« Puy de Dôme » : différence entre les versions
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{{Infobox
| nom=Puy de Dôme
| image=Puy de dôme depuis le puy de côme.jpg
| légende=Le puy de Dôme depuis le sommet du [[puy de Côme]].
| altitude=
| ref altitude=<ref name="Géoportail"/>
| massif=[[Chaîne des Puys]]<br>([[Massif central]])
| latitude=45.772515
| longitude=2.964141
| ref coord=<ref name="Géoportail">{{Géoportail|latitude=45.772515|longitude=2.964141}}</ref>
| pays={{France}}
| région=[[Auvergne-Rhône-Alpes]]
| lien région=[[Région française|Région]]
| subdivision=[[Puy-de-Dôme]]
| lien subdivision=[[Département français|Département]]
| première ascension=
| voie=
| âge={{unité|10800|ans}}<ref>[https://www.chainedespuys-failledelimagne.com/wp-content/uploads/2019/07/Candidature-UNESCO-MAJ062019-partie2Bis.pdf Historique et développement : une construction à plusieurs vitesses] {{pdf}}.</ref>
| roches=[[Trachyte]] (localement appelé « [[domite]] »)
| type=Volcan de rift
| morphologie=Dôme de lave
| activité=Éteint
| éruption=env. {{date|-8500}}
| identifiant=210020
| observatoire=[[Observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand|Observatoire de physique du globe]]
| géolocalisation=France/Puy-de-Dôme
}}
Le '''puy de Dôme'''<!--Jamais de majuscule à "puy de Dôme" quand il s'agit de la montagne, mais on écrit "Puy-de-Dôme" pour le nom du département. Merci de votre compréhension--> est un [[dôme de lave]] [[Trachyte|trachytique]] situé dans le [[Massif central]], à dix kilomètres à l'ouest de [[Clermont-Ferrand]] ; il a donné son nom au département du [[Puy-de-Dôme]]. Âgé d'environ {{unité|11000|ans}}, c'est un des volcans les plus jeunes de la [[chaîne des Puys]]. Au cœur du « haut lieu tectonique Chaîne des Puys - faille de Limagne », il appartient au [[patrimoine mondial]] de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] depuis 2018<ref>{{Lien web |titre=Le puy de Dôme |url=https://www.panoramiquedesdomes.fr/page/le-puy-de-dome |site=panoramiquedesdomes.fr |consulté le=2023-04-10}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Haut lieu tectonique Chaîne des Puys - faille de Limagne |url=https://whc.unesco.org/fr/list/1434/ |site=[[Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel|Convention du patrimoine mondial de l'UNESCO]] |consulté le=2024-06-20}}.</ref>.
==
Le mot ''puy'' vient du latin ''podium'', qui veut dire « colline » ou « lieu en hauteur ». Le mot ''dôme'' vient de ''Dumio'', qui veut dire « colline » ou « sommité » en [[Gaulois (langue)|gaulois]]<ref>{{Ouvrage |langue=français|auteur1=Xavier Delamarre |titre=Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental |passage=154 |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Errance]] |année=2003 |pages totales=385}}.</ref>. En dérive le terme ''Dumias'', nom d'une divinité [[Gaulois (peuples)|gauloise]] qui fut assimilée plus tard au dieu romain [[Mercure (mythologie)|Mercure]]<ref>[https://viagallica.com/auvergne/puy_de_dome.htm Le puy de Dôme en Auvergne], ''viagallica''.</ref>.
Dans un ouvrage de 2023, le linguiste Jacques Lacroix propose un autre sens : « dôme » aurait reçu son nom de la divinité ''Dumias'', qui serait étymologiquement un dieu « des Brumes ». Ce thème peut être comparé avec l'ancien irlandais ''dumacha'' (« brouillard », « nuées ») et le mois des [[Celtes]] [[Dumannios]] (novembre-décembre), dénommé le mois « des brouillards ». Le haut du col est en effet couramment traversé par un halo de brumes<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Jacques Lacroix|titre=Le grand héritage des Gaulois|passage=202|éditeur=Yoran Embanner|date=2023|pages totales=256}}.</ref>.
Dans les parlers [[occitan]]s [[Nord-occitan|septentrionaux]] traditionnels, son nom est « ''Puei Domat'' »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean|nom1=Roux|titre=L'auvergnat de poche|lieu=Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne)|éditeur=[[Assimil]]|collection=Assimil évasion|année=2002|pages totales=246|isbn=978-2-7005-0319-7|isbn2=2700503198}}.</ref>.
== Géographie ==
=== Localisation ===
[[Fichier:Mont Blanc Puy de Dome.jpg|vignette|gauche|Le [[mont Blanc]] vu depuis le puy de Dôme.]]
Le puy de Dôme est situé à une dizaine de kilomètres à l’ouest de [[Clermont-Ferrand]], sur les territoires [[commune (France)|communaux]] de [[Ceyssat]] (côté ouest) et d'[[Orcines]] (côté est et sommet).
C'est le plus haut sommet de la [[chaîne des Puys]]. Du haut du puy de Dôme, par temps clair, on a une vue générale sur le [[parc naturel régional des volcans d'Auvergne]], qui comprend toute la chaîne des Puys, les [[monts Dore]], les [[monts du Cantal]]. On peut apercevoir à l’est toute l’agglomération de [[Clermont-Ferrand]] et plus loin les [[monts du Forez]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Panoramas au sommet du puy de Dôme |url=https://volcan.puy-de-dome.fr/puy-de-dome/panoramas-au-sommet-du-puy-de-dome.html |site=volcan.puy-de-dome.fr |consulté le=2023-04-10}}.</ref>, ainsi que, par temps extrêmement clair et quand certaines conditions météorologiques sont réunies, le sommet du [[mont Blanc]], [[point culminant]] des [[Alpes]], qui dépasse de peu derrière le Forez. On a également un panorama à l’ouest sur le [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]], les [[Combrailles]], le [[plateau de Millevaches]]. Au nord et au nord-est, la vue se dégage sur le [[Berry]], les collines du [[Sancerrois]], jusqu'au [[Morvan]].
=== Topographie ===
[[Fichier:Puy de Dôme.png| vignette|upright=1.5| [[Carte topographique]] du puy de Dôme.]]
