« Achille » : différence entre les versions

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[[Fichier:Hydria Achilles weapons Louvre E869.jpg|vignette|upright=1.3|alt=Photographie d'une scène peinte sur un vase grec antique à figures noires montrant plusieurs personnages debout. Au centre, Achille, barbu, tourné vers la droite, tient une lance dans sa main droite. De la main gauche, il prend une couronne que lui donne la déesse Thétis, sa mère, qui lui fait face sur la droite. Thétis, vêtue d'une tunique longue, a les cheveux longs. Elle remet la couronne à Achille de la main droite. Dans sa main gauche, elle tient un grand bouclier rond qu'elle s'apprête à lui remettre. Sur la gauche, derrière Achille, un guerrier en armure complète portant des protège-genoux, un bouclier rond, un casque à panache et une lance se tient tourné vers la gauche, dos à la scène. Derrière Thétis sur la droite, deux servantes aux cheveux longs, vêtues de tuniques, s'avancent en portant d'autres pièces d'équipement destinées à Achille. La première porte la cuirasse, la deuxième tient un bouclier dans la main droite. Chacune tient l'objet dans sa main droite, et, dans la main gauche, porte un récipient suspendu au bout d'une cordelette et destiné sans doute à accomplir un rituel. Le bord de la scène à gauche et à droite est marqué par un motif floral. Sur le dessus, une double ligne horizontale surmontée de rangées de points noirs. Des inscriptions grecques inscrites verticalement entre les personnages nomment Achille, Thétis, le guerrier de gauche et la première servante.|[[Thétis]] donne à son fils Achille ses armes nouvellement forgées par [[Héphaïstos]], détail d'une [[hydrie]] [[attique]] à figures noires, {{v.|[[Années 570 av. J.-C.|-575]]-[[Années 550 av. J.-C.|-550]]}}, [[musée du Louvre]].]]
 
'''Achille''' (en [[grec ancien]] {{grec ancien|[[Wikt:Ἀχιλλεύς|Ἀχιλλεύς]]|Akhilleús}}) est un [[Culte héroïque grec|héros]] [[Légende|légendaire]] de la [[la guerre de Troie]]pelée , fils de [[Pélée]], roi de [[Phthie]] en [[Thessalie]], et de [[Thétis]], une [[Néréides|Néréide]] ([[nymphe]] [[Divinités grecques marines|marine]]). Il est fréquemment appelé « Péléide »<ref>Ou « Péléion » dans les traductions anciennes, par exemple chez [[Leconte de Lisle]] ([[1866]]).</ref> ou « [[Éacides|Éacide]] », [[Épithète homérique|épithètes]] qui rappellent son ascendance.
 
Thétis le plonge dans le [[Styx]], l'un des fleuves des [[Enfers grecs|Enfers]], pour que son corps devienne invulnérable ; son talon, par lequel le tient sa mère, n'y est pas trempé et reste celui d'un mortel, ce qui le mènera plus tard à sa perte. Il est éduqué par le [[centaure]] [[Chiron (mythologie)|Chiron]] qui lui apprend les arts de la guerre, la musique et la [[Médecine en Grèce antique|médecine]]. Alors qu'il est encore adolescent, il choisit une vie courte, mais glorieuse, plutôt qu'une existence longue mais sans éclat. Caché par sa mère, qui veut l'empêcher de participer à la [[guerre de Troie]], à la cour du roi [[Lycomède]], le jeune homme est découvert par [[Ulysse]] et rejoint, avec son ami intime [[Patrocle]], l'expédition grecque.
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[[Fichier:NAMA Pélée, Achille & Chiron.jpg|vignette|gauche|alt=Photographie d'une scène peinte sur un vase grec antique à fond blanc et à figures noires. Pélée confie Achille au centaure Chiron qui se chargera de l'éduquer. Au centre de la scène, le jeune Achille, représenté comme un jeune homme debout, est tourné vers la gauche. Il baisse la tête pour observer un jeune âne qui passe devant lui vers la gauche, la tête penchée pour brouter. Sur la gauche, Pélée est représenté comme un homme barbu tourné vers la droite. Son épaule et son bras gauches sont drapés dans un manteau de voyage brodé et il tient deux lances dans sa main gauche. Sa main droite est appuyée sur sa hanche. Pélée regarde Chiron qui lui fait face dans la partie droite de la scène. Chiron est debout, tourné vers la droite. Il est représenté comme un centaure humain au-dessus de la taille et cheval au-dessous, mais ses pattes antérieures sont des jambes humaines. Il porte une tunique qui lui descend jusqu'à mi-cuisses. Sa main droite tient l'extrémité d'un bâton qui porte appuyé sur son épaule droite. Il pose la main sur l'épaule gauche du jeune Achille. Derrière Chiron sont représentées deux branches d'arbre portant des feuilles ; elles sont stylisées sous la forme de lignes épaisses bordées de séries de points noirs.|[[Pélée]] (à gauche) confiant le jeune Achille (au centre) au centaure [[Chiron (mythologie)|Chiron]] (à droite). [[Lécythe]] à fond blanc, {{v.|[[Années 500 av. J.-C.|500 {{av JC}}]]}}, [[Musée national archéologique d'Athènes]].]]
 
