Assemblage (marine)

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Cet article décrit les assemblages en construction navale traditionnelle.

Il y a plusieurs sortes d'assemblages, « à tenon, à mortaise; celles par entailles, à pate de loup, à queue d'arronde, à margouillet; les plus communs sont les écarts et les empatures »[1].

On dit un mât, une vergue, des baux d'assemblage, pour les différencier des mêmes objets faits d'une seule pièce; c'est la manière de lier et réunir ensemble plusieurs pièces de bois pour n'en faire qu'une de plus forte dimension[1].

Les couples sont d'assemblage[2]. Les couples, sont composés, presque toujours, de deux couches, ou plans de bois, formés eux-mêmes de plusieurs pièces de charpente, dont la combinaison est telle que l'extrémité d'une des pièces du plan supérieur s'applique sur une partie de la longueur de la pièce inférieure. Les « écarts » se trouvent ainsi croisés. On donne le nom d'« empâture » aux portions recouvertes, et l'opération se poursuit dans l'étendue de la membrure[3]. Ainsi les pièces s'y doublent de l'une à l'autre, et s'appellent, en partant de la quille: varangue, fausse varangue, genoux, 1e, 2e, et selon les cas, 3e, 4e et 5e alonge[2].

L'empâture décrit la « jonction de deux pièces de bois qui se croisent en se joignant bien entièrement l'une contre l'autre ». Ainsi l'on dit l'empâture des varangues avec les genoux. C'est aussi l'assemblage des pièces de quille ou autres avec « écart »[3]. « Écart » désigne le recouvrement des pièces, pour le reste on préfère pour l'assemblage des pièces de la quille le terme d'« enture »[4].

Un mât d'assemblage est celui formé de plusieurs arbres endentés et liés les uns aux autres, par des moyens particuliers à la marine; le plus composé est celui des gros mâts. L'assemblage des vergues principales est, ainsi que celui des mâts, contenu par des cercles de fer qui les ceignent à 3 pieds de distance les uns des autres sur toute la longueur d'un mât, depuis les jottereaux jusqu'au pied, et d'un capelage de vergue à l'autre[1].

Une gournable [5](en anglais treenail, également trenail, trennel ou trunnel, en français le verbe gournabler pour enfoncer des gournables dans un bordage existe également), est une longue cheville en bois, broche ou goujon utilisée pour l'assemblage de pièces de bois en construction navale. Aux États-Unis (treenail), elle trouve aussi des usages particuliers dans la construction à pans de bois et dans les ponts couverts en bois[6]. Elle est poussée dans le trou foré à travers deux (ou plus) pièces de bois structurelles (assemblages à tenon et mortaise).

Articles connexes

  • Gournable
  • Bois de marine

Notes et références

  1. a b et c Jean-Baptiste Philibert Willaumez, Dictionnaire de marine, Paris, Bachelier, , 590 p. (lire en ligne)
  2. a et b Pierre-Marie-Joseph de Bonnefoux, Dictionnaire de marine à voile et à vapeur, Paris, Arthus Bertrand, (lire en ligne)
  3. a et b Pierre-Étienne Herbin de Halle. Des bois propres au service des arsenaux de la marine et de la guerre. Huillier, 1813. Lire en ligne
  4. Dubois Christian. Remarques sur les quilles des navires romains. In: Revue archéologique de Narbonnaise, tome 9, 1976. p. 155-175. Lire en ligne
  5. Bellin, L’Encyclopédie, 1re éd., t. Tome 7, (lire sur Wikisource), p. 757
  6. Edwards, Jay Dearborn, and Nicolas Verton. A Creole lexicon architecture, landscape, people. Baton Rouge: Louisiana State University Press, 2004. Print. 237.