Marteau (outil)

outil percuteur, agissant par inertie d'une masse métallique (tête) au bout d'un manche, servant par exemple à aplatir un morceau de fer ou à enfoncer un clou.
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Un marteau désigne ordinairement un outil percuteur, servant à frapper ou repousser, à marquer, casser, broyer ou écraser, à battre, forger, aplatir ou écrouir, voire à emboutir ou à riveter, à matir ou aplanir du métal, à faire du bruit ou produire un son, par exemple à aplatir un morceau de fer, à enfoncer un clou, à faire vibrer un résonateur etc.. Il peut représenter un mécanisme ou une pièce d'un dispositif ou machine à fonction similaire, de taille réduite ou gigantesque. Par extension, on appelle marteau toute masse mobile agissant par percussion.

Schéma d'un marteau

1- Angrois 2- Œil 3- Table 4- Panne 5- Manche
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Définitions

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Le marteau, qui, sous des formes perfectionnées comme le couteau, est commun depuis les âges du bronze et du fer, représente aussi une arme redoutable[1]. Il apparaît souvent constituée d'une tête ou masse en métal plein, plus ou moins massive, de forme souvent rectangulaire ou cylindrique, amincie à un bout, emmanchée par une ouverture, nommé trou ou œil, à une tige de bois de diamètre et de longueur variables, dont le bout sert de poignée et à effet de levier plus ou moins long si l'on compte le bras du manipulateur[2]. L'angrois désigne à l'origine le petit coin de fer enfoncé dans l'œil du marteau à travers le manche pour le consolider, le terme correspond à la partie du bois emmanchée et visible. S'il existe plusieurs coins de bois assujettissant le fer d'un marteau, ils se nomment esteilles. La tête est constituée d'une masse métallique et agit par résistance et inertie, augmentée par la longueur du manche et par celle du bras du manipulateur[3]. Un bon marteau est conçu pour que la prise en main corresponde au centre de percussion. La panne désigne la partie opposée au côté plat, "table" ou "aire" de la tête du marteau avec laquelle on frappe[3]. La panne, parfois dénommée bouque ou buse par sa forme sur certains marteaux, peut aussi se définir comme un coin relevé, émoussé qui suit la direction de la tête[4]. Sa forme très variée constitue un indice du métier ou de l'art pratiqué. Très souvent, la tête, assimilée au plat du marteau est légèrement arrondie sur les bords. La masse, le plus souvent en acier, au terme du mouvement du marteau tenu à main, en arc de cercle, produit un choc et exerce une pression sur la zone de frappe, dite de contact. La masse déplacée peut être plus ou moins importante, l'arc de cercle plus ou moins ample selon la fonction particulière du marteau[5]. L'effet utile du coup de marteau ou du choc se définit par le produit de la masse en chute libre par le carré de la vitesse au point de l'impact, soit :

La force de frappe d'un homme de l'art peut être considérable, en tenant compte de l'effet de chute de l'ensemble ouvrier-marteau. Le choc provoque au point d'impact la propagation d'ondes sonores, en particulier d'infrasons caractéristiques de la matière traversée avec diverses restaurations de vibrations fines en surface, ainsi les mineurs experts au toucher ou à l'oreille fine pouvait reconnaître ou localiser une flache, autrement dit "une fente dans la masse d'une roche", notamment au son qu'elle rendait sous le marteau, au fond de la mine. De plus, un marteau dont le manche est flexible accroît le facteur vitesse, comme c'était le cas pour le marteau des ouvriers casseurs de cailloux sur les routes ou leurs chantiers de matériaux[6]. Ainsi autrefois le batterand, masse de fer à manche flexible servant à casser les pierres, ou aujourd'hui une variété de marteaux à manche en caoutchouc rigidifié ou en plastique incorporant un élastomère semi-rigide etc. Pourtant est apparue une nécessité de marteaux de grande puissance dans les grandes forges et usines à fer, manœuvrés par l'énergie potentielle de chute d'eau ou plus tard par des moteurs à vapeur. Pour affiner le métal, afin d'en extraire au sortir du foyer d'affinage toutes les scories résiduelles, ou forger de grosses pièces, il fallait comprimer avec violence le métal et impérativement disposer de tels dispositifs de martelage répété et rapide nommé cinglage.

La force de frappe ou de percussion peut être bien plus modérée selon la matière travaillée ou si l'énergie est canalisée, par exemple si l'objet à frapper est tenu fortement par un étau, poser sur une lourde enclume à grande inertie, renvoyant une force de réaction en retour non négligeable. Mieux, en utilisant coin, clavette, burin ou clou qui canalisent et orientent la force de pénétration, le marteau se limite à un rôle percuteur. Le burin, simple ciseau d'acier trempé dur, sans manche, une fois placé adéquatement et frappé avec le marteau permet de diviser ou couper la matière métallique[7]. La guilloche est une sorte de burin, plus petit, manœuvré à la main ou au marteau pour faire des guillochures, encore nommées guillochis ou guillochages, qui correspondent à des ornements composées de lignes ondées, croisées, parallèles et symétrique exécutées sur des pièces d'orfèvrerie.

