« Affaire Bac » : différence entre les versions

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Après le procès des époux Bac, Marie-André Lagroua Weill-Hallé poursuit son combat. En {{date|octobre 1955}}, elle intervient devant le premier congrès international de morale médicale, qui rassemble 450 congressistes, de 26 pays, surtout des médecins mais aussi des autorités religieuses. Elle est une des rares femmes à intervenir. Elle revient sur l'affaire Bac pour évoquer le drame des naissances rapprochées et demande une {{citation|atténuation de la loi sur les anticonceptionnels}} et {{citation|politique d'éducation de la jeunesse et des familles en matière de sexologie et de planification de la famille}}. Elle a le sentiment que cette intervention est un échec{{Sfn|Voldman|Wieviorka|2020|p=103-107}}.
 
Marie-André Lagroua Weill-Hallé et son époux décident donc de s'adresser directement à l'opinion publique par une campagne de presse lancée par le journaliste [[Jacques Derogy]], qui publie en {{date|octobre 1955}} une série d'articles dans ''[[Libération (journal, 1941-1964)|Libération]]'', reprenant notamment l'affaire Bac. Le débat sur la contraception et l'avortement est ouvert, relayé immédiatement par ''[[Le Nouvel Obs|France-Observateur]]''. Jacques Derogy tire de ses articles un livre, intitulé ''Des enfants malgré nous,'' publié aux [[Les Éditions de minuit|éditions de Minuit]] dès {{date|février 1956}}{{Sfn|Pavard|2012|p=20-22}}{{,}}{{Sfn|Voldman|Wieviorka|2020|p=107-115}}{{,}}<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />. À propos de l'affaire Bac, il note :
{{Citation bloc|Il ne manque rien à ce drame familial : épuisement de la mère, incompréhension du mari qui décide d'abandonner sa femme si elle est de nouveau enceinte, et qui se contente de lui reprocher durement la mauvaise tenue de la maison, incompréhension de l'entourage, des parents, qui, eux aussi, reprochent et accablent un peu plus la jeune femme ; incompréhension même des services sociaux qui n'ont rien remarqué<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacques Derogy|préface=Dr Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé|titre=Des enfants malgré nous|lieu=Paris|éditeur=Éditions de Minuit|année=1956|pages totales=255|passage=61-62}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Annette|nom1=Wieviorka|titre=Maurice et Jeannette|sous-titre=Biographie du couple Thorez|lieu=Paris|éditeur=Fayard|date=2010|isbn=978-2-213-65448-5|passage=575|pages totales=686}}.</ref>.}}.
 
Le {{date-|8 mars 1956}}, [[Évelyne Sullerot]], Marie-André Lagroua Weill-Hallé et des femmes de la grande bourgeoisie recrutées grâce au réseau de Benjamin Weill-Hallé fondent l'association [[Mouvement français pour le planning familial|la Maternité heureuse]], nom choisi par prudence au lieu de l'idée initiale de maternité volontaire et qui deviendra plus tard le Planning familial<ref name=":2" />{{,}}{{Sfn|Pavard|2012|p=29-33}}{{,}}{{Sfn|Voldman|Wieviorka|2020|p=117-122}}{{,}}<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />.
 
Le procès des époux Bac en 1954-1955 est utilisé par Marie-André Lagroua Weill-Hallé pour affirmer la nécessité d'autoriser la contraception, un peu comme le [[procès de Bobigny]] en 1972 permettra à [[Gisèle Halimi]] de mettre en avant le combat pour l'[[Interruption volontaire de grossesse|IVG]], mais l'écho médiatique des deux affaires n'est pas comparable, beaucoup: pluscelui important pourde la seconde est beaucoup plus important{{Sfn|Voldman|Wieviorka|2020|p=10}}.
 
== Références ==
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Bac ».