T'ang Haywen (chinois : 曾海文), né le à Amoy (actuellement Xiamen) dans la province du Fujian (Chine) et mort le dans le 14e arrondissement de Paris[1], est un peintre français d'origine chinoise ayant vécu et travaillé à Paris[2].

T'ang Haywen
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Naissance
Décès
Nom de naissance
Tang Tien Phuoc Haywen
Nationalité
Activités
Formation

Biographie

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Le grand-père de T'ang Haywen lui enseigne la calligraphie. En 1937, au moment de l'invasion japonaise, la famille du jeune homme (« des commerçants prospères[3] ») quitte la Chine et s'installe à Cholon, quartier chinois de Saigon au Vietnam. Après des études secondaires au lycée français de Saïgon[3], il entame à l'âge de vingt ans une grève de la faim (celle-ci durera dix jours) afin de revendiquer le droit de partir pour la France auprès de son père (qui souhaitait le voir lui succéder dans le commerce de la soie), ce à quoi ce dernier finit par consentir sous la condition qu'il y suive des études de médecine[4].

Académie de la Grande Chaumière, Paris
Théâtre d'Épidaure

T'ang part ainsi pour la France et s'installe à Paris en 1948[5]. Il y étudie en fait l'art en fréquentant l'Académie de la Grande Chaumière et les lettres à la Sorbonne avec laquelle il se rend même en Grèce afin de jouer dans la pièce Les Perses d'Eschyle au théâtre d'Épidaure[4].

Installé au 34, rue Liancourt dans le 14e arrondissement de Paris[6],[7] où il fait le choix d'un mode de vie qu'il qualifie lui-même d'« austère et simple[8] », T'ang Haywen peint d'abord des œuvres figuratives, des portraits et quelques paysages en utilisant les techniques de l'huile ou de l'acrylique. Il passe progressivement à l'encre au milieu des années 1960 et produit de nombreux lavis en diptyques et triptyques[2], justifiant ainsi sa prédilection pour ces supports : « en Occident, les peintres avaient tendance à cristalliser leurs œuvres dans un espace précis, avec un noyau central. Le moyen le plus simple de rompre cette cristallisation consiste à pénétrer au cœur même du phénomène : un noyau cellulaire se multiplie par division. Le diptyque redonne le dynamisme, avec lui l'espace n'est plus limité, nous assistons à la marche du monde, un se divise en deux et deux fusionne en un »[9]. 0

Marc Alyn

De sa longue amitié avec le poète Marc Alyn naîtront divers poèmes-objets (peinture/manuscrit), dont certains figurent à la bibliothèque de l'Arsenal[10] à Paris ainsi qu'un projet de livre commun : Mémorial de l'encre. Dans ses Mémoires, Le Temps est un faucon qui plonge, Alyn consacre un flamboyant portrait à celui qu'il considère comme l'un des trois grands peintres chinois de la modernité avec Zao Wou-Ki et Chang Dai-Chien : « Je m'interrogeais sur la nature de cet oiseleur fragile et indestructible. Qui pouvait rivaliser avec lui côté solitude ? Mais, par ailleurs, qui fut jamais moins seul ? Voyageur immobile, T'ang se tenait aux aguets du visible tel l'insecte qui adopte la couleur et la forme de son environnement, passant inaperçu par souci de sauvegarder son irréductible singularité. Art de lisières, de confins, territoire frontalier livrant une vue imprenable sur l'au-delà. Scribe en lévitation courbé sur ses couleurs, ses pinceaux et ses songes, Haywen capturait le ciel à travers le piège de ses cils. Ainsi surgiront ces lagunes du bout du monde où, sous la torsion des vents marins, tremblent de noirs roseaux »[11].

T'ang Haywen apprend en juillet 1991 son infection par le VIH. Hospitalisé à l'hôpital Saint-Joseph à Paris, il y meurt le 9 septembre 1991 de complications respiratoires liées au SIDA.

Postérité

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Sortie de l'ombre après sa mort[12], l'œuvre de T'ang Haywen est admirée pour la fusion qu'elle réalise entre les principes esthétiques et spirituels chinois et une forme d’expressionnisme abstrait d'origine occidentale. Pourtant T'ang, comme de nombreux autres peintres chinois, rejette le terme d'abstraction pour qualifier sa peinture et déclare en 1972 :

« Notre sensibilité profonde, liée à l’inconscient, ne peut se développer et grandir que nourrie par le tangible, c’est-à-dire, en ce qui concerne la peinture, par le rappel dans notre mémoire consciente d’expériences sensibles profondes et durables vécues par nous dans le monde réel[13]. »

Depuis son décès en 1991, deux ventes de son atelier à l'Hôtel Drouot (mai et ) par le commissaire-priseur Yves-Marie Le Roux, deux expositions rétrospectives, en 1997 et 2002, et un livre paru en 2002 ont apporté à son œuvre le début d'une reconnaissance. Bien qu'il n'ait jamais été intéressé par la réussite matérielle et ait choisi de rester à l'écart des mouvements et du milieu de l'art, T'ang est néanmoins l'inventeur d'un nouveau langage et d'un nouvel espace pictural.

