« Affaire Bac » : différence entre les versions

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Germaine Malvêtu et Léonie Bac viennent pour la seconde fois témoigner, chacune en faveur de son enfant, rejetant la responsabilité sur l'autre. Le commissaire de police Georges Dauvergne décrit à nouveau la saleté de l'appartement et l'état de santé de l'enfant. Le témoignage du psychiatre Paul Gouriou plaide pour Ginette. Il dit son remords de ne pas l'avoir fait interner dans un service psychiatrique au moment du premier procès et il affirme : {{Citation|Si elle avait été riche, nul doute qu'on l'aurait soignée et qu'on l'aurait envoyée dans une maison de santé. Mais comme c'était une femme d'ouvrier, on ne s'est pas beaucoup occupé d'elle}}{{Sfn|Voldman|Wieviorka|2020|p=97-98}}.
 
Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé vient également témoigner. Elle donne, selon ''[[Le Parisien]]'', {{citation|une sorte de conférence sur les conséquences des nombreuses maternités}}, s'appuyant en fait sur la communication qu'elle a faite en mars à l'[[Académie des sciences morales et politiques]]. Selon ''[[France-Soir]]'', elle partparle de l'épuisement de l'accusée à cause de ses grossesses rapprochées, puis décrit comment, dans différents pays étrangers, des centres de conseils existent pour les jeunes ménages, pour favoriser la maternité volontaire (sous-entendu, la contraception). Sans le dire expressément, elle incrimine la loi, qui, en France, interdit la publicité pour la contraception et maintient les couples dans l'ignorance{{Sfn|Voldman|Wieviorka|2020|p=97-100}}{{,}}<ref name=":0">{{Ouvrage|prénom1=Bibia|nom1=Pavard|auteur2=[[Michelle Zancarini-Fournel]]|auteur3=[[Florence Rochefort]]|titre=Ne nous libérez pas, on s'en charge|lieu=Paris|éditeur=La Découverte|collection=Sciences humaines|date=2020-09-23|passage=250-251|pages totales=512|isbn=978-2-348-05561-4|doi=10.3917/dec.pavar.2020.01|lire en ligne=https://doi.org/10.3917/dec.pavar.2020.01|consulté le=2024-07-02}}.</ref>{{,}}<ref name=":3" />. Odile Flory, devenue l'avocate des deux époux, plaide l'infirmité de Ginette, la carence des services sociaux et la négligence de la part des époux Bac{{Sfn|Voldman|Wieviorka|2020|p=97-100}}.
 
Le jury, composé de cinq hommes et d'une femme, les déclare {{citation|coupables d'avoir à Saint-Ouen, en 1952 et en 1953, par maladresse, imprudence, inattentions et négligences, été involontairement la cause de la mort de leur fille Danielle}}. Toute intention homicide ou tortionnaire est écartée. Ils sont condamnés à deux ans de prison, durée qui correspond à la période de détention qu'ils ont déjà effectuée. Le {{date-|7 juillet 1955}} au soir, ils sortent libres de la cour d'assises{{Sfn|Voldman|Wieviorka|2020|p=101}}.
 
Claude et Ginette Bac reviennent ensuite dans leur ville de Saint-Ouen{{Sfn|Voldman|Wieviorka|2020|p=11}}. En 1966, ils ont un sixième enfant, Bernard{{Sfn|Voldman|Wieviorka|2020|p=21}}. Claude Bac meurt le {{date de décès|17 août 1991}} à [[Créteil]]<ref>{{Lien web|titre=BAC Claude|url=https://deces.matchid.io/id/SUBr_LSmEt5C |site=Match ID Fichier des décès|consulté le=2024-07-02}}.</ref>{{,}}{{Sfn|Voldman|Wieviorka|2020|p=20}}. Ginette a encore un fils, Marc Heberih (1962-1991), avec Boudjema Heberih{{Sfn|Voldman|Wieviorka|2020|p=11}}. Elle meurt le {{date|25 janvier 2009}} à [[Sevran]]<ref>{{Lien web|titre=HERBET Ginette|url=https://deces.matchid.io/id/_5qx-OYAHAUP|site=Match ID Fichier des décès|consulté le=2024-07-02}}.</ref> et est enterrée au [[cimetière municipal de Saint-Ouen]]{{Sfn|Voldman|Wieviorka|2020|p=11}}.
 
=== Fondation de la Maternité heureuse ===
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