« Clément VI » : différence entre les versions
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{{Titre mis en forme|{{nobr|Clément {{VI}}}}}}
{{voir homonymes|Roger|Pierre Roger}}
{{Infobox Prélat catholique
| nom = {{nobr|Clément {{VI}}}}
| titre = Pape
| image = 01 Clément VI (Fresque de la chapelle Saint-Martial du palais des papes).jpg
| taille image =
| légende =
| nom de naissance
|
| date de décès = {{date|6|décembre|1352}}
| début pontificat = {{date|7|mai|1342}}
| intronisation = {{date|19|mai|1342}}
| fin pontificat = {{date|6|décembre|1352}}<br /><small>({{durée|7|5|1342|6|12|1352}})</small>
| prédécesseur pape = [[Benoît XII|{{nobr|Benoît {{XII}}}}]]
| successeur pape = [[Innocent VI|{{nobr|Innocent {{VI}}}}]]
| blason = C o a
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}}
'''Pierre Roger''' ([[1291]]-[[1352]]), né
== Biographie ==
=== Une remarquable carrière ecclésiastique au service du roi de France ===
Fils de Guillaume Roger, châtelain de [[Rosiers-d'Égletons|Rosiers]] en [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]], et de Guillemette de Mestre<ref name="FEG">{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Vincent Tabbagh |lien auteur1=Vincent Tabbagh |préface=Hélène Millet |titre=Fasti Ecclesiae Gallicanae 2 Diocèse de Rouen |sous-titre=Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500 |éditeur=Brepols |
Il devient l’homme de confiance de [[Philippe VI de France|{{nobr|Philippe {{VI}}}}]] qui le fait entrer au [[Conseil du roi de France|Conseil royal]]. En 1330, à trente-neuf ans, il est peut-être [[chancelier de France]], ou [[Garde des sceaux de France|garde des Sceaux]], ou faisant fonction (mais cela n'est pas assuré : cf. [[Liste des chanceliers de France|chancelier]] et <ref>{{Lien web |langue= |titre=Pierre Rogier (Clément VI), p. 314 |url=https://books.google.fr/books?id=ZdlEAAAAcAAJ&pg=RA3-PA320&lpg=RA3-PA320&dq=marie+de+chambon+guillaumede+beaufort&source=bl&ots=1Ia1fY8RGx&sig=ACfU3U1LRU5OWSfd_Przfxz5JJXEgM6bIQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwimyLaP1srgAhUyyoUKHWdmApMQ6AEwCXoECAAQAQ#v=onepage&q=marie%20de%20chambon%20guillaumede%20beaufort&f=false |site=Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, par le Père Anselme et Honoré Caille du Fourny, t. VI, aux Libraires associés, Paris, 1730 |périodique= |date= |consulté le= }}</ref>), et en [[1332]]
Sur la recommandation commune du roi de France et du roi d’Angleterre, il est nommé [[Liste des évêques et archevêques de Rouen|archevêque de]] [[Rouen]] le {{date|14|décembre|1330}}<ref name="
=== {{nobr|Clément {{VI}}}} le Magnifique ===
Dès qu’il eut connaissance du décès de [[Benoît XII|{{nobr|Benoît {{XII}}}}]], [[Philippe VI de Valois|{{nobr|Philippe {{VI}}}} de Valois]] dépêcha [[Jean II de France|Jean de Normandie]] pour influencer la Sacré Collège en faveur de son candidat le cardinal Pierre Roger. Malgré l’urgence, le prince héritier n’arriva que le {{date|7|mai|1342}} à [[Avignon]] au moment même où les portes du conclave se refermaient sur les cardinaux.
[[Fichier:Beaufort turenne.jpg|thumb|300px
Tout à son inquiétude, le duc de Normandie dut attendre. Mais le choix des princes de l’Église se révéla être identique à celui de la maison de France. L'élection se fit en une journée et à l'unanimité. Le protégé du Valois, le cardinal Pierre Roger venait d’être élevé sur le trône apostolique. À peine élu, il déclara :
{{citation_bloc|''Praedecessores nostri nesciverunt esse papa'', Nos prédécesseurs ne surent pas être pape.}}
{{nobr|Clément {{VI}}}} passa
[[Image:Palais des papes champeux gate.jpg|thumb
{{Référence nécessaire|Au cours de cette première remise des chapeaux, le Souverain Pontife confia à ses cardinaux qu’il allait personnellement s’occuper de l’avenir de l’Église de Dieu : ▼
▲Clément VI passa ensuite les mois chauds dans sa résidence de [[Villeneuve-lès-Avignon]], l’ancien hôtel du cardinal [[Napoléon Orsini]] sis au pied de la Tour Philippe-le-Bel. Ce fut là qu’il sollicita Jean II, comte d’Armagnac, pour qu’il lui rétrocédât son fief de [[Monteux]]. Le [[31 août]], Jean d’Arpadelle, évêque de Fréjus et nouveau Recteur du Comtat, remit au comte {{formatnum:14000}} florins pour le rachat de sa seigneurie<ref group="N">Lors des noces de Reine de Got, petite-nièce de Clément V, avec le comte Jean 1{{er}}, la seigneurie de Monteux était passée aux Armagnac. Son père Bertrand de Got avait déposé dans sa corbeille de mariage la cité comtadine.</ref>.