Le puy de Dôme, comme tous les volcans de la [[chaîne des Puys]], repose sur un plateau [[Granite|granitique]] ([[Socle (géologie)|socle cristallin]]) situé à un peu moins de {{unité|1000|mètres}} d’altitude. Il s’agit d’un ancien [[dôme de lave]] de forme [[tronconique]]. Haut de {{unité|550|mètres}} et large de deux kilomètres à la base, il culmine à {{unité|1465|mètres}} d’altitude<ref name="gvec">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Maurice|nom1=Krafft|prénom2=François-Dominique|nom2=de Larouzière|titre=Guide des volcans d’Europe et des Canaries|lieu=Paris|éditeur=[[Delachaux et Niestlé]]|année=1991|pages totales=455|passage=78-86|isbn=2-603-00813-7}}.</ref>.
La masse du volcan est estimée à {{nobr|1,2 million}} de tonnes, pour un volume d'un million de mètres cubes.
<gallery mode="packed">
Puy de Dôme.jpg|Le puy de Dôme avec les deux flèches de la cathédrale de [[Clermont-Ferrand]].
Puy de Dôme Aq18.JPG|Vue aérienne du puy de Dôme depuis l'ouest avec [[Clermont-Ferrand]] au second plan et, à l'horizon, le [[mont Blanc]], distant de {{unité|315|km}}.
Puy de Dôme - 136.jpg|Versant septentrional du puy de Dôme, depuis le [[puy Pariou]].
Puy de Dôme 3D.gif|Vue 3D du puy de Dôme.
</gallery>
===
On y rencontre une [[espèce]] de [[serpent]] [[Venin|venimeux]] de la [[Famille (biologie)|famille]] des [[Viperidae]], la [[vipère péliade]] (''{{langue|la|Vipera berus}}''), partiellement protégée<ref group=alpha>Elle fait partie des espèces protégées sur l’ensemble du territoire métropolitain français, il est interdit de la capturer, de la blesser, de la tuer, de la déplacer ou de détruire sa ponte.</ref>, et l’[[Apollon (papillon)|Apollon]] (''{{langue|la|Parnassius apollo}}''), papillon expressément protégé et dont la population est maintenue par l’homme sur le site du puy de Dôme. Le sommet du puy accueille aussi une dizaine de couples de [[Pipit spioncelle|Pipits spioncelles]] (''Anthus spinoletta'')<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Alex Clamens |titre=Estimation de la population nicheuse du Pipit spioncelle (Anthus spinoletta) au sommet du Puy-de-Dôme (63, France) |url=https://biblio.lpo-aura.org/wp-content/uploads/2024/02/GrandDuc922024-40-43-PipitSpioncellePuyDome-AClamens.pdf |format=pdf |accès url=libre}}.</ref>.
Depuis quelques années, on peut observer sur ses flancs abrupts des [[chamois]], qui ont fait le chemin naturellement depuis les [[monts Dore]] où leur population est importante.
À l'instar des [[monts Dore]], la végétation devient rare au-delà des {{unité|1300|mètres}} d'altitude, voire inexistante au-dessus de {{unité|1400|mètres}}, en particulier sur les versants exposés aux vents dominants (ouest).
===
Seul site de la chaîne des Puys possédant un [[étage subalpin]] nettement caractérisé, le puy présente à son sommet des conditions climatiques rudes et parfois extrêmes<ref name=":0">{{Lien web |titre=INPN, ZNIEFF 830005662 - PUY DE DÔME - Commentaires |url=https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/830005662/tab/commentaires |site=[[Inventaire national du patrimoine naturel|INPN]] |consulté le=2023-04-07}}.</ref>.
Les températures vont jusqu'à {{tmp|-17|°C|}} en hiver et atteignent rarement plus de {{tmp|25|°C}} en été<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Dossier pédagogique - Puy de Dôme |url=https://volcan.puy-de-dome.fr/fileadmin/user_upload/cd63-Dossier-scolaire-puy-de-dome.pdf |format=pdf |site=volcan.puy-de-dome.fr}}.</ref>. La neige peut faire son apparition dès le mois de septembre. Selon la météo, les vents peuvent y être très violents<ref name=":0" />. L'ancien directeur du restaurant témoigne : {{Citation|Comme en haute montagne, le temps change à une vitesse phénoménale<ref>Franck Charvais, [http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2012/06/01/18-ans-au-sommet-du-puy-de-dome-j-ai-vecu-des-trucs-de-fou-1182636.html 18 ans au sommet du Puy-de-Dôme : "J'ai vécu des trucs de fou !"], {{1er}} juin 2012.</ref>.}} En outre, le site est particulièrement propice aux développements orageux : il est soumis à une « forte densité de foudroiement »<ref>Alex Hermant, ''Cent orages faciles à prévoir'', page 138.</ref>.
==
[[Fichier:Puy-de-Dôme.jpg|thumb|upright=1.5|alt=Panorama de la chaîne des Puys|Panorama de la chaîne des Puys.]]
=== Pétrographie ===
Ce puy est majoritairement constitué de [[domite]], un [[trachyte]] sub-alcalin.
=== Pétrologie ===
Le puy de Dôme est un [[volcan monogénique]] (un seul épisode éruptif) explosif de type [[Éruption péléenne|péléen]] en sommeil depuis environ {{nombre|11000|ans}}. Il est constitué de deux blocs de trachyte emboîtés, fruits de deux [[Volcan|éruptions]] successives espacées de quelques centaines d'années.
Au sud-ouest, à côté du [[col de Ceyssat]], l’éruption du cratère du puy Kilian, dont le dôme a été décapité lors d’explosions il y a {{nombre|8500|ans}}, a recouvert le puy de Dôme de projections et dévasté la forêt sur {{unité|25|km|2}}<ref>[http://pedagogie.ac-limoges.fr/svt/accueil/sortie_volcans_web/co/02_puy_de_dome.html Sortie pédagogique en Auvergne - Puy de Dôme], CRDP de l'[[Académie de Limoges]].</ref>.
