« Jacques Mesrine » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Mesrine}}
{{Infobox biographieCriminel
| nom = =Jacques Mesrine
| image = =
| type = Gangster
| legende =
| actions criminelles = Braquages, cambriolages, kidnappings, assassinats et tentatives d'assassinat
| nom de naissance =
| alternative =
| surnom =Ennemi public n° 1 <br />l'homme aux mille visages
| patrie =
| date de naissance ={{date|28|décembre|1936}}
| légende =
| lieu de naissance =[[Clichy|Clichy-la-Garenne]]
| nom de naissance = Jacques René Mesrine
| date de décès ={{date|2|novembre|1979}}
| sexe =
| âge au décès =42
| surnom = L'ennemi public n° 1<br />L'homme aux mille visages<br />Le [[Robin des Bois]] français<br />Le Grand<br />Jack Mess
| lieu de décès =[[Porte de Clignancourt]]
| date de naissance = 28 décembre 1936
| nationalité ={{France}}
| lieu de naissance = [[Clichy]] ([[France]])
| profession =Représentant en tissus, militaire, restaurateur et aubergiste.
| date de décès = 2 novembre 1979
| occupation =Gangster, braqueur
| lieu de décès = [[Paris]] [[18e arrondissement de Paris|18e]] (France)
| formation =Formation de parachutiste-commando à l'armée
| hommagecause du décès = Abattu par la =police
| nationalité = [[France|Française]]
| complices =Tony Ferreira, Jean-Paul Mercier, Michel Ardouin, François Besse, Carman Rives, Charlie Bauer
| allégeance =
| note =
| idéologie =
| famille =quatre enfants<ref>[http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/societe/200920/le-fils-cache-de-mesrine-veut-sa-part-du-magot_209494.html?popup « Le fils caché de Mesrine veut sa part du magot »] sur le site JDD.fr</ref>
| date de condamnation = mai 1972<br>{{date-|18 mai 1977}}
| affaires =
| attentats =
| sentence = 20 ans de prison (deux fois)
| victimes = Deux gardes-chasse canadiens
| début =
| fin =
| pays = [[France]], [[Canada]] ([[Québec]]), [[Suisse]], [[Espagne]], [[Italie]], [[Belgique]]
| régions =
| villes =
| date d'arrestation = 17 janvier 1962<br>18 août 1969<br>8 mars 1973<br>28 septembre 1973
| famille =
| complice = [[Jean-Paul Mercier]], [[Michel Ardouin]], [[Pierre Tébirent]], [[Jeanne Schneider]], [[François Besse]], [[Carman Rives]], [[Charlie Bauer]]
| avocat =
| signature =
}}
'''Jacques Mesrine''' {{IPA|[meʀin]}}<ref group="Note">Lui-même prononçait son nom ''Mérine'', mais une erreur récurrente des médias français a popularisé, à tort, la prononciation du « s », soit ''Mèss'rine''.</ref>, né le {{Date de naissance|28 décembre 1936}} à [[Clichy]] et mort le {{date de décès|2 novembre 1979}} à [[Paris]], est un [[Crime|criminel]] [[France|français]] ayant opéré principalement en [[France]], au [[Québec]], en [[Espagne]], en [[Suisse]], en [[Italie]] et en [[Belgique]].
 
Il est surnommé {{Citation|l'homme aux mille visages}} ou, à tort selon lui, {{Citation|le [[Robin des Bois]] français}}. Sa postérité peut s’expliquer par la capacité qu’il a eue {{Citation|de se placer au centre d’une intense production textuelle}}, à laquelle il a lui-même contribué en faisant paraître en 1977 son [[autobiographie]], ''[[L'Instinct de mort (livre)|L’Instinct de mort]]''<ref>{{Article|auteur1=Benoît Denis|titre=Faire de sa vie une oeuvre d’art paralittéraire : quelques réflexions autour de la littérature-Mesrine|périodique=Études françaises|volume=47|numéro=1|date=2011|lire en ligne=https://doi.org/10.7202/1002521ar|pages=141-155}}</ref>.
'''Jacques René Mesrine''' {{IPA|[mɛsʀin, meʀin]}}<ref>Lui-même prononçait son nom ''Mérine'', mais les médias français ont popularisé la prononciation du "S", soit ''Mèsserine''</ref> (né le {{Date|28|décembre|1936}} à [[Clichy-La-Garenne]], tué par la police le {{Date|2|novembre|1979}} porte de Clignancourt, à [[Paris]]) est un [[gangster]] [[France|français]] ayant opéré principalement en [[France]] mais aussi au [[Canada]], en [[Espagne]] et une fois en [[Suisse]]. Il est surnommé « l'homme aux mille visages » ou à tort, de son propre aveu, « le [[Robin des Bois]] français ». Déclaré « ennemi public n° 1 » au début des [[années 1970]], il est notamment connu, en France, pour des [[braquage]]s médiatisés et pour ses [[évasion]]s.
 
Déclaré « ennemi public numéro un » au début des [[années 1970]], il est notamment connu pour ses vols à main armée, enlèvements, [[évasion]]s et pour son fort charisme médiatique. Il meurt abattu par des forces de l'ordre lors d’une intervention menée à la [[porte de Clignancourt]], après un an et demi de cavale.
==Jeunesse, guerre d'Algérie==
Fils de commerçants aisés dans le tissu, c'est à [[Clichy-La-Garenne]] (au 5 de l'avenue Anatole-France) qu'il grandit et qu'il se met à fréquenter le quartier populaire de [[Pigalle]] à [[Paris]]. Ses parents ont pourtant des projets pour lui : ils souhaiteraient plus tard le voir intégrer l'[[Hautes études commerciales (Paris)|école des hautes études commerciales (HEC)]]. Mais il n'aime pas l'école. Il effectue une partie de sa scolarité au [[Collège de Juilly|collège-lycée de Juilly]], tenu par les [[oratoriens]]. Il en est renvoyé à cause de violences exercées envers le proviseur. Il devient alors représentant en tissus.
 
== Biographie jusqu'à son évasion ==
Brièvement marié de juillet 1955 à 1956 avec Lydia de Souza, alors qu'il n'a que 19 ans, Jacques Mesrine s'engage dans la [[guerre d'Algérie]] comme parachutiste-commando. C'est durant celle-ci qu'il prend un pistolet [[.45 ACP]] et le rapporte en France. Il l'aura constamment sur lui. Jacques René Mesrine sera décoré par le général [[De Gaulle]] de la [[croix de la Valeur militaire]]. Il revient en France en mars 1959, après avoir reçu un certificat de bonne conduite de la part de la 626{{e}} compagnie. D'après ses proches, l'expérience de l'[[Algérie]] l'a profondément marqué (il aura été de nombreuses fois de « corvée de bois », c'est-à-dire l'exécution finale des prisonniers).
=== Jeunesse et guerre d'Algérie ===
Jacques Mesrine est le fils d'André Pierre Mesrine (1908-1973) et de Fernande Charlotte Buvry (1908-1992), commerçants aisés du textile qui possèdent une entreprise de dentelle de luxe à [[Paris]]. C'est à [[Clichy]] (au 3<ref>[http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/la-tombe-de-mesrine-attire-les-curieux-22-10-2008-284745.php « La tombe de Mesrine attire les curieux »] sur ''leparisien.fr''.</ref> de l'[[Avenue Anatole-France (Clichy)|avenue Anatole-France]]) qu'il grandit et qu'il se met à fréquenter le quartier populaire de [[Pigalle (quartier parisien)|Pigalle]] à [[Paris]]. Ses parents ont pourtant des projets pour lui : ils souhaiteraient plus tard le voir intégrer l'[[École des hautes études commerciales de Paris]] (HEC)<ref>{{ouvrage|auteur=[[Pierre Bellemare]], Jean-François Nahmias|titre=Mort ou vif. Les Chasses à l'homme les plus extraordinaires|éditeur=Albin Michel|date=2007|passage=27|isbn=}}</ref>, mais il n'aime pas l'école. Il effectue une partie de sa scolarité au [[Collège de Juilly|collège libre de Juilly]], tenu par les [[Société de l'oratoire de Jésus|oratoriens]], où il a comme camarade [[Jean-Jacques Debout]]<ref>{{ lien web |url=http://www.tvmag.com/programme-tv/article/divertissement/48077/debout-une-vie.html?sat=4&sac=0&saf=1&sj=00&sm=00&sa=0&sq=&page=1&vid=0 |titre=Jean-Jacques Debout: « Mesrine, mon ami » (30/10/2009)|site=TV magazine |consulté le=16 avril 2010.}}</ref>. Il est ensuite renvoyé du lycée laïc de [[Clichy]] à cause de violences exercées envers le proviseur. Il devient alors représentant en tissus.
 
Selon [[Michel Laentz]], ancien journaliste de ''Minute'', qui a travaillé avec lui à l'âge d'à peu près 18 ans en 1951 pour distribuer une revue satirique du [[Professeur Choron]] sur les grands boulevards à Paris puis pour vendre des aspirateurs Tornado au porte-à-porte, il revenait parfois sur les lieux visités pour les cambrioler<ref>Article par Jennifer Alberts le 27/06/2021
==Premiers crimes en France==
Écrit par[https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/oise/compiegne/l-histoire-du-dimanche-vieux-moulin-compiegne-la-foret-d-halatte-le-parcours-criminel-de-mesrine-dans-l-oise-2151346.html]</ref>
 
Jacques Mesrine devance l'appel pour effectuer son [[Service militaire en France|service militaire]] et participe à la [[guerre d'Algérie]] comme militaire du rang à la {{626e}} compagnie, une unité qui réceptionne les pièces détachées pour les acheminer vers le front. Jacques René Mesrine est décoré pour ces services de la [[croix de la Valeur militaire]]<ref>Photo du certificat dans le film de Richard Billeaud et Georges Pansu [https://www.youtube.com/watch?v=q2Q1qVcyhkM à 7 min 55 s].</ref> par le général [[Jean Olié]]. Il revient en [[France]] en [[mars 1959]], après avoir reçu un certificat de bonne conduite. C'est durant cette période qu'il découvre les armes et rapporte un pistolet [[.45 ACP]], qu'il garde constamment sur lui.
Il participe à de nombreux cambriolages dès l'âge de 23 ans avec son ami de toujours bebert.
Le 4 novembre [[1961]], il se marie avec Maria de la Soledad à la mairie du [[18e arrondissement de Paris|18{{e}} arrondissement de Paris]]. C'est à cette époque qu'il est arrêté et condamné pour la première fois à payer une amende pour port d'armes prohibé.
Le 2 janvier [[1962]], il est arrêté au [[Le Neubourg|Neubourg]], à côté de [[Louviers]], où ses parents avaient une maison de campagne, alors qu'il tentait, avec trois complices, de braquer le [[Crédit agricole]]. Il est condamné, pour la première fois, à 18 mois de prison en mars [[1962]]. Il passera son temps d'incarcération dans les prisons d'[[Évreux]], puis d'[[Orléans]]. Il est relâché en [[1963]]. Il souhaite alors quitter la vie criminelle et trouve un emploi dans une entreprise d'architecture d'intérieur. Mais il perd son travail suite au chômage technique de celle-ci et redevient criminel.
 
D'après ses proches, l'expérience de l'[[Guerre d'Algérie|Algérie]] l'a profondément marqué ; selon ses dires, il aurait été plusieurs fois de « [[corvée de bois]] » (exécution sommaire de [[Armée de libération nationale (Algérie)|prisonniers algériens]] en dehors des enceintes militaires), ce qui fut contredit unanimement par ses camarades d'unité.
==Les îles Canaries, le Canada et le Venezuela==
 
Par ailleurs, Mesrine aurait été membre de l'[[Organisation armée secrète|OAS]] en 1961<ref name="butts">Edward Butts, ''Line of fire: heroism, tragedy, and Canada's police'', Dundurn Press Ltd., 2009, {{p.|216}} & 217</ref>{{,}}<ref name="ina2009">Journal de 20h00 sur TF1, [http://www.ina.fr/economie-et-societe/justice-et-faits-divers/dossier/1442/jacques-mesrine.20090331.fr.html Jacques Mesrine], 29/10/2009, Ina</ref>, ce dont les autorités françaises l'ont soupçonné à la suite de son arrestation de 1965 à [[Palma de Majorque|Palma]], lors d’un flagrant délit de [[cambriolage]] à la villa du gouverneur militaire. Néanmoins, aucune source d'importance n'est venue étayer une quelconque proximité entre Mesrine et cette organisation{{refnec}}.
Le 2 décembre [[1965]], il est arrêté à [[Palma de Majorque]] en train de voler des documents politiques dans le bureau du gouverneur militaire. La police locale le soupçonne de travailler pour les services secrets français. Il est condamné à six mois de [[prison]].
 