▲[[Image:Palais des papes champeux gate.jpg|thumb|right|La porte des Champeaux<br />principale entrée du palais des papes sommée du blason de Clément VI]]
▲Au cours de cette première remise des chapeaux, le Souverain Pontife confia à ses cardinaux qu’il allait personnellement s’occuper de l’avenir de l’Église de Dieu :
{{citation_bloc|Je y plantera un tel rozier des gens de nostre nation que il ne sera de chi à chent ans que il y en oit des racines et des boutons.}}
Tout le monde comprit que {{nobr|Clément {{VI}}}} ambitionnait de planter dans l’Église un tel rosier du Limousin, qu’après cent ans, il eut encore des racines et des boutons<ref group="N">Cette fine allusion à [[Rosiers-d'Égletons]] fit qu’en trois décennies la province du Limousin fournit à la Très Sainte Église une dizaine de patriarches, une cinquantaine de cardinaux et plus de trois cent évêques.</ref>.}}
=== Le second palais des papes ===
{{nobr|Clément {{VI}}}} était entré dans le palais construit pour {{nobr|Benoît {{XII}}}}<ref group="N">Le palais vieux de {{nobr|Benoît {{XII}}}} comprenait cinq grandes tours. Il possédait en outre une chapelle pontificale, un cloître, des appartements pontificaux et l’aile des familiers où logeaient les grands dignitaires de la Cour pontificale (camérier et trésorier). L’architecte Jean de Loubières l’intégra au palais neuf.</ref>
Mais surtout il fit couvrir les murs de [[fresque]]s où ne figurent aucun motif religieux mais des scènes champêtres et de chasse. Sur quelques-unes de ces peintures on remarque l'emploi précoce de la perspective (cages à oiseaux et bassin). Le plus grand chantier fut assuré par [[Matteo Giovanetti]], un prêtre de [[Viterbe]]<ref group="N">Matteo Giovanetti, le ''« pintor et presbyter »'' de Viterbe, commença le {{date|13
=== Un pontife érudit, diplomate et galant homme ===
[[Louis IV du Saint-Empire|Louis de Bavière]] profita de l’élection de ce nouveau pape pour solliciter une audience pour ses ambassadeurs.
{{citation_bloc|Choisissez aujourd’hui ce qu’il vous plaît !}}
Excellent diplomate, {{nobr|Clément {{VI}}}} était de plus doublé d’un galant homme. Les dames nobles de sa Cour tombèrent sous le charme pontifical. Il fit ouvrir par la « Révérende Chambre apostolique » un compte spécial pour les Dames de la famille de Notre Saint-Père le pape. Sans conteste, la favorite fut [[Cécile de Comminges]], vicomtesse de Turenne<ref>La Cronica Villani rapporte : « Dans ses appartements circulaient les grandes dames de même que les prélats et, parmi elles, une vicomtesse de Turenne eut tellement sa faveur qu’une grande partie des grâces s’obtenait par son entreprise ».</ref>.
{{nobr|Clément {{VI}}}}, lors de ses brillantes études à la [[Sorbonne]], était passé maître dans l’art de la [[scolastique]]. Cela lui fut un atout sur le trône de Saint-Pierre. Tout au long de sa carrière ecclésiastique et au cours de son pontificat, il se révéla être un remarquable orateur et prédicateur. Il utilisait magistralement la souple prolixité de la langue occitane et était convaincu qu’en français ou en latin ''beau parler n’écorche point langue''<ref group="N">On a conservé de lui quatre-vingt-dix sermons, discours et panégyriques dont celui qui fit l’admiration de l’empereur {{nobr|Charles {{IV}}}} de Luxembourg, ancien condisciple de Pierre Roger à la Sorbonne.</ref>.
=== {{nobr|Clément {{VI}}}} et le rattachement du Dauphiné à la France ===
Avec l’ancien conseiller de {{nobr|Philippe {{VI}}}} de Valois sur le trône pontifical, le sort du [[Dauphiné]] était scellé : il serait rattaché à la France. Sur l’initiative de {{nobr|Clément {{VI}}}}, un grand pas fut franchi au cours du mois de février [[1343]]. Le roi et son fils aîné, Jean de Normandie, vinrent rencontrer [[Humbert II de Viennois|{{nobr|Humbert {{II}}}}]] dans la cité papale.
Le Dauphin du Viennois,
Depuis quelques mois, il avait pris contact avec son oncle, Robert d’Anjou, pensant que le comte de Provence serait intéressé par l’achat de ses États qui jouxtaient les siens<ref>Les souverains de Naples étaient comtes de Provence et du Piémont.</ref>. La réponse de Robert d’Anjou se faisait attendre
=== Sa politique italienne ===
Puis {{nobr|Clément {{VI}}}} vit arriver à Avignon, une ambassade italienne conduite par un jeune et brillant tribun romain, Nicola Gabrino, dit [[Cola di Rienzo]]<ref group="N">Les bonnes langues disaient que ce Cola di Rienzo était le fils naturel de {{nobr|Henri {{VII}}}}, le défunt empereur germanique.</ref>
Le {{date|3|septembre|1343}}, grâce à l’action des légats pontificaux, une seconde trêve fut signée à [[Malestroit]] entre la France et l’Angleterre. Elle devait durer trois ans. Le pape avait déjà d’autres préoccupations avec le [[royaume de Naples]] où les princes angevins et la reine de Hongrie s’affrontaient<ref group="N">Au cours du mois d’avril 1343, Agnès de Périgord, sœur du cardinal, avait fait enlever et épouser par son fils aîné Charles, Marie de Sicile, la sœur de Jeanne. Puis en juillet, Élisabeth de Hongrie, veuve du roi Carobert, était arrivée à Naples pour faire reconnaître son fils André comme « roi de Sicile et comte de Provence ». La reine Jeanne avait transmis cette requête à {{nobr|Clément {{VI}}}}.</ref>. Il chargea Pétrarque d’une ambassade au cours de ce mois de septembre. Arrivé sur place, le poète vauclusien constata que « le Royaume était comme un navire que ses pilotes conduisaient au naufrage, un édifice ruiné soutenu par le seul évêque de Cavaillon »<ref>L'évêque de Cavaillon était son ami Philippe de Cabassolle.</ref>.