==
{{section à sourcer|date=août 2011}}
=== Préhistoire ===
{{…}}
===
{{
[[Fichier:Puy de dome temple mercure 2.jpg|thumb|left|alt=Le temple de Mercure au sommet du Puy de Dôme|[[Temple de Mercure (puy de Dôme)|Temple de Mercure]].]]
Les Gallo-Romains ont installé à son sommet, au {{sp-|I|er|ou au|II|e}}, un [[Temple de Mercure (puy de Dôme)|temple dédié à Mercure]], aujourd'hui en reconstitution, dont le rayonnement dépassait de loin les limites du territoire [[Arvernes|arverne]]. Il a été abandonné vers le {{sp-|III|e|ou|IV|e}} et redécouvert en 1872 lors de la construction d’un observatoire atmosphérique. Selon [[Pline l'Ancien]], les Arvernes avaient fait sculpter une statue monumentale du dieu [[Mercure (mythologie)|Mercure]], œuvre du sculpteur grec [[Zénodore (sculpteur)|Zénodore]] vers {{Ap JC|70}}<ref>[[Pline l'Ancien]], ''[[Histoire naturelle (Pline l'Ancien)|Histoire naturelle]]'', XXXVI, 18, 6.</ref> ; il est tentant de penser qu'elle se trouvait dans ce sanctuaire, mais il n’existe actuellement aucune preuve archéologique de son emplacement ni même de son existence.
=== Moyen Âge ===
{{…}}
=== Période moderne ===
Le {{date|19 septembre 1648}}, [[Blaise Pascal]] fit réaliser par son beau-frère Perier l’expérience dite du puy de Dôme, pour démontrer que le phénomène connu à l’époque sous le nom de « suspension des liqueurs » n’était pas dû au [[Principe de non-contradiction|principe aristotélicien]] de « l’horreur du vide », mais au contraire à l’existence d’une pesanteur de l’air, la [[pression atmosphérique]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Observatoire météorologique du Puy de Dôme – A la découverte de l'Auvergne |url=https://www.mab-gergovie.fr/station-meteo-puy-de-dome/ |consulté le=2023-04-10}}.</ref>. La baisse de la [[pression]] mesurée sur un [[baromètre]] à mercure entre Clermont-Ferrand et le sommet du puy permit de valider cette hypothèse<ref>{{Ouvrage|prénom1=Blaise|nom1=Pascal|lien auteur1=Blaise Pascal|titre=Récit de la grande expérience de l’équilibre des liqueurs, projectée par le sieur B. P. [Blaise Pascal] pour l’accomplissement du traicté qu’il a promis dans son abbrégé touchant le vuide, et faite par le sieur F. P. [Florent Perier] en une des plus hautes montagnes d’Auvergne|lieu=Paris|éditeur=C. Savreux|année=1648|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k105083f}}.</ref>.
=== Période contemporaine ===
En 1862, une éruption artificielle devait saluer la venue de [[Napoléon III]] et de l’[[Eugénie de Montijo|Impératrice]] : {{unité|600 fagots}}, {{nobr|20 chars}} de bois, une tonne de résine et d’huile furent installés. Mais le résultat ne fut qu’une grosse fumée<ref>{{Lien web |auteur=Bernard Stephan |titre=Onze histoires étonnantes dans la chaîne des Puys |url=https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/actualites/onze-histoires-etonnantes-dans-la-chaine-des-puys_12922139/ |périodique=[[La Montagne (journal)|La Montagne]] |date=13 juillet 2018}}.</ref>.
==== Le premier laboratoire permanent de météorologie de montagne ====
[[Fichier:Puy.de.Dome-CP-24.jpg|vignette|Carte postale de l'observatoire du puy de Dôme vers 1930.]]
Le {{date|22 juillet 1876}}, [[Émile Alluard]] a fondé, au sommet du puy de Dôme, le premier laboratoire permanent de [[météorologie]] de montagne<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=1871-2021 : 150 ans d’histoire de l'OPGC |url=https://150ans.opgc.uca.fr/histoire/ |site=150 ans OPGC |consulté le=2023-04-10}}.</ref>. Il existe toujours une [[Station météorologique|station d’étude météorologique]] dépendant de l'[[Observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand]] au sein de l'[[université Clermont-Auvergne]]. Cette station a reçu en 2014 le label « {{lang|en|Global Station}} » du programme {{lang|en|[[Global Atmosphere Watch]]}} de l'[[Organisation météorologique mondiale]]<ref>{{Lien web |titre=GAW stations network and other measurements |url=https://community.wmo.int/en/activity-areas/gaw/research-infrastructure/gaw-stations |site=[[Organisation météorologique mondiale]] |consulté le=2023-08-29}}.</ref>.
==== Première ascension en automobile ====
[[Fichier:Première ascension du puy de Dôme par Auguste Fraignac.jpg|thumb|left|Première ascension du puy de Dôme par le chemin des Muletiers le {{date|9 mai 1905}}.]]
Le {{date|9 mai 1905}}, Auguste Fraignac, ingénieur puis constructeur dans l'automobile et pilote de course, parvint à atteindre pour la première fois le sommet du volcan à bord de la 16-HP Buire. L'ascension {{incise|par le chemin des Muletiers, à peine carrossable}} dura quatre heures, la descente se fit de nuit, dans le brouillard et dura, quant à elle, deux heures et trente minutes<ref>Pierre-Gabriel Gonzalez, [http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/puy-de-dome/clermont-ferrand/2012/07/01/la-xie-convention-des-collectionneurs-michelin-aura-lieu-du-20-au-22-juillet-au-casino-de-royat_1210024.html La {{XIe}} Convention des Collectionneurs Michelin aura lieu du 20 au {{date|22 juillet}}, au casino de Royat], ''[[La Montagne (journal)|La Montagne]]'', {{1er}} juillet 2012.</ref>.
==== Un chemin de fer à rail central ====
[[Fichier:Tramway monorail du Puy-de-Dome-1910.jpg|alt=Le chemin de fer à rail central au sommet, vers 1910|vignette|Gros plan sur le chemin de fer à rail central au sommet du Puy-de-Dôme, vers 1910.]]