=== Premiers vols à main armée en France ===
En octobre [[1966]], il ouvre un restaurant à [[Santa Cruz de Tenerife]] dans les [[îles Canaries]]. Parallèlement Jacques Mesrine continue son activité criminelle. En décembre 1966, il attaque une bijouterie à [[Genève]], en [[Suisse]].
Il participe à de nombreux [[cambriolage]]s et [[Vol à main armée|vols à main armée]] dès l'âge de vingt-trois ans. C'est à l'époque de son divorce en 1965 qu'il est arrêté et condamné pour la première fois à payer une amende pour port d'armes prohibées.
En mai [[1967]], il ouvre une auberge à [[Compiègne]], en France. Le 15 novembre 1967, il cambriole un hôtel à [[Chamonix]]. Le 8 décembre, il braque une maison de haute couture parisienne.
Maria de la Soledad le quitte et leurs trois enfants, Sabrina, Bruno et Boris, sont confiés aux parents de Mesrine.
 
Entre [[1961]] et [[1962]], il réside au {{nobr|31, de la [[rue Boinod]]}}, dans le [[18e arrondissement de Paris|{{18e|arrondissement}}]]<ref name="librairie.immateriel.fr"/>. Le {{Date|17 janvier 1962}}, il est arrêté au [[Le Neubourg|Neubourg]], dans l'[[Eure (département)|Eure]], où ses parents ont une maison de campagne, alors qu'il se prépare, avec trois complices, à effectuer un hold-up à la Société générale. Il est condamné, pour la première fois, à dix-huit mois de prison en [[mars 1962]]. Il passera son temps d'incarcération dans les prisons d'[[Évreux]], puis d'[[Orléans]], où il dit avoir rencontré Pierre Carrot, dit Pierrot le fou {{n°|2}}<ref>{{ouvrage|auteur=Philippe Roizès|titre=Mesrine. Fragments d'un mythe|éditeur=Flammarion|date=2009|passage=57|isbn=}}</ref>. Il est relâché en [[1963]]. Il souhaite alors quitter la vie criminelle et trouve un emploi dans une entreprise d'architecture d'intérieur. Mais, à la suite de la mise en chômage technique des employés de celle-ci, il perd son travail et redevient délinquant.
Le 6 février 1968, il fuit au [[Canada]] avec Jeanne Schneider, maîtresse rencontrée après son divorce. Cette dernière était une [[call-girl]], dont les souteneurs ont été abattus par Mesrine, selon ses dires. En juillet 1968, les deux arrivent à [[Montréal]]. Le couple rentre au service d'un milliardaire handicapé, Georges Deslauriers, qu'ils enlèvent le 12 janvier [[1969]], après avoir étés renvoyés et demandent une rançon de {{formatnum:200000}} $ à son frère. Mais Georges Deslauriers réussit à s'échapper. Dès lors, Mesrine se lance dans la grande [[criminalité]]. Le 26 juin [[1969]], le couple Mesrine-Schneider quitte le motel des trois sœurs à [[Percé]] où il s'était réfugié et franchit illégalement la frontière des [[États-Unis]]. Le 30 juin, le corps étranglé d'Évelyne Le Bouthilier, patronne du motel, est découvert dans sa résidence à [[Percé]]. En fuite aux États-Unis, Mesrine est arrêté à [[Texarkana (Arkansas)|Texarkana]], dans l'[[Arkansas]], et extradé vers le Canada. À sa sortie d'avion, il fanfaronne devant les journalistes et déclare en reprenant une citation du [[Général de Gaulle]] : « Vive le [[Québec]] libre ! ». Accusé de meurtre et de kidnapping, Mesrine se retrouve à la une des journaux québécois. Il est déclaré ennemi public n° 1.
 
=== Installation dans l'Oise en 1967 ===
Le 17 août 1969, Mesrine et Schneider s'évadent de la prison de Percé, mais ils sont repris le lendemain. Toujours en août 1969, ils sont condamnés respectivement à 10 et 5 ans de prison pour le rapt de Georges Deslauriers. En janvier 1971, Mesrine et Schneider sont acquittés pour le [[meurtre]] de Le Bouthilier. Mais cette accusation d'un meurtre qu'il n'avait pas commis fut pour Mesrine une injustice profonde. Ce sera un des thèmes principaux de son deuxième livre : ''Coupable d'être innocent'', écrit en 1979.
En 1967, il effectue "sa première escale" dans l'[[Oise (département)|Oise]] pour y devenir "de façon un peu obscure" gérant de l'auberge de Mont Saint Mard à Vieux-Moulin, au cœur de la forêt de Compiègne, où l'une de ses tantes lui confie l'établissement, avec sa compagne de l’époque, ex-prostituée, placée à la caisse, qui "a rapidement su comment rentabiliser les 5 chambres". Sur fond de jalousies de cafés de jeux proches accueillant également des caïds de banlieue, la police locale s’intéresse à cette auberge tout comme les services fiscaux. Des impayés vaudront à Mesrine une condamnation par défaut à deux ans de prison<ref>Article par Gautier Lecardonnel le 21 juillet 2020 dans le ''Courrier Picard'' [https://www.courrier-picard.fr/id116651/article/2020-07-21/mesrine-y-laisse-son-nom]</ref>. À la suite d'une bagarre et de coups de feu quelques mois seulement après son arrivée, l’auberge est fermée. Elle sera reprise de 1978 à décembre 2012 par un restaurateur parisien, Michel Carbonnell, venu avec son épouse<ref>"Nécrologie de Michel Carbonnell" en 2021 par Guillaume Grasset [https://www.oisehebdo.fr/2023/07/26/vieux-moulin-deces-michel-carbonnell/]</ref> puis par [[Michel Laentz]], ancien journaliste de ''Minute''.
 
=== Îles Canaries, Québec et Venezuela ===
Le 21 août [[1972]], il s'évade de la prison de Saint-Vincent-de-Paul avec 5 autres détenus dont notamment [[Jean-Paul Mercier]]. Leurs cavales sont émaillées de nombreux méfaits. Le 26 août, ensemble, ils braquent la caisse populaire de Saint-Bernard à Dorchester, puis 10 minutes plus tard, ils font de même avec celle de Saint-Narcisse de Lotbinière, soit deux le même jour. Leur butin s'élève à {{formatnum:26000}} $. Le 28 août, ils braquent la Toronto Dominion Bank à Montréal. Ils la braquent à nouveau trois jours plus tard.
Le {{Date|2 décembre 1965}}, Jacques Mesrine est arrêté à [[Palma de Majorque]] en train de voler des documents politiques dans le bureau du gouverneur militaire. La police locale le soupçonne de travailler pour les services secrets français. Il est condamné à six mois de [[prison]]. En [[octobre 1966]], il ouvre un restaurant à [[Santa Cruz de Tenerife]] dans les [[îles Canaries]]. Parallèlement, il continue son activité criminelle. En [[décembre 1966]], il attaque une bijouterie à [[Genève]], en [[Suisse]]. En [[mai 1967]], il ouvre une auberge à [[Compiègne]], en [[France]]. Le {{Date|15 novembre 1967}}, il cambriole un hôtel à [[Chamonix]], où il est reconnu. Le {{Date|8 décembre 1967}}, il braque une maison de haute couture parisienne où il est, là aussi, reconnu. Maria de la Soledad le quitte et leurs trois enfants sont confiés aux parents de Mesrine.
 
Le {{date-|6 février 1968}}, il échappe aux policiers et fuit au [[Québec]] ([[Canada]]) avec [[Jeanne Schneider]], rencontrée après son divorce. Cette dernière est une [[Escort (métier)|call-girl]], dont les souteneurs ont été abattus par Mesrine, selon ses dires, bien qu'aucune trace d'un tel règlement de comptes n'apparaisse dans les annales policières de cette période. À cette époque, il n'est recherché que pour escroqueries. En {{date-|juillet 1968}}, le couple arrive à [[Montréal]] et entre au service d'un millionnaire handicapé, Georges Deslauriers, qu'ils enlèvent à l'aide d'un complice français, Michel, rencontré sur place, le {{date-|12 janvier 1969}}, après avoir été renvoyés à la suite d'une dispute. Alors qu'ils demandent une rançon de {{monnaie|200000|USD}} à son frère, Marcel, Georges Deslauriers réussit à s'échapper. Dès lors, Mesrine a fait ''de facto'' son entrée dans le grand banditisme.
Le 3 septembre, ils échouent dans leur tentative de libérer trois prisonniers de la prison de St-Vincent-de-Paul, celle où ils se trouvaient prisonniers et ils blessent grièvement deux policiers. Une semaine plus tard, pendant qu'ils s'exercent au tir, ils tuent deux gardes-chasses en compagnie de Jean-Paul Mercier, près de [[Saint Louis Blandford]] au Canada.
 
Le {{Date-|26 juin 1969}}, le couple Mesrine-Schneider quitte le motel des Trois Sœurs à [[Percé]] où il s'était réfugié et franchit illégalement la frontière des [[États-Unis]]. Le {{date-|30 juin}}, le corps étranglé d'Évelyne Le Bouthilier, patronne du motel, est découvert dans sa résidence à Percé. Mesrine est soupçonné. En fuite aux États-Unis, Mesrine est arrêté à [[Texarkana (Arkansas)|Texarkana]], dans l'[[Arkansas]] à la frontière avec le [[Texas]] et extradé vers le Canada. À sa sortie d'avion, il fanfaronne devant les journalistes et déclare, reprenant une phrase du [[général de Gaulle]] : « [[Vive le Québec libre !]] » Accusé de meurtre et de kidnapping, Mesrine se retrouve à la une des journaux québécois. Il est déclaré « ennemi public numéro un ». Le {{date-|17 août 1969}}, Mesrine s'évade avec [[Jean-Paul Mercier]] et délivre sa compagne Jeanne de la [[prison de Percé]], mais ils sont repris le lendemain. Toujours en {{date-|août 1969}}, ils sont condamnés respectivement à dix et à cinq ans de prison pour l'enlèvement et la séquestration de Georges Deslauriers. En {{date-|janvier 1971}}, Mesrine et Jeanne Schneider sont acquittés pour le [[meurtre]] d'Évelyne Le Bouthilier. Mais cette accusation d'un meurtre qu'il déclare n'avoir pas commis, malgré un important faisceau de présomptions<ref>[http://moreas.blog.lemonde.fr/2010/11/20/mesrine-au-canada-la-legende-ecornee/ « Mesrine, la légende écornée »] sur ''moreas.blog.lemonde.fr''.</ref>, sera pour Mesrine un des thèmes principaux de son deuxième livre, ''Coupable d'être innocent'', écrit en 1979.
En octobre, après d'autres braquages à Montréal, ils effectuent un court passage à [[New York]], au palace du [[Waldorf-Astoria]]. Puis d'octobre à novembre [[1972]], Mesrine fuit au [[Venezuela]] avec Jean-Paul Mercier et leurs deux maîtresses. Plus tard, Mercier les quittera pour revenir au Canada. Il sera tué pendant l'une de ses tentatives de casse 2 ans plus tard.
 
Alain Normandeau, [[criminologue]] et directeur d'un projet de réinsertion, le rencontre à trois reprises dans sa cellule en 1972 ; il se souvient :
==Retour en France : l'ennemi public n° 1==
{{citation bloc|Jacques Mesrine n'était pas très grand, mais il avait un charisme incroyable. Il séduisait tout le monde, autant par ses propos que par sa prestance. Pour tout dire, il a même convaincu les gardiens de s'élever contre l'administration de la prison. Suivant ses conseils, ils ont organisé une conférence de presse très courue par les médias<ref>[http://www.nouvelles.umontreal.ca/recherche/sciences-sociales-psychologie/jacques-mesrine-et-moi.html Université de Montréal ''Jacques Mesrine et moi'' par Mathieu-Robert Sauvé.]</ref>{{,}}<ref>[http://agora.qc.ca/thematiques/mort.nsf/Dossiers/Mesrine__Fragments_d_un_mythe Encyclopédie sur la mort. Recension du livre de Philippe Roizès et Anne-Claire Préfol ''Mesrine. Fragments d'un mythe'' par A. Normandeau].</ref>.}}
 
Le {{date-|21 août 1972}}, il s'évade de la prison de [[Saint-Vincent-de-Paul (Laval)|Saint-Vincent-de-Paul]] avec cinq autres détenus dont notamment [[Jean-Paul Mercier]], André Ouellet, Pierre Vincent et Robert Imbault. La prison de Saint-Vincent est alors entourée de deux murets de barbelés et d'un mur de quatre mètres. Dans les miradors, nuit et jour, chaque sentinelle fait le guet, sept jours par semaine. Les cellules sont alors éclairées en permanence et le plafond constitué de grillages sur lequel les gardiens font des rondes. À l'époque il y a {{nobr|65 gardiens}} pour {{nobr|62 détenus}}. Mesrine avait repéré que les rondes étaient moins fréquentes le week-end et s'était procuré des limes, des outils et une échelle de peintre. [[Jocelyne Deraiche]] est accusée d'avoir aidé à l'évasion de Mesrine et sera ultérieurement condamnée à {{nobr|23 mois}} de prison. Leurs cavales sont émaillées de nombreux méfaits. Le {{date-|26 août}}, ils braquent ensemble la Caisse populaire de [[Saint-Bernard (Québec)|Saint-Bernard de Dorchester]], puis, dix minutes plus tard, font de même avec celle de [[Saint-Narcisse de Lotbinière]]. Leur butin s'élève à {{unité|26000 USD}}. Le {{date-|28 août}}, ils braquent la [[Banque Toronto-Dominion|Toronto Dominion Bank]] à [[Montréal]] et récidivent trois jours après dans le même établissement.
Il retourne en France en décembre, où il commet le braquage de la paie d'une usine de [[Mantes-la-Jolie]] pour un montant de {{formatnum:320000}} FF et d'une caissière retirant {{formatnum:280000}} FF d'une banque. Le 5 mars 1973, lors d'une altercation avec une caissière d'un café-bar, Mesrine brandit un revolver. Un policier tente d'intervenir et est grièvement blessé. Trois jours plus tard, Mesrine est arrêté à [[Boulogne-Billancourt]]. En mai, il est condamné en France à 20 ans de prison.
 