Pourtant des sujets plus domestiques retenaient son attention. Comme il fallait améliorer le passage sur le [[Rhône]] entre la France et Avignon, le {{date|21|décembre|1343}}, le pape reçut les recteurs et les frères de l’Hôpital du pont. À leur demande, il accorda des indulgences aux fidèles qui contribueraient désormais à l’entretien du [[Pont Saint-Bénezet|pont Saint-Bénézet]]<ref group="N">Depuis toujours le pont Saint-Bénézet était entretenu par l’initiative privée, en particulier par la famille de Sade dont les armoiries sont toujours visibles sur la première arche. Cette initiative pontificale ne coûtait rien à la Révérende Chambre Apostolique tout en encourageant et récompensant les bonnes volontés. Tous les autres papes d’Avignon, au début de leur pontificat, renouvelleront ces obtentions si rentables d’indulgences. En 1345, {{nobr|Clément {{VI}}}}, put faire rebâtir les quatre arches du pont aboutissant au pied du [[rocher des Doms]] d’Avignon. Ce sont les seules du pont qui subsistent de nos jours.</ref>.
=== {{nobr|Clément {{VI}}}} fait céder le dauphin {{nobr|Humbert {{II}}}} ===
{{Contradictoire|{{nobr|Clément {{VI}}}}, toujours attentif à la question dauphinoise, écrivit à {{nobr|Philippe {{VI}}}}, le {{date|11|avril|1344}}, pour lui proposer que le fils aîné du roi de France
{{nobr|Clément {{VI}}}} put entrer en possession de son fief de Visan à la fin du mois d’octobre au moment où, sur son initiative, arrivaient à Avignon les émissaires de France et d’Angleterre pour discuter d’une nouvelle trêve sous l’égide du cardinal Jean Raymond de Comminges<ref group="N">Ces pourparlers se déroulèrent à Avignon au cours des mois d’octobre et de novembre. Ce fut en cette occasion que {{nobr|Clément {{VI}}}} fit parvenir une lettre bullée à Henri de Villars, archevêque de Lyon, où il indiquait : « Le pape est le garant sur terre des intérêts du Roi pacifique et céleste, chargé de promouvoir la paix entre tous les fils de l’Église ».</ref>.
=== Les croisades pontificales ===
{{Voir aussi|Croisades smyrniotes}}
Ce fut aussi au cours de cet automne que le Souverain Pontife mit sur pied un nouveau projet de croisade<ref>Selon l’analyse d’[[Yves Renouard]], le pape concevait la croisade (le saint voyage d’outre-mer) comme devant être l’œuvre pontificale au premier chef. Déjà, en 1343, {{nobr|Clément {{VI}}}} avait suscité une Ligue latine des rois et princes chrétiens d’Occident pour porter la guerre aux infidèles du Levant.</ref>
=== La défaite de Crécy vue d'Avignon ===
[[Image:Crécy
Après cette déception, {{nobr|Clément {{VI}}}} expédia quelques affaires courantes en ce début d'année 1346. Il appela à Avignon le grand astrologue [[Johannes de Muris|Jean de Murs]] pour lui commander un rapport sur la réforme du calendrier<ref>Dans ''Epistola super reformatione antiqui kalendarii'', Jean de Murs proposa de recourir à la fois à une suppression de jours et à un déplacement du nombre d’or. Cette méthode mixte fut préconisée afin de minimiser le décalage. Pour la première fois, il utilisait les données des Tables Alphonsines dans lesquelles l’année topique compte 365 jours, 5 heures, 49 minutes et 16 secondes. Ces données sont à trente secondes près celles de la durée admise de nos jours.</ref> puis il déposa [[Henri III de Virnebourg|{{nobr|Henri {{III}}}} de Virnebourg]] le {{date|7|avril|1346}}, de sa fonction d’[[archevêque de Mayence]] et partisan ardent de l'empereur Louis de Bavière et appela a sa place [[Gerlier de Nassau (1322-1371)|Gerlier de Nassau]] le [[13 avril]].