En 1906, fut entreprise la construction d’un [[chemin de fer à rail central]] qui reliait la [[place Lamartine]] de Clermont-Ferrand (altitude {{unité|390|mètres}}) à une plate-forme artificielle proche du sommet à {{unité|1414 mètres}}. La ligne avait une longueur de {{unité|14.7|km}} et ce chemin de fer circula de 1907 à 1926 avec un coût d’exploitation toujours resté déficitaire.
==== Le prix Michelin ====
Il fut créé par les frères [[Édouard Michelin (1859-1940)|Édouard]] et [[André Michelin]] le 6 mars 1908 et récompensa d’une somme de {{unité|100000 [[franc-or|francs-or]]}} le premier pilote qui en partant de [[Paris]] poserait son avion sur le sommet du puy de Dôme. Le {{date|7 mars 1911}}, [[Eugène Renaux]] accompagné d’[[Albert Senoucque]] remporte le prix. Une [[stèle]] érigée en 1923 commémore cet exploit. À l’époque, une telle distance n’avait jamais été parcourue en avion. Cette tentative victorieuse faisait suite à celle de [[Charles Weymann]] qui se posa à [[Volvic]] le {{date|7 septembre 1910}} et à celles des frères Morane qui s'écrasèrent à [[Boissy-Saint-Léger]] le {{date|5 octobre 1910}}.
Toute l’histoire du prix Michelin est retracée à « [[L'Aventure Michelin]] », espace patrimonial de la marque ouvert depuis janvier 2009 à Clermont-Ferrand.
==== La route automobile ====
[[Fichier:Les Monts-Dôme depuis le Puy-de-Dôme.jpg|vignette|gauche|alt=Le chemin aménagé de la partie sommitale du sommet|Nouveaux aménagements des sentiers de la partie sommitale du puy de Dôme.]]
La route à [[péage]] qui mène au sommet est inaugurée le {{date|12|juillet|1926}}, en remplacement du chemin de fer de 1906. Cette route est désormais définitivement fermée au trafic. Depuis 2012, seule subsiste une voie de secours<ref name="voie">[http://www.panoramiquedesdomes.fr/train-acces.html Train à crémaillère du Puy de Dôme : La voie], Panoramique des Dômes.</ref>.
==== Voie ferrée à crémaillère ====
{{Article détaillé|Panoramique des Dômes}}
[[Fichier:Panoramique des Dômes.JPG|gauche|vignette|Le [[Panoramique des Dômes]].]]
En 2006, une étude a été lancée afin d’étudier la possibilité de réinstaller un funiculaire pour monter au sommet du puy de Dôme. Le {{date|28 janvier 2008}}, le [[Conseil départemental du Puy-de-Dôme|conseil général du Puy-de-Dôme]] a voté la réalisation d’un [[Panoramique des Dômes|chemin de fer à crémaillère]].
La construction des infrastructures a été attribuée à [[AtkinsRéalis|SNC-Lavalin]] (Canada) et celle des automotrices à [[Stadler Rail]]<ref>[http://www.stadlerrail.com/de/medien/2009/11/13/stadler-erfolgreich-im-zahnradbahngeschaft/ Image de synthèse].</ref> (Suisse). Les automotrices sont une extrapolation de [[Crémaillère de Montserrat|celles en service à Montserrat]] (Espagne)<ref>[http://www.stadlerrail.com/de/referenzen/fgc-region-monserat/ Réf. Stadlerrail].</ref>. La caténaire délivre une tension de {{unité|1.5|kV}} continu. L’exploitation a été attribuée à SNC-Lavalin.
La voie a été inaugurée de façon anticipée le {{date|26 mai 2012}}. Toutefois, le même jour, de violents orages ont conduit à des éboulements et coulées de boue et de nombreux touristes sont restés bloqués plusieurs heures au sommet du puy de Dôme ainsi qu'au milieu de la voie avant d'être évacués, et la gare, située en contrebas, s'est retrouvée inondée<ref>{{Lien web |titre=Un orage brutal met hors-service le Panoramique des Dômes : récit et témoignages en vidéo |url=http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2012/05/27/un-orage-brutal-met-hors-service-le-panoramique-des-domes-recit-et-temoignages-en-video-1178115.html |périodique=[[La Montagne (journal)|La Montagne]] |consulté le=2016-05-11}}.</ref>. L'exploitation a été suspendue jusqu'au {{date|16 juin 2012}}, le temps d'effectuer les réparations. De nombreux incidents sont survenus sur l'infrastructure depuis{{refsou|date=juin 2024}}. Le {{100000e|voyageur}} a été accueilli le {{date|1 août 2012}}.
Cet accès au sommet par voie ferrée est devenu l’unique voie motorisée depuis 2012, complétée par une voie routière de secours<ref name="voie" />.
{{clr|left}}
==== Le pylône TDF ====
{{Article détaillé|Site d'émission du puy de Dôme}}
[[Fichier:Puy de dome lab.jpg|vignette|alt=Le laboratoire et l’antenne|Laboratoire et antenne.]]
[[Fichier:Puy de Dôme - Pylone TDF - 008.jpg|vignette|alt=Le laboratoire et le pylône érigé|Laboratoire et pylône de [[TDF]].]]
En 1956, un pylône [[TDF]], haut de {{unité|73|mètres}}, a été installé. Destiné à supporter les antennes de diffusion des programmes audiovisuels, il est devenu aujourd’hui un symbole de ce volcan et permet de le reconnaître de très loin{{note|groupe=alpha|Un canular du quotidien régional ''[[La Montagne (journal)|La Montagne]]'' pour le {{date|1|avril|2015}} indique que le démantèlement du pylône serait envisagé dans le but de favoriser l'inscription de la chaîne des Puys au patrimoine mondial de l’UNESCO<ref>{{Lien web|titre=L’antenne de 89 mètres qui trône sur le géant des Dômes va disparaître du paysage auvergnat|url=http://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand/travaux-urbanisme/2015/04/01/lantenne-de-89-metres-qui-trone-sur-le-geant-des-domes-va-disparaitre-du-paysage-auvergnat_11386902.html|site=lamontagne.fr|date=01 avril 2015|consulté le=23 mars 2017}}.</ref>.}}.