Le {{date-|3 septembre}}, ils échouent dans leur tentative de libérer trois prisonniers de la prison de Saint-Vincent-de-Paul, mais blessent grièvement deux policiers dans la fusillade qui s'ensuit. Une semaine plus tard, pendant qu'ils s'exercent au tir en forêt, Mesrine et Jean-Paul Mercier tuent deux garde-chasse attirés par les détonations, près de [[Saint-Louis-de-Blandford]] au Québec. En octobre, après d'autres braquages à Montréal, ils effectuent un court passage à [[New York]], au palace du [[Waldorf-Astoria]]. Puis, d'octobre à {{date-|novembre 1972}}, Mesrine fuit au [[Venezuela]] avec Jean-Paul Mercier et leurs deux maîtresses. Plus tard, Mercier et sa maîtresse les quittent à la suite d'une morsure de chien subie par cette dernière, qui les oblige à revenir au Québec pour recevoir des soins. Jean-Paul Mercier sera tué d'une balle dans la tête par la police canadienne lors d'une de ses tentatives de cambriolage deux ans plus tard. Quant à [[Jeanne Schneider]], la maîtresse de Mesrine, elle finira sa peine en France à la [[prison de Fleury-Mérogis]]. À sa sortie, elle restera en France.
Le 6 juin, il doit comparaître pour une petite affaire de chèques sans provisions mais il s'évade du tribunal de [[Compiègne]] en prenant en [[otage]] le président du tribunal, grâce à une arme dissimulée dans les toilettes par un complice, [[Michel Ardouin]] dit « le Porte-Avion ». Le 21 juin, il attaque à main armée l'imprimerie Lang pour s'emparer de la paie des employés, rue Curial dans le XIX{{e}} arrondissement de Paris, soit environ 1,5 millions de francs.
 
=== Retour en France (1972-1973) ===
Petit intermède dans sa folle activité, il s'offre quelques vacances de juillet à août dans une station balnéaire de la côte normande, [[Trouville]]. Mais début août, il reprend ses activités en s'attaquant au [[Crédit lyonnais]] de l'avenue Bosquet dans le VII{{e}} arrondissement de Paris. Après ce coup retentissant, il se tient tranquille deux mois. Mais le 27 septembre, il braque deux banques coup sur coup.
Mesrine retourne en France en {{date-|décembre 1972}}, où il commet le braquage de la paie d'une usine de [[Gisors]] pour un montant de {{unité|320000 francs}} et celui d'une caissière retirant {{monnaie|280000|FRF}} d'une banque.
 
Le {{date-|5 mars 1973}}, lors d'une altercation avec une caissière d'un café-bar, Mesrine brandit un revolver. Un policier tente d'intervenir et se voit grièvement blessé. Trois jours plus tard, Mesrine est arrêté à [[Boulogne-Billancourt]] [[avenue Pierre-Grenier]], alors qu'il revient dans son appartement<ref>{{ouvrage|auteur=Philippe Roizès|titre=Mesrine : fragments d'un mythe|éditeur=Flammarion|date=2009|passage=47}}.</ref>. En mai, il est condamné en France à {{nobr|20 ans}} de prison. Le {{date-|6 juin}}, il doit comparaître pour une petite affaire de chèques sans provision, mais il s'évade du tribunal de [[Compiègne]] en prenant en [[otage]] le président du tribunal, grâce à une arme dissimulée dans les toilettes par [[Michel Ardouin]] et [[Alain Caillol]], un des ravisseurs du [[Affaire Empain|baron Empain]] avec lequel Mesrine a collaboré pour des braquages<ref>Alain Caillol, ''Lumière'', [[Le Cherche midi]], 2012.</ref>. Le {{date-|21 juin}}, il attaque à main armée l'[[Imprimerie Georges Lang]] pour s'emparer de la paie des employés, [[rue Curial]] dans le {{19e|arrondissement}} de Paris, soit environ {{unité|300000 francs}}. Petit intermède dans sa folle activité, il s'offre quelques vacances de juillet à août dans une station balnéaire de la côte normande : [[Trouville-sur-Mer|Trouville]]. Mais, début août, il reprend ses activités en s'attaquant au [[Crédit lyonnais]] de l'[[avenue Bosquet]] dans le {{7e|arrondissement}} de Paris. Après, il cesse d'agir pendant deux mois. Cependant, le {{date-|27 septembre}}, il braque deux banques coup sur coup, inaugurant ainsi la pratique d'enchaîner ses vols ou de les doubler (second braquage de la même banque le lendemain)<ref>{{ouvrage|auteur=Philippe Roizès|titre=Mesrine. Fragments d'un mythe|éditeur=Flammarion|date=2009|passage=143|isbn=}}</ref>.
Il est arrêté par le commissaire [[Robert Broussard]] une première fois le 28 septembre [[1973]], à son appartement rue Vergniaud dans le [[13e arrondissement de Paris|XIII{{e}} arrondissement]] de [[Paris]]. Cette arrestation reste célèbre puisque le truand ouvrit la porte aux policiers après vingt minutes de négociations à travers la porte, cigare aux lèvres et offrit le [[Vin de Champagne|champagne]] au commissaire. Mesrine plaisante avec [[Robert Broussard|Broussard]] : « Tu ne trouves pas que c'est une arrestation qui a de la gueule ? »
 
Il est arrêté par le commissaire [[Robert Broussard]] une première fois le {{date-|28 septembre 1973}}, dans son appartement [[Rue Vergniaud (Paris)|rue Vergniaud]], dans le [[13e arrondissement de Paris|{{13e|arrondissement}}]] de [[Paris]]. Cette arrestation reste célèbre de par la théâtralisation faite par le truand, qui après des heures de négociation à travers la porte, finit par ouvrir la porte, cigare aux lèvres, aux policiers et offre le [[Vin de Champagne|champagne]] au commissaire Robert Broussard. Mesrine plaisante avec celui-ci : {{citation|Tu ne trouves pas que c'est une arrestation qui a de la gueule ?}}{{secsou|date=mars 2023}}.
C'est durant ce séjour en prison qu'il écrit son autobiographie ''L'Instinct de mort'', qui paraît en février 1977. Dans ce livre, il déclare avoir tué 39 personnes. Le 19 mai 1977, Mesrine est condamné à 20 ans de prison pour attaques à main armée, recel et port d'armes par le juge Petit. Durant ce procès, il se produit une anecdote célèbre : il lance les clefs de ses menottes à la figure des juges pour prouver la corruption de la [[police]] et de la [[justice]]. Il est transféré au quartier de haute sécurité de la [[prison de la Santé]]. Son incarcération au [[QHS]] de la [[prison de la Santé]] est à l'origine d'un combat médiatique qu'il entend mener afin de les faire supprimer, décrivant les conditions de détention qu'il juge dégradantes<ref name="France Soir">{{Lien web|url=http://www.francesoir.fr/enquete/2008/10/22/jacques-mesrine-itineraire-d-un-malfaiteur-audacieux-qui-enfant-voulait-etre-truand.html|titre=Jacques Mesrine - Itinéraire d’un malfaiteur audacieux qui, enfant, voulait être truand|auteur=Isabelle Horlans, Sandrine Briclot|date=22 octobre 2008|éditeur=France-Soir|consulté le=22 octobre 2008}}</ref>. Il y rencontre [[Charlie Bauer]], un [[révolutionnaire]] d'[[ultra gauche]], qui devient son bras droit. Il parvient à s'évader le {{date|8|mai|1978}}, accompagné de [[François Besse]] et de Carman Rives. Grâce à des complicités au sein de la [[prison]] (qui introduiront des armes à leur attention), Mesrine et Besse parviennent à neutraliser leurs gardiens, escaladent le mur d'enceinte et s'évadent de cette prison réputée inviolable, laissant derrière eux Carman Rives abattu par la police.
 
=== En prison (1973-1978) ===
Le 26 mai 1978, il braque le [[casino de Deauville]] avec son compagnon de cavale, [[François Besse]]. Le braquage tourne mal, faisant deux blessés, mais les deux évadés parviennent à fuir. C'est à cette période qu'il se met à écrire son deuxième livre, « Coupable d'être innocent », plus politique que le premier, qui paraîtra après sa mort en [[1979]]. Il continue les braquages, comme celui de la [[Société générale]] du [[Le Raincy|Raincy]] le {{date|30|juin|1978}}, tandis que la police poursuit ses efforts pour le localiser. La police craint le pire.
Une fois en prison, Mesrine se lie avec un compagnon de cellule, [[Jean-Charles Willoquet]], qui organise de l'intérieur une évasion montée à l'extérieur par Martine, son amie. Celui-ci s'échappe sans faire profiter Mesrine de cette évasion. Une fois dehors, il lui promet de l'aider à sortir. Il prend du retard, mène Mesrine en bateau et finit par se faire reprendre le {{date-|1 décembre 1975}}, ce qui lui vaudra des critiques de Mesrine qui le trouve redoutable les armes à la main, mais inorganisé et irréfléchi{{refsou}}.
 
En {{date-|novembre 1975}}, Mesrine envoie une lettre de menaces à [[Jacques Derogy]], journaliste au magazine ''[[L'Express]]''<ref>{{Lien web|auteur1=Jacques Mesrine|titre=Mesrine à Derogy|url=https://www.lexpress.fr/informations/mesrine-a-derogy_651549.html|site=L'Express|périodique=L'Express|date=15 mai 2003|consulté le=1er juin 2020}}</ref>. Le malfaiteur est en effet mécontent d'un article de celui-ci intitulé ''Le duo Willoquet-Mesrine''<ref>{{Article |langue=français |auteur1= |titre=Jacques Mesrine a été inculpé de menaces de mort et placé " au secret " |périodique=Le Monde |date=18 novembre 1975 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1975/11/18/jacques-mesrine-a-ete-inculpe-de-menaces-de-mort-et-place-au-secret_2584826_1819218.html }}</ref>. Jacques Derogy a la surprise d'apprendre que la lettre a été postée par le vaguemestre de la Santé {{Citation|pour permettre à M. Derogy de se tenir sur ses gardes}}<ref>{{Article |langue=français |auteur1= |titre=JACQUES MESRINE ADRESSE UNE LETTRE DE MENACES À UN JOURNALISTE DE " L'EXPRESS " |périodique=Le Monde |date=17 novembre 1975 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1975/11/17/jacques-mesrine-adresse-une-lettre-de-menaces-a-un-journaliste-de-l-express_2584952_1819218.html }}</ref>. Mesrine est inculpé pour menaces de mort et placé au secret.
Deux jours plus tard, une vaste opération est déclenchée pour tenter de retrouver Besse et Mesrine. Plus de 300 gendarmes, ainsi qu'une section du [[Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale|GIGN]] assistée de policiers de la brigade antigang sont déployés pour les rechercher ; en vain. Mesrine nargue les autorités en donnant des entretiens à des journalistes. Ainsi à [[Paris Match]], le 4 août 1978, Isabelle Peltier reçoit ses déclarations. Il se montre menaçant envers quiconque voudrait tenter de l'arrêter. Il veut abolir les quartiers de haute sécurité (QHS) et va jusqu'à menacer [[Alain Peyrefitte]], ministre de la Justice de l'époque. Sa notoriété entraîne une [[guerre des polices]] entre [[Lucien Aimé-Blanc]], chef de l'[[OCRB]], et [[Robert Broussard]], chef de l'antigang, pour l'arrêter. Le {{Date|10|novembre|1978}}, il essaie d'enlever le juge Petit, président de la [[cour d'assises]] de Paris à l'époque, qui l'avait condamné à 20 ans de prison en [[1977]]. Il voulait enlever le juge pour combattre les [[QHS]]. Le juge n'étant pas chez lui, il prend sa famille en otage, et attendit son retour. Mais la famille réussit à prévenir la police, par l'intermédiaire d'une des filles et d'un des fils du juge. Mesrine s'échappa sous le nez de la police. Le {{date|21|juin|1979}}, il enlève le milliardaire [[Henri Lelièvre]] avec la complicité du braqueur [[Michel Schayewski]] et obtient une rançon de six millions de francs. Dès lors, il devient l'ennemi public n°1 en France. En août, une unité anti-Mesrine est créée.
 