Mais cette année fut surtout marquée par l’une des batailles les plus importantes de la [[
Pourtant la défaite de Crécy, vue du palais des papes d’Avignon, n’eut pas le même impact qu’en France<ref group="N">« La dolente bataille de Crécy » avait causé la mort de onze princes, quatre-vingt bannerets, mille deux cents chevaliers et trente mille hommes d’armes. Certains dans l’Église y trouvèrent une terrible explication à l’exemple du moine de Saint-Denis qui relate dans les ''Grandes Chroniques'' : « Nous devons croire que Dieu a souffert de la déshonnêteté des habits qui courent par le royaume. Les uns portent des robes si courtes qu’elles ne leur couvrent qu’à peine les fesses. Quand ils se baissent, ils montrent leurs [[Braies (vêtement)|braies]] à qui veut les voir. D’ailleurs ces braies sont si étroites qu’il faut de l’aide pour les mettre et les ôter : une opération qui ressemble au dépouillement d’un lapin. Quant aux robes froncées, dont se parent certains autres, elles rappellent tenues de femmes. Il est donc naturel que Dieu ait voulu corriger ces abus en punissant les Français par l’épée du roi d’Angleterre ».</ref>. On retint, bien sûr, qu’Édouard de Woodstock, le prince de Galles, fit preuve ce jour-là d’une extrême bravoure<ref group="N">Le futur Prince Noir, qui fit à Crécy ses premières armes, commandait la bataille (corps d’armée) qui composait l’aile droite anglaise. Le roi {{nobr|Édouard {{III}}}}, enchanté par la vaillance de son fils aîné, proclama : « L’enfant a gagné ses éperons ! » et il l’arma chevalier sur le champ de bataille.</ref>. Tout comme, dans le camp français, Jean de Luxembourg, le roi aveugle de Bohème, qui se fit conduire au milieu de la mêlée et mourut en ferraillant au jugé<ref>Jean l’Aveugle, allié de la France, vivait plus souvent à Paris qu’à Prague, sa capitale. Dans sa Cronica, Giovanni Villani raconte à son propos : « Il était pauvre d’argent et avide de seigneuries ».</ref>. Mais, par ailleurs, personne ne blâmait son fils, Charles de Moravie, de s’être éclipsé pendant la bataille<ref>Charles de Moravie, disciple de Pierre Roger à la Sorbonne, venait d’être « élu » roi des Romains, le {{date|11
Beaucoup, par contre, chantaient les louanges d’un certain [[Juan Fernandez de Heredia]], conseiller du roi d’Aragon et commandeur des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui avait chevaleresquement secouru le malheureux roi Philippe en lui offrant son cheval<ref group="N">Grâce à la générosité du joanite, {{nobr|Philippe {{VI}}}} put se réfugier au château de Labroye puis à l’abbaye cistercienne du Gard, près d’Amiens. Juan Fernandez de Heredia, resté sur le champ de bataille, fut fait prisonnier et ce fut son roi, {{nobr|Pedre {{IV}}}}, la Gloire d’Aragon, qui dut payer sa rançon aux Anglais.</ref>. Et tous disaient pire que pendre des milliers d’arbalétriers génois, engagés à prix d’or par le Valois, qui n’avaient daigné combattre s’étant déclarés trop fatigués.
=== Le protecteur des juifs durant la Peste Noire ===
[[Fichier:Burning Jews.jpg|thumb
[[Image:Flagellants.png|thumb
Tout le monde ignorait encore que la plus [[Peste Noire|grande pandémie]] du [[Moyen Âge]] était déjà aux portes de la [[Méditerranée]]. Elle sévissait depuis l’automne [[1347]], sur les bords de la [[mer Noire]], en [[Crimée]], elle toucha Marseille le {{date|1er|novembre|1347}}. Ce foyer épidémique allait alors s’étendre sur toute la [[Provence]] et le [[Languedoc]].
Le mois de janvier [[1348]] commença sous les plus mauvais auspices. Un tremblement de terre fut ressenti dans tout le [[Comtat Venaissin]] ainsi que dans une grande partie de la Provence et du Languedoc. Le nombre de victimes de ce séisme fut minime comparé à celui de l’épidémie qui s’abattait sur tout le pourtour méditerranéen.
Alors que l’incompréhension restait totale sur les origines du mal, chacun put y aller de ses hypothèses sinon de ses théories. Le chroniqueur
Tout au long de l’épidémie, des holocaustes furent organisés contre les [[
=== La reine Jeanne et l'achat d'Avignon ===
[[Image:Jeanne de Naples.jpg|thumb
Ce fut ce moment que choisit la [[Reine Jeanne]] pour se rendre dans son comté de Provence et à Avignon. Son arrivée ressemblait plus à une fuite qu’à une visite de ses États. L’assassinat de son premier époux André de Hongrie, le {{date|18|septembre|1345}}, avait choqué autant [[Naples]] que la Provence et Avignon. {{nobr|Clément {{VI}}}} avait alors chargé Hugues des Baux, comte d’Avellino et Sénéchal de Provence, d’aller enquêter sur place afin de découvrir et punir les coupables. À son retour, le {{date|4|novembre|1346}}, le pape, informé de la situation, avait jugé opportun d’excommunier les assassins d’André de Hongrie<ref group="N">André de Hongrie était, selon Pétrarque, « Le plus doux et le plus innocent des hommes. Un prince d’un caractère rare, un roi de grande espérance ». Son assassinat aurait été commandité par Catherine de Valois, fille de Charles de Valois et de Catherine de Courthenay. Mère de Louis et de Philippe de Tarente, elle était la belle-sœur de Robert d’Anjou et la grand-tante d’André de Hongrie.</ref>. Puis le pape, qui aimait toujours savoir le court et le long d’une affaire, chargea le cardinal Bertrand de Deaux de se rendre en Italie.