Achille naît à [[Larissa (Thessalie)|Larissa]]<ref>Notes sur le [[Chant XI de l'Énéide|{{nobr romains|Chant XI}}]] de l’''[[Énéide]]'' par Sylvie Laigneau, parues chez [[Le Livre de poche]] ({{Coll.|Classiques}} [2004]).</ref>.Athena L’un des faits les plus marquants de son mythe vient du désir de sa mère, [[Thétis]], de le rendre invulnérable. Ensuite, les récits divergent. Selon une tradition ancienne, Thétis place tous ses enfants dans un chaudron d'eau bouillante ou dans le feu, pour vérifier s'ils ne sont pas immortels ; Pélée l'arrête avant qu'elle ne puisse faire subir le même sort à Achille<ref>{{Catalogue des femmes}}, {{fr.|300 MW}} mentionne de l'eau ; [[Lycophron]], ''Alexandra'' (177-179) cite plutôt le feu et précise que six enfants meurent de cette manière.</ref>. Selon d'autres, elle les frotte d’[[ambroisie (mythologie)|ambroisie]] et les place dans le feu pour que celui-ci consume la part mortelle des enfants<ref>{{ApoArg}} ({{IV}}, 869-879).</ref> {{incise|une légende semblable est attachée à [[Démophon fils de Céléos|Démophon]] d’[[Éleusis]]|stop}}<ref>{{Hymnes_homériques}} (''À Déméter'', 233-242).</ref>.
 
Enfin, la variante la plus populaire la montre trempant son fils dans les eaux du [[Styx]], le fleuve des [[Enfers grecs|Enfers]], en le tenant par le talon<ref>{{StaAch}} ({{I}}, 133-134).</ref>. Il devient ainsi invulnérable, à l'exception du talon par lequel sa mère l'avait tenu, ce qui a donné lieu à l'expression « [[talon d'Achille]] », qui signifie « endroit vulnérable, point sensible ». Néanmoins, l’''[[Iliade]]'' ne mentionne aucune de ces traditions liées à la naissance d'Achille<ref>{{HomIli|acompact}} ({{XVIII}}, 436-438) fait d'Achille un enfant unique.</ref>, et rien dans l'épopée ne permet d'affirmer qu'il est insensible aux coups. Dans la ''Suite d'Homère'' de [[Quintus de Smyrne]], il est blessé par le prince [[éthiopie]]n [[Memnon (mythologie)|Memnon]]<ref>{{QuiSui}} ({{II}}, 410-411).</ref>. Au reste, Achille n'est pas le seul héros grec réputé invulnérable : les traditions tardives accordent aussi ce privilège à [[Ajax fils de Télamon|Ajax le Grand]]<ref>''Suite d'Homère'' ({{I}}, 564–567).</ref>.
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''L'Iliade'' ne fait pas allusion à ces événements, mais ne les contredit pas non plus. Au {{sav|V|e}}, la geste d'Achille et de Télèphe est connue de [[Pindare]], qui y fait allusion dans l'une de ses ''Isthmiques''<ref>Pindare, ''Odes'' (''Isthmiques'', {{VIII}}, 48-51).</ref>, ainsi que d'[[Eschyle]], [[Sophocle]] et [[Euripide]]. Les premiers lui consacrent chacun un [[tragédie grecque|cycle tragique]] (aujourd'hui perdus) couvrant probablement l'ensemble du récit, de l'arrivée en Mysie à la guérison à Argos. Le ''Télèphe'' d'Euripide, lui aussi perdu, est connu par les nombreuses allusions qu'y fait [[Aristophane]] : il se concentre sur l'arrivée de Télèphe et sa guérison par Achille. Des sources plus tardives<ref>Apollodore ({{III}}, 17-20) ; scholies A de ''l'Iliade'' {{I}}, 59.</ref> précisent que Télèphe, après avoir tué bon nombre de Grecs, s'enfuit lorsqu'il rencontre Achille. Pris dans des vignes déployées par [[Dionysos]], il est blessé par la lance d'Achille. Suivant un schéma magique fréquent, seule cette même lance pourra ensuite le soigner.
 
La manière dont Achille rejoint l'expédition grecque fait l'objet d'une variante plus tardive qui s'impose ensuite comme dominante. Un [[oracle grec|oracle]] a appris aux Achéens que le jeune homme est indispensable à la prise de [[Troie]]<ref>Scholies de ''l'Iliade'', {{XIX}}, qui font référence au Cycle épique. {{harvsp|Gantz|1993|p=581}}.</ref>. Thétis ou Pélée, craignant pour sa vie, le déguise en femme et le cache parmi les filles de [[Lycomède]], afin de le soustraire à la pression des guerriers<ref>D'après une [[scholie]] de l’''Iliade'' (Σb {{XIX}}, 326), et malgré le résumé de Proclos, cet élément du mythe remonterait aux ''[[Chants cypriens]]'' ({{fr.|19 Bernabé ?}}). Il est attesté pour la première fois sur une peinture de [[Polygnote|Polygnotos]] aux [[Propylées (acropole d'Athènes)|Propylées]] d'Athènes, {{cf.}} {{PauDes}} ({{I}}, 22, 6). {{harvsp|Gantz|1993|p=581 et 837}}, {{n.|23}}.</ref>.
 
Chez Lycomède, qui selon les versions est au courant ou non de la supercherie, Achille porte le nom de Pyrrha, « la rousse »<ref name="H96">{{HygFab}} ({{XCVI}}).</ref>. Sous son déguisement, il séduit ou viole [[Déidamie fille de Lycomède|Déidamie]], qui lui donnera [[Néoptolème]], également appelé Pyrrhus<ref>Lycomède donne à son petit-fils le nom de Pyrrhus, Phœnix celui de Néoptolème. {{Chants cypriens}}, {{fr.|21 PEG}}.</ref>, lequel se révélera indispensable à la prise de Troie.
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