Loránd Gáspár

Contributions bibliophiliques

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  • Loránd Gáspár, Patmos, lavis de T'ang Haywen, éditions Pierre-Alain Pingoud, 1989.
  • Loránd Gáspar, La maison près de la mer, lavis de T'ang Haywen, éditions Thierry Bouchard, 1991.
  • Loránd Gáspár, Amandiers, lavis de T'ang Haywen, éditions Pierre-Alain Pingoud, 1996.
  • Claude Fournet, Oiselleries et criailleries, calligraphies de T'ang Haywen, éditions Galilée, 2012.

Réception critique

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  • « Héritier de la longue tradition de la calligraphie, il insère cette tradition dans la modernité de la peinture gestuelle occidentale; bouclant ainsi un cycle d'influences réciproques Orient-Occident. Il nous fait, au-delà du plaisir esthétique, nous imprégner de la philosophie pour tenter de comprendre l'art chinois qui n'a jamais de signe gratuit. » - François Le Targat[9]
Balthus
  • « Je me souviens qu'il passait de longues heures à contempler les paysages et peignait aux premières heures du jour. J'aime ses encres dynamiques et harmonieuses qui démontrent l'esprit de la Chine. Parfois, je pense à lui quand je vois le sommet des montagnes disparaître dans la brume. » - Balthus[14]
  • « Le processus créatif de T'ang jaillit du fond de son être et s’incarne en des transpositions poétiques qui égalent celles des plus grands créateurs du XXe siècle. » - Jean-Paul Desroches, ancien conservateur en chef du musée Guimet[2]
  • « Il lui suffit d'une trace ou d'une couleur pour évoquer la nature, pour se trouver un ordre qui est le propre de la peinture taoïste depuis plus de deux mille ans. Il n'a rien à démontrer, rien à dire, rien à signifier. » - Claude Fournet[15]
  • « Un cœur voyageur et aucune ambition, si ce n'est celle de se laisser guider par sa sensibilité, ses envies de formes et de couleurs. » - Juliette Benhamou[7]
  • « En 1991, T'ang Haywen, né en 1927, disparaît, presque oublié, au moment où Chu Teh-Chun (1920-2014) et Zao Wou-Ki (1920-2013), de peu ses aînés, s'imposent comme des figures emblématiques de la modernité artistique chinoise… Dans la trinité qu'il forme avec eux, Zao est le mandarin espiègle et fantasque, sûr de sa position élevée sur de longues racines ; Chu, le guerrier imperturbable reconstruisant encore et toujours ses montagnes ; et lui, T'ang, le papillon qui butine et fertilise le regard. Il s'identifie, dans sa vie et dans son œuvre, à la légèreté du papier, à la fluidité de l'eau ; ainsi utilise-t-il rarement l'huile, bien que ce médium ait fonctionné pour lui comme un révélateur. Sa condition de peintre voyageur et sa quête de simplicité l'incitent à adopter des formats standards : monos, diptyques, triptyques en séries de dimensions identiques qui effacent le souci de l'espace à peindre et de sa matérialité. Ces formats deviennent une caractéristique de son œuvre, mais le grand diptyque y occupe une place particulière. La ligne médiane séparant les deux parties, qui confère structure et équilibre à l'œuvre, définit les pôles, fixe notre regard et aiguise notre perception. Après le passage de la ligne, chaque spectateur peut entrer dans cet espace unique qui autorise les voyages, les errances et les contradictions. Chinois par essence, affranchi des contraintes, T'ang modernise, transforme et approfondit l'introspection de la grande peinture chinoise en s'adonnant aux paysages, reflets instantanés de ses sentiments. » - Philippe Koutouzis[16]

Collections publiques

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États-Unis

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Collections privées

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Expositions

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T'ang Haywen a été exposé plus d'une soixantaine de fois depuis 1955[34],[35].