Comprenant qu'il se passera probablement des années avant qu'une autre occasion d'évasion se présente, il décide d'écrire son autobiographie ''[[L'Instinct de mort (livre)|L'Instinct de mort]]'', qui paraît le {{date-|3 mars 1977}}<ref>{{ouvrage|auteur=Jean-Pierre Lavoignat, Christophe d'Yvoire|titre=Mesrine. 30 ans de cavale dans le cinéma|éditeur=Sonatine|date=2008|passage=25|isbn=}}</ref>. Dans ce livre, il déclare avoir tué trente-neuf personnes. À ce sujet, un criminologue, [[René Reouven]], commente : {{citation bloc|Il y a chez Mesrine un petit tueur qui se voudrait grand et si l'on peut comptabiliser les crimes qu'il a commis, on ne saurait en faire autant pour ceux qu'il revendique.}}
Le 10 septembre [[1979]], Mesrine tend un guet-apens dans la [[forêt d'Halatte]] (Oise) au journaliste de ''[[Minute (journal)|Minute]]'' [[Jacques Tillier]]. Après l'avoir emmené dans les profondeurs d'une grotte, il le torture, le tabasse et le blesse grièvement par trois balles en lui tirant dans la joue (« pour«  l'empêcher de dire des conneries »), le bras (pour l'empêcher d'écrire des conneries ») et la jambe (« par simple plaisir », affirmera-t-il plus tard). Il le laisse pour mort. Mesrine reprochait à ce journaliste de l'avoir diffamé en écrivant qu'il n'était pas une personne « réglo » avec ses associés et que c'était un bandit sans honneur, en août 1979.
 
En effet, les affaires de meurtre revendiquées par Mesrine ne se rapprochent d'aucun crime réel non élucidé.
==La mort de Mesrine==
Fin octobre [[1979]], les hommes du commissaire divisionnaire [[Lucien Aimé-Blanc]], chef de l'[[Office central pour la répression du banditisme]] (OCRB), repèrent l'appartement de Mesrine rue Belliard, dans le [[18e arrondissement de Paris|XVIII{{e}} arrondissement]] de [[Paris]]. Ceci est rendu possible par le biais d'un indicateur qui dénonce Charlie Bauer comme complice actif de Mesrine. Maurice Bouvier, alors directeur central de la police judiciaire, saisit la [[Brigade de recherche et d'intervention]] (BRI) du commissaire principal [[Robert Broussard]], territorialement compétente pour procéder à l'arrestation de Jacques Mesrine. Le vendredi {{date|2|novembre|1979}} à 15h15, Mesrine, au volant de sa voiture avec sa compagne [[Sylvia Jeanjacquot]], est encerclé par les hommes de la BRI, [[porte de Clignancourt]] à Paris. Un camion bâché, qui s'est inséré devant son véhicule, dissimule des tireurs qui ouvrent le feu sur lui et sa compagne. Vingt-et-une balles sont tirées. On retrouvera dix-huit impacts de balles à haute vélocité sur son corps. Il est abattu en possession de [[grenade (arme)|grenades]] et d'[[Arme de poing|armes de poing]] dissimulées à ses pieds. Sa compagne, grièvement blessée, perd un œil dans la fusillade.
 
Le {{date-|19 mai 1977}}, Mesrine est condamné à {{nobr|20 ans}} de prison pour vols à main armée, recel et port d'armes par la cour d'assises de Paris présidée par le juge Petit. Durant ce procès, il se produit une anecdote célèbre : il défait le nœud de sa cravate, en sort une petite clé, qu'il proclame être celle de ses menottes procurée par un gardien véreux, puis il la lance aux journalistes présents au tribunal, déclarant ainsi prouver la corruption de la [[Police (institution)|police]] et de la [[justice]]. Il s'avère qu'il s'agissait en fait de la clé servant à ouvrir le cadenas de la télévision de sa cellule. Il est transféré au [[quartier de haute sécurité]] de la [[prison de la Santé]]. Cette incarcération est à l'origine d'un combat médiatique qu'il entreprend par le biais de la presse afin de faire fermer les quartiers de haute sécurité, qu'il juge dégradants et inhumains<ref name="France Soir">{{Lien web|url=http://www.francesoir.fr/enquete/2008/10/22/jacques-mesrine-itineraire-d-un-malfaiteur-audacieux-qui-enfant-voulait-etre-truand.html|titre=Jacques Mesrine - Itinéraire d’un malfaiteur audacieux qui, enfant, voulait être truand|auteur=Isabelle Horlans, Sandrine Briclot|date=22 octobre 2008|éditeur=France-Soir|consulté le=22 octobre 2008}}</ref>.
La mort de Mesrine est un premier cas de remise en cause de la [[légitime défense]] vis-à-vis de la police, qui aurait ouvert le feu sans sommation. Deux nouveaux témoins ont apporté des éclaircissements en octobre 2008 sur [[France Inter]]<ref name="FI">[[Benoît Collombat]] « ''La mort de Jacques Mesrine, exécution ou légitime défense'' », France Inter, 22 octobre 2008. [http://www.radiofrance.fr/franceinter/ev/fiche.php?ev_id=568 Voir l’enquête sur franceinter.com]</ref>, Guy Peynet, qui était en 1979 le patron du bar ''Le Terminus'', porte de Clignancourt, n’a jamais été entendu sur procès-verbal dans la procédure judiciaire ; il a envoyé une lettre, jointe au dossier. Il affirme que les policiers n’ont pas effectué de sommations avant de tirer sur Mesrine. Tout ce qu’il a entendu, c’est une rafale de coups de feu suivie du cri : « Bouge pas ! T’es fait ! »<ref name="FI"/>.
== Biographie depuis son évasion ==
Geneviève Adrey ne s’est jamais exprimée publiquement depuis le 2 novembre 1979. Ce jour-là, alors étudiante en musicologie, elle se trouve dans une cabine téléphonique, avec une amie, porte de Clignancourt, à quelques mètres de la voiture de Jacques Mesrine. Elle raconte avoir entendu des rafales de mitraillette ou, en tout cas, des coups de feu très rapprochés, mais en aucun cas des sommations<ref name="FI"/>.
=== Evasion en mai 1978 ===
Il parvient à s'évader le {{date-|8 mai 1978}}, à {{heure|10}}, accompagné de [[François Besse]]. Dans des conditions non encore élucidées, peut-être grâce à des complicités au sein de la [[prison]] ou certains de ses visiteurs au parloir, Mesrine parvient à dissimuler des armes dans un parloir, et profite d'un entretien avec l'un de ses avocats pour les saisir et neutraliser ses gardiens en compagnie de François Besse.
 
Mesrine expliquera qu'il a réussi, au long de plusieurs mois, à se créer une véritable complicité avec un gardien, dans une interview à Isabelle de Wangen, que publie le 27 juillet 1978 l'hebdomadaire Paris-Match. Ce gardien lui aurait notamment procuré, à titre de test, des moulages des clés coulés dans du plâtre l'année dernière puis aurait réussi à transmettre le reste du matériel (crochets, échelle, etc.)<ref name="MPMesrine">Article dans ''[[Le Monde]]'' [https://www.lemonde.fr/archives/article/1978/07/28/jacques-mesrine-declare-qu-un-surveillant-a-ete-complice-de-son-evasion_2999469_1819218.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default]</ref>. ''Le Monde'' révèlera six mois après que la jeune pigiste de ''Paris-Match'', qui a pour avocats Robert Badinter et Philippe Lemoine, est l'épouse de Jean-Louis Pelletier, l'un des avocats de Mesrine et n'a jamais fait la demande de carte de presse auprès de la commission de la carte d'identité des journalistes professionnels. Selon les déclarations de Jean-Luc Coupé, complice de Mesrine, elle lui a versé lors de l'interview une partie de sa "rémunération" mais une seconde lettre de Jacques Mesrine publiée dans ''[[le Matin de Paris]]'' dément<ref name=MPMesrine/>{{,}}<ref name="rougir">"Les journalistes n'ont pas à rougir de leur Consœur écrit Jacques Mesrine" le 16 novembre 1978 dans ''[[Le Monde]]'' [https://www.lemonde.fr/archives/article/1978/11/16/les-journalistes-n-ont-pas-a-rougir-de-leur-cons-ur-ecrit-jacques-mesrine_2996113_1819218.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default]</ref>.
On rappelle que les sommations restent toutefois un acte militaire auquel étaient soumis les Gendarmes et non les policiers. La légitime défense n'est en aucun cas soumise à l'obligation d'effectuer des sommations.
On rappelle toutefois à cette occasion un avertissement de Mesrine à Broussard : « Quand nous nous rencontrerons à nouveau, ce sera à celui qui tirera le premier »<ref name="France Soir"/>. De plus, les policiers ont témoigné qu'au lieu de se rendre et de lever les mains, il eut un mouvement latéral comme s'il allait se saisir de quelque chose. Après coup, on constatera la présence de deux grenades et de pistolets automatiques dans un sac à ses pieds. Il dit sur une cassette posthume, retrouvée par les enquêteurs à destination de sa dernière compagne, Sylvia Jeanjacquot : « Si tu écoutes cette cassette, c'est que je suis dans une cellule dont on ne s'évade pas ».
 
Dans l'interview, Mesrine a déclaré à l'intention du gouvernement, notamment de [[Alain Peyrefitte]], garde des sceaux: "est-ce qu'il veut des Brigades rouges en France ? Est-ce qu'il veut une bande à Baader ? S'il faut en arriver là, on y arrivera"<ref name=doute/>.
L'instruction est rouverte en mars 2000. Elle débouche sur un non-lieu, le 14 octobre 2004.
Le {{date|6|octobre|2006}}, la [[Cour de cassation (France)|Cour de cassation française]] a déclaré irrecevable le [[pourvoi en cassation]] de la famille Mesrine suite au [[non-lieu]] prononcé le {{date|1er|décembre|2005}} par la chambre d'instruction de la [[Cour d'Appel de Paris]].
 
Dès le 16 mars 1978, [[Alain Peyrefitte]] recevait une note signée Hubert Bonaldi l'avertissant "des alertes et des inquiétudes" qui ont précédé cette évasion, suite d'une série de notes et rapports communiqués à la chancellerie entre le 16 mars (cinquante-trois jours avant l'évasion de Jacques Mesrine et de François Besse) et le 8 mai<ref name=MPMesrine/> et Pierre Aymard, à l'époque directeur de l'administration pénitentiaire, sera sanctionné<ref name=MPMesrine/>{{,}}<ref>Article publié le 18 novembre 1978 dans ''[[Le Monde]]'' [https://www.lemonde.fr/archives/article/1978/11/18/deux-personnes-connaissant-jacques-mesrine-ont-ete-entendues-par-les-policiers_2995780_1819218.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default]</ref>.
Il est enterré au cimetière Nord de [[Clichy-La-Garenne]], la ville qui le vit naître.
 
Revêtant les uniformes de gardiens, ils libèrent de façon improvisée un autre détenu, Carman Rives, puis escaladent le mur d'enceinte via une échelle entreposée dans la cour pour des travaux. Carman Rives est abattu par une patrouille de police passée par hasard. Mesrine et Besse dévalisent presque immédiatement une armurerie de Paris, puis le {{date-|26 mai 1978}}, le [[casino de Deauville]] et y volent {{unité|136774 francs}}.
La [[BMW]] 528i marron métallisé de Jacques Mesrine est restée avec les scellés de justice 28 ans dans une fourrière à [[Bonneuil-sur-Marne]] avant d'être broyée dans une casse d'[[Athis-Mons]] le {{date|14|mai|2007}}.
 
