« Æthelwulf (roi du Wessex) » : différence entre les versions

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{{voir homonymes|Æthelwulf}}
{{Infobox Personnalité politique
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| père = [[Ecgberht (roi du Wessex)|Ecgberht]]
| conjoint = [[Osburh]]<br>[[Judith (fille de Charles le Chauve)|Judith]]
| enfants = [[Æthelstan (roi du Kent)|Æthelstan]]<br>[[Æthelswith]]<br>[[Æthelbald (roi du Wessex)|Æthelbald]]<br>[[Æthelberht (roi du Wessex)|Æthelberht]]<br>[[Æthelred (roi du Wessex)|Æthelred]]<br>[[Alfred le Grand|Alfred]]
|Æthelred]]<br>[[Alfred le Grand|Alfred]]
| religion = [[christianisme]]
| liste = [[Liste des rois du Wessex]]
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== Contexte ==
 
[[Fichier:Map Egbert of Wessex-fr.svg|vignette|gauche|redresse=1.4|alt=Une carte du Sud de l'Angleterre présentant les lieux mentionnés dans l'article.|Le Sud de l'Angleterre sous le règne d'Ecgberht.]]
 
Au début du {{s-|IX}}, l'[[Angleterre]] est presque entièrement occupée par une série de royaumes [[Anglo-Saxons|anglo-saxons]] dont les plus importants sont le [[Wessex]] et la [[Mercie]]. Cette dernière joue un rôle prédominant tout au long du {{s-|VIII}} sous les règnes d'[[Æthelbald (roi de Mercie)|Æthelbald]] (r. 716-757) et [[Offa (roi de Mercie)|Offa]] (r. 757-796), mais le Wessex parvient à conserver son indépendance, contrairement à l'[[Royaume d'Est-Anglie|Est-Anglie]] ou au [[Royaume de Kent|Kent]]. Son roi [[Beorhtric]] (r. 786-802) épouse une fille d'Offa en 789, et les deux rois s'associent pour chasser d'Angleterre le prince [[Ecgberht (roi du Wessex)|Ecgberht]]. Ce dernier, qui s'est réfugié à la cour de [[Charlemagne]], profite de la mort de Beorhtric pour s'emparer du trône du Wessex en [[802]]{{sfn|Keynes|1995|p=22, 30-37}}{{,}}{{sfn|Williams|Smyth|Kirby|1991|p=121}}{{,}}{{sfn|Kirby|2000|p=152}}. Ses chances de fonder une dynastie semblent alors réduites : cela fait deux siècles qu'aucun fils n'a succédé à son père sur le trône du Wessex, et sa légitimité repose sur un lien de parenté éloigné avec un frère du roi [[Ine (roi du Wessex)|Ine]], mort en 726{{sfn|Abels|2002 |p=85}}.
 
Les vingt premières années du règne d'Ecgberht ne sont quasiment pas documentées. La ''[[Chronique anglo-saxonne]]'' passe probablement sous silence l'élimination des proches de Beorhtric et des rivaux dynastiques d'Ecgberht{{sfn|Abels|2002|p=86-87}}. Au nord, le roi [[Cenwulf (roi de Mercie)|Cenwulf de Mercie]] (r. 796-821) connaît des difficultés avec ses vassaux kentiques, ainsi qu'avec l'archevêque de Canterbury [[Wulfred]]. Des relations avec le Kent sont rétablies sous le règne de ses successeurs [[Ceolwulf Ier|Ceolwulf]] (821-823) et [[Beornwulf]] (823-826), qui place [[Baldred de Kent|Baldred]] sur le trône de ce royaume{{sfn|Keynes|1993|p=113-119}}{{,}}{{sfn|Brooks|1984|p=132-136}}.
 
L'Angleterre connaît les premiers raids [[vikings]] dans les dernières années du {{s-|VIII}}, mais aucune attaque n'est mentionnée entre 794 et 835, date à laquelle l'[[île de Sheppey]], dans le Kent, est ravagée par les Danois{{sfn|Ryan|2013|p=258}}{{,}}{{sfn|Stenton|1971|p=241}}. L'année suivante, Ecgberht subit une défaite contre les Vikings à [[Carhampton]], dans le [[Somerset]], mais il triomphe d'une coalition entre [[Cornouailles|Cornouaillais]] et Vikings à [[Hingston Down]] en [[838]]. Le royaume de Cornouailles est alors réduit au statut de client du Wessex{{sfn|Stenton|1971|p=225}}{{,}}{{sfn |Charles-Edwards |2013|p=431}}.
 
== Biographie ==
 
=== Origines ===
 
Æthelwulf est le fils du roi du Wessex [[Ecgberht (roi du Wessex)|Ecgberht]] (r. 802-839). Le nom de sa mère est inconnu, et on ne lui connaît ni frères ni sœurs{{sfn|Nelson|2004a}}. Sa date de naissance ne figure pas non plus dans les sources. Les historiens considèrent généralement qu'il a la cinquantaine lorsqu'il se remarie, en 856, mais l'historien D. P. Kirby estime qu'il peut être né plus tard et n'avoir qu'une quinzaine d'années en 825{{sfn|Kirby|2000|p=165-166}}.
 
825 marque la première apparition d'Æthelwulf dans les sources. Cette année-là, son père remporte la [[bataille d'Ellendun]] face au roi Beornwulf de Mercie. Ecgberht envoie alors une large armée dans le Kent pour en chasser Baldred, le fantoche installé au pouvoir par Beornwulf. Cette armée est menée par Æthelwulf, l'évêque de Sherborne [[Eahlstan]] et l'ealdorman du Hampshire Wulfheard. D'après la ''Chronique anglo-saxonne'', l'expulsion de Baldred prend place en 825{{sfn|Nelson|2004a}}, mais les [[chartes anglo-saxonnes|chartes]] suggèrent que Beornwulf reste considéré comme le suzerain du Kent jusqu'à sa mort, l'année suivante{{sfn|Kirby|2000|p=155-156}}. Son successeur [[Ludeca]] ne semble pas avoir été reconnu dans le Kent. Néanmoins, dans une charte de 828, Ecgberht signale avoir placé son fils sur le trône de Kent d'une manière qui laisse entendre que cette nomination est relativement récente{{sfn|Keynes|1993|pp=120–21}}. Quelle que soit la date de cet événement, Æthelwulf devient le souverain du Kent sous l'autorité de son père, mais aussi du [[Surrey (comté)|Surrey]], du [[Royaume de Sussex|Sussex]] et de l'[[Royaume d'Essex|Essex]], autant de régions qui gravitaient dans l'orbite mercienne avant Ellendun{{sfn|Williams|Smyth|Kirby|1991|p=35-36}}{{,}}{{sfn|Stenton|1971|p=231}}{{,}}{{sfn|Kirby|2000|p=155-156}}.
 