==== La station militaire ====
Le sommet du puy de Dôme comprend un petit poste militaire géré par l'[[Armée de l'air et de l'espace (France)|armée de l'air]] et le [[Ministère de l'Intérieur (France)|ministère de l'Intérieur]]. Cette station est un poste de télécommunication militaires. Une partie en est visible à côté du laboratoire, le reste étant souterrain. En cas d'urgence, le Gouvernement peut utiliser cette station relais pour communiquer des informations à la population. À la suite d'un attentat en 1978, l'accès aux bâtiments proches du pylône est fermé au public<ref>[http://www.auvergne.pref.gouv.fr/defense/defense/plaquette_DMD10/detachement_armee_air.pdf Le détachement de l’armée de l’Air du puy de Dôme] {{pdf}}.</ref>.
==== Animation ====
Une éruption avec coulée de lave fut reconstituée en 2002 lors du spectacle d’inauguration de [[Vulcania]], offert par la région [[Auvergne]]. Le spectacle était visible depuis la plaine de Laschamps.
== Activités ==
=== Cyclisme ===
La première ascension du puy de Dôme à vélo est réalisée en 1892 par Fernand Ladoux, du Véloce Club Auvergnat, depuis Clermont-Ferrand jusqu'au col de Ceyssat puis jusqu'au sommet par le chemin des muletiers<ref>[http://www.puydedome.com/Historique-_215273.html?1=1 Puy de Dôme (volcan) - Historique], Conseil général du Puy-de-Dôme</ref>.
Depuis la mise en service du chemin de fer à crémaillère le {{date|26 mai 2012}}, il est interdit de rejoindre le sommet du puy de Dôme à vélo par la route, en dehors d'une manifestation ou d'une compétition ciblées et organisées en lien avec le Conseil départemental du Puy-de-Dôme<ref>[http://www.puydedome.com/Informations_pratiques-_214802.html?1=1 Informations pratiques] sur le site du Conseil général du Puy-de-Dôme]</ref>. L'accès par le sentier des Muletiers depuis le col de Ceyssat ou encore par le chemin des Chèvres est également interdit aux [[Vélo tout-terrain|VTT]].
==== Profil ====
[[Fichier:Pylone TDF du puy de Dôme - 178.jpg|alt=Sommet du puy de Dôme avec son pylône|vignette|Le sommet du puy de Dôme.]]
Avant d'être interdite à partir de 2012, l’ascension du puy de Dôme à vélo, réservée aux cyclistes les plus entraînés, avait trois variantes au départ de [[Clermont-Ferrand]] par les routes départementales 941 et 942, de [[Chamalières]] par la route D 68, et enfin du col de Ceyssat ({{unité|1078|m}}).
Par la D 68, l'ascension commence au carrefour ({{unité|390|m}}) de la rue Blatin, de l'avenue de Royat et des boulevards Berthelot et Duclaux pour {{unité|13.2|km}} à 7,75 % de moyenne à grimper. Elle commençait par {{unité|800|m}} de faux-plat jusqu'au carrefour ({{unité|413|m}}) entre les avenues de Royat, de Fontmaure et Aristide Briand à Chamalières. La difficulté est progressive et elle se corse après le rond-point de la place Allard ({{unité|456|m}}) à [[Royat]] au {{nobr|km 1,8}}, où on continue à suivre la D68 (en partant vers la 944 et la D5E vers le centre-ville de Royat cela ajouterait {{unité|800|m}} à l'itinéraire). La pente est particulièrement raide après le rond-point des pépinières ({{unité|541|m}}) au {{nobr|km 3}} à la sortie de Royat où se rejoignent la D68 et la D5E. Jusqu’à Royat, le décor était urbain car elle fait partie de l’agglomération de Clermont-Ferrand mais désormais jusqu’à Fontanas au {{nobr|km 6}}, on est dans une atmosphère de forêt et de prairie ; on passe devant l’Arboretum de Royat et la route suit un petit ruisseau. La pente reste difficile avec quelques virages mais toutefois moins raide qu’à la sortie de Royat. Les {{unité|1.5|km}} de Fontanas jusqu'au rond-point ({{unité|822|m}}) au {{nobr|km 7,4}} de la D942 et la D68 après la ''Font-de-l’Arbre'' permettent de souffler un peu avec une pente plus douce d’autant qu’il y a des fontaines pour les cyclistes qui désireraient boire ou remplir des bidons à la Font-de-l’Arbre. Un kilomètre à près de 5 % suit avant d'arriver au carrefour ({{unité|871|m}}) avec la route du [[col de Ceyssat]] au {{nobr|km 8,5}} où un premier « coup de cul » annonce les difficultés à venir<ref name="Puy de Dôme 2005">« Puy de Dôme. Un sommet de légende », magazine ''Le Cycle'' hors-série {{numéro|506H}}, juin 2005, {{p.|122-125}}.</ref>. Car à partir de l'ancien péage {{unité|500|m}} plus loin , il reste {{unité|4.11|km}} à environ 12 % de moyenne<ref name="Puy de Dôme 2005"/> avec parfois des passages à 14 % jusqu’au sommet. La montée s’effectue sur une route en « escargot », sans répit, au début dans la forêt mais le paysage se découvre à l’approche du sommet. On arrive alors à la plate-forme à côté du ''restaurant'' à {{unité|1415|m}} d’altitude. L’antenne sommitale est à {{unité|1465|m}} d’altitude.
Depuis Clermont-Ferrand par les D 941 et 942, il y a {{unité|13.4|km}} à 7,7 % de moyenne en partant du carrefour ({{unité|382|m}}) entre la rue Fontgiève, l'avenue Raymond Bergougnan et les boulevards Berthelot et Lavoisier. ({{unité|2.7|kilomètres}}) après le départ, on a un panorama sur l’agglomération clermontoise au point de vue de la Pierre Carrée ({{unité|581|m}}). De ce point jusqu’au carrefour ({{unité|781|m}}) entre les routes D941 (qui va vers le col des Goules) et la 942 dans le hameau de ''La Baraque'' au {{nobr|km 5,5}}, l’ascension est difficile, certains passages sont à 10 %. Peu avant la Baraque, on laisse sur la droite un monument dédié à la [[Résistance française|Résistance]]. On passe aussi par le carrefour ({{unité|823|m}}) au {{nobr|km 7,6}} de la D942 (qui poursuit au col de la Moreno) et la D68, juste au-dessus de la Font-de-l’Arbre. Les derniers kilomètres de l'ascension sont donc communs avec le versant grimpé depuis Chamalières et les kilométrages tout comme les pourcentages moyens des deux ascensions sont presque analogues. Cependant, ce versant entamé par la D 941 présente l'inconvénient d'être très emprunté par les automobilistes<ref name="Puy de Dôme 2005"/>, sur une route large parfois à deux voies dans le même sens jusqu'à La Baraque, donc moins propice au cyclisme.
