Symphonie no 2 de Rachmaninov

symphonie

La Symphonie no 2 en mi mineur op. 27 est la deuxième des trois symphonies de Sergueï Rachmaninov. Composée en 1907 à Dresde, elle est créée à Saint-Pétersbourg le sous la direction du compositeur. Elle reste la plus populaire et la plus jouée des trois œuvres symphoniques de Rachmaninov.

Symphonie no 2 en mi mineur
Opus 27
Image illustrative de l’article Symphonie no 2 de Rachmaninov
Rachmaninov en (1906)

Genre Symphonie
Nb. de mouvements 4
Musique Sergueï Rachmaninov
Effectif Orchestre symphonique
Durée approximative 55 minutes
Dates de composition 1907
Création
Saint-Pétersbourg
Interprètes Sergueï Rachmaninov (direction)

Analyse de l'œuvre

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Le compositeur parvient à dépasser 10 ans après l'échec de la première symphonie, à l'aide de ressources techniques affermies, et un ordre plus logique[1].

« Malgré les nombreux atouts de cette symphonie, l’œuvre de Rachmaninoff retient notamment l’attention des publics par son solo pour clarinette, l’un des plus longs dans l’histoire de la symphonie, figurant aujourd’hui presque systématiquement dans chaque concours de clarinette[2]. »

Largo - Allegro moderato

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Longue introduction largo sur un thème calme et ondoyant exposé aux violons. L'allegro reprend le thème initial et s'anime avec des triolets. Un second thème établit un dialogue entre les bois et les cordes. Le développement instaure un climat dramatique et menaçant. La réexposition qui expose des sonneries de cuivres précède la coda en forme de course énergique qui stoppe net.

Allegro molto

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Un scherzo expose un thème énergique au cor rythmé par les cordes qui précède une série d'arabesques d'arpèges brisés aux bois. Un perpetuum mobile aux cordes constitue la deuxième partie suivi par un long decrescendo en guise de coda.

Ce mouvement est de forme générale en trois parties et on se souvient souvent de son thème d'ouverture, joué par les premiers violons et repris à la fois comme mélodie et comme figure d'accompagnement plus loin dans le mouvement. Ce thème d'ouverture, cependant, est en réalité une introduction à la mélodie principale du mouvement, qui est présentée par un long solo de clarinette, et qui est une création typique de Rachmaninov, tournant autour de notes uniques et accompagnée d'une riche harmonie.

Le développement est basé sur le thème du Dies Irae de la symphonie, comme s'il était la suite de l'introduction du premier mouvement. Une montée chromatique conduit à un climax passionné en do majeur.

L'intensité retombe et la mélodie centrale du troisième mouvement est reprise, cette fois par les premiers violons, tandis que des fragments du thème d'ouverture se font entendre dans l'accompagnement. La devise Dies Irae est répétée à nouveau, apparemment pour apporter une fin qui complète l'introduction du premier mouvement, alors que le troisième mouvement se termine d'une manière tranquille en s'éteignant lentement dans les cordes.

Allegro vivace

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Le dernier mouvement est de forme sonate. Le premier thème vif, semblable à une fanfare, dérivé du premier thème du Scherzo, semblable au " Dies Irae ", est joué par l'ensemble de l'orchestre, menant à un interlude semblable à une marche commençant en sol♯ mineur, joué par instrument à vent.

Après le retour du premier thème, le premier sujet est conclu et passe directement au deuxième thème qui est une mélodie massive et large en ré majeur jouée par les cordes. Après un retour au pianissimo, le thème d'ouverture du troisième mouvement, cette fois en ré majeur, est brièvement rappelé sur des trémolos aux cordes. Après une brusque interjection des thèmes principaux des deuxième et premier mouvements, commence la section du développement, qui se compose de deux sections, la première introduisant de nouvelles idées mélodiques et la seconde s'articulant autour d'une gamme descendante.

La réexposition ne présente d'abord que le premier thème, avant de passer à une pédale de dominante qui mène à la reprise triomphale du deuxième thème, maintenant dans la tonalité de mi majeur, où l'on peut entendre dans l'accompagnement des fragments du premier thème, du thème de la devise et de la gamme descendante. Une coda tourbillonnante clôt la symphonie, avec une reprise fortissimo du choral des cuivres apparu à la fin du deuxième mouvement. Les dernières mesures présentent une autre caractéristique des œuvres de grande envergure de Rachmaninov, le rythme décisif caractéristique de quatre notes qui se termine (dans ce cas-ci en triolet), que l'on retrouve également dans sa Sonate pour violoncelle, ses deuxième et troisième concertos pour piano et, sous une forme modifiée, dans son quatrième concerto pour piano et ses Danses symphoniques.

Manuscrit

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Le manuscrit était considéré comme perdu, jusqu'à sa découverte dans la succession d'un collectionneur privé en 2004. Il a été authentifié par Geoffrey Norris (en). Il contient des éléments qui n'ont jamais été publiés[3]. Le manuscrit est devenu la propriété de la Tabor Foundation (en), et a été prêté en permanence à la British Library[4],[5].

En mai 2014, le manuscrit a été vendu aux enchères par Sotheby's pour 1 202 500 £[6],[7].

Discographie sélective

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  • François-René Tranchefort, Guide de la musique symphonique, éd.Fayard 1989 p.610
  1. Rachmaninov, Actes Sud, (ISBN 978-2-7427-9654-0 et 2-7427-9654-1, OCLC 758755047, lire en ligne), p. 89
  2. Léopold Tobisch, « En musique, la clarinette dans tous ses états », sur radiofrance.fr, (consulté le ).
  3. (en) Michael Roddy, « Manuscript of Rachmaninoff's Symphony No. 2 set for London sale », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Geoffrey Norris, « Lost symphony in a Co-op bag »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Telegraph.co.uk, (consulté le ).
  5. « prog44 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur sso.com.au, .
  6. (en) « Rachmaninov, Sergei THE AUTOGRAPH MANUSCRIPT OF THE SECOND SYMPHONY IN E MINOR, OP.27 » [archive du ], sur sothebys.com (consulté le ).
  7. Mel Spencer, « Rachmaninov manuscript sells for £1.2 million » [archive du ], sur classic fm, (consulté le ).

Liens externes

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