Plusieurs chartes témoignent du règne d'Æthelwulf dans le Kent. Sur certaines, comme celle qui officialise une donation à l'évêque de Rochester [[Beornmod]], c'est Ecgberht qui agit, mais avec la permission de son fils{{sfn|Nelson|2004a}}. Contrairement à leurs prédécesseurs merciens, qui gouvernent la région à distance, Ecgberht et Æthelwulf s'appuient sur les ealdormen de la région et les soutiennent{{sfn|Keynes|1993|p=112-120}}. Leur attitude vis-à-vis du clergé est moins facile à cerner. Ils semblent avoir cherché le soutien de l'archevêque de Canterbury [[Wulfred]]{{sfn|Keynes|1993 |p=120-121}}{{,}}{{sfn|Keynes|1995|p=40}}, mais les liens de celui-ci avec la Mercie constituent probablement un problème pour eux. La frappe de monnaies par l'archevêché est interrompue pendant plusieurs années, et Æthelwulf fait saisir un domaine à [[East Malling]] en prétextant qu'il s'agissait d'une donation de Baldred. La seule donation dont bénéficie Wulfred après 825 provient du roi mercien [[Wiglaf de Mercie|Wiglaf]]{{sfn|Brooks|1984|p=136-137}}.
 
[[Fichier:Charter S 1438, Council of Kingston 838.jpg|vignette|redresse|La charte S 1438 enregistre les décisions du concile de Kingston de 838.]]
 
En 838, Ecgberht organise un concile à [[Kingston upon Thames]]. En échange d'une promesse d'{{citation|amitié ferme et continue}} pour lui-même, son fils et leurs héritiers, il rend le domaine d'East Malling à l'archevêque [[Ceolnoth]], le successeur de Wulfred. Il est possible qu'Æthelwulf ait été sacré par Ceolnoth à cette occasion. Ecgberht s'assure ainsi un soutien important pour Æthelwulf, qui devient le premier fils à succéder à son père sur le trône du Wessex depuis 641{{sfn|Campbell|John|Wormald|1991|p=140}}{{,}}{{sfn|Keynes|1994|p=1112-1113}}. Ce concile voit également les monastères du Kent choisir Æthelwulf comme seigneur, en échange de quoi ce dernier s'engage à ce qu'ils puissent élire librement leurs abbés après sa mort. Les efforts déployés par Wulfred pour lutter contre la mainmise séculière sur les abbayes sont ainsi réduits à néant par Ceolnoth, d'autant que l'engagement pris par Æthelwulf n'est guère susceptible d'être respecté par ses successeurs. Confrontées aux attaques des Vikings, les abbayes du Kent n'ont cependant guère le choix : elles ont besoin d'un protecteur, et les Saxons de l'Ouest semblent davantage susceptibles de remplir ce rôle que les Merciens{{sfn|Nelson |2004a}}{{,}}{{sfn|Keynes|1993|p=124}}{{,}}{{sfn|Brooks|1984|p=197-201}}{{,}}{{sfn|Story|2003|p=223}}{{,}}{{sfn|Blair|2005|p=124}}.
 
Les conquêtes d'Ecgberht lui ont également apporté les moyens financiers d'assurer le trône du Wessex à ses descendants{{sfn|Yorke|1990|p=148-149}}. Cette stabilité dynastique encourage le développement du commerce et de l'agriculture, ce qui contribue également à remplir les caisses royales{{sfn|Pratt|2007|p=17}}. La soumission des monastères du Wessex au pouvoir royal en échange de sa protection, entérinée par un accord avec l'archevêque Ceolnoth en 838-839, constitue une autre source de revenus{{sfn|Kelly|2005|p=89}}. À cette date, il n'est pas pour autant acquis que l'hégémonie du Wessex sera plus durable que celle de la Mercie{{sfn|Abels|1998|p=28}}
 
=== Roi du Wessex ===
 
Æthelwulf devient roi du Wessex à la mort de son père, en [[839]]. Ayant bénéficié de l'expérience acquise en tant que sous-roi du Kent, il nomme à son tour son fils [[Æthelstan (roi du Kent)|Æthelstan]] à ce poste{{sfn|Yorke|1990|p=168-169}}, mais avec une liberté réduite : Æthelstan ne semble pas avoir eu le pouvoir d'émettre ses propres chartes, bien qu'il apparaisse comme témoin sur celles de son père. Æthelwulf exerce un contrôle accru sur le sud-est, où il se rend régulièrement. Néanmoins, le Wessex et le Kent restent des entités distinctes, et les conseils organisés dans l'un ou l'autre ne réunissent que la noblesse du royaume concerné. Comme son père, il gouverne le Kent par l'intermédiaire d'[[Ealdorman|ealdormen]] (par exemple Ealhhere, mort en 853, son frère Æthelmod, ou bien Eadred), dont il s'attache les services en leur accordant des responsabilités et en leur offrant des terres. Il leur arrive même d'apparaître avant les fils du roi dans les listes de témoins de certaines chartes, signe de leur importance{{sfn|Keynes|1993|p=124-127}}{{,}}{{sfn|Nelson|2004a}}{{,}}{{sfn|Brooks|1984|p=147-149}}{{,}}{{sfn|Abels|1998|p=271}}. En revanche, il accorde moins son soutien à l'Église qu'Ecgberht. Les [[Archevêque de Cantorbéry|archevêques de Cantorbéry]] restent néanmoins de fidèles alliés pour lui. C'est sous son règne que la fonction de prêtre royal est attestée pour la première fois{{sfn|Pratt|2007 |p=64}}, et les moines de l'[[abbaye de Malmesbury]] le considèrent par la suite comme un important bénéficiaire de leur établissement{{sfn|Kelly|2005|pp=13, 102}}.
 
[[Fichier:Æthelwulf - MS Royal 14 B VI.jpg|vignette|gauche|Æthelwulf dans un manuscrit généalogique du {{s-|XIV|e}} (British Library, Royal MS 14 B {{VI}}).|alt=Une enluminure circulaire représentant un homme barbu coiffé d'une couronne, assis sur un bâtiment miniature et brandissant un panier dans sa main.]]
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Æthelwulf maintient de bonnes relations avec la Mercie. La ville de [[Londres]], traditionnellement attachée à la Mercie, lui revient peu après l'avènement d'Æthelwulf, après être passée un certain temps sous le contrôle du Wessex{{sfn|Keynes|1993|p=127-128}}. Le roi mercien [[Beorhtwulf]], qui arrive au pouvoir en 839 ou 840, relance la production monétaire à Londres. Les deux royaumes émettent une série de monnaies communes vers le milieu des années 840, signe de leur entente, voire d'une possible aide apportée par Æthelwulf à la reprise des émissions merciennes. Le [[Berkshire]], encore mercien en 844, passe dans l'orbite du Wessex avant 849, mais l'ealdorman local, également nommé [[Æthelwulf (ealdorman)|Æthelwulf]], reste en place{{sfn|Abels|1998|p=29}}. Après la mort de Beorhtwulf, en 852, la coopération entre les deux royaumes se poursuit sous le règne de son successeur [[Burgred]], qui épouse la fille d'Æthelwulf, Æthelswith, en 853. La même année, Æthelwulf apporte son soutien à une offensive mercienne contre les [[Pays de Galles|Gallois]]{{sfn|Kirby|2000|p=161}}.
 