La police intervient, causant deux blessés, mais les deux évadés fuient en voiture, forcent un barrage, prennent en otage la famille d'un éleveur de chevaux le {{date-|28 mai}} en Normandie, puis se cachent sous la banquette arrière de sa [[Citroën DS|DS]] pour franchir les barrages et regagner Paris<ref>{{ouvrage|auteur=Michel Laentz|titre=Jacques Mesrine. L'Histoire vraie de l'ennemi public numéro un|éditeur=IS Edition|date=2012|passage=154-155|isbn=}}</ref>. Plus de {{nobr|300 gendarmes}}, une section du [[Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale|GIGN]] et la brigade antigang, sont déployés.
==Bibliographie==
===Jacques Mesrine===
* [[1977 en littérature|1977]] : ''[[L'instinct de mort (livre)|L'Instinct de mort]]'', [[Jean-Claude Lattès]], rééd. [[Champ libre]], 1984
* [[1979 en littérature|1979]] : ''[[Coupable d'être innocent]]'', [[Alain Stanké|Stanké]]
 
Mesrine continue les attaques à main armée, comme à la [[Société générale]] du [[Le Raincy|Raincy]] le {{date-|30 juin 1978}}. C'est à cette période qu'il se met à écrire son deuxième livre, ''Coupable d'être innocent'', plus politique que le premier, qui paraîtra après sa mort en 1979. Dans un entretien à ''Paris-Match'' le {{date-|4 août 1978}}, via l'épouse de son avocat Jean-Louis Pelletier, il se montre menaçant envers quiconque voudrait tenter de l'arrêter, prétend faire abolir les [[Quartier de haute sécurité|quartiers de haute sécurité]] (QHS) par [[Alain Peyrefitte]], ministre de la Justice.
===Autres auteurs===
* Jocelyne Deraîche, ''J'ai tant aimé Mesrine, Stanké, 1979
* Sylvia Jeanjacquot, ''L'instinct de vie, 18 mois de cavale avec Mesrine'', Flammarion, 1988
* [[Charlie Bauer]], ''Fractures d'une vie'', complice de Mesrine dans la lutte contre les QHS (quartiers de haute-sécurité), éditios du Seuil, 1990
* Faisant allusion à l'assassinat de Jacques Mesrine, Roger Langlais et Bernard Pécheur intitulent leur présentation du numéro 7 de ''L'Assommoir'' « Le poison des prochaines années » (1985).
* ''La chasse à l'homme. La vérité sur la mort de Jacques Mesrine'' [[Lucien Aimé-Blanc]] et [[Jean-Michel Caradec'h]]. Éditions Plon.2002.
* ''Code TL 825'' par Emmanuel Farrugia. Inspecteur divisionnaire à l'OCRB qui débusqua Mesrine. Éditions DIE. 2003
* Jacques Nain, ''Mesrine, ennemi public numéro 1 : Pour rétablir la vérité'', France Europe Éditions, 2006 {{ISBN|2848251263}}<ref>[http://monsite.orange.fr/sur.jacques.mesrine/ site de Jacques Nain, auteur de ''Mesrine, ennemi public numéro 1 : Pour la rétablir la vérité'']</ref>
* Mathieu Delahousse, ''François Besse, la métamorphose d'un lieutenant de Mesrine'',
* Jean-Emile Néaumet, [[Philippe Randa]], ''Mesrine l'indompté'', Dualpha, 2008 {{ISBN|978-2353740734}}
* [[Michel Laentz]], ''Dossier Mesrine'', City Éditions, 2008 {{ISBN|978-2352881827}}
* [[Michel Ardouin]], ''Mesrine, mon associé'', Les éditions du Toucan, 2008 {{ISBN|978-2810001507}}
* Martine Malinbaum, ''Mesrine intime'', Le Rocher, 2008
 
Sa notoriété entraîne une [[guerre des polices]] entre [[Lucien Aimé-Blanc]], chef de l'[[Office central de lutte contre le crime organisé#L'Office central pour la répression du banditisme|Office central pour la répression du banditisme]], et [[Robert Broussard]], chef de l'antigang.
==Cinéma, Télévision==
 
* [[1980 au cinéma|1980]] : ''[[Inspecteur La Bavure]]'' de [[Claude Zidi]], avec [[Coluche]] et [[Gérard Depardieu]].<br />Morzini, le personnage interprété par Gérard Depardieu est directement inspiré de Jacques Mesrine.
En {{date-|juin 1978}}, il rencontre Sylvia Jeanjacquot dans un bar américain à hôtesses. Ils partent en Italie, Sicile, Algérie, Angleterre, puis retournent en France. Il reste alors caché dans le [[18e arrondissement de Paris|{{18e|arrondissement}}]] de Paris<ref>{{ouvrage|auteur=Jean-Pierre Lavoignat, Christophe d'Yvoire|titre=Mesrine. 30 ans de cavale dans le cinéma|éditeur=Sonatine|date=2008|passage=59|isbn=}}</ref>.
* [[1983 au cinéma|1983]] : ''[[Mesrine (film)|Mesrine]]'' d'[[André Génovès]], avec [[Nicolas Silberg]].<br />Ce film se concentre sur les évènements ayant suivi son évasion de la [[prison de la Santé]], jusqu’à ce qu'il soit tué par la police, [[Porte de Clignancourt]] à Paris. Mesrine avait refusé que ''L'Instinct de mort''' soit repris au cinéma, c'est pour ça que le film Mesrine commence après son évasion de la prison de la Santé.
 
* [[2006 à la télévision|2006]] : ''[[Chasse à l'Homme (téléfilm)|Chasse à l'Homme]]'', téléfilm d'Arnaud Sélignac, avec [[Serge Riaboukine]], [[Richard Berry]], [[Jacques Spiesser]]<br />Les principaux évènements de la fin de la cavale de Mesrine, tirés du livre du commissaire [[Lucien Aimé-Blanc]] (interprété par [[Richard Berry]]) et de [[Jean-Michel Caradec'h]] : l'enlèvement du milliardaire [[Henri Lelièvre]], la rivalité entre services (la [[Brigade de recherche et d'intervention|BRI]] de [[Robert Broussard]]), le guet-apens de [[Jacques Tillier]], les filatures, la fusillade fatale.
[[Fichier:Maresché (Sarthe) Maison Le Colinet.jpg|vignette|redresse|« Le Colinet », la maison d'Henri Lelièvre à Maresché, d'où il a été enlevé.]]
* [[2008 à la télévision|2008]] : ''[[Mesrine, Fragments d'un Mythe]]'', film documentaire de [[Philippe Roizes]]
 
=== Tentative d'assassinat du juge Petit ===
Après son évasion, Jacques Mesrine avait donné le 4 août 1978 une interview à ''Paris-Match''. Le {{Date-|10 novembre 1978}}, il tente d'assassiner le juge Charles Petit, président de la [[Cour d'assises (France)|cour d'assises]] de Paris, qui l'avait condamné à vingt ans de prison l'année précédente, en 1977.
 
Cette opération est proposée à son complice du moment, François Besse. Mais ce dernier la refuse, n'y voyant aucun avantage personnel et que des risques élevés. Mesrine est alors contraint de changer de complice: il se tourne vers deux vieux amis, [[Jean-Luc Coupé]] et Christian Kopf, sans réelle expérience du banditisme, qu'il fréquente depuis son adolescence. Tous deux se connaissent bien depuis l'enfance. Mesrine leur parle d'un acte héroïque pour dénoncer les QHS, en dissimulant la finalité de l'opération. Jean-Luc Coupé et Christian Kopf sont alors dans l'idéalisation de la page que ''Libération'' avait publiée contre les QHS à l'automne 1977<ref name="ref_auto_3">«Je ne peux pas être un modèle, je me suis trompé ''Libération'', 26 mai 2002 [https://www.liberation.fr/societe/2002/06/05/je-ne-peux-pas-etre-un-modele-je-me-suis-trompe_405818/]</ref>.
 
Jean-Luc Coupé était surveillé depuis le 10 octobre grâce à un informateur qui avait retrouvé sa trace, soit un mois avant l'attaque du juge<ref name=mbr/>.
 
Le juge n'étant pas chez lui, Mesrine prend sa famille en otage, et attend son retour en gazant brutalement un enfant en bas âge. Le fils du juge réussit à prévenir la police.
 
Sur le moment, la presse doute que Mesrine ait bien été présent sur les lieux<ref name="doute">Article dans ''[[Le Monde]]'' [https://www.lemonde.fr/archives/article/1978/11/13/pour-faire-supprimer-les-quartiers-de-haute-securite-deux-hommes-armes-s-introduisent-au-domicile-d-un-magistrat-parisien-l-un-deux-pourrait-etre-jacques-mesrine_3132993_1819218.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default]</ref>. Il s'échappe de justesse, Jean-Luc Coupé, est arrêté, tandis que Christian Kopf a tout simplement pris un taxi pour se rendre chez une amie. Il est alors repéré par le commissaire Serge Devos, qui dirige la brigade de répression du banditisme<ref name=mbr/> avec [[Robert Broussard]]. Kopf est surveillé dans l'espoir qu'il les conduise à Mesrine<ref name=mbr/>,
 
Christian Kopf va alors être approché par [[Jacques Tillier]], journaliste à ''Minute'' et ami proche du commissaire [[Lucien Aimé-Blanc]]: il trouve son adresse dans des fichiers de police, s'y rend et rencontre l'épouse de Kopf, puis Kopf lui-même, plaçant le truand dans une situation risquée car Kopf est l'ami de Mesrine depuis l'adolescence.
 
Puis un article de décembre 1978, rédigé par [[Jacques Tillier]] dans le journal ''Minute'', révèle l'adresse de Kopf, compromettant la filature par les hommes de [[Robert Broussard]]<ref name="mbr">Article par [[Michel Bole-Richard]], dans ''Le Monde'' le 13 février 1981 [https://www.lemonde.fr/archives/article/1981/02/13/la-prise-d-otages-au-domicile-du-president-charles-petit-les-pales-complices-de-mesrine_3039394_1819218.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default]</ref>. La [[guerre des polices]] bat son plein et une rumeur commence à affirmer que Mesrine bénéficie de protections<ref>"Des flics, pour faire quoi ?" par Claude Picant aux Éditions Sociales en 1979 [https://www.google.fr/books/edition/Des_flics_pour_faire_quoi/P-nQDwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=mesrine+assassiner+le+pr%C3%A9sident+Petit&pg=PT56&printsec=frontcover]</ref>.
 
Inquiet de cette manœuvre, Mesrine va rappeler via une interview à ''Libération'' que ce dernier ne pourra s'en tirer avec un jugement pour la participation à une simple tentative d'enlèvement : Mesrine explique qu'il était venu chez le juge Ch. Petit pour commettre son assassinat. Cette interview à [[Gérard Millet]], publiée dans ''Libération'' du 3 janvier 1979<ref name="ref_auto_4">Jacques Mesrine: «C’est ma façon de dire merde», dans ''Libération'' du 3 janvier 1979 republié le 22 octobre 2008, interview par [[Gérard Millet]] [https://www.liberation.fr/societe/2008/10/22/c-est-ma-facon-de-dire-merde-c-est-ma-facon-de-dire-merde_154782/]</ref>, vaut une inculpation au journaliste<ref name=mbr/> et accentue encore la distance entre Mesrine et son ami de jeunesse Christian Kopf.
 
Bien que surveillé par la police, Kopf ne sera arrêté que le 18 décembre 1979, dans un café de la banlieue parisienne, près de deux mois après la mort de Mesrine et en exécution d'un mandat d'arrêt délivré exactement un an et un mois plus tôt<ref>"Le chauffeur de Mesrine arrêté", dans ''Le Monde'' du 20 décembre 1979[https://www.lemonde.fr/archives/article/1979/12/20/le-chauffeur-de-mesrine-arrete_2774921_1819218.html]</ref>. C'est lui qui avait conduit Mesrine et Jean-Luc Coupé, le 10 novembre 1978, au domicile de Charles Petit et ce sont les policiers du commissaire Serge Devos, qui dirige la brigade de répression du banditisme aux côtés de [[Robert Broussard]] qui l'ont finalement arrêté<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1981/02/13/la-prise-d-otages-au-domicile-du-president-charles-petit-les-pales-complices-de-mesrine_3039394_1819218.html]</ref>.
 
Entre-temps, au printemps 1978, Mesrine a trouvé grâce à [[Gilles Millet]] un nouveau complice pour l'[[enlèvement d'Henri Lelièvre en 1979|enlèvement d'Henri Lelièvre]] : le gangster Michel Schayewski. Puis il a contacté en septembre 1979 [[Charlie Bauer]] pour lui proposer de faire équipe<ref name="ref_auto_1">La Montargoise Renée Bauer raconte son mari Charlie, militant révolutionnaire et ancien compagnon de Mesrine [https://www.larep.fr/montargis-45200/faits-divers/la-montargoise-renee-bauer-raconte-son-mari-charlie-militant-revolutionnaire-et-ancien-compagnon-de-mesrine_13730488/]</ref>.
 
Jean-Luc Coupé et Christian Kopf seront condamnés à respectivement, huit ans et sept ans de réclusion criminelle pour ce qui est considéré comme une "prise d'otages", même si l'avocat Jean-Baptiste Biaggi a estimé que l'accusation n'a "pas de preuve que Christian Kopf savait ce qui allait se passer"<ref name=lm14021981>"CONDAMNATION DES COMPLICES DE JACQUES MESRINE" dans ''Le Monde'' du 14 février 1981 https://www.lemonde.fr/archives/article/1981/02/14/condamnation-des-complices-de-jacques-mesrine_2708413_1819218.html]</ref>, la défense estimant qu'il a "été contraint à suivre Jacques Mesrine dans cette action qu'il croyait non-violente"<ref name=lm14021981/>. "Je sentais une menace sur ma tête. J'avais peur. Chez le juge, il était comme fou", a raconté Kopf à l'audience.
 