Mais les affaires napolitaines le dépassèrent rapidement. Au printemps [[1347]], inquiet du climat qui régnait dans la capitale et à la Cour, il voulut demander son rappel en Avignon ce que le pape refusa. Ce fut alors que tout se précipita. Lassé d’attendre, [[Louis Ier de Hongrie|{{nobr|Louis
Immédiatement informé, le {{date|20|janvier|1348}}, le pape avait écrit à Jacopo Alberti Antichi qui résidait à [[Florence]]<ref group="N">On sait, qu’au moins par deux fois, le pape remercia par courrier son honorable correspondant florentin, les 7 et {{date|3
Car de son côté, {{nobr|Louis
Jeanne avait deux objectifs. Tout d’abord se faire absoudre d’un crime dont beaucoup pensaient que si elle n’en était pas responsable, elle y avait pour le moins consenti. Le second, non moins important, était de demander au pape de renflouer ses finances. Il lui fallait beaucoup d’or pour lever des troupes capables de s’opposer à celles de son cousin de Hongrie. Sur les deux points, le Souverain Pontife fit preuve d’une rare et benoîte compréhension. Il pardonna publiquement à Jeanne sa conduite légère et la lava de tout soupçon dans l’assassinat de son premier époux en la déclarant absoute de « coulpe et de peine ». Enfin il lui offrit {{
Ce fut Guillaume de Malesec (Malosico), clerc de la Chambre du pape et chanoine de [[Langres]], qui accepta la vente au nom de {{nobr|Clément {{VI}}}}, à la date du [[6 juin]]. Par contre, les Archives du Vatican indiquent que ce fut [[Étienne Aldebrand|Estienne Aldebrandy]], [[Archevêché d'Arles|archevêque d’Arles]], qui passa le contrat de vente d’Avignon, avec toutes ses dépendances. La cité papale étant en terre d’Empire, l’acte fut fait en présence des plénipotentiaires de {{nobr|Charles {{IV}}}} de Luxembourg qui enregistrèrent la cession par lettres datées du [[9 juin]]. Dans la cour du musée Calvet d’Avignon ([[Musée Calvet|ancienne Livrée de Cambrai]]) a été conservé le banc de pierre sur lequel le prélat compta à la Reine Jeanne ses {{
=== L'excès de népotisme ===
Le {{date|27|mai|1348}}, {{nobr|Clément {{VI}}}}, malgré quelques réticences du Collège des cardinaux, n’hésita pas à nommer un nouveau prince de l’Église. Il faut dire que l’impétrant n’avait que dix-huit ans, qu’il était le seul de sa promotion et que le pape était son oncle et parrain. [[Pierre Roger de Beaufort]] reçut donc le chapeau de cardinal au titre de Sainte-Marie-la-Neuve. Jusqu’alors les seuls titres de gloire du futur {{nobr|Grégoire {{XI}}}} avaient été d’être chanoine à onze ans puis prieur de Mesvres, près d’Autun. Pour éviter tout problème, le cardinal-neveu fut expédié à Pérouse pour apprendre son droit<ref>J. Heers a commenté : «La faveur du pape ne vise pas seulement à placer son neveu préféré, à lui tracer une voie triomphante vers les honneurs, à lui assurer la succession ; ceci est l’avenir, et, dans l’immédiat cette faveur, ces libéralités largement distribuées vont à tous les membres du clan par les attributions de biens fonciers, de charges, de bénéfices surtout et, d’une façon encore plus manifeste, par la pratique des cumuls ». Heers, J. (1966). Précis d’histoire du Moyen Âge, Paris.</ref>.
Pour {{nobr|Clément {{VI}}}} sa famille tient dans l'Église une place que les contemporains jugent excessive : quatre de ses neveux furent cardinaux – dont l'un sera le pape [[Grégoire XI|{{nobr|Grégoire {{XI}}}}]] – et un autre archevêque. Un autre neveu par alliance, [[Hugues de la Roche]] fut maréchal pontifical. L'oncle [[Nicolas Roger]], qui l'avait amené à entrer dans les ordres, fut récompensé par lui en devenant [[archevêque de Rouen]], archevêché considéré à l'époque comme le plus riche de France. Quant à son frère [[Hugues Roger]], élu pape en 1352, s'il renonça à la tiare par « humilité », il se rendit acquéreur durant son cardinalat d'un nombre impressionnant de fiefs qui furent tous rétrocédés à son neveu [[Guillaume III Roger de Beaufort|{{nobr|Guillaume {{III}}}} Roger de Beaufort]] et accumula un véritable trésor monétaire.
=== Les remparts d'Avignon ===
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Le Souverain Pontife put enfin penser à lui. Une telle période ne pouvait que lui faire méditer sur la mort. Il prépara la sienne. Le {{date|7|octobre|1348}}, par une lettre bullée, il décida que l’abbaye de la Chaise-Dieu serait le siège de sa sépulture. Et pour prier pour le salut de son âme, il institua huit vicairies desservies par huit moines et profès de l’abbaye auvergnate.
Puis face à la guerre qui couvait en France, le pape convint que le nouveau palais des papes, les [[Livrée cardinalice|
=== La France récupère le Dauphiné ===
Devenu veuf, le roi de France {{nobr|Philippe {{VI}}}} pensa d’abord à se remarier, ce qu’il fit le {{date|29|janvier|1349}} avec sa jeune cousine Blanche d’Évreux. Puis, en février, il acheta pour {{
Le [[30 mars]], ses conseillers [[Guillaume Flote]], [[Pierre de La Forest]] et [[Firmin de Coquerel]], évêque de Noyon, après plusieurs semaines passées à [[Tain-l'Hermitage]], obtinrent l’accord de {{nobr|Humbert {{II}}}} pour la cession. Le {{date|16|juillet|1349}}, le dauphin du Viennois aliénait enfin ses droits viagers en faveur de Charles, fils de Jean de Normandie et aîné des petits-fils de {{nobr|Philippe {{VI}}}}, qui fut donc le premier à porter le titre de dauphin de France. Humbert cédait ses domaines contre {{
=== {{nobr|Clément {{VI}}}} et le vicomte de Turenne ===
[[Image:Adoubement1.jpg|thumb
{{nobr|Clément {{VI}}}} pourrait désormais continuer à s’occuper plus sereinement des destinées de l’Église et de sa famille. Et ce fut le mois de décembre [[1349]] qui marqua une date décisive dans la fortune des Roger de Beaufort. Le pape avait décidé de marier son neveu, Guillaume à [[Aliénor de Comminges]], la sœur cadette de sa très chère [[Cécile de Comminges|Cécile]], la vicomtesse de Turenne. Le Souverain Pontife proposa la somme de {{
En France, {{nobr|Philippe {{VI}}}} étant décédé le dimanche {{date|23|août|1350}} à [[Nogent-le-Roi]], son fils [[Jean II de France|{{nobr|Jean {{II}}}}]] lui avait succédé. Son couronnement et celui de sa seconde épouse Jeanne de Boulogne<ref group="N">Jean de Normandie s’était remarié, en janvier 1350, avec la fille de Guillaume, comte d’Auvergne.