Contrairement à la Mercie et au Kent, où les chartes royales sont produites dans divers monastères, chacun avec son propre style, le Wessex bénéficie d'une tradition diplomatique unifiée au service direct du roi. La majeure partie des chartes d'Æthelwulf proviennent de domaines royaux situés dans le cœur historique du Wessex, soit les comtés du [[Hampshire (comté)|Hampshire]], du [[Somerset]], du [[Wiltshire]] et du [[Dorset]]{{sfn|Abels|1998|p=52}}. Cette tradition diplomatique particulière, qui a peut-être émergé sous le règne d'Ecgberht, devient particulièrement visible dans les années 840 avec Félix, le secrétaire franc d'Æthelwulf{{sfn|Keynes|1994|p=1109-1123}}{{,}}{{sfn|Nelson|2004a}}. La présence d'un Franc à la cour d'Æthelwulf témoigne des contacts soutenus qu'entretient le Wessex avec l'empire carolingien. Les ''[[Annales de Saint-Bertin]]'' s'intéressent tout particulièrement aux attaques vikings dont est victime la Grande-Bretagne, et l'abbé [[Loup de Ferrières]] écrit à Æthelwulf pour le féliciter de sa victoire sur les Vikings en 852, tout en lui demandant du plomb pour la réfection du toit de son église ; il demande à son ami Félix d'organiser le transport de ce matériau{{sfn |Nelson|2013|p=236-238}}{{,}}{{sfn|Stafford|1981|p=137}}. Ces contacts pourraient expliquer pourquoi, contrairement à Cantorbéry et aux abbayes du sud-est, le Wessex ne voit pas la qualité du latin de ses chartes chuter au milieu du {{s-|IX}}{{sfn|Ryan|2013|p=152}}.
 
=== Face aux Vikings ===
Les années 840 sont marquées par l'intensification des raids vikings de part et d'autre de la [[Manche (mer)|Manche]]. Æthelwulf subit une défaite en [[843]] face à une armée descendue de trente-cinq navires danois à [[Carhampton]], dans le [[Somerset]]. Sept ans plus tard, en [[850]], les Anglais menés par son fils Æthelstan et l'ealdorman du Kent Ealhhere remportent une victoire sur mer au large de [[Sandwich (Kent)|Sandwich]] : ils s'emparent de neuf navires ennemis et font fuir les autres. Ealhhere est récompensé par le roi, qui lui concède un vaste domaine dans le Kent. Cette victoire marque la dernière mention d'Æthelstan, qui est vraisemblablement mort peu après{{sfn|Nelson|2004a}}{{,}}{{sfn|Story|2003|p=227}}. Malgré cette victoire, une armée danoise est capable d'hiverner à [[Île de Thanet |Thanet]] cette année-là. C'est là qu'Ealhhere trouve la mort en [[853]], en affrontant les [[Vikings]]. Un autre ealdorman, Huda du Surrey, est tué lors de cet affrontement.
 
Les années 840 sont marquées par l'intensification des raids vikings de part et d'autre de la [[Manche (mer)|Manche]]. Æthelwulf subit une défaite en [[843]] face à une armée descendue de trente-cinq navires danois à [[Carhampton]], dans le [[Somerset]]. Sept ans plus tard, en [[850]], les Anglais menés par son fils Æthelstan et l'ealdorman du Kent Ealhhere remportent une victoire sur mer au large de [[Sandwich (Kent)|Sandwich]] : ils s'emparent de neuf navires ennemis et font fuir les autres. Ealhhere est récompensé par le roi, qui lui concède un vaste domaine dans le Kent. Cette victoire marque la dernière mention d'Æthelstan, qui est vraisemblablement mort peu après{{sfn|Nelson|2004a}}{{,}}{{sfn|Story|2003|p=227}}. Malgré cette victoire, une armée danoise est capable d'hiverner à [[Île de Thanet |Thanet]] cette année-là. C'est là qu'Ealhhere trouve la mort en [[853]], en affrontant les [[Vikings]]. Un autre ealdorman, Huda du Surrey, est tué lors de cet affrontement.
La ''Chronique anglo-saxonne'' mentionne cinq attaques vikings sur le sud de l'Angleterre en [[851]]. Une flotte de trois cent cinquante navires s'empare des villes de Londres et de Canterbury, et le roi Beorhtwulf de Mercie est vaincu en tentant de les libérer. Les Vikings s'enfoncent ensuite dans le [[Surrey (comté)|Surrey]], où ils subissent une défaite face à Æthelwulf et son fils Æthelbald à ''[[Bataille d'Aclea|Acleah]]'', dont le site n'est pas identifié avec certitude. D'après la ''Chronique'', cette bataille voit se dérouler {{citation|le plus grand massacre qu'ait connu une armée païenne à ce jour [la fin du {{s-|IX}}]}}. Néanmoins, en [[855]], une autre armée danoise hiverne sur l'[[île de Sheppey]] avant de dévaster l'est de l'Angleterre{{sfn|Stenton|1971|p=243}}{{,}}{{sfn|Abels|1998 |p=88}}. Dans l'ensemble, les Vikings sont contenus sous le règne d'Æthelwulf et ne constituent pas une menace importante pour le Wessex{{sfn|Ryan|2013|p=258}}.
 
La ''Chronique anglo-saxonne'' mentionne cinq attaques vikings sur le sud de l'Angleterre en [[851]]. Une flotte de trois cent cinquante navires s'empare des villes de Londres et de Canterbury, et le roi Beorhtwulf de Mercie est vaincu en tentant de les libérer. Les Vikings s'enfoncent ensuite dans le [[Surrey (comté)|Surrey]], où ils subissent une défaite face à Æthelwulf et son fils Æthelbald à ''[[Bataille d'Aclea|Acleah]]'', dont le site n'est pas identifié avec certitude. D'après la ''Chronique'', cette bataille voit se dérouler {{citation|le plus grand massacre qu'ait connu une armée païenne à ce jour [la fin du {{s-|IX}}]}}. Néanmoins, en [[855]], une autre armée danoise hiverne sur l'[[île de Sheppey]] avant de dévaster l'est de l'Angleterre{{sfn|Stenton|1971|p=243}}{{,}}{{sfn|Abels|1998 |p=88}}. Dans l'ensemble, les Vikings sont contenus sous le règne d'Æthelwulf et ne constituent pas une menace importante pour le Wessex{{sfn|Ryan|2013|p=258}}.
 