=== Insistance auprès des médias ===
Dix jours après cette tentative d'assassinat, dans un enregistrement adressé à TF1 le 20 novembre 1978, il s'en prend une nouvelle fois aux quartiers de sécurité renforcée<ref name=MPMesrine/>, réclamant qu'il soit diffusé le soir même dans l'émission "L'événement " dont une séquence était précisément consacrée aux QHS<ref>Article dans ''[[Le Monde]]'' [https://www.lemonde.fr/archives/article/1978/11/20/dans-un-enregistrement-adresse-a-tf-1-jacques-mesrine-s-en-prend-une-nouvelle-fois-aux-quartiers-de-securite-renforcee_2995833_1819218.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default]</ref>. Fin décembre 1978 Mesrine accorde un entretien à [[Gilles Millet]], journaliste de ''[[Libération (journal)|Libération]]'' dont il est proche. L'entretien, après hésitation parait finalement sur deux pages le {{date-|4 janvier 1979}}, et vaut au journal et à [[Gilles Millet]] le surlendemain d'être entendu par Claude Hanoteau, juge d'instruction, à qui il refuse de dévoiler des informations<ref>''[[Le Monde]]'' le 16 janvier 1979 [https://www.lemonde.fr/archives/article/1979/01/16/des-journalistes-et-des-avocats-compliquent-la-tache-des-enqueteurs-charges-de-retrouver-jacques-mesrine_2788192_1819218.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default]</ref>. Puis c'est l'hebdomadaire ''Minute'' qui en donne de son côté.
 
Interrogé le 15 janvier par Europe 1, Jean Ducret, directeur de la police judiciaire à la préfecture de police, dénonce "les médias qui entrent littéralement dans son délire"<ref name="délire">Article le 16 janvier dans ''[[Le Monde]]'' [https://www.lemonde.fr/archives/article/1979/01/16/des-journalistes-et-des-avocats-compliquent-la-tache-des-enqueteurs-charges-de-retrouver-jacques-mesrine_2788192_1819218.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default]</ref>. Ducret a dénoncé en particulier "certains journalistes et certains personnages qui nous créent volontairement des difficultés. Tel est le cas d'une personne qui joue les policiers, qui va voir les témoins, qui obtient ainsi des renseignements sur des individus que nous surveillons et qui va prévenir ces derniers que nous les filons"<ref name=délire/>, allusion à un article de ''Minute'', révélant l'adresse, qui a compromis la filature du complice de Mesrine Christian Kopf<ref name="mbr" /> peu après l'interview de Christian Kopf dans ''Minute'' en décembre 1978<ref name="hallate">Le Monde le 12 septembre 1979 [https://www.lemonde.fr/archives/article/1979/09/12/un-journaliste-de-minute-affirme-avoir-ete-victime-de-jacques-mesrine_2784758_1819218.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default]</ref>.
=== Enlèvement du milliardaire Lelièvre ===
{{article détaillé|enlèvement d'Henri Lelièvre en 1979}}
==== Recrutement d'un nouveau complice ====
{{ référence nécessaire |Au printemps 1979, peu avant l'assassinat de Goldman, [[Gilles Millet]] et [[Alain Bizos]] sont convoqués par Mesrine dans le [[Loiret (département)|Loiret]] pour une «séquence » à sa gloire<!--ref name=touran/-->}}, photos que ''Libération'' refuse de publier, même après le décès de Mesrine en novembre, celui de Goldman ne remontant qu'à six semaines<ref name="actuphoto">"Mesrine de Gilles Millet et Alain Bizos", le 3 août 2012 [https://actuphoto.com/8456-mesrine-de-gilles-millet-et-alain-bizos.html]</ref>
C'est le moment où Millet fait connaitre à Jacques Mesrine Michel Schayewski, l'autre truand ayant réalisé l'enlèvement d'Henri Lelièvre, et le lui a présenté<ref name=parle/>{{,}}<ref name="Laentz">"L'Histoire vraie de l'ennemi public numéro un" par Michel Laentz, chez IS Editions en 2012 [https://www.google.fr/books/edition/Jacques_Mesrine_L_Histoire_Vraie_de_l_En/gin_AwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=Michel+Schayewski+leli%C3%A8vre&pg=PA189&printsec=frontcover]</ref>, Gilles Millet ayant été appelé par Sylvia Jeanjacquot, la compagne de Mesrine<ref name="parle">"Ma vie avec Mesrine: Sa dernière compagne parle" par Sylvia Jeanjacquot, Maria Poblete et Frédéric Ploquin, chez Place des éditeurs, 22 sept. 2011 [https://books.google.fr/books?id=mZjUy1CsEv4C&pg=PT40&dq=schayewski+l&hl=fr&newbks=1&newbks_redir=0&source=gb_mobile_search&sa=X&ved=2ahUKEwiZo6j-sryCAxVqTaQEHTi2AagQuwV6BAgKEAk#v=onepage&q=schayewski%20l&f=false]</ref>.
==== Enlèvement ====
Le {{date-|21 juin 1979}}, Mesrine enlève le milliardaire [[Henri Lelièvre]] de sa maison ''Le Colinet'' à [[Maresché]] dans la [[Sarthe (département)|Sarthe]], avec la complicité du braqueur [[Michel Schayewski]], tous deux se faisant passer pour deux policiers, avec fausses cartes de police. Vingt-huit jours après l'enlèvement, ils demandent une rançon de six millions de francs et à son fils Henri Lelièvre de choisir une personne de confiance pour l'apporter.
 
Le fils ainé, qui s'appelle lui aussi Henri regarde sa montre, constate que l'heure ne correspond pas à ce type d'opération<ref name=Laentz/>, a des doutes et relève le numéro de plaque de la voiture des policiers<ref name="Laentz" />. Après le départ de la voiture, il appelle les gendarmes pour le leur communiquer<ref name=Laentz/>, et ceux-ci ont les mêmes doutes puis repèrent rapidement que la 504 rouge a été volée<ref name=Laentz/>. Le SRPJ d'Angers puis l'OCRB sont prévenus dans la journée mais ne parviennent pas à stopper la 504 rouge<ref name=Laentz/>. Des recoupements avec des hold-up qui viennent de se produire avec un mode opératoire proche au sud de Paris, à Massy et Saint-Maur<ref name=Laentz/>, permettent d'identifier l'un des deux hommes<ref name=Laentz/>, {{ référence nécessaire |un blond frisé de grande taille, recherché par la police. Un autre fils d’Henri Lelièvre a reconnu Mesrine sur des photos présentées par des enquêteurs<!--ref name=Audoux/ -->}}.
 
==== Les deux remises de la rançon ====
 
=== Création d'une unité anti-Mesrine ===
À la suite de l'enlèvement du milliardaire Lelièvre, une unité anti-Mesrine est créée en {{date-|août 1979}}.
 
Mesrine va s'appuyer sur quelques survivants de l'ancienne « bande du Talus », proche de la rue Leibnitz, dans le {{18e}} arrondissement de Paris. Ce groupe, très actif dans la petite délinquance des années 1950-60, avait la haute main sur ce territoire, alors très populaire et pauvre<ref>Jacques Mesrine dit le Grand, Tome 2, le prix du Mythe par Jean-Marc Simon, Paris 2009.</ref>.
 
Il dépense l'argent de la rançon en montres dans des grands magasins, et achète une [[BMW Série 5|BMW 528i]], la même que celle de la [[Brigade de recherche et d'intervention|BRI]] sur laquelle il avait tiré lors de la première tentative de remise de rançon pour Henri Lelièvre.
=== Tentative de meurtre du journaliste de ''Minute'' Jacques Tillier ===
{{Article détaillé|Tentative de meurtre contre Jacques Tillier}}
==== Approche d'un complice de Mesrine par Tillier ====
==== Approche de Mesrine par Tillier ====
Le {{date-|10 septembre 1979}}, Mesrine et un complice tendent un guet-apens dans la [[forêt d'Halatte]] (Oise) près de [[Senlis (Oise)|Senlis]], au journaliste de ''[[Minute (hebdomadaire)|Minute]]'' [[Jacques Tillier]]. Après l'avoir emmené dans les profondeurs d'une cave à champignons, Mesrine le torture, le met à nu, le tabasse et le blesse grièvement par trois balles en lui tirant dans la joue({{Citation|pour l'empêcher de dire des conneries}}), le bras ({{Citation|pour l'empêcher d'écrire des conneries}}) et la jambe ({{Citation|par simple plaisir}}, affirmera-t-il plus tard). Il le laisse pour mort. Mesrine reprochait à ce journaliste de l'avoir diffamé en écrivant qu'il n'était pas une personne {{Citation|réglo}} avec ses associés et que c'était un bandit sans honneur, en {{date-|août 1979}}.
 
Mesrine réalise lui-même des photographies de la tentative d'assassinat. Tillier arrive à s'en tirer. Mesrine écrit des lettres aux journalistes disant qu'il ne voulait pas le tuer<ref>[https://actu.fr/pays-de-la-loire/maresche_72186/il-40-ans-jacques-mesrine-enlevait-henri-lelievre-pres-beaumont-sur-sarthe_25105015.html ''Il y a {{nobr|40 ans}} Jacques Mesrine enlevait le milliardaire Henri Lelièvre en Sarthe'', Actu.fr, 22 juin 2019]</ref>.
 
==== Versions successives de Tillier sur le complice accompagnant Mesrine ====
 
=== Mort en novembre 1979 ===
[[Fichier:Son immeuble rue Belliard à Paris.jpg|vignette|Dernier immeuble d'habitation de Jacques Mesrine<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Jacques MESRINE, sur ses pas, ses demeures en France. |url=https://staroad.fr/adresse/jacques-mesrine/ |consulté le=2024-07-04}}</ref>.]]
==== Mise sous écoute et approche ====
Fin {{date-|octobre 1979}}, Emmanuel Farrugia (commandant de police) et Paul Rément (capitaine de police), hommes du commissaire divisionnaire [[Lucien Aimé-Blanc]], chef de l'[[Office central de lutte contre le crime organisé|Office central pour la répression du banditisme]] (OCRB), repèrent l'appartement de Mesrine [[Rue Belliard (Paris)|rue Belliard]], dans le [[18e arrondissement de Paris|{{18e|arrondissement}}]] de [[Paris]]. Ceci est rendu possible par le biais d'un indicateur (donné par [[Jacques Tillier]] qui voulait se venger) qui dénonce [[Charlie Bauer]] comme complice actif de Mesrine, et grâce aux écoutes des coups de téléphone que Charlie Bauer passait à Jacques Mesrine.
==== Version du commissaire Robert Broussard ====
[[Maurice Bouvier]], alors directeur central de la police judiciaire, saisit la [[Brigade de recherche et d'intervention]] (BRI) du commissaire principal [[Robert Broussard]], territorialement compétente pour procéder à l'arrestation de Jacques Mesrine.
 
Le {{date-|2 novembre 1979}} à {{heure|15|15}}, Mesrine, au volant de sa voiture avec sa compagne Sylvia Jeanjacquot, est encerclé par les hommes de la BRI, [[porte de Clignancourt]] à Paris. Un camion bâché, qui s'est inséré devant son véhicule, dissimule des policiers qui ouvrent le feu. Vingt et une balles sont tirées. L'autopsie constatera la présence de dix-huit impacts de balles à haute vélocité sur son corps. Il est tué en possession de [[grenade (arme)|grenades]] et d'[[Arme de poing|armes de poing]] dissimulées aux pieds de sa compagne. Celle-ci, grièvement blessée au bras, perd aussi un œil dans la fusillade et son caniche est tué.
 
Jacques Mesrine est enterré au [[cimetière nord de Clichy]], sa ville de naissance.
 