Depuis leur mariage, le vicomte de Turenne et son épouse s’étaient installés dans le palais pontifical de leur oncle à Villeneuve-lès-Avignon<ref group="N">Le palais pontifical voulu par {{nobr|Clément {{VI}}}} à Villeneuve-lès-Avignon avait été construit dès 1342 par l’architecte Jean de Loubières. Il se situait près de la rue de la Monnaie et débordait sur l’actuelle falaise transformée en carrière de pierres à chaux au {{s-|XIX|e}}.</ref>. En cet été, {{nobr|Clément {{VI}}}} les y rejoignit. Ce fut là qu’il donna mission à Matteo Giovanetti de se rendre à la Chaise-Dieu pour exécuter dans l’abbaye des fresques sur la vie de saint Robert. Pour satisfaire les soucis artistiques pontificaux, le peintre de Viterbe y séjourna entre août et septembre<ref group="N">Déjà les 14 et {{date|24
=== La mort du Magnifique ===
Dès le début de son pontificat, {{nobr|Clément {{VI}}}} fut entouré d’une kyrielle de médecins. H. Waquet<ref>H. Waquet,
Ce fut à cette époque que [[Cola di Rienzo]] arriva sous bonne escorte, à Avignon, afin de comparaître devant le pape. Le tribun de Rome, après avoir quitté Naples, s’était rendu à Prague auprès de {{nobr|Charles {{IV}}}} de Luxembourg pour l’implorer de le désigner comme son Vicaire général pour l’Italie. L’empereur l’avait fait mettre aux fers puis envoyé dans la cité papale. {{nobr|Clément {{VI}}}}, trop épuisé, jugea toute entrevue inutile et Rienzo, le [[22 septembre]], fut emmuré dans la tour du Trouillas et étroitement surveillé par des sergents pontificaux<ref group="N">Il resta prisonnier jusqu’au {{date|3
En [[1352]], son état empira. [[Pétrarque]] en fut le témoin et en fit part dans une lettre à son ami le prieur des Saints-Apôtres :
{{Citation_bloc|J'ai besoin d'un exemplaire de Pline, j'ai laissé le mien à Vérone ; il n'y a que le pape qui l'ait ici ; il est malade, j'attends qu'il soit rétabli pour le lui demander<ref>B. Guillemain, ''Les Papes d’Avignon (1309 – 1376)'', Éd. du Cerf, Paris, 2000, {{p.
Sentant venir sa fin prochaine, le {{date|1er|novembre|1352}}, le pape, pour régler certaines affaires de l’Église, envoya en France, en Angleterre et en Flandre les frères Daniele et Pietro de Carmignano, facteurs de Malabayla<ref group="N">{{nobr|Clément {{VI}}}} était devenu le conseiller financier éclairé des banquiers Malabayla. En juin 1343, il avait fait prêter {{
=== Son inhumation à la Chaise-Dieu ===
[[Image:
Le transfert du pape défunt à la Chaise-Dieu n’eut lieu qu’au printemps [[1353]]. Le cortège funéraire, conduit par le cardinal de Beaufort, fut accueilli le {{date|8|avril|1353}} par son cousin Étienne d’Aigrefeuille qui dirigeait l’abbaye auvergnate. En signe de deuil, la nef et le chœur étaient encourtinés de serges noires et les armes du trépassé exposées en l’abbatiale. Sa dépouille, entourée d’un linceul en peau de cerf, fut déposée sur un châssis de fer à l’intérieur du sépulcre<ref>[http://www.tombes-sepultures.com/crbst_906.html {{nobr|Clément {{VI}}}} sur le site tombes-sepultures.com]</ref>.