=== Le pèlerinage à Rome ===
 
Æthelwulf décide de se rendre en pèlerinage à Rome au début des années 850. En 853, il envoie ses deux plus jeunes enfants, Æthelred et Alfred, à Rome. Les chroniqueurs ultérieurs se sont principalement intéressés à Alfred : la présence d'Æthelred n'est connue que par sa mention dans le ''{{langue|la|liber vitae}}'' du monastère Saint-Sauveur de Brescia, mais il est possible qu'il ait, comme son frère cadet, été honoré de la {{citation|ceinture consulaire{{sfn|Nelson|2004a}}}}. Pour Æthelwulf, c'est peut-être le moyen de préparer son propre pèlerinage et de se faire bien voir de la papauté. La confirmation d'Alfred, son dernier fils, par le pape {{noble|Léon IV (pape)}} crée une sorte de lien entre le père biologique de l'enfant et son nouveau père spirituel{{sfn|Abels|1998|p=62, 67}}. Alfred est peut-être alors destiné à une carrière ecclésiastique{{sfn|Kirby|2000|p=164-165}}, mais il se peut au contraire que ce voyage ait eu pour but d'éviter à Æthelred et Alfred d'être tonsurés et exclus de la succession par leurs frères aînés{{sfn|Nelson|1997|p=144-146}}{{,}}{{sfn|Nelson|2004a}}.
 
Æthelwulf prend la route au printemps 855 en compagnie d'Alfred et d'une suite importante{{sfn|Abels|1998|p=72}}. Il confie le Wessex à Æthelbald, l'aîné de ses fils survivants, et le Kent à son cadet Æthelberht. Ce faisant, il confirme ses projets pour sa succession{{sfn|Abels|2002|p=88}}. Le roi et sa suite font halte à la cour du roi [[Charles II le Chauve|Charles le Chauve]] pour y festoyer et échanger des cadeaux. Æthelwulf reste un an à [[Rome]]{{sfn|Abels|1998|pp=73, 75}} et procède à de nombreux dons : en particulier, Saint-Pierre reçoit une couronne d'or de près de {{unité|2|kg}}, deux coupes en or, une épée sertie d'or, quatre bols incrustés d'argent, deux tuniques en soie et deux voiles tissés de fils d'or. Les bénéficiaires des largesses d'Æthelwulf incluent également le clergé et les puissants de Rome, qui reçoivent de l'or, et le peuple romain, qui reçoit de l'argent. Ces dons, dignes de ceux des Carolingiens ou de l'empereur d'Orient, visent clairement à établir la richesse matérielle et spirituelle du roi du Wessex{{sfn|Story|2003|p=238-239}}. Le chroniqueur [[Guillaume de Malmesbury]] précise qu'Æthelwulf finance également la restauration de la [[Schola Saxonum]], l'hôtellerie qui accueille les pèlerins anglais à Rome, récemment victime d'un incendie{{sfn|Abels|1998|p=77}}.
 
Les raisons du pèlerinage d'Æthelwulf restent débattues par les historiens. Susan Kelly suggère une motivation religieuse personnelle{{sfn|Kelly|2005|p=91}}, tandis que Martin Ryan y voit une tentative d'apaiser la colère divine, représentée par les attaques vikings{{sfn|Ryan|2013|p=255}}. Pour Janet Nelson, le roi cherche à accroître son prestige pour asseoir son autorité sur ses fils adultes{{sfn |Nelson|2013|p=240}}. D. P. Kirby estime également qu'il s'agit d'une démonstration de prestige{{sfn|Kirby|2000|p=164}}.
 
=== Le remariage et la révolte d'Æthelbald ===
En rentrant de Rome, Æthelwulf est de nouveau l'hôte du roi [[Charles II le Chauve|Charles le Chauve]], et participe peut-être à une campagne contre des maraudeurs vikings à ses côtés{{sfn|Abels|1998 |p=79}}. Le {{date-|1er octobre 856}}, Æthelwulf épouse [[Judith (fille de Charles le Chauve)|Judith]], la fille de Charles, qui est alors âgée de 12 ou {{Nobr|13 ans}}, à [[Verberie]]. C'est un mariage extraordinaire, car les princesses carolingiennes finissent le plus souvent dans des couvents, et lorsqu'elles se marient, ce n'est quasiment jamais avec un étranger. Judith est sacrée reine par l'archevêque de Reims [[Hincmar de Reims|Hincmar]] ; c'est la première onction d'une reine carolingienne attestée avec certitude. Cela contraste avec la tradition du Wessex rapportée par Asser selon laquelle l'épouse du roi n'a pas le titre de reine et ne peut trôner aux côtés de son mari{{sfn|Stafford|1981|p=139-142}}{{,}}{{sfn|Story|2003|p=240-242}}. Asser affirme pourtant que la noblesse du royaume ne trouve rien à redire au vœu d'Æthelwulf de voir Judith trôner à ses côtés jusqu'à sa mort{{sfn|Asser|2013|loc=chapitre 13|p=23-25}}{{,}}{{sfn|Nelson|2006|p=70-71}}.
 
En rentrant de Rome, Æthelwulf est de nouveau l'hôte du roi [[Charles II le Chauve|Charles le Chauve]], et participe peut-être à une campagne contre des maraudeurs vikings à ses côtés{{sfn|Abels|1998 |p=79}}. Le {{date-|1er octobre 856}}, Æthelwulf épouse [[Judith (fille de Charles le Chauve)|Judith]], la fille de Charles, qui est alors âgée de 12 ou {{Nobr|13 ans}}, à [[Verberie]]. C'est un mariage extraordinaire, car les princesses carolingiennes finissent le plus souvent dans des couvents, et lorsqu'elles se marient, ce n'est quasiment jamais avec un étranger. Judith est sacrée reine par l'archevêque de Reims [[Hincmar de Reims|Hincmar]] ; c'est la première onction d'une reine carolingienne attestée avec certitude. Cela contraste avec la tradition du Wessex rapportée par Asser selon laquelle l'épouse du roi n'a pas le titre de reine et ne peut trôner aux côtés de son mari{{sfn|Stafford|1981|p=139-142}}{{,}}{{sfn|Story|2003|p=240-242}}. Asser affirme pourtant que la noblesse du royaume ne trouve rien à redire au vœu d'Æthelwulf de voir Judith trôner à ses côtés jusqu'à sa mort{{sfn|Asser|2013|loc=chapitre 13|p=23-25}}{{,}}{{sfn|Nelson|2006|p=70-71}}.
Pour certains historiens, le mariage d'Æthelwulf permet à Charles le Chauve d'étendre son réseau d'alliances{{sfn|Nelson|1997|p=143}}. Le roi anglais bénéficie d'un certain prestige grâce à ses victoires sur les Vikings, tandis que Charles, lui aussi confronté à ces envahisseurs, doit également composer avec des soulèvements parmi ses nobles. David Kirby et [[Pauline Stafford]] considèrent ainsi cette union comme une véritable alliance contre les Vikings : Charles y gagne un allié puissant, tandis qu'Æthelwulf voit rejaillir sur lui une partie du prestige de la dynastie carolingienne{{sfn|Kirby|2000 |p=165-166}}{{,}}{{sfn|Stafford|1981|p=139}}.
 