Les emballeurs ou coffretiers, les orfèvres etc. ont besoin de marteaux relativement petits, légers, manipulables et faciles à porter, alors que les forgerons travaillant le métal à chaud exigent des outils plus grands, lourds et puissants[5]. Manier un marteau spécifique demande souvent un long apprentissage, à l'instar de l'art du forgeage nécessitant de longues années. Parmi les ouvriers à marteau d'autrefois, c'est-à-dire les hommes de métiers qui se servent principalement du marteau dans les arts, se comptent les forgerons, les serruriers, le ferblantiers, les chaudronniers, les dinandiers, les batteurs d'or, les orfèvres, les menuisiers-coffretiers ou emballeurs fabricant de caisse...[4]. Le marteau est en conséquence l'outil par excellence de nombreux corps d'artisans[8]. Son maniement expert et précis par ces artisans des métaux nobles que sont les orfèvres et ciseleurs, que ce soit en Orient ancien ou chez les Mixtèques de l'isthme de Tehuantepec, assurant des chocs d'intensité et de fréquence variable, ou excellant en diverses fortes compressions aux points voulus, est une preuve de l'habileté apprise pendant un long et difficile apprentissage. Son emploi maîtrisé, s'il nécessite un art du dessin chez le forgeron, impose chez l'orfèvre ciseleur une "vision anticipée précise en trois dimensions" de l'œuvre délicate et élégante à réaliser à partir d'un cube d'or ou d'argent.

Pour planter un clou dans du bois, il faut un marteau léger, peu encombrant et surtout mû rapidement, à l'instar du geste délié du charpentier, ce qui provoque le moins possible de fentes et de cassures dans la matière ligneuse traversée[8]. Le menuisier, par nécessité plus méticuleux, craint la fistule, ce faux coup de ciseau ou ce ripage maladroit de marteau qui endommage irrémédiablement la surface du bois. Un marteau lourd est impératif pour assurer la compression de lourdes masses résistantes et malléables. Le ciseleur de cuivre mettait en forme au marteau, un art délicat pour ne pas déchirer la fine tranche de métal, mais pour continuer à ciseler, il lui fallait recuire la matière à l'aide d'un four, il avait aussi besoin, pour poursuivre son labeur de mise en forme, de diverses enclumes, bigornes et autres supports, buttoirs, mattoirs, repoussoirs etc. Un marteau de métier annonce ainsi maints autres outils et objets divers que l'artisan a dans son atelier ou emmène sur un chantier.

Lorsque la tête est faite d'une matière peu dure comme le bois ou la résine, il ne s'agit plus d'un marteau, mais d'un maillet connus des métiers employant le bois, charpentier, menuisier, tonnelier, charron etc. et lorsqu'il a au moins une face tranchante il s'agit de hache d'ouvrage, par exemple de l'ardoisier. Le rayon d'action est fonction de la longueur du manche si l'artisan est immobile : un manche long appelle souvent un évidement de la paume sur le dessus, un manche court des formes courbes[8].

De multiples marteaux, plus ou moins légers, avec des caractéristiques spécifiques en accord avec les techniques de frappe ou d'usages techniques, sont utilisés dans les arts et métiers anciens, comme dans de nombreuses professions actuelles. Les marteaux du forgeron, du serrurier, du mécanicien, de l'horloger, de maréchal-ferrant, d'orfèvre, de ciseleur, du charron, du carrossier, de cordonnier, de galochier, de savetier, de bourrelier, de tonnelier ou de maçon, de couvreur, ou encore ceux du charpentier avec l'arrache-clous à la panne, ceux du menuisier, de parqueteur, de tapissier, ceux de carrier, de tailleur de pierre, de polisseur, de vitrier, de cantonnier, de tanneur, de fossoyeur ne sont confondus que par les béotiens de l'art ou les ignorants de la technique. Il est l'instrument privilégié, l'outil essentiel du dinandier, du chaudronnier, du prospecteur ou encore du géologue, qui en manipulent de toutes sortes pour différents usages. Le marteau est souvent remplacé par du matériel électrique, par exemple le marteau du charpentier a été en grande partie remplacé, dans sa fonction principale, par le pistolet à clous.

Les métaux ou pierres sont qualifiées de "aigres", si, sous le marteau, ces matériaux se révèlent cassants, non malléables et se brisent sous les coups. Au contraire, une matière malléable peut être martelée, travaillée sous le marteau et être ainsi façonnée ou mise en forme[9]. La malléabilité est la propriété des corps qui peuvent se déformer facilement sous le choc du marteau, l'écrasement au laminoir et la compression dans la filière. Dans ce dernier cas, le ductilimètre est le marteau qui sert à évaluer le degré de ductilité des métaux.

Historique du marteau, origine du mot

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Le marteau, outil de métal dont le manche est ordinairement en bois, existe depuis le début de l'intelligence humaine, appliquée à la métallurgie. Il a été utilisé, au début, comme percuteur dur, et il est illusoire de vouloir le séparer des anciens percuteurs en pierre dure, des massettes ou des gros maillets en bois de forme similaire. Les temps paléolithiques distinguent déjà un marteau pure force de frappe du simple objet percuté devenant percuteur concret, burin, ciseau, coin, chasse, pal, pieu, pointe etc. à l'image du couple formé par le lanceur/propulseur et la sagaie/lance. Déjà en Mésopotamie, on utilisait le marteau ou plutôt l'association marteau-pointerolle pour creuser dans les mines de cuivre et d’étain. L'outil en fer garni d'un manche a servi à battre les métaux, à forger : il a été utilisé à toutes les époques comme outil principal du forgeron.