Le [[mausolée]] est réalisé par le maître sculpteur Pierre Roye et de ses élèves Jean David et Jean de Seignolles qui s'inspirent du tombeau de [[Jean XXII]]. Le [[gisant]] du pape est entièrement réalisé en [[marbre de Carrare]] recouvert d’une couche d’or<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Pierre Cabanne]]|titre=Guide artistique de la France|éditeur=Hachette|année=1968|passage=603}}.</ref>. Il repose sur un sarcophage de marbre noir qui était à l'origine surmonté d'un édicule et orné de la représentation du cortège funéraire avec 44 statuettes d'albâtre<ref>Ces statuettes représentaient un prêtre portant l'eau bénite, le diacre portant le livre des Évangiles, le servant, quatre cardinaux (Hugues Roger, Nicolas de Besse, Guillaume et Pierre de la Jugie), cinq archevêques et d'autres membres de la famille du pontife, notamment les Roger de Beaufort et leurs alliés, illustrant le [[népotisme]] de ce pape.</ref>. Ce sarcophage est recouvert d'une table unie du même marbre, dépassant par une forte et simple moulure la ligne verticale des parois. Sur cette couche mortuaire est étendue la statue du pape, un peu plus grande que nature. La tête, coiffée de la tiare à trois couronnes fleuronnées, repose sur un coussin. Les mains sont jointes, les pieds sont appuyés contre deux lions à la crinière jadis dorée. L'église est profanée lors des guerres de Religion par les soldats d'Antoine d’Allègre, baron de Meilhaud et seigneur de Saint-Just, en 1562. Les huguenots abîment le mausolée. Il est refait au {{XVIIe siècle}} par les [[Mauristes]] qui ont entrepris de restaurer l'édifice. Les statuettes ont disparu de la sépulture mais quelques fragments sont conservés dans la salle du Trésor de l'abbaye et au [[musée Crozatier au Puy-en-Velay]]. On peut encore observer sur certains détails de broderie et d'ornement la trace de l'or fin que les sculpteurs y appliquèrent<ref>{{Ouvrage|auteur1=Ulysse Rouchon|titre=La Chaise-Dieu|éditeur=Régis Marchessou|année=2014|passage=31|isbn=}}.</ref>.
À sa mort Clément VI ne laissait dans le Trésor Pontifical que {{formatnum:311115}} florins. Sur cette somme [[Innocent VI]], son successeur, attribua {{formatnum:5000}} florins à ses accompagnateurs vers la Chaise-Dieu. ▼
▲À sa mort, {{nobr|Clément {{VI}}}} ne laissait dans le Trésor Pontifical que {{
Comme l’a fait remarquer Louis de Ribier<ref>Cf. Louis de Ribier, ''Recherches générales de la noblesse d'Auvergne'', Reprint de l'édition de 1907, par Mémoire et Documents, Versailles, 2004.</ref> cette maison des Roger de Beaufort, qui « a occupé dans la France féodale un rang distingué et a rempli l’Europe de son prestige et de sa renommée », avait bien mérité cette rétribution pour l’inhumation de son chef de file. [[Yves Renouard]] jugeant son pontificat a dit de Clément VI : « Sa brillante intelligence, sa clarté d’esprit, son éloquence, son affabilité, son courage, que la peste de 1348 lui donna l’occasion de révéler, ses connaissances théologiques et juridiques, son expérience politique, son habilité diplomatique font de Clément VI un des hommes les mieux doués, les plus complets et les plus remarquables de sa génération ».▼
▲Comme
== Notes et références ==
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== Bibliographie ==
* {{Autorité}}
{{plume}} : source utilisée pour la rédaction de cet article
;Chroniques contemporaines
* J. Froissart, ''Chroniques'', texte et notes de [[Joseph Kervyn de Lettenhove|Kervyn de Lettenhove]], Bruxelles ({{t.
* J. Froissart, ''Chroniques'', texte et notes de Siméon Lucé, Paris ({{t.
* J. Le Bel, ''Chronique de Jean le Bel (1326-1361)'', texte et notes de J. Viard et E. Deprez, {{t.
* G. Villani, puis M. Villani et F. Villani, '' Cronica e Istorie Fiorentine'', Florence, 1823.
;Études générales
*É. Baluze, ''Vitae paparum Avenionensium, sive collectio actorum veterum'', {{vol.
*Tessier, ''Histoire des souverains pontifes qui ont siégé dans Avignon'', Avignon, 1774.
*J. F. Fornéry, ''Histoire ecclésiastique et civile du Comté Venaissin et de la ville d’Avignon'', Avignon, 1741.
*[
*J. B. Joudou, ''Histoire des souverains pontifes qui ont siégé à Avignon'', Avignon,
*
*Y. Renouard, ''La Papauté à Avignon'', Paris. 1954
*B. Guillemain, ''La Cour pontificale d’Avignon, (1309 – 1376). Étude d’une société'', Paris. 1962
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;Études particulières
*Vicomte de Beaumefort, ''Cession de la ville et de l’État d’Avignon au pape {{nobr|Clément {{VI}}}}, par {{nobr|Jeanne
*M. Faucon, ''Prêts faits aux rois de France par {{nobr|Clément {{VI}}}}, {{nobr|Innocent {{VI}}}} et le comte de Beaufort'', Bibliothèque de l’école des chartes, {{t.
*R. Valentin, ''De la position des roses des armes du pape {{nobr|Clément {{VI}}}}'', Mémoires de l’Académie du Vaucluse,
*J. Cesaroli, ''{{nobr|Clément {{VI}}}} et Jeanne
*E. Muntz, ''L’argent et le luxe à la Cour pontificale d’Avignon'', Revue des questions historiques, 1899.
*E. Déprez, ''{{nobr|Clément {{VI}}}} et Guillaume de Breuil & Une tentative de réforme du calendrier sous {{nobr|Clément {{VI}}}}. Jean des Murs et la chronique de Jean de Venette'', Mélanges d’archéologie et d’histoire. Bibliothèque des écoles françaises d’Athènes et de Rome, 1899.