Expositions personnelles

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Expositions collectives

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Références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b c d e et f Haiwen Zeng, Jean-Paul Desroches, Philippe Koutouzis, T'ang Haywen, les chemins de l'encre, Éditions de la Pointe, 2002.
  3. a b c et d Tajan, T'ang Haywen, Hôtel Drouot, 4 octobre 2018
  4. a et b Alina Reyes, « T'ang Haywen, les chemins de l'encre », Journal, 10 novembre 2014
  5. (en) Fine modern Chinese oil paintings, drawings, watercolors and sculptures, Sotheby's Taiwan Ltd, 1994, p. 82.
  6. a et b Jean-Paul Desroches et T'ang Haywen, T'ang Haywen - The colours of ink, De Sarthe Gallery, Hong Kong, 2014
  7. a et b Judith Benhamou, « T'ang Haywen », Radio Nova, 7 mars 2024
  8. a et b Susan Berfield, « To catch a butterfly - Fame may finally find a Chinese painter who tried to escape it all his life », CNN, 2000
  9. a b et c François Le Targat, « À propos de la Chine », dans Pierre Mazars, Jean-Marie Dunoyer et Jean Selz (avec la collaboration de François Le Targat, Jean Pigeon et André Kuenzi), L'année de la peinture, Calmann-Lévy, 1980, page 229.
  10. Donation Marc Alyn.
  11. Marc Alyn, Le Temps est un faucon qui plonge, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2018.
  12. « Après Zao Wou-Ki et Chu-Teh-Chun, T'ang Haywen », Artprice, 24 juillet 2018
  13. Galerie Hervé Courtaigne, T'ang Haywen, 2024
  14. a et b Balthus, T'ang Haywen, éditions du Musée océanographique de Monaco, 1996.
  15. Claude Fournet, Oiselleries et criailleries, éditions Galilée, 2012.
  16. Philippe Koutouzis et Jean-Paul Desroches, T'ang Haywen, un peintre chinois à Paris (1927-1991), Réunion des musées nationaux, Paris, 2024.
  17. Alisan Fine Arts, T'ang Haywen
  18. De Sarthe, T'ang Haywen, 2019
  19. Art Institute of Chicago, T'ang Haywen dans les collections
  20. a et b Œuvres référencées sur la base Joconde.
  21. Musée d'art moderne et d'art contemporain de Nice, "Le Grand Un" dans les collections
  22. Musée d'art moderne et d'art contemporain de Nice, "Le Grand Deux" dans les collections
  23. Marie-Thérèse Bobot et Michel Maucuer, « Activités du Musée Cernuschi », Arts asiatiques, n°49, 1994
  24. a et b Musée Guimet, T'ang Haywen, un peintre chinois à Paris, présentation de l'exposition, 2024
  25. a et b « Le catalogue T'ang Haywen, un peintre chinois à Paris (1927-1991) : "un parfait hommage à l'artiste" », éditions Grand Palais - Réunion des musées nationaux, 11 mars 2024
  26. a et b Delphine Peresan-Roudil, « Le Musée Guimet dévoile d'œuvre de T'ang Haywen, peintre chinois à Paris », Beaux-Arts, 11 mars 2024
  27. a et b Véronique Giraud, « Dans l'intime de T'ang Haywen, peintre chinois au Musée Guimet », Naja 21, 12 mars 2024
  28. a et b Judith Benhamou, « Le méconnu T'ang Haywen, grand artiste chinois moderne installé à Paris », Les Échos, 15 mars 2024
  29. a et b Itzhak Goldberg, « T'ang Haywen, le peintre de l'entre-deux », Le Journal des Arts, n°630, 29 mars 2024
  30. a et b « "Tang Haywen, un peintre chinois à Paris" au Musée Guimet », L'Officiel Galeries et musées, 5 avril 2024
  31. Leszek Kanczugovski, « T'ang Haywen », catalogue L'esprit du XXe siècle, Osenat, commissaire-priseur à Fontainebleau, 25 juin 2016
  32. Osenat, T'ang Haywen - Dix œuvres de la collection Leszek Kanczugovski, Versailles, 24 mars 2024 (visionner en ligne - Source : YouTube ; durée : 6'05")
  33. Diane Zorzi, « T'ang Haywen en vente à Cannes : cinq raisons d'enchérir », Le magazine des enchères, 26 octobre 2017
  34. Association des Amis de T'ang Haywen
  35. (en) Michael Sullivan, Modern Chinese artists: a biographical dictionary, 2006, p. 145.
  36. Danièle Sicard, « T'ang Haywen », Chinese New Art
  37. a et b Arches, T'ang Haywen
  38. Leszek Kanczugowski, « T'ang Haywen : le dernier voyage en Pologne, août 1990 », Histoire magazine, 14 mars 2024
  39. Emmanuel de Roux, « Les noirs d'encre de T'ang Haywen », Le Monde, 20 juin 2002
  40. Sabine Gignoux, « T'ang, le roseau peignant »; La Croix, 1er août 2002
  41. Philippe Koutouzis, Paths of ink, Musée Guimet, 2002
  42. Shiseido Gallery, Les chemins de l'encre - Tang Haywen, présentation de l'exposition, 2002
  43. Leszek Kanczugowski, T'ang Haywen, le dernier voyage à Lublin en 1990, Centre culturel Saint-Louis de France, 2006
  44. « T'ang Haywen, exposition d'encres et aquarelles à Beijing », Le Quotidien du Peuple, 24 mai 2011
  45. Christine Cieselski, « Saint-Émilion : peintures chinoises à l'honneur », Sud-Ouest, 2 août 2014
  46. Christie's, T'ang Haywen works from the 1960s to 1970s, Hong-Kong, 2015
  47. HdM Gallery, T'ang Haywen - Works on paper, présentation de l'exposition, 2018
  48. De Sarthe Gallery, Film d'artiste et peintures rares, présentation de l'exposition, 2019
  49. Johan Frederik Hel Guedj, « T'ang Haywen au Musée Guimet à Paris : très moderne et très discret à la fois », L'Écho, 2 mai 2014
  50. [1]
  51. Jean-Christophe Castelain, « Le retour de la croissance en Chine va doper la cote de T'ang Haywen », Le Journal des Arts, n°633, 11 mai 2024, p. 34
  52. Nora Djabbari, « T'ang Haywen - Chemins de l'encre », L'Officiel Galeries et musées, 23 mars 2024
  53. Hong Kong University Museum and Art Gallery, Encre / Chine, présentation de l'exposition, 2005
  54. Galerie Encre de Chine, T'ang Haywen, 2005
  55. Christophe Duvivier, Les maîtres de l'encre, musée Tavet-Delacour
  56. Yingjian Liu, « Quand l'art atteint le Tao », Académie franco-chinoise d'art et de culture, 12 juillet 2018
  57. Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue, historique des expositions
  58. De Sarthe Gallery, The Pioneers - Chinese modernists in Paris, présentation de l'exposition, 2014
  59. Stephen Dillon, « See Zao Wou-Ki, Chu-Teh-Chun and T'ang Haywen at Art Basel in Hong Kong », Artsy Editors, 11 mars 2015