Le mot français, de genre masculin, est d'abord "martel", mot signalé comme du vieux-français au XIXe siècle. Cette forme authentique d'ancien français s'est maintenu longtemps, insérée dans diverses expressions ou peut-être en raison de sa proximité avec l'italien martello, puisque la forme pluriel de martel, marteaus attestée en 1380, a contaminée rapidement en retour le singulier, engendrant dans les milieux populaires, notre terme "marteau". Ces mots cités proviennent tous du mot latin populaire ou tardif martellus, dérivé de formes diminutives du bas latin martus, au sens de marteau de forge ou d'atelier, voire plus anciennes martulus ou classique marculus. Un rapprochement d'origine avec le mot latin malleus a été suggéré par divers lexicologues et philologues, ce qui justifierait l'appartenance à la famille de mots aussi divers que mail, maillet, mailloche, malléable, malléabilité etc. Le lexicologue Pierre Larousse propose l'hypothèse d'une proche parenté des racines "mar" ou "mal" signifiant broyer, écraser, frapper pour écraser ou broyer d'où la proximité des mots de même radical, à savoir malleus provenant de malteus, martellus de martus, marculus de marcus au sens de frappe etc.[10]. L'idée de frapper s'est perpétuée dans la pièce souvent ouvragée du marteau de porte, qui est une espèce d'anneau lourd et mobile ou de battant qui est attaché au milieu du portail ou de la porte close de demeure ancienne, à l'extérieur, et avec lequel le visiteur inattendu frappe pour se faire ouvrir[11].Le dictionnaire Le Robert, laconique, le définit tel un heurtoir fixé au vantail d'une porte. Cette idée est bien présente dans le marteau d'arme, quel que soit sa forme, jusqu'à son lointain héritier sportif associé au lancer de marteau une sphère métallique reliée à une poignée, que les athlètes tiennent en pivotant sur eux-mêmes, puis lâchent, de façon subite, en restant sur une esplanade ronde de lancement, vers une fenêtre ouverte de direction imposée.

Si la martelette, petit marteau de maçon, est un diminutif féminisé récent de martel, le mot de genre masculin, martoire, espèce de marteau à deux pannes, outil des serruriers et des couteliers, paraît un dérivé de l'altération romane demartulus/marturus. Le merlin, mot français attesté en 1624, qui provient du latin marculus désigne précisément une hache à fendre le bois, peut-être un outil de frappe à tête polyvalente, marteau d'un coté pour enfoncer un coin, hache de l'autre, à l'origine. A partir de 1803, le mot désigne aussi la masse à assommer les bœufs à l'abattoir[12]. Pierre Larousse, en oubliant curieusement le substantif allemand der Hammer (die Hämmer au pluriel) et le mot anglais hammer similaires par leur graphie, cite à l'appui de son hypothèse l'ancien slave mlatu, le russe molotu, le polonais mlot, l'illyrien mlat, et ne passe pas sous silence le kymrique mwrthwyl, l'armoricain morzel ou le vieux norois miŏlnir des anciens scandinaves, rappelant le nom initialement terrifiant ou foudroyant, du marteau de Thor, Mjölnir.

Le mot souche marteals apparaîtrait en ancien français vers 1140, selon le trésor de la langue française, avec la signification d'outil de fer propre à battre, à forger[13]. En 1389 est signalé le marteau a maçon[14] ; en 1453 le marteau de tapicerie[15]; en 1676 le marteau d'assiette selon Félibien, qui deviendra spécifique du paveur.

Pendant le Moyen Âge, son usage s’est développé ; le charpentier maître de la construction en bois utilise cet outil, sous la forme d'un maillet ou d'une masse souvent tout en bois, pour faire rentrer de petits morceaux de bois pointus, succédanés du clou ou de la cheville, analogues à un tenon poussé dont le trou initial ou mortaise est effectué au ciseau à bois, et assurer l'assemblage des planches. À cette époque, différents marteaux sont aussi utilisés pour ferrer les chevaux. Les lourds marteaux mûs par la force hydraulique apparaissent avec les différents battoirs ou battants au XIe siècle, notamment pour fouler les textiles[11]. Un martinet associé à un moulin est attesté en 1116 à Issoudun. Vers les années 1400, il devient aussi l’outil des cordonniers, qui s’en servent pour attendrir le cuir et pour différents usages. Les paysans n'emploient jamais de faux sans un attirail nommé battements : il s'agit d'un marteau et d'une enclume de taille modeste et aisément portable, pour battre la faux. Dans le Velay, le couple formé par le marteau et une enclumette se dénomme par un curieux pluriel, les marteaux[11].

Les marteaux de mineurs, de carriers ou de tailleurs de pierre se déclinent en grand nombre. Le batterand, en carrière de taille, est un marteau servant à enfoncer les coins dans la roche[16]. La "smille", attestée en 1676, est un marteau à deux pointes avec lequel le carrier pique le moellons pour en régulariser les faces[17]. Cette opération se nommait smillage au cours des chantiers en 1846. Le monde rural a longtemps conservé pour la taille de pierre, le marteau dit à layer, à laie, à laies ou encore le marteau bretelé ou marteau brette, avec une tête biface, pointue et tranchante d'un côté, dentelée de l'autre[11].

