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Paulin Soumanou Vieyra était [[Colonie du Dahomey|dahomeyen]] (actuel [[Bénin]]) par son père [[Tertulien Vieyra]], issu du peuple Takpa rattaché aux [[Yoruba (peuple)|Yoruba, Nago]] par sa mère Valentine Da Silva, [[bénin]]ois de naissance et [[sénégal]]ais d'adoption<ref>{{Lien web | titre = Paulin Vieyra - IMDb | url = https://www.imdb.com/name/nm0896895/?ref_=fn_al_nm_1 | consulté le = 2 juin 2013}}</ref>. On le considère généralement comme le premier cinéaste de l'[[Afrique subsaharienne]].
 
L'origine de son nom de famille juif [[Marranisme|marrane]] portugais, vient de son [[ancêtre]] [[Sébastien Sabino Vieyra]] fils de Mama Gouye (dit Antonio Sabino Vieyra, du nom de son maître), qui fut d'abord déporté en esclavage du Nigeria, (royaume Yoruba, principauté de Bida), au Brésil, avant de revenir affranchi s'installer au Dahomey (actuel Bénin) aux environs des années 1850 selon une estimation à affiner. Les Africains affranchis portant des noms de leurs anciens maîtres portugais sont appelés les [[Agouda]]s au Bénin.
 
=== Les années de formation ===
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Et en [[1952]], il est admis au concours de l'IDHEC, l'[[Institut des hautes études cinématographiques]] (aujourd'hui la [[Fondation européenne pour les métiers de l'image et du son|FEMIS]]), où il a [[Georges Sadoul]] et [[Jean Mitry]] comme professeurs. Il en sort diplômé en réalisation, régie et production<ref name=":0">{{Article|langue=fr|prénom1=Momar|nom1=Thiam|titre=J'ai connu Paulin Soumanou Vieyra...|périodique=Présence Africaine|volume=170|numéro=2|pages=25–25|date=2004|issn=0032-7638|doi=10.3917/presa.170.0025|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-presence-africaine-2004-2-page-25.htm|consulté le=2024-05-28}}</ref>. Son film de fin d'études, ''C'était il y a quatre ans'', fait scandale, car il refuse de couper un plan jugé subversif.
 
''[[Afrique-sur-Seine]]'', son premier court-métrage de [[1955]] en collaboration avec d'autres étudiants, [[Mamadou Sarr (cinéma)|Mamadou Sarr]] et [[Jacques Caristan]], est réalisé à Paris, car à cette époque-là, les [[Africains]] n'étaient pas autorisés à tourner dans les colonies françaises. Le court-métrage est tourné en 16 mm noir et blanc<ref name=":0" />. Il soulève la question de l'identité culturelle des jeunes Africains vivant en France dans les [[années 1950]] et s'interroge sur leur rapport au continent africain. Le sujet est inédit alors, mais la [[diaspora]] restera un thème majeur du cinéma africain. Quoique tourné en France, ce court-métrage fait de Paulin Vieyra un pionnier, le premier réalisateur d'Afrique subsaharienne.
 
=== Une carrière de documentariste et de critique ===
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Lié d'amitié avec [[Ousmane Sembène]], il l'aide à réaliser son premier film ''[[Borom Sarret]]'' en 1963, il lui attribue un opérateur, et lui fournit une caméra et de la pellicule. Il est l'auteur de la première biographie du réalisateur et produit également plusieurs de ses films, tels que ''[[Le Mandat]]'' en [[1968 au cinéma|1968]], ''Taaw'' en [[1970 au cinéma|1970]], ''[[Xala]]'' en [[1974 au cinéma|1974]] et ''[[Ceddo (film)|Ceddo]]'' en [[1977 au cinéma|1977]]<ref>{{Lien web | titre = Africiné - Paulin Soumanou Vieyra | url = http://www.africine.org/?menu=fiche&no=11267 | consulté le = 2 juin 2013}}</ref>. Il fut aussi le mentor du réalisateur [[Guinée-Bissau|bissau-guinéen]] [[Flora Gomes]].
 
En [[1975]], c'est lui qui publie la toute première histoire du [[cinéma africain]], ''Le Cinéma africain. Des origines à 1973''. Comme les productions de ce continent sont peu prises en compte par les critiques européens, par manque d'intérêt ou de repères, il incarne longtemps à lui seul la critique cinématographique africaine. Il rencontre au [[Fespaco]] le professeur belge [[Victor Bachy]] (1915-1999) qui lui propose d'écrire une monographie sur le cinéma au Sénégal dans le cadre de la collection CINEMEDIA éditée à [[Bruxelles]] par l'organisation catholique International du Cinéma ([[OCIC]]). Vieyra accepte et en écrit encore un deuxième. Cette [[collection]] a été lancée par l'OCIC pour donner aux Africains l'opportunité d'écrire eux-mêmes leur histoire du cinéma.
 
En [[1975]], il prendra également pour une période la direction des programmes de la télévision sénégalaise naissante.