898|tome=LXIII|pages=5-68|doi=10.3406/bulmo.1898.11144}}.
* {{Article|auteur=[[Michel Labrousse]]|titre=Midi-Pyrénées|périodique=[[Gallia (revue)|Gallia]]|tome=XXVI|numéro=2|année=1968|page=540 et 545|url=https://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1968_num_26_2_2511|plume=oui}}.
* {{Ouvrage|auteur=[[Auguste-François Lièvre]]|titre=Les fana ou vernemets (dits piles romaines) du sud-ouest de la Gaule|lieu=Paris|éditeur=E. Thorin|année=1888|pages totales=29}}.
* {{Article|auteur=Jean de Mastron|titre=La pile gallo-romaine de Saint-Arailles|périodique=Bulletin de la [[Société archéologique du Gers]]|année=1902|pages=125-129|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5696256v/f135.item|plume=oui}}.
* {{Article|auteur1=Pierre Sillières|auteur2=Georges Soukiassian|titre=Les piles funéraires gallo-romaines du sud-ouest de la France : état des recherches|titre numéro=Monde des morts, monde des vivants en Gaule rurale, Actes du Colloque ARCHEA/AGER (Orléans, 7-9 février 1992)|année=1993|page= 299-306|périodique=Supplément à la [[Revue archéologique du Centre de la France]]|numéro=6|url=https://www.persee.fr/doc/sracf_1159-7151_1993_act_6_1_942}}.