Notons que le terme de genre féminin masse était en partie synonyme de marteau au XIXe siècle, ne désignant pas seulement un lourd maillet pour enfoncer des coins dans du bois à fendre pour les bûcherons ou un lourd marteau des carriers. Elle représentait divers marteaux de formes variées, des nombreux marteaux employés par les mineurs, charpentiers, menuisiers, charrons, plombiers aux marteaux des sculpteurs, pour dégrossir le marbre[18]. Pour fendre de grosses bûches ou rondins, le monde rural a longtemps gardé, associée aux coins de bois ou de fer, la masse, gros marteau de fer carré des deux côtés emmanché de bois, très semblable à une masse de carrier et gardant un usage polyvalent, alors que les charpentiers des campagnes désignaient toujours par ce mot un gros maillet de bois[11].

Ce n’est que pendant le XIXe siècle que se développe son usage, le plus répandu, enfoncer des clous, des pointes ou poser des rivets en métal. Au moment où le marteau devient symbole du travail industriel, le mot tend à s'insérer dans des noms composés désignant des machines-outils agissant par percussion : marteau-pilon, marteau-piqueur, marteau-perforateur etc. Le marteau pneumatique consiste en un piston fonctionnant à l'air comprimé, qui permet la frappe sur un outil. Depuis son invention jusqu’à nos jours, son utilité s’est beaucoup développée et elle semble ne point se tarir.

Le marteau est aussi un outil de marquage du temps défini et de l'ordre institutionnel transitoire. Le marteau du commissaire priseur d'une vente légale ou de l'adjudicateur de biens, en pratique bien souvent un petit maillet qui heurte un plan, une table ou un pupitre, rappelle le marteau de justice qui entérinait par un coup bref la décision ou la justice rendue. Héritier des antiques gruarii, anciens gruyères, garde-forestier des domaines privés ou officier forestier sous obédience seigneuriale ou royale, le corps des eaux et forêts a gardé l'emploi de marteau spécifique en fer ou acier, dont le gros bout porte une marque en relief, qui s'imprime par frappe à bonne hauteur du fût, nettoyé ou aplani par la longue panne, parfois une sorte de hachette, en opposition de la première qui martèle[19],[20]. Le martelage forestier consiste à entailler l'écorce ou former une surface lisse, avec le côté de tête du marteau faisant hachette, et à marquer avec le côté plat le code référencé du propriétaire et/ou de l'ordre d'abattage sur la surface du tronc lissée ou mise à nu.

Variété des marteaux

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Marteau de charpentier, avec arrache clous
Type
Petit marteau spécifique de chapentier, pour planter ou arracher des clous, ajuster un montage de bois etc.
Caractéristiques
Composé de
Poignée, striker (d), tête de marteau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Utilisation
Utilisateur
Charpentier, charpentier-couvreur (clou du lattis)
Usage
Pose de charpente, réparation, démontage d'ouvrage en bois

Il existe différents types : marteaux à tête plate, marteaux à tête ronde versus carrée, etc. mais au bilan en délaissant ces catégories, plus d'un millier de marteaux à main différents ayant une fonction spécifique d'outil[21] :

Gros et petit œuvre

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Le marteau de charpentier à panne fendue, dénommé "tille" ou marteau arrache-clou peut être un emblème. Mais le marteau à dent, fourchu pour arracher les clous, comme celui à pied de biche est très commun et n'est pas spécifique etc.

Le marteau de menuisier est souvent spécifique; Le maillet est un marteau tout en bois, en usage chez les charpentiers, menuisiers, tonneliers, charrons etc[22]. Le marteau à plaquer présente une panne fort large, et sert pour la placage des meubles[23].

Parmi la panoplie du maçon, citons le grelet dit encore gurlet, marteau à panne allongée, le marteau à bretter, la masse, gros marteau pour débiter les moellons, la massette, marteau à long manche pour casser les pierres, le picot dit aussi "dégrade-joint", la smille pointu des deux bouts etc.. Il se sert aussi de la boucharde pour concasser du ciment, de la pierre ou du marbre[22] ; La pierre hachée dénomme la pierre dont les parements sont dressés avec le marteau à bretter. Le décintroir est une sorte de marteau à deux taillants tournés en sens inverse, qui sert à écarter les joints dans les démolitions, à régulariser les côtés d'une baie dans les murs etc.

Le marteau de couvreur, rond d'un bout, pointu de l'autre, est souvent nommé esse, asseau ou assette, il emploie aussi la tille marquée par une face tranchante ou le martelet qui est un petit marteau de couvreur en tuiles. L'asseau, parfois asse ou assette est un marteau dont la tête est incurvée en arc de cercle, et porte un tranchant à l'une de ses extrémités, il sert à couper et à clouer les ardoises. La lame à deux tranchants est aussi un marteau spécifique de couvreur, pour tailler les ardoises ou les lauzes[22]. Le marteau à ardoise, de l'ouvrier ardoisier ou couvreur d'ardoises, sert à tailler l'ardoise, à la percer, produisant un trou pour l'introduction de clou. La "hache d'ouvrage" employée dans les ardoisières prend la forme d'un marteau à tête et à tranchant pour détailler les blocs et les séparer en feuilles que l'opérateur recoupe ensuite[22].

