« Le Nom de la rose (film) » : différence entre les versions

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* Salvatore, le simple d'esprit bossu : en raison de la coproduction internationale, ce rôle devait revenir au comique italien [[Franco Franchi]] du duo [[Franco et Ciccio]] (le contrat ne donnait droit qu'à un seul acteur anglo-saxon, lequel était Sean Connery). Mais l'acteur rompit son contrat, refusant de se laisser raser les cheveux et coller des plaques de gale sur le crâne. [[Jean-Jacques Annaud]] fit appel à [[Ron Perlman]], qui avait joué pour lui dans ''[[La Guerre du feu (film, 1981)|La Guerre du feu]]'' (1981) et connaissait à cette époque une situation difficile<ref name="Cras">Interview de Jean-Jacques Annaud par Bruno Cras dans l'émission « Secrets de tournage » sur Europe 1, 10 août 2014</ref>.
* Remigio de Varagine : le rôle fut interprété par [[Helmut Qualtinger]], alors gravement malade et qui décéda quelques mois après la sortie du film.
* Jorge de Burgos : L'acteur russe [[Feodor Chaliapin Jr.]] savait parler le français, mais ne pouvant imposer son accent russe à un personnage espagnol, fut finalement doublé en français par le comédien [[Jean Davy]].
* Cardinal [[Bertrand du Pouget]]: l'écrivain [[Lucien Bodard]], bien que français, est doublé par le comédien [[Georges Atlas]].
 
=== Tournage ===
{{Double image|right|Castel del Monte BW 2016-10-14 12-26-11 r.jpg|250|Rocca calascio.jpg|138|Le [[Castel del Monte]] (gauche) dans les [[Pouilles]] et le [[château de Rocca Calascio]] (droite) dans les [[Abruzzes]] ont inspiré le décor, créé de toutes pièces près de Rome.}}
 
''Sauf indication contraire, ces informations sont extraites des commentaires du réalisateur dans le "making-of" inclus dans les bonus du DVD collector''<ref>ASIN
B0001NDJSQ</ref>.
 
Les scènes d'intérieurs du film ont été tournés au [[Abbaye d'Eberbach|Kloster Eberbach]]<ref name="locations">{{imdb titre|id=0091605|sous-page=locations|titre=Lieux de tournage}}</ref>, ancien monastère cistercien en Allemagne, près d'[[Eltville]] ([[Hesse (Land)|Hesse]])<ref name="secrets-tournage">[http://www.allocine.fr/film/fichefilm-2402/secrets-tournage/ Secrets de tournage] - [[Allociné]]</ref>.
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Le portail de l'[[Abbaye Saint-Pierre de Moissac|abbaye de Moissac]] est réinterprété dans le décor à la {{28e|minute}}.
{{-}}
Les ouvrages utilisés pour les besoins du film étaient si remarquablement imités, par la qualité des [[enluminure]]s et des [[reliure]]s, que certains d'entre eux furent volés durant le tournage, cette indélicatesse obligeant l'équipe à mettre les livres au coffre à la fin de chaque journée de travail.
 
L'historien [[médiéviste]] [[Michel Pastoureau]] raconte durant une interview<ref>Interview de [[Michel Pastoureau]] sur [[France Inter]] dans l'émission ''Le grand entretien'' du jeudi {{date-|27 janvier 2011}}.</ref> qu'au [[Moyen Âge]] les porcs n'étaient pas roses mais noirs et, comme on avait beaucoup de mal à en trouver de cette couleur pour le tournage, on utilisa des porcs « roses » que l'on avait peints. Les porcs se frottant les uns contre les autres, la peinture tenait difficilement.
 
La scène érotique entre [[Christian Slater]] et [[Valentina Vargas]] a été tournée avec une équipe minimale, l'actrice ayant demandé le départ de tous y compris des producteurs, et en une seule prise<ref name=rencontre/>.
 
Lors de la scène finale, le décor de sept étages de l'abbaye est entièrement détruit pour les besoins du scénario : l’incendie est filmé par sept caméras mais seules trois ont fonctionné. Annaud a alors l'idée de « floper » (inverser) et grossir les images des caméras restantes pour diversifier les prises de vue du brasier<ref name="Cras"/>.
 
L'abbaye bénédictine ayant inspiré Umberto Eco est aussi celle du film, l'[[abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse]], symbole du [[Piémont]].
 
=== Musique ===
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Comme dans le roman ''[[Notre-Dame de Paris (roman)|Notre-Dame de Paris]]'' de [[Victor Hugo]], le monde médiéval est illustré dans ce film avec la figure du difforme (le bossu), de la jeune fille lascive, la religiosité, les paysans rustres, et des copistes pour un livre païen.
 
Dans la scène opposant Guillaume à Jorge de Burgos, durant le débat sur le rire, Guillaume tient cette phrase pour argument : « Le rire est le propre de l'homme ». Cette formulation précise est en réalité due à [[Rabelais]], qui vécut au {{s-|XVI|e}}, même si l'idée que l'homme est le seul animal qui puisse rire est déjà exprimée par [[Aristote]] (''De partibus animalium'' III, 10). Ce léger anachronisme {{Incise|la scène se place en [[1327]]}} se trouve déjà dans le roman.<ref>Edition Grasset, 1986, pages 465 et suivantes</ref>
 
La statue de la [[Vierge à l'Enfant]], devant laquelle le jeune Adso de Melk vient prier, est un [[anachronisme]] puisque son style est proche du milieu de la [[Renaissance (période historique)|Renaissance]]. Le réalisateur s'en aperçut lors du tournage, mais, la reproduction de la statue ayant été coûteuse, la production le persuada de tourner avec. C'est un détail qui fut longtemps reproché à Jean-Jacques Annaud. Comme il aime à le raconter lui-même, c'est l'une des premières remarques qu'on lui fit lors de la première projection du film à [[Marseille]].
 
===Différences entre le livre et le film===
 
* Contrairement au livre, Frère Bérenger d'Arundel ([[Michael Habeck]]) n'a pas une seule réplique de tout le film.
* Dans le film, la bibliothèque est constituée de pièces situées en coin de bâtiment et reliées par de grands escaliers. En raison du budget limité, Annaud n'a fait construire que trois salles et s'est contenté de créer l'illusion en faisant disposer différemment les livres. L'escalier, quant à lui, a été construit dans un énorme silo haut de plusieurs étages. Cette disposition du labyrinthe est une idée du réalisateur, qui fit remarquer à Umberto Eco que les dimensions du donjon ne permettaient pas un labyrinthe aussi vaste sur un seul étage. Cette disposition en labyrinthe de la bibliothèque est inspirée des gravures de Piranese ''[[Les Prisons imaginaires]]''.
 
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