« Inerrance biblique » : différence entre les versions

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Annulation de la modification de Manacore (d) Brant Pitre est un chercheur et un professeur d'université relativement connu, il a même une fiche wikipédia à son nom, il n'y a donc pas de raison de censurer ses travaux et ses opinions
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Dans l'encyclique ''[[Spiritus Paraclitus (encyclique)|Spiritus Paraclitus]]'' (1920), [[Benoît XV]] réaffirme l'inerrance absolue des Écritures : toutes les parties de la Bible étant inspirées, il est impossible que s'y trouve la moindre erreur. Benoît XV fustige notamment les dérives des [[Crise moderniste|modernistes]] qui croient à tort que l'immunité d'erreur se limite « au seul élément principal ou religieux »<ref>''[[Dictionnaire de théologie catholique]]'', T.7 pt.2, p.2243.</ref>.
 
Cependant, l'encyclique ''[[Divino afflante Spiritu]]'', publiée par [[Pie XII]] en 1943, revient sur la question de l'[[exégèse biblique]]. Elle autorise à lire les Écritures dans d'autres versions que la [[Vulgate]], mais aussi elle permet la [[critique textuelle]] (ou « critique basse ») ainsi que la [[méthode historico-critique]] (ou « critique haute »)<ref>Richard N. Soulen, R. Kendall Soulen, ''Handbook of Biblical Criticism'' (3rd ed.), 2001, Louisville, Kentucky, [[Westminster John Knox Press]], p. 49.</ref>. L’encyclique prend acte des développements récents de l’exégèse, y compris la méthode historico-critique, et la défend contre ses adversaires au sein de l’Église qui « combattent ou suspectent tout ce qui est nouveau, simplement parce que c'est nouveau » (II § 4). Pie XII encourage explicitement les études de la forme et du genre littéraire des textes bibliques, et déclare ces méthodes légitimes<ref name="LThK">Peter Scheuchenpflug, ''Bibelbewegung'', in [[Walter Kasper]] (dir.), ''Lexikon für Theologie und Kirche'', vol. 2, Herder, Freiburg im Breisgau 1994, p. 402.</ref>.
 
Selon la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, l'absence d'erreur dans les textes sacrés inspirés fait partie des vérités de foi divinement révélées, qui sont donc irréformables et qui exigent un assentiment de foi sous peine d'excommunication pour hérésie ou apostasie<ref>{{Ouvrage|auteur1=Grégory Woimbée|titre=Quelle infaillibilité pour l'Église ?|année=2009|isbn=978-2-7403-1443-2}}</ref>.
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[[Pierre Grelot (théologien)|Pierre Grelot]] précise que l'inerrance biblique « a dépendu dans une large mesure des milieux culturels avec lesquels la [[Providence (religion)|Providence]] la mettait en rapport. Puisque chaque auteur sacré a écrit pour ses contemporains, c'est en fonction de ce cadre historique qu'il faut apprécier la portée de son œuvre. On ne saurait le faire sans recourir aux données de l'[[ethnologie]] et des autres [[Sciences humaines et sociales|sciences humaines]], comme disait déjà l'encyclique ''[[Divino Afflante Spiritu]]'' »<ref>Luc Chartrand, La Bible au pied de la lettre, Le fondamentalisme questionné, [[Médiaspaul]], 1995, {{p.|118}}</ref>{{,}}<ref>[[Pierre Grelot (théologien)|Pierre Grelot]], « Commentaire du chapitre III - L'Inspiration de l'Écriture et son interprétation », in La Révélation divine - Constitution dogmatique « Dei Verbum », texte latin et traduction française par [[Jean-Pierre Torrell]], commentaires publiés sous la direction de B.-D. Dupuy, [[Paris]], [[Éditions du Cerf]], (Coll. Unam Sanctam, 70b), 1968, {{p.|347-380}}</ref>.
 
Certains chercheurs soutiennent que l'expression « pour notre salut » figurant dans ''Dei Verbum'' §11 limiterait l'inerrance à la vérité salvatrice trouvée dans l’Écriture. Ainsi, les affirmations de l’Écriture qui ne seraient pas directement « salvatrices » ne seraient pas protégées de l'erreur. D'autres chercheurs, cependant, soutiennent que la thèse de l'inerrance limitée est basée sur une mauvaise interprétation de ''Dei Verbum'', et que l'expression « pour notre salut » ne fait qu'indiquer le but de Dieu lorsqu'il protège l’Écriture de l'erreur, sans limiter le type de vérité qui est protégée de l'erreur. D'après eux, Vatican II réaffirme l'inerrance en accord avec l'enseignement traditionnel. Ils constatent notamment que ''Dei Verbum'' le suggère lui-même en citant dans les notes de bas de page relatives à ce paragraphe N°11 deux déclarations magistérielles à propos de l'inerrance absolue de l’Écriture, et deux condamnations pontificales de l'inerrance restreinte (par [[Pie XII]] et [[Léon XIII]])<ref name=":2">{{Article|auteur1=Brant Pitre|titre=The Mystery of God's Word : Inspiration, Inerrancy, and the Interpretation of Scripture|périodique=Letter & Spirit|numéro=6|pages=52-55|date=2010|lire en ligne=https://8406c24de5442685c57b-57fa5852527c9e8686bcd34c9fdc4763.ssl.cf5.rackcdn.com/files/letter-and-spirit/LS6_Pitre.pdf|format=pdf}}</ref>.
 
Brant Pitre ajoute que cela n'aurait aucun sens d'affirmer que l'inspiration n'est pas limitée, mais que l'inerrance, résultat direct de l'inspiration, est quelque peu limitée. Si toutes les choses qu'écrivent les écrivains sacrés sont des assertions de l'[[Saint-Esprit|Esprit Saint]], alors, logiquement et théologiquement, tout ce qui est affirmé par les écrivains sacrés doit être libre de toute erreur<ref name=":2" />.
 
=== Protestantisme ===
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* [[David Banon]], [https://www.cairn.info/revue-pardes-2011-2-page-155.htm « Sous la dictée de Dieu ? »], ''[[Pardès (revue)|Pardès]]'' 2011/2, n° 50, p. 155-164
* {{Article|prénom1=Francesco|nom1=Beretta|titre=De l’inerrance absolue à la vérité salvifique de l’Écriture|sous-titre=L'encyclique ''Providentissimus Deus'' (1893) entre Vatican I et Vatican II|périodique=Freiburger Zeitschrift für Philosophie und Theologie|volume=XLVI|date=1999|pages=461-501}}, [https://www.e-periodica.ch/digbib/view?lang=fr&referrer=search&pid=fzp-003%3A1999%3A46%3A%3A472#472 lire en ligne]
* [[Camille Focant]], « Écriture sainte », in [[Jean-Yves Lacoste]] (dir.), ''Dictionnaire critique de théologie'', Puf/Quadrige, 2022 {{isbn|9782757879801}}, p. 443-449
* [[André Gounelle]], [http://andregounelle.fr/bible/la-bible-est-elle-parole-de-dieu.php « La Bible est-elle Parole de Dieu ? »]
* [[André Gounelle]], [http://www.pomeyrol.com/documents/andre-gounelle/4-autorite-souveraine-des-ecritures-en-matiere-de-foi-gounelle.pdf « L'autorité souveraine des Écritures en matière de foi »]
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