Parmi les marteaux de tailleur de pierre, rappelons la boucharde, la laie ou marteau bretté, la marteline, la massette, gros marteau à double panne carrée et cintrée, la polka arborant un biseau simple et un biseau dentelé, le rustiqué, la smille, etc. ; La boucharde dont se servait aussi les marbriers, les cimentiers, les bitumiers etc. était définie comme un ciseau portant des pointes et des aspérités. Elle se décline en rouleaux à pointe ou en marteau à une ou deux têtes interchangeables. La marteline est un marteau de fer pointu d'un côté et diamanté de l'autre, servant à piquer et égrener la pierre ou le marbre sans faire d'éclats, il est possible d'utiliser différents ciseaux d'aspect similaires et de même dénomination en les frappant avec un simple marteau[22]. La laie peut désigner : i) un marteau à deux têtes, dénommé aussi marteau bretté, utilisé pour dresser les parements des pierres ii) un marteau à panne unique et tranchante, servant pour piquer les moellons. Une pierre layée désigne une pierre qui a été travaillée à la laie. Le rustiqué est un marteau qui présente des extrémités aplaties dans le sens du manche, offrant des tranchants découpés en forme de dents. Si une pierre rustiquée est celle qui a été hachée, dressée, puis grossièrement piquée à la pointe du marteau, la pierre smillée est équarrie et grossièrement façonnée à la pointe du marteau. Le smillage est un travail de dégrossissage appliqué au moellon brut et aux pierres meulières. Smiller consiste à piquer le grès ou les moellons avec la smille.

Travail du métal et mécanique en général

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Concernant les marteaux de forge d'autrefois, il en existe de modestes dans l'atelier et des énormes dans les installations d'industrie. Pour manipuler les gros marteaux, l'ouvrier disposait d'un "ressort de marteau", pièce de bois ou de fer fixé par un bout et agissant comme un ressort pour relever le manche d'un gros marteau de forge. La partie inférieure d'un gros marteau de forge est nommée panne. Parmi les plus petits marteaux de forge, citons le marteau d'établi et le rivoir. Mais ce dernier marteau qui permet de marteler à froid, faire les rivures est aussi employé par l'ajusteur mécanicien pour la pose de rivets. Le matoir est un marteau à river à chaud. Rappelons que le verbe river signifie aplatir ou recourber à coups de marteau la tête d'un clou ou d'une broche de fer. Le rivet s'apparente ainsi à un clou ou une cheville métallique qui sert à réunir et associer deux bandes de tôle en chaudronnerie, en charpenterie ou constructions métalliques. Ses extrémités au terme du montage sont aplaties à coups de marteau, dénommé rivoir, au moment de la mise en place et de la fixation définitive. Une machine à river se nomme rivoir ou riveuse[16].

En métallurgie, le martelage à chaud du lingot de fer, nommé saumon, loupe etc. lorsqu'elle sortait encore des bas-fourneaux, assurait la résistance du métal battu en éliminant les diverses scories résiduelles et en resoudant les parties de métal. La matière divisée ainsi expulsée du bloc de fer frappé et battu formaient les battitures. Le ""resuage" désigne précisément l'expulsion des scories lors du cinglage de la loupe de fer, au martinet ou au marteau-pilon. Cette opération autrefois méticuleuse et coûteuse, en temps et énergie, était nécessaire pour obtenir un métal de bonne cohésion, la fabrication à moindre coût ou à la va-vite des rivets et tirants en fer de la partie avant du Titanic explique leur faible résistance et la rapide submersion de la coque du navire pourtant compartimentée. L'applatissoir est une sorte de marteau servant à aplanir les métaux[24]. Le "marteau à frapper devant", manœuvré autrefois à la forge par un ouvrier nommé le "frappeur", sert à battre et frapper les grosses pièces de fer destinées à la fabrication des armes à feu. Le marteau à main, moins gros que le précédent, permet la forge des pièces de moyenne grosseur dans les mêmes fabrications[23]. Le fonçoir est un marteau de forge à panne tranchante, le frappe-devant est un gros marteau de forge à long manche.

On doit mentionner aussi dans l'industrie les marteaux frontaux, à bascule ou à soulèvement mus par un moulin à eau comme les vieux marteaux à drômes, les martinets, les marteaux à ordon, les marteaux à soulèvement d'autrefois ou par un moteur comme les marteaux-pilons, gros marteaux de forges où la masse pesante agit verticalement, fonctionnant à la vapeur, à l'air comprimé ou à l'électricité[25]. Selon les standards de l'industrie en 1860, les gros marteaux de forge sont appelés "martinet" si la masse frappante du dispositif est inférieure à 60 kg. Si la masse est supérieure à 60 kg, il s'agit alors de marteaux frontaux ou à soulèvement. Un martinet est un marteau à bascule, mu par une roue à cames, commandée par un moteur quelconque, et qui sert dans les grosses forges à battre le fer[22]. Le marteau à soulèvement est un gros martinet de forme particulière[26]. Un marteau frontal, dénommé simplement le frontal en métallurgie, s'apparente à un gros martinet de forge. Il s'agit d'un gros marteau à soulèvement mécanique dont on se servait dans les forges pour cingler les loupes de fer. Tous ces marteaux ou martinets de forge ne doivent point être trop soulevés par les cames, sinon, ne frappant pas correctement à la bonne distance, ils sont dits "marteaux cavaliers". Une série de pilons ou de marteaux disposés sur la même ligne et fonctionnant simultanément forme une batterie[16].