*C. Cipolla, ''{{nobr|Clément {{VI}}}} et la maison de Savoie'', Miscellana de storia italiana,
*E. Déprez, ''{{nobr|Clément {{VI}}}} (1342 – 1352). Lettres closes, patentes et curiales se rapportant à la France publiées et analysées d’après les registres du Vatican'', Bibliothèque des écoles françaises d’Athènes et de Rome,
*E. Déprez, ''Les funérailles de {{nobr|Clément {{VI}}}} et
*F. Vernet, ''Une bulle de {{nobr|Clément {{VI}}}} sur la fête des fous à Vienne ({{date-|26 octobre 1344}})'', Bulletin d’histoire ecclésiastique des diocèses de Valence, Gap, Grenoble et Viviers (janvier – mars). 1901
*E. Déprez, ''La guerre de Cent Ans à la mort de {{nobr|Benoît {{XII}}}}. L’intervention des cardinaux avant le conclave et du pape {{nobr|Clément {{VI}}}} avant son couronnement ({{date-|25 avril}} et {{date-|19 mai 1342}})'', Revue Historique,
*
*A. Clergeac, ''{{nobr|Clément {{VI}}}} et la guerre de Cent Ans en Gascogne'', Revue de Gascogne, {{46e|année}}, nouvelle série, {{vol.|{{IV}}}}, 1904.
*U. Berlière, ''Les Suppliques de {{nobr|Clément {{VI}}}} (1342 – 1352)'', Institut historique belge à Rome, 1906 [[File:Clemens - Suppliche di Clemente 6., 1948 - 5007686 0001.tif|thumb|{{nobr|Clemens {{VI}}}}, ''Suppliche'' 1342-1343]]
*R. Michel, ''La construction des remparts d’Avignon au {{s-|XIV|e}}'', Congrès archéologique de France, 1909
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*Y. Renouard, ''Recherches sur les compagnies commerciales et bancaires utilisées par les papes d’Avignon avant le grand schisme'', Paris, 1941 {{plume}}
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*A. Pélissier, ''Les papes limousins : {{nobr|Clément {{VI}}}}'', Brive, 1951
*A. Pélissier, ''{{nobr|Clément {{VI}}}} le Magnifique'', Paris, 1952
*P. de la Pradelle et dom Basset, ''{{nobr|Clément {{VI}}}}'', Tulle, 1952
*E. Déprez et G. Mollat, ''{{nobr|Clément {{VI}}}} (1342-1352). Lettres se rapportant à la France publiées ou analysées d’après les registres du Vatican'',
*G. Mollat, ''{{nobr|Clément {{VI}}}} et le Limousin'', Journal des Savants, 1959
*G. Mollat, ''Le Saint-Siège et la France sous le pontificat de {{nobr|Clément {{VI}}}}'', RHFF, {{p.}}5 – 24, 1960
*G. Mollat, ''{{nobr|Clément {{VI}}}} et la vicomtesse de Turenne'', {{t.
*P. R. Gaussin, ''L’abbaye de la Chaise-Dieu (1043 – 1790)'', Brioude, 1967
*S. Gagnère, ''Le palais des papes d’Avignon'', Les Amis du Palais du Roure, 1983
*B. Guillemain, ''Les papes limousins'', Les Cahiers de Carrefour Ventadour, {{numéro}}4, 1999
*A. Demurger, ''Le pape {{nobr|Clément {{VI}}}} et l’Orient : ligue ou croisade ?'' dans ''Guerre, pouvoir, et noblesse au Moyen Âge. Mélanges en l’honneur de Philippe Contamine'', Paris, 2000.
*J-P. Saltarelli, ''Les véritables portraits de {{nobr|Clément {{VI}}}}, {{nobr|Grégoire {{XI}}}} et des Roger de Beaufort, vicomtes de Turenne ?'' Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, {{t.
* [[Étienne Anheim]], ''{{nobr|Clément {{VI}}}} au travail. Lire, écrire, prêcher au {{s-|XIV|e}}'', Publications de la Sorbonne, 2014
== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:Clemens_VI|commons titre={{nobr|Clément {{VI}}}}}}
=== Article connexe ===
* [[Vins des papes d'Avignon]]
===Lien externe===
* [http://www.horizon-provence.com/papes-avignon/pape_avignon_clement_6.htm Biographie du pape d'Avignon {{nobr|Clément {{VI}}}}]
{{Succession/Début|nom={{nobr|Clément
{{
| avant = Thierry de Hérisson
| nom = [[Liste des évêques d'Arras|Évêque d'Arras]]
| après = [[Andrea Ghini Malpighi]]
| période = 1328-1329}}
{{
| avant = [[guillaume de Melun (évêque)|Guillaume de Melun]]
| nom = [[Liste des archevêques de Sens|Archevêque de Sens]]
| après = [[Guillaume de Brosse]]
| période = 1329-1330}}
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| avant = [[Guillaume de Durfort]]
| nom = [[Liste des archevêques de Rouen|Archevêque de Rouen]]
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{{Succession/Fin
{{Palette
|Succession/Pape|nom={{nobr|Clément {{VI}}}}|avant=[[Benoît XII|{{nobr|Benoît {{XII}}}}]]|après=[[Innocent VI|{{nobr|Innocent {{VI}}}}]]
|Papes de l'Église catholique
|Papes d'Avignon
}}
{{Palette Archevêques de Rouen}}
{{Portail|catholicisme|Avignon|Limousin|Corrèze|Moyen Âge tardif}}▼
{{DEFAULTSORT:Clement 06}}
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[[Catégorie:Chancelier de France]]
[[Catégorie:Personnalité française du XIVe siècle]]
[[Catégorie:Personnalité provençale
[[Catégorie:Personnalité de la Corrèze]]▼
[[Catégorie:Papauté d'Avignon]]
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[[Catégorie:Naissance
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