Pour certains historiens, le mariage d'Æthelwulf permet à Charles le Chauve d'étendre son réseau d'alliances{{sfn|Nelson|1997|p=143}}. Le roi anglais bénéficie d'un certain prestige grâce à ses victoires sur les Vikings, tandis que Charles, lui aussi confronté à ces envahisseurs, doit également composer avec des soulèvements parmi ses nobles. David Kirby et [[Pauline Stafford]] considèrent ainsi cette union comme une véritable alliance contre les Vikings : Charles y gagne un allié puissant, tandis qu'Æthelwulf voit rejaillir sur lui une partie du prestige de la dynastie carolingienne{{sfn|Kirby|2000 |p=165-166}}{{,}}{{sfn|Stafford|1981|p=139}}.
 
D'autres historiens sont d'avis que le mariage d'Æthelwulf est une réaction à la révolte de son fils Æthelbald, qui cherche à l'empêcher de remonter sur le trône. Æthelbald se sent peut-être menacé par le sacre de Judith, susceptible de conférer davantage de légitimité à un fils issu de cette union et de l'exclure de la succession{{sfn|Enright|1979|p=291-301}}. Il est également possible qu'il se révolte contre la décimation ordonnée par son père, qui a aliéné une partie significative de son héritage{{sfn|Kelly|2005|p=91}}. Quoi qu'il en soit, Richard Abels considère que le soutien militaire et financier de Charles le Chauve pourrait avoir été nécessaire pour mettre un terme à cette rébellion{{sfn|Abels|1998|p=80-82}}. À l'inverse, Kirby et Smyth estiment que le Carolingien n'avait aucun intérêt à marier sa fille à un roi dont le pouvoir est ainsi menacé{{sfn|Kirby|2000|p=166}}{{,}}{{sfn|Smyth|1995|p=191-192}}.
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=== Mort et succession ===
 
[[Fichier:Alfred the Great's will.jpg|vignette|upright|Une page du testament d'Alfred le Grand.|alt=Une feuille de parchemin couverte d'une écriture claire et lisible, avec de grandes marges.]]
 
Æthelwulf meurt le {{date-|13 janvier 858}}. D'après les ''[[Annales de St Neots]]'', il est inhumé à [[Steyning]], dans le [[Sussex]], mais son corps est déplacé par la suite, probablement par [[Alfred le Grand|Alfred]], à [[Winchester (Royaume-Uni)|Winchester]]{{sfn|Smyth|1995|p=674, n. 81}}. Son testament n'a pas subsisté, mais celui d'Alfred permet d'en déduire quelques éléments. Le royaume est censé être partagé entre les deux fils aînés d'Æthelwulf, Æthelbald recevant le Wessex proprement dit et Æthelberht, le Kent et le sud-est. Les terres personnelles du roi doivent revenir à celui d'Æthelbald, Æthelred et Alfred qui survit le plus longtemps. Cette clause pourrait impliquer que le trône du Wessex devait également revenir ''in fine'' au survivant des trois frères{{sfn|Abels|2002|p=89-91}}{{,}}{{sfn|Yorke|1990|p=149-150}}, mais les historiens ne s'accordent pas à ce sujet{{sfn|Nelson|2004a}}{{,}}{{sfn|Kirby|2000|p=167}}. Les biens mobiliers d'Æthelwulf doivent quant à eux être partagés entre les enfants du roi, la noblesse et {{citation|les besoins de l'âme du roi{{sfn|Nelson|2004a}}}}. À cette fin, il consacre un dixième de ses terres héréditaires à la subsistance des pauvres et ordonne l'envoi annuel de 300 [[mancus]] à Rome : cent pour l'allumage des lampes de Saint-Pierre à Pâques, cent pour les lampes de Saint-Paul et cent pour le pape{{sfn|Abels|1998|p=87}}.
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== Aspects du règne ==
 
=== Monnaies ===
 
[[Fichier:Æthelwulf penny.jpg|vignette|gauche|Une pièce d'Æthelwulf frappée par le monnayeur Manna à Canterbury, avec un portrait à l'avers et un motif à base de croix et de coins au revers.|alt=Reproduction des deux faces d'une pièce de monnaie, avec un visage de profil d'un côté et un motif de l'autre côté, tous deux entourés de lettres capitales.]]
 
Les monnaies d'Æthelwulf proviennent principalement de Cantorbéry et secondairement de Rochester. Ces deux ateliers étaient déjà en usage sous le règne de son père après la conquête du Kent. Il est possible de distinguer quatre phases pour chacun des deux ateliers à l'époque d'Æthelwulf, mais elles ne coïncident pas exactement et le moment exact du passage de l'une à l'autre est difficile à déterminer.
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=== La décimation ===
 
[[Fichier:Charter S 316, dated 855 of King Æthelwulf of Wessex.jpg|vignette|Une charte de 855 par laquelle Æthelwulf offre des terres à son serviteur Ealdhere à ''Ulaham'', dans le Kent.|alt=Une feuille de parchemin couverte d'une écriture serrée, avec une liste de noms en plusieurs colonnes au bas de la page.]]
 
La ''Chronique anglo-saxonne'' et la biographie d'Alfred par Asser rapportent qu'en 855, alors qu'il se prépare à partir en pèlerinage à Rome, Æthelwulf procède à une décimation, c'est-à-dire à une donation à l'Église d'un dixième de son royaume ou des terres qu'il possède en propre – les sources sont ambigües sur ce point et les historiens en ont proposé plusieurs interprétations alternatives{{sfn |Kelly|2005|p=65-66}}{{,}}{{sfn|Keynes|1994|pp=1119-1120}}.
 