Le marteau à sertir est un marteau très-petit ayant une partie arrondie en goutte de suif, une autre obtuse et dont l'opérateur se sert pour rabattre les sertissures d'une garniture. Le marteau à emboutir sert surtout à creuser un vase sur une espèce de moule ayant la même forme, et portant le nom de dé : c'est un gros marteau en bois dont un embout démesuré sert à donner une forme grossière à une pièce plate. La sonnette est un marteau servant à prendre, au poinçon, une empreinte en creux sur la matrice[16].

Il existe aussi le marteau à rentrer, à suager, à degrés, à boudin, à grain d'orge, à paume en long, à deux haches, à pioche. Le matoir est un outil qui sert à mater ou matir une surface métallique, c'est- à-dire à la rendre mat, sombre ou dépolie. Le flatoir est une sorte de marteau léger employé par les ouvriers en métaux.

Les travaux de moulage utilise divers marteaux : la robine s'apparente à un petit marteau de bois, à tête circulaire assez large, avec lequel le mouleur tasse le sable dans le moule.

Parmi les marteaux de maréchal-ferrant, signalons le "marteau à panne" pou battre le fer, le "ferretier" ou "ferratier" qui lui sert à préparer et poser les fers, le brochoir pour ferrer les chevaux ; Les marteaux de mécanicien sont multiples : gamme de marteaux d'établi, rivoir etc.. En mécanique, l'expression "piquer une chaudière" signifie détacher le tartre adhérant aux parois à l'aide d'un marteau pointu. Afin de marquer le place d'un futur trou dans une pièce de métal, l'ouvrier mécanicien frappe avec un marteau sur le pointeau, pointe tronconique en acier. La martoire est un marteau à deux pannes employé par les serruriers. En serrurerie, le lardon était un marteau de fer ou d'acier, introduit dans les crevasses d'une pièce à forger, pour les faire disparaître, par la soudure à chaud de ce morceau avec la masse[22]. Le moine est une sorte de masse ou de marteau à tête pointue qui permet d'enfoncer des chevilles à tête perdue. Un pannoir est un marteau destiné à aplatir la tête des aiguilles.

La masse est un marteau de charron pour enrayer les roues. Le chasse carrée est le marteau à deux tête du même artisan traditionnel pour enfoncer les cercles de fer sur les moyeux[16]. Le marteau postillon, marteau rivoir et marteau à garnir sont utilisés en carrosserie[27] ;

Citons le marteaux à battre le cuivre du dinandier ou chaudronnier de cuivre. Le pifre est le gros marteau de l'ouvrier batteur d'or. Le battage d'or est l'aplatissage au marteau de l'or qui est transformé en feuille ultra-mince. Une vieille terminologie caractérise ce métier ancien : l'arrondissage désigne l'aplatissage d'un lingot d'or au moyen du marteau. Le verbe chasser signifie "commencer à étendre les feuilles avec le marteau. Le verbe fermer signifie "continuer à étendre les feuilles d'or sous le marteau". La main dénomme une série de 24 coups de marteau successifs frappé sur la feuille de métal[16]. Le verbe gironner correspond à "travailler au marteau une pièce d'orfèvrerie que l'on veut arrondir".

Il existe une large gamme de petits marteaux d'orfèvres-bijoutier pour frapper et presser le métal sans le casser. L'orfèvre possède même un outil particulier, le bouge, qui lui sert à travailler les parties que le marteau ne peut atteindre. Le marteau à ciseler en est une variante. Il y a des parties que le marteau du ciseleur ne peut atteindre, ce dernier opérateur utilise un ciselet, nommé planoir, pour les aplatir[16].

Marteaux utilisés en orfèvrerie.

Les relieurs emploient aussi un marteau à battre, dont la convexité se nomme panse. La batture dénomme l'opération de reliure consistant à battre les feuilles d'un volume avec un marteau de forme particulière afin d'en diminuer l'épaisseur.

  • marteau à pointes,
  • Le marteau à dent présente un côté fourchu, qui sert à arracher les clous.

Autres Arts et métiers

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Outre le marteau d'assiette ou de paveur, pour poser le pavé, l'art du pavage emploie l'épinçoir, gros marteau court à biseau peu tranchant, pour fendre les pavés et façonner les parements, d'où l'épinçure qui désigne un fragment détaché d'une pierre ou d'un pavé par cet outil ou encore l'expression "épinçer le pavé", c'est-à-dire le tailler par ce moyen.

  • La picoche sert à détacher le sel incrustant les chaudières marines.
  • marteau de charbonnier ;
  • marteau d'électricien ;
  • marteau à piquer les soudures ;
  • Rappelons le marteau d'accordeur de piano forte, où chaque touche du clavier commande un petit marteau actionneur, qui a remplacé le sautereau ou languette de bois mince agissant sur les cordes vibrantes des clavecins ; Le longuet désigne un marteau de facteur de pianos, il permettait d'enfoncer dans la table les chevilles de fer, auxquelles sont attachées les cordes métalliques vibrantes[22].
  • marteau de placage utilisé en marqueterie ;
  • La tille présentant une face tranchante est un marteau de tonnelier, le paroir à panne tranchante également pour parer l'intérieur des tonneaux[22]..
  • marteau à battre le cuir ou marteau de cordonnier ;
  • marteau à piquer les meules ;
  • Les carriers utilisaient le mail ou la mailloche, gros marteau de fer pour enfoncer les coins dans la roches, le têtu, gros marteau carré à panne dentée, servant à abattre la pierre et à la détacher de son lit, le picot, marteau pointu avec lequel on soulève les pierres etc.;

