« Gabriel (archange) » : différence entre les versions
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la version précédente parlait de protection contre les épouses indociles. Un propos sexiste, qui s'oppose à la doctrine islamique. Balises : Révoqué Éditeur visuel |
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Gabriel est connu sous le nom [[arabe]] de Jibrīl (جبريل [ʒɛbrɪːl]) ou Jibrāʾīl (جبرائيل [ʒɛbrɛːjɪːl]). Le nom ''Jibrīl'' (جِبْرِيل) est la forme utilisée dans le Coran et dans les contextes islamiques. Dans le Coran, Jibril est mentionné dans deux passages : « La Défense », LXVI, 4 et « La Vache », II, 97-99<ref name=":0">CHABBI Jacqueline, ''Le Coran décrypté. Figures bibliques en Arabie'', Paris, Fayard, « Bibliothèque de culture religieuse », 2008'','' p. 97 et suiv.</ref>. Les mentions coraniques de Jiibril sont complexes à exploiter. Son lien avec la révélation est « peu évident(e) et pose un problème dans la formulation précise du texte coranique » <ref name=":0" />. Il n’est pas impossible, pour [[Jacqueline Chabbi|Chabbi]], que ces passages aient « subi des altérations »<ref name=":0" />.
Le premier passage évoque une querelle matrimoniale entre [[Mahomet]] et ses épouses. Gabriel apparait comme protecteur de Mahomet, ce qui pourrait lui permettre de répudier ses épouses et de les remplacer<ref name=":0" />. Le second texte commence (v. 97)<ref group="Note">Sourate 2 97 : « Dis : celui qui est l'ennemi de Gabriel... [ce membre n'a pas de suite], car il (Gabriel ? l'Esprit ?) l'a (la Révélation ?) fait descendre avec la permission d'Allah sur ton cœur, pour confirmer la vérité de ce qu'il (?) avait entre les mains (Révélations passées ?) et pour apporter la bonne nouvelle et la bonne direction aux croyants. »</ref> par une phrase grammaticalement instable (peut-être en raison d’un déplacement textuel). La seconde partie de la phrase évoque un intermédiaire anonyme « il », souvent associé à Gabriel, de la Révélation coranique. L’intermédiaire classique de la révélation du Coran est l’Esprit, ''ruh''. Le verset 98<ref group="Note">« Celui qui est l'ennemi de Dieu et de ses anges, de ses messagers [ici plutôt des messagers surnaturels que des hommes prophètes], de Gabriel et de Michaël… [ce membre n'a pas de suite] Dieu est l'ennemi des incrédules »</ref>, quant à lui, cite Gabriel dans un contexte qui n’évoque plus la révélation mais l’entourage angélique d’[[Allah]]<ref name=":0" />. C’est pourtant sur ces versets « très problématique[s] dans sa compréhension » que se base la figure de Gabriel telle qu’elle sera développée par les traditions<ref name=":0" />. Le rôle principal du Gabriel coranique est d’être un « exécuteur des missions de force, contre les ennemis
[[Fichier:0 Venise, statue de l'archange Gabriel - Palais des Doges.JPG|vignette|180px|Statue de l'archange Gabriel (XVe siècle), ornant le sommet du pilier d'angle nord-ouest du [[Palais des Doges]] à [[Venise]].]]
Pour Chabbi, le Gabriel coranique est très éloigné du Gabriel des traditions<ref name=":0" />. La place de Gabriel s’est développée dans les [[hadîth]]s et la [[sîra]]. Ainsi, l’épisode de l’ouverture de la poitrine de Mahomet provient de la tradition et a été associé à un verset coranique<ref name=":1">« Gabriel », dans ''Dictionnaire du Coran'', 2008, Paris, p. 355-358.</ref>. Chabbi met en garde contre l’explicitation des textes, « fussent-ils considérés comme sacrés, à partir de présupposés qui s’appuient sur une base de croyance formulée a posteriori »<ref name=":0" />. La figure de Gabriel dans les traditions musulmanes est inspirée de la [[tradition judéo-chrétienne]].
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