Cette décimation est mise en œuvre à travers une série de quatorze [[chartes anglo-saxonnes|chartes]], décrites par l'historienne Susan Kelly comme {{citation|l'un des groupes de diplômes anglo-saxons les plus controversés{{sfn|Kelly|2005|p=65-66}}}}. Elles montrent que la décimation de 855 est en réalité la deuxième décidée par Æthelwulf, car il existe deux chartes émises à Winchester le {{date-|5 novembre 844}} par lesquelles il semble offrir une réduction d'impôts de 10 % sur le ''{{langue|en|bookland}}''{{sfn|Kelly|2005|p=65, 180}}. Il est possible que la menace des Vikings, dont les chartes indiquent explicitement qu'elle est à l'origine de cette donation, ait rendu impossible son application concrète{{sfn|Finberg|1964|p=187-206}}. La deuxième décimation d'Æthelwulf se traduit par une série de douze chartes : six émises à Wilton le {{date-|22 avril 854}}, cinq émises à Winchester et une émise dans le Kent en 855. L'authenticité de ces chartes a longtemps été remise en question, mais les historiens s'accordent aujourd'hui à les considérer toutes comme des copies d'originaux ayant véritablement existé, à l'exception des cinq chartes de Winchester de 854, qui sont plus probablement des faux, et de celles de 844, également contestées{{sfn|Kelly|2005|p=67-91}}{{,}}{{sfn|Keynes|2009|p=464-467}}.
 
=== L'anneau d'Æthelwulf ===
 
[[Fichier:Ethelwulf's Ring - Illustration from Cassell's History of England - Century Edition - published circa 1902.jpg|vignette|upright|L'anneau d'Æthelwulf.|alt=Dessin au trait d'une bague gravée de dessins et de lettres capitales.]]
 
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== Mariages et descendance ==
 
La première femme connue d'Æthelwulf est [[Osburh]], fille d'Oslac, un descendant des souverains [[jutes]] de l'[[île de Wight]] qui occupe le poste de [[Officiers de bouche dans l'Angleterre anglo-saxonne|''{{langue|la|pincerna}}'' (« bouteiller »)]] à la cour{{sfn|Nelson|2004a}}{{,}}{{sfn|Nelson|2004b}}. Osburh est vraisemblablement la mère de tous les enfants connus d'Æthelwulf, cinq fils et une fille :
* [[Æthelstan (roi du Kent)|Æthelstan]], mort entre 851 et 855 ;
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== Historiographie ==
 
Æthelwulf souffre longtemps d'une piètre réputation auprès des historiens modernes. En 1935, l'historienl’historien R. H. Hodgkin décrit son pèlerinage à Rome comme une désertion témoignant d'une piété excessive, et son mariage avec Judith comme un signe de sénilité précoce{{sfn|Hodgkin|1935|p=514-515}}. Quelques années plus tard, [[Frank Stenton]] le dépeint comme {{citation|un homme pieux et dépourvu d'ambition, qui considérait la guerre et la politique comme des conséquences malvenues de son rang{{sfn|Stenton|1971|p=514-515}}}}. Pour Michael Enright, {{citation|il semble avoir été par-dessus tout un dévot peu réaliste{{sfn|Enright|1979|p=295}}}}.
 
Plus récemment, cette vision traditionnelle d'Æthelwulf comme un roi aveuglé par sa piété et manquant de sens pratique a été remise en question. En 2003, [[Simon Keynes]] le classe parmi les individus de la période anglo-saxonne {{citation|qui n'ont pas toujours bénéficié de l'attention qu'ils auraient pu mériter}}, rappelant que {{citation|c'est lui qui, plus que tout autre, a assuré la fortune politique de son peuple au neuvième siècle{{sfn|Keynes|2003|p=xxxiii}}}}. Joanne Story souligne que {{citation|la réputation acquise et entretenue par Æthelwulf en Francie et à Rome est sans égale depuis l'apogée d'Offa et Cenwulf au tournant du neuvième siècle{{sfn|Story|2003|p=225}}}}. Janet Nelson le considère comme {{citation|l'un des Anglo-Saxons les plus sous-estimés}} et déplore de n'avoir disposé que de {{unité|2500|mots}} pour rédiger sa biographie dans le ''{{langue|en|[[Dictionary of National Biography]]}}'', là où {{noble|Édouard II}} a droit à {{unité|15000|mots}} et {{noble|Élisabeth Ire (reine d'Angleterre)}} à {{unité|35000|mots}}{{sfn|Nelson|2004c}}.
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== Références ==
 
{{Traduction/Référence|en|Æthelwulf|758908702}}
 
{{références|taille=25}}
 
== Bibliographie ==
 
=== Sources primaires ===
 
* {{Ouvrage | langue=la | langue originale=la | nom1=Asser | lien auteur1=Asser (moine) | traducteur=Alban Gautier | titre=Histoire du roi Alfred | lieu=Paris | éditeur=[[Les Belles Lettres]] | année=2013 | pages totales=277 | isbn=978-2-251-34063-0}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Susan|nom1=Kelly|titre=Charters of Malmesbury Abbey|éditeur=[[Oxford University Press]]|année=2005|pages totales=328|isbn=978-0-19-726317-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=VHJAYAmGS4kC&printsec=frontcover}}.
* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=Simon | nom1=Keynes | responsabilité1=éd. | prénom2=Michael | nom2=Lapidge | responsabilité2=éd. | titre=Alfred the Great : Asser's Life of King Alfred & Other Contemporary Sources | éditeur=Penguin Classics | année=1983 | pages totales=368 | isbn=978-0-14-044409-4}}.
 