Sports, exploration, arts libéraux (droit ou médecine)

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Outils proches

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  • La masse désigne aujourd'hui diverses sortes de gros marteaux, employés en percussion par les tailleurs ou les bûcherons.
  • Le maillet n'est pas stricto sensu un marteau à tête métallique, car il est tout en bois à l'origine. La tête est faite aujourd'hui de matériau comme le bois ou le caoutchouc, ou encore en laiton, métal assez facilement déformable ou en matériaux plastiques.
  • La batte est, à la rigueur, un marteau léger dont le point servant à la percussion est plat ou strié. Elle est utilisée en carrosserie pour le planage (finition du redressage) des pièces.

Héraldique, blasons et emblèmes politiques

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N'oublions que le marteau d'armes est une arme de guerre. Le martel de la connétablie est l'emblème de la charge de connétable.

Des familles nobles allemandes ont revendiqué cette fonction dirigeante particulière à la cour royale, au moins depuis la dynastie carolingienne.

Représenté avec une enclume, le marteau symbolise souvent une forge sur les médailles et les monnaies. Le marteau, emblème du travail industriel, associé avec une faucille caractéristique des récoltes agricoles d'antan constitue un symbole graphique utilisé pour représenter les régimes politiques adhérant au communisme d'état. Il dépeint le marteau du prolétariat ouvrier et la faucille de la collectivisation agricole, éradiquant le monde paysan d'autrefois que l'état matérialiste relègue au musée ; leur jonction symbolise l'union entre les travailleurs agricoles et industriels. (Voir Faucille et marteau.)

La faucille et le marteau.

Arts et littérature, musique et religion mystique

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Le marteau est omniprésent dans le monde de l'artisanat, comme dans les conceptions culturelles les plus diverses.

Rûmî, poète et maître soufi d'origine persane, est l'inventeur à Konya de rituels de méditation religieuse et de musique sacrée, de chants et de danses associées aujourd'hui encore au mode de vie des confréries de derviches tourneurs. Déambulant au sein du quartier marchand de sa ville d'adoption, le poète mystique triste et éploré par la disparition de ses maîtres, à la fin des années 1240, s'arrête en écoutant attentivement le martèlement strident et cadencé de l'orfèvre et entre, selon la légende, en extase. Ce dernier artisan assidu à son établi qui façonnait et ciselait à l'aide d'un petit marteau une délicate œuvre en or, serait, sans le savoir, à l'origine de l'écoute spirituelle ou sāmà enseigné par le maître soufi.

René Char dans son opus "Le Marteau sans maître" semble nous dire que la poésie doit être martelée, comme les syllabes qui la composent avec puissance et insistance, et nous ouvrir une voie libre, propre à chacun pour nous échapper de toute emprise ou sujétion. Pierre Boulez y a perçu une correspondance adaptée à la création musicale.

Notes et références

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  1. Pierre Larousse, opus cité, mentionne le martel ou marteau d'armes.
  2. Henry de Graffigny, Dictionnaire des termes techniques, opus cité, entrée marteau. Définition complémentaire du Grand Larousse et du dictionnaire Le Robert
  3. a et b Henry de Graffigny, Dictionnaire des termes techniques, opus cité
  4. a et b Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XXe siècle, opus cité.
  5. a et b Marcellin Berthelot, La Grande Encyclopédie, opus cité.
  6. Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XXe siècle, opus cité. Partie encyclopédie.
  7. Henry de Graffigny, Dictionnaire des termes techniques, opus cité, entrée burin.
  8. a b et c Charles Laboulaye, Dictionnaire des arts et manufactures, opus cité.
  9. Henry de Graffigny, Dictionnaire des termes techniques, opus cité, entrée marteau.
  10. Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, opus cité.
  11. a b c d et e Marcel Lachiver, opus cité.
  12. Dictionnaire Le Robert
  13. TLFi, mot cité dans le Voyage de Charlemagne, éd. G. Favati, p. 328.
  14. TLF i, Registre criminel du Châtelet, tome I, p.37.
  15. Arnaud d'Agnel, les Comptes du roi René, I, 12, ibid.
  16. a b c d e f et g Henry de Graffigny, Dictionnaire des termes techniques etc., opus cité.
  17. Dictionnaire Le Robert, 2007. L'origine latine serait le mot smila, à rapprocher du grec smilê, dont la signification précise est ciseau.
  18. Hubert de Graffigny, opus cité, entrée polysémique "masse"
  19. Description partielle du marteau de martelage forestier in Pierre Larousse, Grand Dictionnaire du XIXe siècle, opus cité.
  20. Marcellin Berthelot, La Grande Encyclopédie, opus cité, article "martelage" (administration forestière).
  21. Ces exemplaires parfois spécifiques à une fonction réduite se retrouvent dans les musées, The Hammer Museum ou le musée du marteau à Haines, présenté en liens externe, présentaient 1400 marteaux différents, dont cinquante officiellement brevetés, en 2022, sans compter ceux spécifiques de la réserve au nombre dépassant le millier ou les archives où figurent 2500 brevets de marteaux du XIXe siècle au XXe siècle, dont la plupart n'ont eu aucun succès. En faire une typologie ou les classer, ressort d'un travail d'expert, ainsi le guide publié en anglais par Dave Pahl, opus cité.
  22. a b c d e f g h et i Henry Graffigny, Dictionnaire des termes techniques, opus cité
  23. a et b Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, opus cité.
  24. Henry de Graffigny, Dictionnaire des termes techniques etc., opus cité. Ce terme associé aux vieilles installations de platinerie est resté pour qualifier les trains de laminoir, c'est-à-dire les lourds cylindres entre lesquels les barre de fer peuvent être aplaties.
  25. Les marteaux-pilons, solidaires du mouvement d'un cylindre à vapeur, se sont développés vers 1850. C'est pourquoi de nombreux dictionnaire du XXe siècle les décrivent abusivement en gros marteau de forge à vapeur. Partie encyclopédie, Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, opus cité
  26. Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, opus cité. L'article "marteau" de ce dictionnaire décrit en détail le marteau frontal et le marteau à soulèvement.
  27. Lycée Gaston BARRÉ R.D, Cours de carrosserie : La remise en forme par chocs et rétreinte (lire en ligne)