Sa [[BMW série 5#Série 5 E12|BMW 528i]] marron métallisée, immatriculée {{nobr|83 CSG 75}} (Sylvia Jeanjacquot raconte l’achat dans son livre ''Ma vie avec Mesrine'', éd. Plon 2011), reste sous scellés de justice vingt-huit ans, dans une fourrière à [[Bonneuil-sur-Marne]], avant d'être broyée dans une casse d'[[Athis-Mons]] le {{date-|14 mai 2007}}<ref>{{article|titre=Jacques Mesrine : il avait acheté une BMW 528i pour se protéger, elle a causé sa perte|auteur=Nicolas Laperruque|date=17 octobre 2021|périodique=[[Le Progrès (Lyon)|Le Progrès]]|lire en ligne=https://www.leprogres.fr/magazine-automobile/2021/10/17/jacques-mesrine-il-avait-achete-une-bmw-528i-pour-se-proteger-elle-causera-sa-perte}}.</ref>.
==== Version du commissaire Aimé-Blanc ====
Selon la version du commissaire [[Lucien Aimé-Blanc]], le commissaire Robert Broussard n'était pas au premier rang lorsqu'a été ouvert le feu. Le commissaire [[Lucien Aimé-Blanc]] a revendiqué sous différentes formes la paternité du repérage de Mesrine, notamment via une mise sous écoute et l'approche qui ont permis de le suivre.
==== Polémiques de 1979 à 2008 ====
La mort de Mesrine est un premier cas de remise en cause de la [[légitime défense]] invoquée par la police, car celle-ci aurait ouvert le feu sans sommation. Deux nouveaux témoins ont apporté des éclaircissements en {{date-|octobre 2008}} sur [[France Inter]]<ref name="FI">[[Benoît Collombat]] « ''La mort de Jacques Mesrine, exécution ou légitime défense'' », France Inter, 22 octobre 2008. [http://www.radiofrance.fr/franceinter/ev/fiche.php?ev_id=568 Voir l’enquête sur franceinter.com]</ref>.
 
Guy Peynet, qui était en 1979 le patron du bar ''Le Terminus'', porte de Clignancourt, n’a jamais été entendu sur procès-verbal dans la procédure judiciaire ; il a envoyé une lettre, jointe au dossier. Il affirme que les policiers n’ont pas effectué de sommations avant de tirer sur Mesrine. Tout ce qu’il a entendu, c’est une rafale de coups de feu suivie du cri : {{Citation|Bouge pas ! T’es fait !}}<ref name="FI" />.
 
Geneviève Adrey ne s’est jamais exprimée publiquement depuis le {{date-|2 novembre 1979}}. Ce jour-là, alors étudiante en musicologie, elle se trouve dans une cabine téléphonique, avec une amie, porte de Clignancourt, à quelques mètres de la voiture de Jacques Mesrine. Elle raconte avoir entendu des rafales de mitraillette ou, en tout cas, des coups de feu très rapprochés, mais en aucun cas des sommations<ref name="FI" />.
 
Les sommations restent toutefois un acte militaire auquel étaient soumis les gendarmes et non les policiers. La légitime défense n'est en aucun cas soumise à l'obligation d'effectuer des sommations. Il convient aussi de rappeler l'avertissement que Mesrine avait donné à Broussard : {{citation|Quand nous nous rencontrerons à nouveau, ce sera à celui qui tirera le premier<ref name="France Soir"/>.}}
 
En outre, les policiers témoignent qu'au lieu de se rendre et de lever les mains, il avait eu un mouvement latéral comme s'il allait se saisir de quelque chose. Cette observation sera confirmée par la présence des armes dissimulées aux pieds de sa compagne.
 
Une cassette audio sera retrouvée ultérieurement par les enquêteurs, avec la voix de Mesrine à destination de Sylvia disant ceci : {{citation|Si tu écoutes cette cassette, c'est que je suis dans une cellule dont on ne s'évade pas<ref>{{YouTube|id=MI_SCIyUBQs|titre=2 novembre 1979 : Décès de Jacques Mesrine | Archive INA|chaîne=INA Actu|date=31 octobre 2019|consulté le=2 septembre 2021}}</ref>.}}
 
{{laquelle|L'instruction}} est rouverte en {{date-|mars 2000}}. Elle débouche sur un non-lieu, le {{date-|14 octobre 2004}}. Un nouveau [[Non-lieu en procédure pénale en France|non-lieu]] est prononcé le {{date-|1 décembre 2005}} par la chambre d'instruction de la [[cour d'appel de Paris]]. Le {{date-|6 octobre 2006}}, la [[Cour de cassation (France)|Cour de cassation]] déclare irrecevable le [[pourvoi en cassation]] de la famille Mesrine.
 
== Famille ==
Il est brièvement marié, de {{date-|juillet 1955}} à 1956, avec Lydia de Souza, jeune étudiante en chimie d'origine togolaise, dont il adopte le fils, Dominique, pour qu'elle ne demeure pas mère célibataire<ref>{{ouvrage|auteur=[[Jérôme Pierrat]]|titre=Grandes énigmes de la police|éditeur=Éditions First-Gründ|date=2010|passage=97}}</ref>.
 
Cinq ans plus tard et après son passage en Algérie, en [[1961]], Mesrine se remarie avec Maria-Soledad Ortiz, rencontrée lors de vacances en [[Espagne]], à [[Tossa de Mar]]<ref>[https://www.charentelibre.fr/charente/grand-angouleme/rencontre-son-grand-pere-etait-l-ennemi-public-n01-6298807.php www.charentelibre.fr : Rencontre: son grand-père était l'ennemi public {{n°|1}}]</ref>{{,}}<ref>[https://www.openarch.nl/ins:4215a7f7-dcda-cf9b-bebd-e700a64792a2/fr www.openarch.nl : Acte de décès]</ref>. Ils ont trois enfants ensemble : Sabrina (1961), Bruno (1964-2022)<ref>{{Lien web |titre=matchID - Moteur de recherche des décès |url=https://deces.matchid.io/id/jPS5aoivky_w |site=deces.matchid.io |consulté le=2022-10-20}}</ref> et Boris (1966)<ref name="librairie.immateriel.fr">[http://librairie.immateriel.fr/fr/read_book/9782368450024/008#book_page_last Voir sur ''librairie.immateriel.fr''.]</ref>. Ils divorcent en 1965<ref>{{ouvrage|auteur=Jean-Pierre Lavoignat, Christophe d'Yvoire|titre=Mesrine. 30 ans de cavale dans le cinéma|éditeur=Sonatine|date=2008|passage=291|isbn=}}</ref>.
== Publications ==
* [[1977 en littérature|1977]] : ''[[L'Instinct de mort (livre)|L'Instinct de mort]]'', [[Jean-Claude Lattès]], rééd. [[Champ Libre]], 1984 {{commentaire biblio|En 1984, [[Gérard Lebovici]], fasciné par le caractère libertaire de Jacques Mesrine, décide de rééditer ''L'Instinct de mort''. Parallèlement, il prend sous sa coupe sa fille, Sabrina Mesrine, et lui offre sa protection. Le livre sort doté d'une préface de Gérard Lebovici dans laquelle il fustige la nouvelle loi qui confisque à jamais les droits d'auteurs des personnes ayant publié un récit des crimes pour lesquels elles sont détenues, ainsi que l'attitude du précédent éditeur de Mesrine, Jean-Claude Lattès. Lebovici affirme dans sa préface que Mesrine était devenu pour les Français de l'époque le parfait symbole de la liberté et affirme le « redoutable honneur » que représente pour [[Champ Libre]] le fait d'être l'éditeur de Mesrine. Gérard Lebovici sera assassiné peu de temps après dans un guet-apens resté mystérieux.}}[[1979 en littérature|1979]] : ''[[Coupable d'être innocent]]'', [[Alain Stanké|Stanké]]
 
== Notes et références ==
=== Notes ===
<references group="Note"/>
 
=== Références ===
{{Références}}
 
== Médias ==
Divers domaines médiatiques et du divertissement parlent de, ou ont pour thème, Jacques Mesrine.
 
=== Cinéma et télévision ===
* [[1980 au cinéma|1980]] : ''[[Inspecteur la Bavure]]'' de [[Claude Zidi]], avec [[Coluche]] et [[Gérard Depardieu]]. {{retrait|Roger Morzini, le personnage interprété par Gérard Depardieu, est un pastiche de Jacques Mesrine.}}
* [[1983 au cinéma|1983]] : ''[[Mesrine (film)|Mesrine]]'' d'[[André Génovès]], avec [[Nicolas Silberg]]. {{retrait|Ce film se concentre sur les évènements ayant suivi son évasion de la [[prison de la Santé]], jusqu’à ce qu'il soit tué par la police, [[porte de Clignancourt]] à Paris. Mesrine avait refusé que ''L'Instinct de mort'' soit repris au cinéma, c'est pour ça que le film commence après l'évasion de la prison de la Santé.}}
* [[1984 au cinéma|1984]] : ''[[Jacques Mesrine : profession ennemi public]]'', de [[Hervé Palud]]
* [[1994 à la télévision|1994]] : ''[[Les grands procès]]'', procès québécois de Mesrine avec [[Serge Dupire]] dans le rôle du criminel.
* {{date|||1995}} : « Jacques Mesrine, Un gangster peu ordinaire » dans la série ''Affaires criminelles, Enquêtes sur les grands crimes de notre temps'' de Christophe Lagrange, ALP/Marshall Cavendish {{ISBN|2-7365-0033-4}}
* [[2006 à la télévision|2006]] : ''[[Chasse à l'homme (téléfilm)|Chasse à l'Homme]]'', téléfilm d'Arnaud Sélignac, avec [[Serge Riaboukine]], [[Richard Berry]], [[Jacques Spiesser]] {{retrait|Les principaux évènements de la fin de la cavale de Mesrine, tirés du livre du commissaire [[Lucien Aimé-Blanc]] (interprété par [[Richard Berry]]) et de [[Jean-Michel Caradec'h]] : l'enlèvement du milliardaire [[Henri Lelièvre]], la rivalité entre services (la [[Brigade de recherche et d'intervention|BRI]] de [[Robert Broussard]]), le guet-apens de [[Jacques Tillier]], les filatures, la fusillade fatale.}}
* [[2008 à la télévision|2008]] : ''Mesrine, Fragments d'un Mythe'', film documentaire de Philippe Roizes
* [[2008 au cinéma|2008]] : ''Mesrine'', [[diptyque]] de [[Jean-François Richet]] :
** ''[[L'Instinct de mort (film)|L'Instinct de mort]]'' avec [[Vincent Cassel]], [[Gérard Depardieu]], [[Cécile de France (actrice)|Cécile de France]], [[Roy Dupuis]]...<br />Celui-ci reprend{{retrait|Reprend les événements allant de la fin de son service en AlgerieAlgérie à la mort de Jean -Paul Mercier.}}
** ''[[L'Ennemi public n°1]]'' avec [[Vincent Cassel]], [[Gérard Lanvin]]...<br />Celui ci reprend{{retrait|Reprend les événements allant de son retour en France à sa mort, porte de Clignancourt.}}
 
=== Documentaires télévisés ===
== Musique ==
* « Le vrai visage de Jacques Mesrine » en 1998 de Denis Chegaray sur [[France 3]].
* « Jacques Mesrine, l'homme qui a fait trembler la France » en 2001-2002 et le {{date-|2 janvier 2005}} dans ''[[Secrets d'actualité]]'' présenté par [[Laurent Delahousse]] sur [[M6]].
* « Jacques Mesrine, l'homme aux {{nb|1 000 visages}} » en {{date-|octobre 2008}} et mai 2010 dans ''[[Faites entrer l'accusé]]'' présenté par [[Christophe Hondelatte]] sur [[France 2]].
* « Mesrine : l'ennemi public {{n°|1}} » le {{date-|12 novembre 2008}} dans ''[[Enquêtes criminelles : le magazine des faits divers]]'' sur [[W9]].
* « Jacques Mesrine : l'évadé public {{n°|1}} » de Laurent Huberson dans ''[[Alerte évasion]]'' le {{date-|27 janvier}}, {{date-|4 février}} et {{date-|26 septembre 2011}} sur [[M6]], puis le {{date-|29 novembre 2011}} sur [[Paris Première]].
* « Mesrine, la traque » d'Olivier Hennegrave sur [[13ème rue|{{13e|rue}}]] et [[Planete Justice|Planète justice]].
 