=== Sources secondaires ===
 
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Richard|nom1=Abels|titre=Alfred the Great : War, Kingship and Culture in Anglo-Saxon England|éditeur=Longman|année=1998|isbn=0-582-04047-7}}.
* {{ArticleOuvrage | langue=en |prénom prénom1=Richard |nom nom1=Abels | titre=RoyalAlfred Successionthe andGreat the: GrowthWar, ofKingship Politicaland StabilityCulture in NinthAnglo-CenturySaxon England Wessex|périodique éditeur=TheLongman Haskins| Societyannée=1998 Journal:| Studies in Medieval Historyisbn=0-582-04047-7}}.
* {{Article | langue = en | prénom = Richard | nom = Abels | titre = Royal Succession and the Growth of Political Stability in Ninth-Century Wessex | périodique = The Haskins Society Journal: Studies in Medieval History | volume = 12 | éditeur = Boydell & Brewer | année = 2002 | passage = 83-97 | isbn = 1-84383-008-6}}.
* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=John | nom1=Blair | titre=The Church in Anglo-Saxon Society | éditeur=[[Oxford University Press]] | année=2005 | pages totales=604 | isbn=0-19-921117-5}}.
* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=Nicholas | nom1=Brooks | lien auteur1=Nicholas Brooks (historien) | titre=The Early History of the Church of Canterbury | sous-titre=Christ Church from 597 to 1066 | éditeur=Leicester University Press | année=1984 | isbn=0-7185-0041-5}}.
* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=John | nom1=Campbell | prénom2=Eric | nom2=John | prénom3=Patrick | nom3=Wormald | lien auteur3=Patrick Wormald | titre=The Anglo-Saxons | lieu=London/New York/Victoria etc | éditeur=[[Penguin Books]] | année=1991 | pages totales=272 | isbn=0-14-014395-5}}.
* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=T. M. | nom1=Charles-Edwards | titre=Wales and the Britons 350–1064 | lieu=Oxford | éditeur=[[Oxford University Press]] | année=2013 | pages totales=795 | isbn=978-0-19-821731-2 | lire en ligne=https://books.google.com/books?id=AK_yn7Q3_x0C&printsec=frontcover}}.
* {{Article | langue = en | prénom1 = Michael J. | nom1 = Enright | titre = Charles the Bald and Æthelwulf of Wessex: Alliance of 856 and Strategies of Royal Succession | périodique = Journal of Medieval History | année = 1979 | volume = 5 | numéro = 1 | doi = 10.1016/0304-4181(79)90003-4 | passage = 291-302}}.
|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=AK_yn7Q3_x0C&printsec=frontcover}}.
* {{ArticleOuvrage | langue=en | prénom1=MichaelH. JP. R. | nom1=EnrightFinberg | titre=CharlesThe theEarly Bald and ÆthelwulfCharters of Wessex: Alliance| oféditeur=Leicester 856University andPress Strategies of Royal Succession|périodique année=Journal1964 of| Medieval History|annéeoclc=19793977243}}.
* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=Philip | nom1=Grierson | prénom2=Mark | nom2=Blackburn | titre=Medieval European Coinage 1 : The Early Middle Ages (5th-10th centuries) | éditeur=[[Cambridge University Press]] | année=2006 | année première édition=1986 | pages totales=704 | isbn=0-521-03177-X | lire en ligne=https://books.google.com/books?id=WpQiZ8BX2q8C&printsec=frontcover}}.
|volume=5 |numéro=1|doi=10.1016/0304-4181(79)90003-4|passage=291-302}}.
* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=HR. PH. R.| nom1=FinbergHodgkin | titre=The EarlyA ChartersHistory of Wessexthe Anglo-Saxons | éditeur=Leicester[[Oxford University Press]] | année=19641935 | oclc=39772431350966}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Philip|nom1=Grierson|prénom2=Mark|nom2=Blackburn|titre=Medieval European Coinage 1 : The Early Middle Ages (5th-10th centuries)|éditeur=[[Cambridge University Press]]
|année=2006 |année première édition=1986|pages totales=704|isbn=0-521-03177-X|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=WpQiZ8BX2q8C&printsec=frontcover}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=R. H.|nom1=Hodgkin|titre=A History of the Anglo-Saxons|éditeur=[[Oxford University Press]]|année=1935|oclc=1350966}}.
* {{article|langue=en|journal=Early Medieval Europe|prénom=Simon|nom=Keynes|titre=The Control of Kent in the Ninth Century|pages=111-131|année=1993|volume=2|numéro=2|issn=1468-0254|doi=10.1111/j.1468-0254.1993.tb00013.x}}.
*{{article|langue=en|journal=English Historical Review|prénom=Simon|nom=Keynes|titre=The West Saxon Charters of King Æthelwulf and his sons|pages=1109-1149|mois=novembre |année=1994|volume=109|issn=0013-8266|doi=10.1093/ehr/cix.434.1109}}.
* {{Chapitre| langue = en | nom=Keynes|prénom= Simon |année=1995|titre chapitre=England, 700–900|passage=18-42|titre ouvrage=The New Cambridge Medieval History: Volume {{II}} c.700–c.900|auteur ouvrage= Rosamund McKitterick |éditeur={{langue|en| Cambridge University Press}}|isbn=0-521-36292-X}}.
* {{Chapitre | langue = en | prénom1 = Simon | nom1 = Keynes | titre chapitre = King Alfred and the Mercians | auteurs ouvrage = Mark Blackburn et David Dumville (éd.) | titre ouvrage = Currency and Alliances: History and Coinage of Southern England in the Ninth Century | éditeur = The Boydell Press | année = 1998 | isbn = 0-85115-598-7 | passage = 1-45}}.
* {{Chapitre | langue = en | prénom1 = Simon | nom1 = Keynes | titre chapitre = Introduction: Changing Perceptions of Anglo-Saxon History | auteurs ouvrage = [[Peter Hunter Blair]] | titre ouvrage = An Introduction to Anglo-Saxon England | numéro d'édition = 3 | éditeur = Cambridge University Press | année = 2003 | année première édition = 1955 | isbn = 0-521-83085-0 | passage = xvii–xxxv}}.
* {{Chapitre | langue = en | prénom1 = Simon | nom1 = Keynes | titre chapitre = King Æthelred's Charter for Eynsham Abbey (1005) | auteurs ouvrage = Stephen Baxter, Catherine Karkov, Janet L. Nelson et David Pelteret (éd.) | titre ouvrage = Early Medieval Studies in Memory of Patrick Wormald | éditeur = Ashgate | année = 2009 | isbn = 978-0-7546-6331-7 | passage = 451-473}}.
|titre ouvrage=Early Medieval Studies in Memory of Patrick Wormald |éditeur=Ashgate|année=2009|isbn=978-0-7546-6331-7|passage=451-473}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=D. P.|nom1=Kirby|titre=The Earliest English Kings|éditeur=[[Routledge]]|année=2000|pages totales=258|isbn=0-415-24211-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=wCQqKQIrSYUC&printsec=frontcover}}.
