Tadjourah (Djibouti)

Tadjourah
Tadjourah (Djibouti)
Quartier portuaire de Tadjourah, en 2001.
Administration
Pays Drapeau de Djibouti Djibouti
Géographie
Coordonnées 11° 47′ 00″ nord, 42° 53′ 00″ est
Altitude m
Localisation
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Tadjourah
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Tadjourah

Tadjourah (Tagórri en afar, تاجورة Tağūrrah en arabe) est la plus ancienne ville située sur le territoire de Djibouti. Cette ville littorale, située au nord-ouest du golfe éponyme, est le chef-lieu du district et de la région de Tadjourah. Par sa population, Tadjourah est la deuxième ville du pays, après Djibouti.

Carte de la région d'Aden vers 1888.
L'ancien sultan de Tadjourah, Aboulaker Moumat Houmed, et Richard W. Hunt, commandant de la Combined Joint Task Force Horn of Africa.

Géographie modifier

Situation modifier

La ville est située sur la côte nord du golfe de Tadjourah, dans le sud-est de la région de Tadjourah et la partie nord-est de la république de Djibouti.

Hydrographie modifier

Géologie et relief modifier

Tadjourah se situe au niveau de la mer.

Climat modifier

Le climat de Tadjourah est de type tropical semi-aride, avec une température moyenne annuelle de 26.5 °C et un total de 186 mm de précipitations par an.

La réserve naturelle du parc national de la Forêt de Day est un reste de forêt primaire. Son existence montre la ressource en eau comme le cascade de Bankoualé, également utilisée pour l'élevage et une petite production de fruits et légumes.

Transports modifier

Tadjourah est desservie par la Nationale 9, par un aéroport, ainsi que par des ferries assurant la liaison avec Djibouti, la capitale.

Toponymie modifier

Le nom francisé Tadjourah provient de la forme arabisée Tağūrrah, elle-même issue du nom afar Tagórri, signifiant « celui qui a des outres à puiser », faisant référence à la relative richesse en eau de la ville[1].

Histoire modifier

Tadjoura est la plus ancienne ville du territoire djiboutien, siège du sultanat afar d'Ad-Ali depuis le XVIe siècle. Elle aurait eu 3 000 habitants au milieu du XIXe siècle, seulement 800 vers 1890. La ville a subi cinq incendies au XIXe siècle. Deux volontaires à la suite de conflits, en 1814 et 1866, et trois accidentels, en 1893, 1897 et 1905.

Comme de nombreux commerçants, Arthur Rimbaud est passé à Tadjoura d'avril à , en se rendant à Harar. Il est possible d'y visiter une maison dite de Rimbaud, où le poète aurait vécu[2].

Économie modifier

Tadjourah, dirigé par les sultants afars, a été un des ports principal du commerce entre l'Éthiopie et la mer Rouge. Ivoire[3], blé, durra, miel, or, plumes d'autruches mais également esclaves, arrivaient par caravanes en provenance des hauts plateaux du Choa

Malgré l'abolition du commerce des esclaves par décret du [Où ?][4], celui-ci se poursuit sans doute jusqu'aux années 1930[5].

Tadjourah a aussi été, dans la seconde moitié du XIXe siècle, un point de transit pour le commerce des armes à destination de l'Éthiopie et du Shewa. L'importance commerciale de la ville décline à partir de la création de Djibouti en 1888, puis la construction du chemin de fer entre Djibouti et Addis-Abeba à partir de 1897, qui atteint Dire Dawa en 1902 et Addis-Abeba en 1917.

Le port a été ré-aménagé et modernisé en 2000 pour un coût de 1,64 million de dollars, et inauguré le 10 octobre par le président Ismail Omar Guelleh[6].

Un nouveau port, une voie ferroviaire et une route vers l'Éthiopie sont en cours de réalisation (2014).

Politique et administration modifier

Sultans modifier

Entre 1985 et le , date de sa mort, le sultan de Tadjourah est Abd'ul Kadir bin Hummad bin Muhammad bin Arbahim (dit aussi Abdoulkader Houmed).

Jumelages modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

En 2010, Tadjourah compte 48 093 habitants, ce qui en fait la troisième ville la plus peuplée de la république de Djibouti, derrière Djibouti et Ali Sabieh.[réf. nécessaire]

Éducation modifier

Santé modifier

Sport et loisirs modifier

Culture et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Golf de Tadjourah
  • Maisons coloniale en corail
  • Togori eela, puits historique qui se situe au cœur de la ville ; c'est le puits d’où viendrait le nom « Tadjourah »[réf. nécessaire]
  • Plage des Sables blancs

Personnalités liées à la ville modifier

Notes et références modifier

  1. Didier Morin, "Tadjoura," in Dictionnaire historique afar (1288-1982). France: 2004, p. 250.
  2. Jean-Pierre Tuquoi, « Djibouti, l'empreinte du temps », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Richard K.P. Pankhurst, Economic History of Ethiopia (Addis Ababa: Haile Selassie University Press, 1968), p. 83 et 249
  4. Richard K.P. Pankhurst, Economic History of Ethiopia (Addis Ababa: Haile Selassie University Press, 1968), p. 103
  5. Colette Dubois, «Une traite tardive en mer Rouge méridionale: la route des esclaves du golfe de Tadjoura (1880-1936)», in Henri Médard, Marie-Laure Derat, Thomas Vernet, Marie Pierre Ballarin, dir., Traites et esclavages en Afrique orientale et dans l'océan Indien, Paris, Kathala, 2013, p. 197-222.
  6. "Horn of Africa, Monthly Review, September - October 2000", UN-OCHA Archive (accessed 23 February 2009)

Voir aussi modifier

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