=== Musicographie ===
De nombreux artistes marqués par le jusqu'au-boutisme de Jacques Mesrine et par sa haine du système et de la société, lui dédient ou font référence à sa vie dans plusieurs de leurs chansons. Mesrine a également été sacralisé par des membres des mouvements [[Mouvement punk|punk]] et [[hip-hop]] français, qui ont vu en lui l'[[Anarchisme|anarchiste]] exemplaire, l'homme sans concessions.
De nombreux artistes marqués par le jusqu'au-boutisme de Jacques Mesrine et par sa haine du système et de la société, lui dédient plusieurs de leurs chansons ou y incluent des allusions à sa vie. Mesrine a également été sacralisé par des membres des mouvements [[Mouvement punk|punk]] et [[hip-hop]] français, qui ont vu en lui l'[[Anarchisme|anarchiste]] exemplaire, l'homme sans concession{{référence souhaitée}}.
* [[Renaud]] : Il lui a dédié son album ''[[Marche à l'ombre (album)|Marche à l'ombre]]''.
* ''Lettre à la petite amie de l’ennemi public numéro un'', [[Jacques Higelin]] (''[[No Man's Land (album)|No Man's Land]]'', 1978)
* [[Trust (groupe)|Trust]] : Plusieurs chansons de ce groupe français de [[hard rock]] font référence à Jacques Mesrine, notamment ''[[Le mitard]]'' ([[1980 en musique|1980]]), dont les paroles sont de Mesrine lui-même, et qui comporte au début comme à la fin un enregistrement de la voix du criminel. La chanson ''[[Instinct de mort]]'' ([[1980 en musique|1980]]) fait également référence à Mesrine et au désastre humain que représente le système pénitentiaire.
* ''Instinct de mort'', [[Trust (groupe)|Trust]] (''[[Répression (album de Trust)|Répression]]'', 1980)
* [[Mesrine]] : Ce groupe de Grindcore [[Québec|québécois]] est allé jusqu'à prendre le nom de Mesrine comme nom de groupe.
* ''[[Le Mitard|Le mitard]]'', [[Trust (groupe)|Trust]] (''[[Répression (album de Trust)|Répression]]'', 1980)
* [[Seth Gueko]] :" Les fils de jacques mess' " "La Famille Mesrine"
* ''Le temps d'une balle'', Mokless (''Le Poids des mots'', 2008)
* [[IAM]], [[Al K-Pote]] [[Fonky Family]], Medine dans sa chanson "don't panik", [[Sinik]], [[Sefyu]], [[Sniper (groupe)|Sniper]], [[Stomy Bugsy]], [[Monsieur R]], [[Seth Gueko]], [[Zed]], [[Mafia K'1 Fry]], [[Les Specialistes]], [[Ideal J]] dans les morceaux ''[[Hardcore (single, 1998)|Hardcore]]'' et ''J'ai mal au cœur'', ainsi que de nombreux groupes et artistes issus de la scène ''hip-hop'' française font également référence au célèbre gangster.
* ''Arrête-moi si tu peux'', Tunisiano (''Mesrine'', 2008)
* [[Pekatralatak]] : dans l'album ''Mort au punk'' ([[2001]]), un morceau s'intitule ''[[L'Instinct de mort]]'' et fait référence à Mesrine.
* ''Amour éternel'', Nessbeal (2008)
* [[Bolchoï (groupe)|Bolchoï]] : dans leur album punk/[[Oï!]] sorti en 2004 il est fait référence de Mesrine dans la chanson ''Silence Armé 1+2''.
* ''Porte de Mesrine'', PNL (''Le Monde chico'', 2015)
* [[La Souris déglinguée]] : Dans l'album ''Mékong'', sortie en 2005, une chanson s'intitule ''Nous sommes tous'' et parle entre autres de Jacques Mesrine.
* [[Jacques Higelin]] : chanson ''Lettre à la petite amie de l'ennemi public n°1'', sur l'album ''No man's land''.
* [[Seth Gueko]] : Dans son album ''Patate de forain'', sortie en 2007, le morceau ''Les Fils de Jacques Mess''' fait référence à Mesrine. Il y fait également référence dans les morceaux ''Imagine un monde'' et ''Je voulais'' feat. Flynt et Mokless extraits de l'album ''Le barillet plein'' sorti en 2005.
* [[Monsieur R]] : Dans le morceau ''ennemi public n°1'' sorti en 2005, des extraits d'interviews de Jacques Mesrine sont utilisés avant et après chaque couplet du rappeur.
 
=== Poésie contemporaine ===
* [[Pierpoljak]] : Dans sa chanson ''Je descends le Bar'', Pierpoljak y fait une référence.
* [[Charles Pennequin]], ''Pas de tombeau pour Mesrine'', [[Éditions Al Dante|Al Dante]], 2008
* [[Sinik]] : fait référence à Jacques Mesrine dans sa chanson "Il faut toujours un drame" sortie en 2006
 
=== Art ===
* [[Brigada Flores Magon]] : Ce groupe de [[Oi!]] dédie la chanson ''Héros et Martyrs'' a plusieurs personnes, dont Jacques Mesrine.
* “Ne me parle pas de rue”, chanson de [[Mac Tyer]] fait également référence à Jacques Mesrine ("Le suspect numéro 1 a changé depuis Mesrine").
* [[Taktika]] dans la chanson "Qu'est-ce que tu voulais qui se passe ?" mentionne Jacques Mesrine
* [[Oeil pour Oeil]] Célèbre groupe de Oi! parisien dédie une chanson "Mesrine" à Jacques Mesrine
* [[Mesrine l'album]] réalisé par "[[White&Spirit]]" sortie en octobre 2008, avec [[Rohff]], [[Kery James]], [[Seth Gueko]], [[Akhenaton]], [[IAM]], [[X-MEN]], [[TLF]], [[Nessbeal]], [[Tunisiano]], [[Rim-K]], [[Lino]] (Arsenik), [[Rockin' Squat]] et de nombreux autres artistes.
* [[Undercover Slut]] fait référence à Jacques Mesrine dans la chanson "Legalize Homicide".
* [[Ombre rouge]] reprend la chanson de [[Trust]] écrite par Mesrine ''[[Le mitard]]'' ([[1980 en musique|1980]]).
* [[Tunisiano]] : Dans la bande originale du film ''L'Instinct de mort'', le titre "Arrête-moi si tu peux" (2008)
* [[Nessbeal]]: ''Amour éternel'' faisant référence à la cassette posthume laissée à sa dernière compagne Sylvia Jeanjacquot.
* [[Ideal J]]: ''Hardcore'', ''Hardcore comme ce qu'essaya d'entreprendre Jacques Mesrine'' Nous nos rêves, on rêve d'enfreindre leurs lois, " J'ai mal au cœur"
"De les contraindre à nous écouter.
De l'atteindre comme Mesrine l'a fait.
Et si tu l'fais sois décidé car ils te tueront,
N'attendront pas que tu sois décédé mais t'assassineront"
 
* [[Eulàlia Grau]], ''Flic-Story'', 1979 {{présentation en ligne |lien= https://cientomasuna.com/en/artwork/eulalia-grau-flic-story-historia-de-detectives-1979/ }}
== Références ==
 
== Voir aussi ==
<references/>
=== Bibliographie ===
* Jocelyne Deraîche, ''J'ai tant aimé Mesrine'', Stanké, 1979
* Jeanne Schneider, ''Je n'ai pas le droit à l'oubli - il était une fois Janou et Jacques Mesrine'', Hachette Littérature, 1980
* Honoré Gévaudan, ''L'Enquête'', éditions JC Lattès, 1981. Récit romancé des deux dernières années de la vie de Mesrine (rebaptisé Julien Meyran dans le livre), par Honoré Gévaudan, ex-directeur central adjoint de la P.J.
* Guy Adamik, ''Mesrine, la dernière cavale'', Flammarion, 1984 (réédité en 2008)
* Faisant allusion à l'assassinat de Jacques Mesrine, [[Roger Langlais]] et Bernard Pécheur intitulent leur présentation du numéro 7 de ''[[L'Assommoir (journal)|L'Assommoir]]'' « Le poison des prochaines années » (1985)
* Sylvia Jeanjacquot, ''L'instinct de vie, {{nobr|18 mois}} de cavale avec Mesrine'', Flammarion, 1988
* [[Charlie Bauer]], ''Fractures d'une vie'', éditions du Seuil, 1990
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1= |prénom1=Georges |nom1=Moréas|lien auteur1= Georges Moréas|postnom1=(conseiller technique)|prénom2=Bill|nom2=Waddell|postnom2= (conseiller technique) |titre= Dossier meurtre. Enquête sur les grands crimes de notre temps|lieu= Paris|éditeur= ALP|année=1991 |volume= 4|pages totales=30|titre volume= L'ennemi public {{n°|1}}. Jacques Mesrine : il se vantait de ses crimes et de ses spectaculaires évasions, et s'était juré de ne pas mourir en captivité|isbn= }}
* [[Commissaire Broussard]], ''Mémoires''. Éditions Plon, 1997
* [[Lucien Aimé-Blanc]] et [[Jean-Michel Caradec'h]], ''La chasse à l'homme. La vérité sur la mort de Jacques Mesrine'', Éditions Plon, 2002
* Emmanuel Farrugia, ''Code TL 825'', Éditions DIE, 2003 (Inspecteur divisionnaire à l'OCRB qui débusqua Mesrine.)
* Jacques Nain, ''Mesrine, ennemi public numéro 1 : Pour rétablir la vérité'', France Europe Éditions, 2006 {{ISBN|2848251263}} {{retrait| Voir le [http://monsite.orange.fr/sur.jacques.mesrine/ site de Jacques Nain].}}
* [[Mathieu Delahousse]], ''François Besse, la métamorphose d'un lieutenant de Mesrine'', Flammarion, 2006
* Jean-Marc Simon, ''Jacques Mesrine dit le Grand'', biographie en deux volumes, Jacob-Duvernet, 2008
* [[Jean-Émile Néaumet]], [[Philippe Randa]], ''Mesrine l'indompté'', Dualpha, 2008 {{ISBN|978-2353740734}}
* Michel Laentz, ''Dossier Mesrine'', City Éditions, 2008 {{ISBN|978-2352881827}}
* [[Michel Ardouin]], ''Mesrine, mon associé'', Les éditions du Toucan, 2008 {{ISBN|978-2810001507}}
* Martine Malinbaum, ''Mesrine intime'', Le Rocher, 2008
* Christophe d'Yvoire et Jean-Pierre Lavoignat, ''Mesrine, {{nobr|30 ans}} de cavale dans le cinéma'', 2008.
* Philippe Roizès & Anne-Claire Préfol, ''Mesrine, Fragments d'un mythe'', [[Groupe Flammarion|Flammarion]], 2009
* {{Article|auteur1=Benoît Denis|titre=Faire de sa vie une oeuvre d’art paralittéraire : quelques réflexions autour de la littérature-Mesrine|périodique=Études françaises|volume=47|numéro=1|date=2011|lire en ligne=https://doi.org/10.7202/1002521ar|pages=141-155}}.
* [[Alèssi Dell'Umbria]], ''R.I.P. Jacques Mesrine'', édition bilingue français-espagnol, Pepitas de Calabaza, 2011 {{ISBN|978-84-939437-1-4}}
* Sylvia Jeanjacquot, ''Ma vie avec Mesrine'', 2011.
* Clément Fortin, ''Mesrine Le Tueur de Percé - Une Fraude Judiciaire'', Wilson & Lafleur, Montréal 2012 {{retrait|Voir sur [http://fortinclement.blogspot.com ''fortinclement.blogspot.com''.]}}
* [[Dario]], ''Palikao 79'', 2018.
* [[François Besse]], ''La Cavale'', 2019.
 
=== LiensArticles externesconnexes ===
* [[Jean-Charles Willoquet]]
* [http://www.jacques-mesrine.fr Vidéos et Album Photos - Tout sur Mesrine - Biographie - Le film, etc.]
* [[Liste d'affaires criminelles françaises depuis 1900]]
 
=== Liens externes ===
{{Liens}}
*{{Dictionnaires}}[http://www.jacquesmesrine.fr Site d'informations sur la vie de Jacques Mesrine]
* [http://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article1624 La tombe de Jacques Mesrine à Clichy]
* [http://arnaudwww.pezerilaffaires-criminelles.club.frcom/mesrinebio_53.htmphp Biographie et audio de Jacques Mesrine] sur un site consacré aux affaires criminelles.
* [http://actiondelarevo.free.fr/ACTIONNAIRES/MESRINE/ACCEUIL/glob%20edito.htm Site de ressources sur Jacques Mesrine]
 
{{Portail|criminologie|droit français|biographie|France}}
 
{{DEFAULTSORT:Mesrine, Jacques}}
[[Catégorie:Personnalité française condamnée pour crime]]
 
[[Catégorie:NaissanceCrime dansorganisé leen département de la SeineFrance]]
[[Catégorie:NaissanceMilitaire enfrançais 1936de la guerre d'Algérie]]
[[Catégorie:DécèsChamp en 1979libre]]
[[Catégorie:CriminelAutobiographe français]]
[[Catégorie:AssassinNaissance à Clichy]]
[[Catégorie:CrimeNaissance organiséen françaisdécembre 1936]]
[[Catégorie:Décès en novembre 1979]]
[[Catégorie:Titulaire de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures]]
[[Catégorie:Décès dans le 18e arrondissement de Paris]]
 
[[Catégorie:Décès à 42 ans]]
[[de:Jacques Mesrine]]
[[Catégorie:Mort abattu par la police française]]
[[en:Jacques Mesrine]]
[[Catégorie:Évasion en France]]
[[es:Jacques Mesrine]]
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[[hr:Jacques Mesrine]]
[[Catégorie:Élève du collège de Juilly]]
[[it:Jacques Mesrine]]
[[Catégorie:Prisonnier de droit commun français]]
[[lb:Jacques Mesrine]]
[[Catégorie:Évasion au Québec]]
[[nl:Jacques Mesrine]]
[[Catégorie:Évadé français]]
[[ru:Мерин, Жак]]
[[Catégorie:Prisonnier à la prison de la Santé]]
[[Catégorie:Personnalité détenue au centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis]]
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