« Pensée unique » : différence entre les versions

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L'expression est attribuée au journaliste [[Ignacio Ramonet]], dans un éditorial de [[1995]] du ''[[Le Monde diplomatique|Monde diplomatique]]''<ref>[[Ignacio Ramonet]], [http://www.monde-diplomatique.fr/1995/01/RAMONET/1144 « La pensée unique »], ''[[Le Monde diplomatique]]'', [[janvier 1995]].</ref>. Le terme évoquait et tournait alors en dérision le consensus national et européen en faveur de la [[euro|monnaie unique]]<ref>Dans l'article [http://www.monde-diplomatique.fr/1996/11/CASSEN/7424.html « Passage en force pour la monnaie unique »] (''[[Le Monde diplomatique]]'', novembre 1996), [[Bernard Cassen]] établit par exemple un parallèle entre la monnaie unique, et les politiques associées au [[Traité de Maastricht|Pacte de stabilité]], « pur produit de la pensée unique », présentées comme nécessaires pour y parvenir.</ref>. Mais il semble que ce soit le philosophe [[Alain de Benoist]] qui ait forgé cette expression en 1993, dans un éditorial de la revue ''[[Éléments (revue)|Éléments]]''<ref>Sous son pseudonyme de Robert de Herte, Alain de Benoist dressait un état des lieux caractérisé par « le système de la pensée unique » : « Sait-on qu'il y a maintenant des « samizdats » qui fleurissent à Paris, sur le modèle de ceux qui circulaient clandestinement en Russie à l'époque soviétique ? C'est un signe des temps. À l'Est, on peut aujourd'hui tout dire. À l'Ouest, et singulièrement en France, la machine à ostraciser étend son emprise par cercles concentriques. Les grands journaux n'en forment déjà plus qu'un, les chaînes de télévision n'en font plus qu'une, les principaux partis politiques ont tous le même programme. Partout se met en place le système de la pensée unique. (...) » (« Maccarthysme : le retour », ''Éléments'', n°78, septembre 1993). Pour un développement de la critique d'Alain de Benoist, on lira [http://www.alaindebenoist.com/pdf/le_systeme_des_medias.pdf « Le système des medias »]. Sur le sujet, cf. aussi l'éditorial [http://michel.delord.free.fr/pu.pdf « Une société de clones »](''Éléments'', n°88, 3 avril 1997), dans lequel Benoist revient sur le lancement et la pertinence du concept de pensée unique dans le champ des idées.</ref>. Par la suite, celle-ci a connu un certain succès, passant du rang de simple cliché journalistique, puis de slogan politique caricatural, à celui de [[mème]] ou de sujet polémique et provocant. Elle possède en effet un avantage [[rhétorique]] qui consiste à [[Renverser la charge de la preuve (sophisme)|renverser la charge de la preuve]] : au lieu d'avoir à développer une vision cohérente et de convaincre qu'elle peut être mise en œuvre de manière réaliste, on accuse l'adversaire d'être incapable de penser à une alternative à sa solution actuelle. De ce fait, il n'existe plus aujourd'hui « une seule » pensée unique mais plusieurs. [[Gustave Parking]] dit même dans une boutade : « Tout le monde est d'accord pour critiquer la pensée unique. »<ref>[[Gustave Parking]] - ''Le retour des joies sauvages'', 2001.</ref> Ce paradoxe s'explique par le fait que la pensée unique désigne alors la pensée d'un groupe de personnes.
 
Ainsi, la [[Gauche (politique)|gauche]] et certains mouvements [[altermondialiste]]s dénoncent une pensée unique « [[néolibéralisme|néolibérale]] », tandis que les mouvements libéraux dénoncent une pensée unique de [[gauche anti-libérale]]<ref>[http://www.contrepoints.org/2011/07/29/37415-non-la-pensee-unique-nest-pas-neoliberale Non, la pensée unique n'est pas néo-libérale], Pascal Salin, [[Contrepoints]]</ref>.
 
== Le concept de pensée unique libérale venu de la gauche ==
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