On peut aussi démarrer après la descente du [[col de la Moreno]] au carrefour ({{unité|823|m}}) de la D942 et de la D68 au-dessus de la Font-de-l'Arbre pour {{unité|5.7|km}} d'ascension ou après la descente du col de Ceyssat pour {{unité|4.6|km}} de montée avec de toute façon le même final difficile sur la route en escargot que les deux versants précédemment cités.
==== Tour de France ====
{| class="wikitable" style="text-align:center;"
|+ style="background-color:#FACC2E"|'''Arrivées du Tour de France'''
|-
! scope="col" style="background-color:#A4A4A4"| Édition
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|-
! scope="row" | [[Tour de France 1952|1952]]
|{{21e|étape}} ([[Limoges]] - Puy de Dôme)
|245
|1
|{{ITA-d}} [[Fausto Coppi]]
|-
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|{{15e|étape}} ([[Clermont-Ferrand]] - Puy de Dôme)
|13
|1
|{{ESP-d}} [[Federico Bahamontes]]
|-
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|[[20e étape du Tour de France 1964|{{20e|étape}}]] ([[Brive-la-Gaillarde]] - Puy de Dôme)
|237,5
|1
|{{ESP-d}} [[Julio Jiménez]]
|-
! scope="row" | [[Tour de France 1967|1967]]
|[[20e étape du Tour de France 1967|{{20e|étape}}]] ([[Limoges]] - Puy de Dôme)
|222
|1
|{{ITA-d}} [[Felice Gimondi]]
|-
! scope="row" | [[Tour de France 1969|1969]]
|[[20e étape du Tour de France 1969|{{20e|étape}}]] ([[Brive-la-Gaillarde]] - Puy de Dôme)
|198
|1
|{{FRA-d}} [[Pierre Matignon]]
|-
! scope="row" | [[Tour de France 1971|1971]]
|{{8e|étape}} ([[Nevers]] - Puy de Dôme)
|221
|1
|{{ESP-d}} [[Luis Ocaña]]
|-
! scope="row" | [[Tour de France 1973|1973]]
|{{18e|étape}} ([[Brive-la-Gaillarde]] - Puy de Dôme)
|216,5
|1
|{{ESP-d}} [[Luis Ocaña]]
|-
! scope="row" | [[Tour de France 1975|1975]]
|[[14e étape du Tour de France 1975|{{14e|étape}}]] ([[Aurillac]] - Puy de Dôme)
|173,5
|1
|{{BEL-d}} [[Lucien Van Impe]]
|-
! scope="row" | [[Tour de France 1976|1976]]
|{{20e|étape}} ([[Tulle]] - Puy de Dôme)
|220
|1
|{{NED-d}} [[Joop Zoetemelk]]
|-
! scope="row" | [[Tour de France 1978|1978]]
|{{14e|étape}} ([[Besse-et-Saint-Anastaise|Besse-en-Chandesse]] - Puy de Dôme)
|52,5
|1
|{{NED-d}} [[Joop Zoetemelk]]
|-
! scope="row" | [[Tour de France 1983|1983]]
|{{15e|étape}} ([[Clermont-Ferrand]] - Puy de Dôme)
|15,6
|HC
|{{ESP-d}} [[Ángel Arroyo]]
|-
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|{{21e|étape}} ([[Saint-Étienne]] - Puy de Dôme)
|190
|HC
|{{SUI-d}} [[Erich Maechler]]
|-
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|{{19e|étape}} ([[Limoges]] - Puy de Dôme)
|188
|1
|{{DAN-d}} [[Johnny Weltz]]
|-
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|[[9e étape du Tour de France 2023|{{9e|étape}}]] ([[Saint-Léonard-de-Noblat]] - Puy de Dôme)
|184
|HC
|{{CAN-d}} [[Michael Woods (cyclisme)|Michael Woods]]
|}
Le puy de Dôme a été atteint quatorze fois par le [[Tour de France]]. C'est la seule ascension du Massif central à bénéficier, à trois reprises (1983, 1986 et 2023), d'un classement [[hors catégorie]]. La première arrivée eut lieu en 1952 avec la victoire indiscutable de [[Fausto Coppi]]. En 1959, c’est [[Federico Bahamontes]] qui s’imposa en contre-la-montre en devançant [[Charly Gaul]] de {{heure||1|26|durée=oui}}. L’année la plus mémorable restera sans doute 1964 avec le mano a mano opposant [[Jacques Anquetil]] et [[Raymond Poulidor]]. [[Julio Jiménez]] remporta [[20e étape du Tour de France 1964|l’étape]], mais le fait marquant fut surtout qu’Anquetil craqua dans le dernier kilomètre et Poulidor revint à {{heure|||14|durée=oui}} au classement général. En 1967, [[Felice Gimondi]] s’imposa lui aussi au sommet. [[Luis Ocaña]] y réalisa un doublé en 1971 et 1973, reprenant même {{heure|||15|durée=oui}} à [[Eddy Merckx]] en 1971 même s’il dut abandonner à la suite de sa chute quelques jours plus tard. [[Lucien Van Impe]] gagna à son tour l’[[14e étape du Tour de France 1975|étape]] en 1975 mais l’événement marquant fut le coup de poing au foie donné par un spectateur à Eddy Merckx. Ce fut au tour de [[Joop Zoetemelk]] d’effectuer un doublé en 1976 et en 1978 contre-la-montre. Un nouveau contre-la-montre individuel en 1983 fut remporté par [[Ángel Arroyo]]. En 1986, [[Erich Maechler]] s’imposa en échappée. Des coureurs moins connus comme [[Pierre Matignon]] en 1969 ou [[Johnny Weltz]] en 1988 ont aussi remporté l’étape du puy de Dôme.