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Philippe Koutouzis, Jean-Paul Desroches, Valérie Zaleski, T'ang Haywen, un peintre chinois à Paris (1927-1991), catalogue d'exposition, Musée Guimet, éditions Réunion des musée nationaux, 2024.
  • La peinture de T'ang Haywen, éditions Galerie Hervé Courtaigne, Paris, 2024.
  • (en) Ouvrage collectif, T'ang Haywen - Diptychs, Antique Collector, 2019.
  • Marc Alyn, T'ang l'obscur - Mémorial de l'encre, Voix d'encre, 2019 ( présentation de l'ouvrage par Carole Mesrobian en ligne - Recours au poème, 4 mai 2019 ; note de lecture par Béatrice Bonhomme en ligne - Poezibao, 17 avril 2019).
  • Marc Alyn, Le Temps est un faucon qui plonge, Les Lagunes imaginaires de T'ang Haywen, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2018.
  • (en) Michael Sullivan, Modern Chinese artists : a biographical dictionary, University of California Press, 2006, p. 145.
  • T'ang Haywen - L'ultimo viaggio - L'ultime voyage, Gangemi, 2006.
  • Haiwen Zeng, Jean-Paul Desroches, Philippe Koutouzis, T'ang Haywen, les chemins de l'encre, préface par Jean-François Jarrige, directeur du musée Guimet (préface du livre sur le site Asianart), Éditions de la Pointe, 2002.
  • Gérard Durozoi, Dictionnaire de l'art moderne et contemporain, Fernand Hazan, 2002.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001 ((lire en ligne).
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol.13, Gründ, 1999.
  • Lotus Mahé, T'ang Haywen, la peinture de l'exil, éditions Findakly, Paris, 1997.
  • Christophe Duvivier et Philippe Koutouzis, Chang Dai-Chien, T'ang Haywen, Zao Wou-Ki, maîtres de l'encre - Tradition et modernité de l'encre de Chine au XXe siècle, éditions du Musée Tavet-Delacour, Pontoise, 1996.
  • (en) Michael Sullivan, Franklin D. Murphy, Art and artists of twentieth-century China, University of California Press, 1996, p. 314.
  • Balthus (préface), T'ang Haywen, éditions du Musée océanographique de Monaco, 1996.
  • (en) Davenport's art reference & price guide, vol.1.
  • (en) Fine modern Chinese oil paintings, drawings, watercolors and sculptures, Sotheby's Taiwan Ltd, 1994, p. 82.
  • Dominique Ponnau et Jean-Pierre Desroches, T'ang Haywen - Soixante dix lavis, acryliques et aquarelles, coédition des musées de Quimper et Vitré, 1983.

Filmographie

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Liens externes

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