* {{Chapitre | langue = en | prénom1 = Janet L. | nom1 = Nelson | titre chapitre = The Franks and the English in the Ninth Century Reconsidered | auteurs ouvrage = Paul E. Szarmach et Joel T. Rosenthal (éd.) | titre ouvrage = The Preservation and Transmission of Anglo-Saxon Culture: Selected Papers from the 1991 Meeting of the International Society of Anglo-Saxonists | éditeur = Medieval Institute Publications, Western Michigan University | année = 1997 | isbn = 1-879288-90-7 | passage = 141-158}}.
* {{Chapitre | langue = en | prénom1 = Janet L. | nom1 = Nelson | titre chapitre = The Queen in Ninth-Century Wessex | auteurs ouvrage = Simon Keynes et Alfred P. Smyth (éd.) | titre ouvrage = Anglo-Saxons: Studies Presented to Cyril Roy Hart | éditeur = Four Courts Press | année = 2006 | isbn = 1-85182-932-6 | passage = 69-77}}.
* {{ODNB | prénom1 = Janet L. | nom1 = Nelson | titre chapitre = Æthelwulf (d. 858) | année = 2004 | id = 8921 | ancre = Nelson2004a}}.
* {{ODNB | prénom1 = Janet L. | nom1 = Nelson | titre chapitre = Osburh (fl. 839) | année = 2004 | id = 20887 | ancre = Nelson2004b}}.
* {{Article | langue = en | prénom1 = Janet L. | nom1 = Nelson | titre = England and the Continent in the Ninth Century: {{III}}, Rights and Rituals | périodique = Transactions of the Royal Historical Society | volume = 14 | année = 2004 | passage = 1-24 | id = Nelson2004c}}.
* {{Chapitre | langue = en | prénom1 = Janet L. | nom1 = Nelson | titre chapitre = Britain, Ireland, and Europe, c. 750–c.900 | auteurs ouvrage = Pauline Stafford | titre ouvrage = A Companion to the Early Middle Ages: Britain and Ireland c.500–c.1100 | éditeur = Wiley-Blackwell | année = 2013 | isbn = 978-1-118-42513-8 | passage = 231-247}}.
|année=2004 |passage=1-24|id=Nelson2004c}}.
* {{Chapitre|langue=en|prénom1=Janet L.|nom1=Nelson|titre chapitre=Britain, Ireland, and Europe, c. 750–c.900|auteurs ouvrage=Pauline Stafford|titre ouvrage=A Companion to the Early Middle Ages: Britain and Ireland c.500–c.1100 |éditeur=Wiley-Blackwell|année=2013|isbn=978-1-118-42513-8|passage=231-247}}.
*{{Ouvrage|langue=en|prénom1=David|nom1=Pratt|titre=The Political Thought of King Alfred the Great|éditeur=[[Cambridge University Press]]|année=2007|pages totales=436|isbn=978-0-521-12644-1}}.
* {{Chapitre|langue=en|prénom=Martin J. |nom=Ryan|titre chapitre=The Anglo-Saxons and the Vikings, c. 825–900|pages=232–70|titre ouvrage=The Anglo-Saxon World|auteurs ouvrage=Nicholas J. Higham et Martin J. Ryan|éditeur={{langue|en|Yale University Press}}|année=2013|isbn=978-0-300-12534-4}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Alfred P.|nom1=Smyth|lien auteur1=Alfred P. Smyth|titre=King Alfred the Great|lieu=Oxford|éditeur=[[Oxford University Press]]|année=1995|pages totales=744|isbn=0-19-822989-5}}.
* {{Chapitre | langue = en | prénom1 = Pauline | nom1 = Stafford | titre chapitre = Charles the Bald, Judith and England | auteurs ouvrage = Margaret Gibson et Janet L. Nelson (éd.) | titre ouvrage = Charles the Bald: Court and Kingdom | éditeur = B A R | année = 1981 | isbn = 0-86054-115-0 | passage = 137-151}}.
* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=Frank M. | nom1=Stenton | lien auteur1=Frank Stenton | titre=Anglo-Saxon England | lieu=Oxford | éditeur=[[Oxford University Press|Clarendon Press]] | année=1971 | pages totales=765 | isbn=0-19-821716-1}}.
* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=BarbaraJoanna | nom1=Yorke|lienStory auteur1=Barbara| Yorke|titre=KingsCarolingian and KingdomsConnections in Early: Anglo-Saxon England and Carolingian Francia, c. 750–870 | lieu=LondresAldershot/Burlington | éditeur=SeabyAshgate | année=19902003 | pages totales=218311 | isbn=10-852647546-0270124-82}}.
|isbn=0-19-821716-1}}.
* {{OuvrageChapitre | langue = en | prénom1 =Joanna Leslie | nom1 =Story Webster | titre chapitre =Carolingian ConnectionsThe Age of Alfred: Metalwork, Wood and Bone | auteurs ouvrage = Leslie Webster et Janet Backhouse (éd.) | titre ouvrage = The Making of England: Anglo-Saxon EnglandArt and CarolingianCulture Francia,AD c.600–900 750–870|lieu=Aldershot/Burlington| éditeur =Ashgate The Trustees of the British Museum | année=2003|pages totales=311 1991 | isbn = 0-75467141-01240555-4 | passage = 268-2283}}.
* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=Ann | nom1=Williams | prénom2=Alfred P. | nom2=Smyth | prénom3=D. P. | nom3=Kirby | titre=A Biographical Dictionary of Dark Age Britain | sous-titre=England, Scotland, and Wales, C. 500-c. 1050 | éditeur=Seaby | année=1991 | pages totales=253 | isbn=978-1-85264-047-7 | lire en ligne=https://books.google.com/books?id=jR376Dp1OFIC&printsec=frontcover}}.
* {{Chapitre|langue=en|prénom1=Leslie|nom1=Webster|titre chapitre=The Age of Alfred: Metalwork, Wood and Bone|auteurs ouvrage=Leslie Webster et Janet Backhouse (éd.)|titre ouvrage=The Making of England: Anglo-Saxon Art and Culture AD 600–900|éditeur=The Trustees of the British Museum|année=1991|isbn=0-7141-0555-4|passage=268-283}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=David M.|nom1=Wilson|lien auteur1=David M. Wilson|titre=Anglo-Saxon Ornamental Metalwork 700–1100 in the British Museum|éditeur=The Trustees of the British Museum|année=1964|oclc=183495}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Ann|nom1=Williams|prénom2=Alfred P.|nom2=Smyth|prénom3=D. P.|nom3=Kirby|titre=A Biographical Dictionary of Dark Age Britain|sous-titre=England, Scotland, and Wales, C. 500-c. 1050 |éditeur=Seaby|année=1991|pages totales=253|isbn=978-1-85264-047-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=jR376Dp1OFIC&printsec=frontcover}}.
* {{Ouvrage | langue=en | prénom1=DavidBarbara M.| nom1=WilsonYorke | lien auteur1=DavidBarbara M.Yorke Wilson| titre=Anglo-Saxon OrnamentalKings Metalworkand 700–1100Kingdoms in theEarly BritishAnglo-Saxon England Museum|éditeur lieu=TheLondres Trustees| oféditeur=Seaby the| Britishannée=1990 Museum|année pages totales=1964218 |oclc isbn=1834951-85264-027-8}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Barbara|nom1=Yorke|lien auteur1=Barbara Yorke|titre=Kings and Kingdoms in Early Anglo-Saxon England|lieu=Londres|éditeur=Seaby|année=1990|pages totales=218|isbn=1-85264-027-8}}.
 
== Liens externes ==
 
* {{Autorité}}
* {{en}} [http://www.pase.ac.uk/jsp/ASC/person.jsp?personKey=15 Æthelwulf sur ''{{langue|en|Prosopography of Anglo-Saxon England}}'']
 
{{Palette|Rois du Wessex|Rois de Kent}}
 
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{{Bon article|vote=BA|oldid=134252216|date=8 février 2017}}
 
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