S'ensuivit une longue période sans arrivée au puy de Dôme en raison d’un différend financier entre les organisateurs de l’épreuve et les propriétaires du volcan. En 2012, du fait de la construction du Panoramique des Dômes, la route devint nettement plus étroite et interdite au trafic. Selon l'ancien numéro deux du Tour, [[Jean-François Pescheux]], le retour de l'épreuve était devenu impossible du fait de l'étroitesse de la route<ref>{{Lien web|url=http://www.cyberbougnat.net/Le-Tour-de-France-ne-grimpera-plus,3076.html|titre=Le Tour de France ne grimpera plus jamais le Puy de Dôme|site=Cyberbougnat.net|consulté le=29 septembre 2010}}.</ref>. Cependant, [[Christian Prudhomme]], l'actuel directeur du Tour de France, souhaitait tout de même que le Tour de France revienne au sommet du puy de Dôme<ref>{{Lien web|titre=Christian Prudhomme n'abandonne pas l'idée de ramener le Tour au sommet du puy de Dôme - France 3 Auvergne|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne/puy-de-dome/christian-prudhomme-n-abandonne-pas-l-idee-de-ramener-le-tour-au-sommet-du-puy-de-dome-1043069.html|consulté le=2016-08-04}}.</ref>.
Dans une interview en 2018, [[Thierry Gouvenou]], directeur de course, évoque la possibilité d'une arrivée malgré les contraintes techniques<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=L'interview au long cours avec... Thierry Gouvenou - Le Gruppetto|périodique=Le Gruppetto|date=2018-07-04|lire en ligne=https://legruppetto.com/2018/07/linterview-au-long-cours-avec-thierry-gouvenou/|consulté le=2018-08-06}}.</ref>. En 2022, le projet, porté par [[Laurent Wauquiez]] (président de la région [[Auvergne-Rhône-Alpes]]) et Lionel Chauvin (président du conseil départemental du Puy-de-Dôme) est remis sur la table, grâce à un dispositif technique allégé<ref>{{Lien web |titre=Cyclisme - Quand et comment le Tour de France peut-il revenir au sommet du puy de Dôme ? |url=https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/sports/quand-et-comment-le-tour-de-france-peut-il-revenir-au-sommet-du-puy-de-dome_14150707/ |site=www.lamontagne.fr |date=2022-06-25 |consulté le=2022-06-30}}.</ref>. Si un retour en 2024 était évoqué pour coïncider avec les {{nobr|60 ans}} du duel entre Anquetil et Poulidor sur les pentes du volcan<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Tour de France : et s’il faisait son grand retour au sommet du puy de Dôme ? |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/puy-de-dome/tour-de-france-et-s-il-faisait-son-grand-retour-au-sommet-du-puy-de-dome-2570288.html |site=France 3 Auvergne-Rhône-Alpes |consulté le=2022-06-30}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le Tour de France pourrait faire son retour au sommet du puy de Dôme |url=https://www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-route/Actualites/Le-tour-de-france-pourrait-faire-son-retour-au-sommet-du-puy-de-dome/1340174 |site=L'Équipe |consulté le=2022-06-30}}.</ref>, c'est finalement en [[Tour de France 2023|2023]] que le Tour fait son retour au puy de Dôme, après {{nobr|35 ans}} d'absence sur l'épreuve<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=CARTE - Tour de France 2023 : le parcours de la 9e étape entre Saint-Léonard-de-Noblat et le puy de Dôme |url=https://www.francebleu.fr/sports/cyclisme/carte-tour-de-france-2023-le-parcours-de-la-9e-etape-entre-saint-leonard-de-noblat-et-le-puy-de-dome-1666099252 |site=ici, par France Bleu et France 3 |date=2022-10-27 |consulté le=2022-10-27}}.</ref>. C'est le Canadien [[Michael Woods (cyclisme)|Michael Woods]] qui s'impose au sommet.
=== Course à pied ===
Tous les ans, au mois de septembre, une épreuve chronométrée au départ du [[col de Ceyssat]] se déroule sur les pentes du volcan le [[trophée T2C des Muletiers]].
Le sentier des Muletiers est l'ancien chemin qui gravit en {{nobr|15 virages}} en lacets numérotés les {{nobr|350 mètres}} de dénivelé qui mènent au sommet du puy de Dôme. La première partie de l'ascension, en sous-bois, est la plus facile, et permet de s'échauffer. C'est après le croisement avec la route et le passage sur la voie à crémaillère que la pente devient plus sévère, et que commence l'enchaînement des lacets. À partir d'ici, l'ascension n'offre plus aucun répit jusqu'au sommet, mais reste majoritairement à l'ombre des sous-bois. Le final, avec les derniers lacets à flanc de rochers, est exposé aux vents mais offre une vue dégagée sur tout le sud du département. Seuls les derniers hectomètres permettent d'apercevoir l'antenne et le sommet.
L'arrivée est située à environ {{unité|1410|m}} d'altitude après les dernières marches menant à la plateforme principale. Il faut gravir environ {{unité|50|m}} de dénivelé positif supplémentaire pour atteindre le [[Temple de Mercure (puy de Dôme)|temple de Mercure]] par un sentier en escaliers.
Le record de l’épreuve, établi en 2014 par l’international Timothée Bommier, est de {{nobr|10 minutes}} et {{nobr|54 secondes}}. Chez les femmes, le meilleur temps est détenu par Constance Parrot, réalisé en 2019 en {{nobr|14 minutes}} et {{nobr|2 secondes}}.
