« Albert Ier (roi des Belges) » : différence entre les versions

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[[Fichier:Albert Ier.jpg|vignette|alt=statue du roi en pied et en uniforme devant un mur de pierres sur lequel sont représentés le coq wallon et le lion flamand|Monument {{Albert Ier}}, place du {{date|8|octobre|1932}} à [[Saint-Quentin]] ([[Aisne (département)|Aisne]], [[France]]) par [[Ernest Diosi]].]]
 
Dès le début de la [[Première Guerre mondiale]], qui opposé les [[Axe (Seconde guerre mondiale)|Axe]] et les [[empires centraux]], se développe une identification entre le peuple belge et son souverain, qui aboutit à une sorte de [[culte de la personnalité]] : dans la [[Occupation allemande de la Belgique pendant la Première Guerre mondiale|Belgique occupée]], des pièces d'or à son effigie sont utilisées comme bijoux. [[Georges Clemenceau|Clemenceau]], qui rencontre le roi sur le front près de Dunkerque le {{date-|7|septembre|1918}}, est séduit par la compétence et le bon sens du souverain<ref>{{Ouvrage |langue=fr|auteur1=[[Jean-Baptiste Duroselle]]|titre=Clemenceau|lieu=Paris|éditeur=Fayard|année=1988|pages totales=1077 |passage=795 |isbn=978-2213022147 }}.</ref>. Après la guerre, des porcelaines, des cartes postales, des boîtes de biscuits à l’effigie du roi en uniforme sont produites{{sfn|Thielemans|1982|p=185-186|group=TH}}. D'après [[Patrick Roegiers]], le roi se prête de son plein gré à l'édification de sa légende en posant pour les artistes{{sfn|Roegiers|2007|p=170|group=RO}}. Pourtant, le roi n’aimait pas cette épithète de « Roi Chevalier ». En effet, tous ses contemporains s'accordent sur sa modestie{{sfn|Thielemans|1982|p=184|group=TH}}. Par ailleurs, Patrick Roegiers précise qu'il était un cavalier médiocre{{sfn|Roegiers|2007|p=178|group=RO}}.
 
Selon [[Laurence Van Ypersele]], le mythe du roi Albert est né en Belgique dès les premiers jours d'{{date-||août|1914}} : les journalistes et les écrivains belges le présentent alors comme l'incarnation de la Belgique, le chevalier de l'honneur, le défenseur du droit. Selon l'historienne, ce n'est qu'ensuite que la propagande française et surtout anglaise reprend le mythe tel quel et le diffuse internationalement. Laurence Van Ypersele a dispensé un cycle de conférences consacré à la création des mythes contemporains et des héros belges de la Première Guerre, en particulier du roi {{Albert Ier}}, au Collège de Belgique{{sfn|Van Ypersele|2006|p=181-182|group=VA}}. Quant à [[Jacques Willequet]], il écrit : {{citation|Un spécialiste de la [[Psychologie des foules (psychologie)|psychologie des foules]] n'aurait aucune peine à expliquer le nouveau mythe de [[Goliath (Bible)|David et Goliath]] qui allait jaillir, et avec lui une légende merveilleuse dont chacun des éléments serait objectivement faux{{sfn|Willequet|1979|p=37|group=WI}}.}}