Bibliographie

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  • Marcellin Berthelot (dir.), La Grande Encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, collectif -société de savants et gens de lettres, en 31 volumes, H. Lamirault et Cie, éditeurs, Paris, 1885-1902. En particulier, tome 23, MAO-MOISSON, Entrée Marteau p. 316-319 avec les partitions suivantes I Archéologie : marteau d'armes, II Architecture : marteau de porte, III Technologie, IV Physique : marteau d'eau, V. Jeu, VI Anatomie VII Pathologie. Autre entrée voisine, Martelage avec I. Techniques du fer II. Jurisprudence III Administration forestière.
  • Henry de Graffigny, Dictionnaire des termes techniques employés dans les sciences et dans l'industrie, Imprimerie Deslis Frères (Tours), H. Dunod et E. Pinat éditeurs, Paris, 1906, 839 pages, préface de Max de Nansouty. Recueil de 25.000 mots techniques avec leurs différentes significations. Entrées Marteau page 508-509, martinet, martoire p. 509, masse, massette p. 510, matoir p. 511, moine p. 529, ordon (marteau de forge) p. 567, pannoir p. 583, paroir p. 590, picoche p. 614, picot p. 615, pifre p. 619, polka p. 642, ramponot p. 679, rivoir ou marteau à river p. 705, robine p. 706, smille p. 738, sonnette p. 741, têtu p. 778, tille p. 783-784, trembleur p. 797, applatissoir p.31-32, asseau p.46, batterand p. 79, brochoir p. 120, chasse carrée p. 166, décintroir p. 253, ductilimètre p. 291, épinçoir p. 329, esse p. 337, flatoir p. 367, fonçoir p. 371, frappe-devant p. 379, frontal p. 381, grelet ou gurlet p. 410, hache d'ouvrage p. 417, laie ou marteau bretté p. 469, lame à deux tranchants p. 470, lardon p. 475, longuet p. 491, mail ou mailloche, maillet p. 499. Parmi une centaine d'autres entrées concernant les divers marteaux.
  • Charles Laboulaye (1813-1886), Dictionnaire des arts et manufactures, et de l'agriculture, formant un traité complet de technologie, en trois tomes, Librairie du dictionnaire des arts et Manufactures, Imprimerie E. Campiomont et V. Renault, 6e édition, Paris, 1886, en particulier Tome 2, Lettres E à M, articles décrivant les procédés de l'industrie non paginés "marteau" et "marteau à vapeur".
  • Marcel Lachiver, Dictionnaire du monde rural, Les mots du passé, Librairie Arthème Fayard, 1997, 1766 pages. Entrée marteau, p. 1102. Lire aussi l'entrée masse.
  • Pierre Larousse (dir.), Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique...., en 17 volumes, Administration du grand Dictionnaire universel, Paris, 1866-1890, en particulier Tome 10 L-MEMN, entrée marteau, martel (vieux français), martelé (adjectif), marteler (verbe) p. 1266-1269.
  • Jean-Paul Paireault, Le grand livre de l'outil, Centre France Livres SAS, De Borée, 2020, 2e édition, 349 pages, (ISBN 978-2-8129-2672-3). En particulier, divers marteaux (outils anciens) présentés et illustrés p. 212-219, mais aussi l'asse p. 26, la boucharde p. 47, le brochoir p. 52, le maillet p.207, la mailloche du meunier p. 208, la masse et la massette, p. 220-222, polka p. 263, smille p. 313. Voir aussi les bédanes et la bigorne p. 41, les chasses p. 68, les ciseaux (équivalents de burins) p. 76-77, les clous p. 88, les enclumes p. 137-141, la gradine p. 182, la guilloche p. 183 etc.
  • Dave Pahl, The improved hammer : a guide to identification history and evolutions of the hammer, édité par The Hammer Museum, 23 Main Street P.O. Box 935 Haines AK, année 2022.
  • Eric Schulman, "Le marteau arrache-clou", in 1001 inventions qui ont changé le monde, Flammarion, 2010, 959 pages, (ISBN 978-2-0812-2666-1) en particulier article mentionné p. 127. Lire aussi en corrélation Margaret Fricker, "Le levier et le clou", p. 114, B. James Mac Callum, "Le marteau pilon" , p. 312, David Hawksett, "Le marteau pneumatique", p. 472.

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