{| class="wikitable"
|+
!Édition
!Date
! colspan="3" |Hommes
! colspan="3" |Femmes
|-
| colspan="2" |
!Rang
!Athlète
!Temps
!Rang
!Athlète
!Temps
|-
|{{20e}}
|2011
|{{1er}}
|Timothée Bommier
|11 min 43 s
|{{1re}}
|Gisele Camilleri
|15 min 38 s
|-
|{{21e}}
|2012
|{{1er}}
|Timothée Bommier
|11 min 22 s
|{{1re}}
|Sandrine Suc
|16 min 23 s
|-
|{{22e}}
|2013
|{{1er}}
|Ivan Bizet
|11 min 20 s
|{{1re}}
|Gisele Camilleri
|16 min 07 s
|-
|{{23e}}
|2014
|{{1er}}
|Timothée Bommier
|'''10 min 54 s — record'''
|{{1re}}
|Adélaïde Pantheon
|14 min 57 s
|-
|{{24e}}
|2015
|{{1er}}
|Timothée Bommier
|11 min 07 s
|{{1re}}
|Sandrine Suc
|16 min 07 s
|-
|{{25e}}
|2016
|{{1er}}
|Timothée Bommier
|11 min 28 s
|{{1re}}
|Julie Benoit
|16 min 22s
|-
|{{26e}}
|2017
|{{1er}}
|Timothée Bommier
|11 min 16 s
|{{1re}}
|Aurélie Imarre
|15 min 38 s
|-
|{{27e}}
|2018
|{{1er}}
|Damien Gras
|11 min 11 s
|{{1re}}
|Laure Paradan
|14 min 32 s
|-
|{{28e}}
|2019
|{{1er}}
|Damien Gras
|11 min 03 s
|{{1re}}
|Constance Parrot
|'''14 min 02 s — record'''
|-
|—
|2020
| colspan="6" |''Édition annulée en raison de la [[Pandémie de Covid-19 en France|pandémie de maladie à coronavirus]]''
|-
|—
|2021
| colspan="6" |''Édition annulée en raison de la [[Pandémie de Covid-19 en France|pandémie de maladie à coronavirus]]''
|-
|{{29e}}
|2022
|{{1er}}
|Quentin Meyleu
|10 min 58 s
|{{1re}}
|Pauline Trocellier
|14 min 28 s
|}
=== Tourisme ===
[[Fichier:FRANCE - Auvergne - LE PUY DE DOME - Parapentes (08-10-2005).JPG|thumb|alt=Des parapentistes sur le puy de Dôme|[[Parapente|Parapentistes]] sur le puy de Dôme.]]
En 2000, la [[chaîne des Puys]] est devenue un [[Site classé ou inscrit en France|site naturel classé]]. Début 2008, le puy de Dôme est labellisé [[Label Grand Site de France|Grand Site de France]], il appartient également au [[réseau des Grands Sites de France]].
Le puy de Dôme est l'un des lieux les plus visités d’[[Auvergne]], qui reçoit près d’un demi-million de visiteurs par an. C’est notamment un lieu de décollage pour de nombreux adeptes du [[parapente]]. En revanche, la pratique du [[deltaplane]], associée à l'image du puy de Dôme depuis 1973, est compromise depuis la mise en service du train à crémaillère<ref group=alpha>{{précision nécessaire|En effet, malgré les promesses faites, le train s'est révélé incapable d'acheminer les ailes delta au sommet}}.</ref>.
Il est possible de grimper le puy de Dôme à pied par des sentiers de randonnée. D’une part, un large chemin pédestre, dit le ''sentier des muletiers'', part du col de Ceyssat ({{unité|1078|m}}) et conduisant par une succession de lacets au [[Temple de Mercure (puy de Dôme)|temple de Mercure]] ({{unité|1450|m}}). Ce sentier fait {{unité|2|km}} pour un dénivelé de {{unité|387|mètres}}, soit une moyenne de 19,35 % de pente. Il est donc court mais difficile. D’autre part, l’accès pédestre nord emprunte le [[Sentier de grande randonnée 4|GR4]]. En prenant le sentier du puy de Dôme, d’une longueur de {{unité|2|km}}, on trouve rapidement des marches et pontons de bois qui permettent de rejoindre la route à suivre sur {{unité|200|mètres}} jusqu’au sommet.
Jusqu'en 2010, une route à péage de {{unité|4|km}} à 12 % permettait de monter en voiture (ou en car en été afin de limiter le trafic et de préserver l’environnement) jusqu'au sommet. Le [[panoramique des Dômes]] permet, depuis 2012, l'accès au sommet.
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références| groupe=alpha}}
=== Références ===
{{Références}}
== Annexes ==
=== Bibliographie ===
* Cédric Gourin, ''Le puy de Dôme, petite histoire d’un volcan'', Éditions Alan Sutton, 2008.
* Claude Miramand, ''Tchouf-Tchouf, le petit train du puy de Dôme'', Éditions Créer, 2004.
* {{article| langue=en| titre=Multi-stage growth of the trachytic lava dome of the Puy de Dôme (Chaîne des Puys, France). Field, geomorphological and petro-geochemical evidence| auteur1=C. Deniel| auteur2=P. Boivin| auteur3=D. Miallier| auteur4=M.C. Gerbe| périodique=[[Journal of Volcanology and Geothermal Research]]| date=16 décembre 2019| volume=396| numéro article=106749| pages=1-26| doi=10.1016/j.jvolgeores.2019.106749}}
=== Articles connexes ===
* [[Liste des volcans de France]]
* [[Chaîne des Puys]]
* [[Réseau des Grands Sites de France]]
=== Liens externes ===
{{Autres projets|commons=Category:Puy de Dôme (mountain)}}
* [http://www.brgm.fr/volcan/puydome.htm Le puy de Dôme sur Volcans du Monde]
* [http://www.panoramiquedesdomes.fr/index.php Train à crémaillère du Puy de Dôme : Panoramique des Dômes - Accueil]
{{Palette|Label Grand Site de France}}
{{Portail|montagne|volcanisme|Massif central|Puy-de-Dôme}}
[[Catégorie:Volcan de la chaîne des Puys|Dome]]
[[Catégorie:Sommet de la chaîne des Puys|Dome]]
[[Catégorie:Dôme de lave]]
[[Catégorie:Ascension cycliste du Tour de France dans le Massif central]]
[[Catégorie:Grand Site de France]]
[[Catégorie:Site classé ou inscrit dans le Puy-de-Dôme]]
[[Catégorie:Site de vol libre en France]]
[[Catégorie:Tourisme en Auvergne]]
[[Catégorie:Tourisme dans le Puy-de-Dôme]]
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