Les Canons de Navarone
Les Canons de Navarone (The Guns of Navarone) est un film anglo-américain[1] réalisé par J. Lee Thompson, sorti en 1961.
Titre original | The Guns of Navarone |
---|---|
Réalisation | J. Lee Thompson |
Scénario | Carl Foreman |
Musique | Dimitri Tiomkin |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Columbia Open Road Films Ltd Highroad |
Pays de production |
Royaume-Uni États-Unis |
Genre | Guerre |
Durée | 150 minutes |
Sortie | 1961 |
Série
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Il est inspiré du roman Les Canons de Navarone de l'écrivain écossais Alistair MacLean.
Synopsis
modifierEn 1943, les forces de l'Axe tiennent la mer Égée, rendant impossible l'évacuation de deux mille soldats britanniques, bloqués en Grèce occupée sur l’île (fictive) de Khéros.
Le détroit de Navarone, leur unique point de passage, est sous le feu de deux gigantesques canons de marine, installés sur l'île (fictive) de Navarone. La ville principale de l’île, Mandrakos, est située dans le centre de celle-ci, la forteresse abritant les canons se trouvant au nord.
La seule solution pour les Alliés est d'envoyer un commando de choc composé de soldats britanniques et grecs, avec pour mission de détruire les canons. Soutenus par des résistants grecs, ils réussissent leur mission au prix de grandes difficultés, ce qui permet au convoi de la Royal Navy de secourir les 2 000 soldats menacés par les Allemands.
Fiche technique
modifier- Titre original : The Guns of Navarone
- Titre français : Les Canons de Navarone
- Réalisation : J. Lee Thompson, assisté de Peter Yates
- Scénario : Carl Foreman, d'après le roman éponyme d'Alistair MacLean
- Direction artistique : Geoffrey Darke
- Costumes : Monty Berman et Olga Lehman
- Décors : Geoffrey Drake
- Maquillage : George Frost et Wally Schneiderman
- Photographie : Oswald Morris et John Wilcox (seconde équipe)
- Cadreur : Denys N. Coop et Dudley Lovell (seconde équipe)
- Son : John Cox et George Stephenson
- Effets spéciaux : Bill Warrington et Wally Veevers
- Montage : Alan Osbiston, Raymond Poulton (associé)
- Montage sonore : Chris Greenham
- Musique : Dimitri Tiomkin, interprété par le Sinfonia of London
- Production : Carl Foreman
- Production associée : Cecil F. Ford et Leon Becker
- Sociétés de production : Columbia Pictures Corporation, Open Road Films Ltd et Highroad
- Société de distribution : Columbia Pictures Corporation
- Budget : 6 000 000 $ (estimation)
- Pays d'origine[1] : Royaume-Uni et États-Unis
- Langues : anglais, grec, allemand
- Adaptation française : Max Morise
- Format : couleur (Eastmancolor) - 2,35:1 en CinemaScope - stéréo 4 pistes (Westrex Recording System) - 35 mm
- Genre : guerre
- Durée : 150 minutes ; version restaurée : 161 minutes
- Dates de sortie :
- Royaume-Uni :
- États-Unis :
- France : [2]
Distribution
modifier- Gregory Peck (VF : Raymond Loyer) : le capitaine Keith Mallory SOE
- David Niven (VF : Jacques Berthier) : le caporal Miller
- Anthony Quinn (VF : Henry Djanik) : le colonel Andrea Stavros
- Stanley Baker (VF : Serge Sauvion) : « Butcher » Brown
- Anthony Quayle (VF : William Sabatier) : le major Roy Franklin
- James Darren : Spyros Pappadimos
- Irène Papas (VF : Luisa Colpeyn) : Maria Pappadimos
- Gia Scala : Anna
- James Robertson Justice (VF : Pierre Morin) : le général Jensen (narrateur)
- Richard Harris (VF : Georges Atlas) : le chef d'escadrille Barnsby de la RAAF
- Bryan Forbes : Cohn
- Allan Cuthbertson (VF : René Bériard) : Baker
- Michael Trubshawe : Weaver
- Percy Herbert : Grogan
- George Mikell : Sessler
- Walter Gotell (VF : Howard Vernon) : le colonel Müsel
- Tutte Lemkow : Nicolai
- Albert Lieven : un commandant
- Norman Wooland : un capitaine
- Cleo Scouloudi : la mariée
- Nicholas Papakonstantinou : un capitaine
- Christopher Rhodes : un officier allemand (VF : Roger Rudel)
- Carl Duering : un opérateur radar allemand
Production
modifierTournage
modifierLe film a été principalement tourné dans l'île de Rhodes, notamment dans la petite ville de Lindos et son acropole, sur l'une des hauteurs qui dominent la ville, qui sert de décor dans la majeure partie du film.
Musique
modifier- The Guns of Navarone : paroles de Paul Francis Webster et Alfred Perry, musique de Dimitri Tiomkin, interprétée par Elga Andersen.
Accueil critique
modifier« C'est de l'image que naissent ici notre émotion, notre angoisse, notre soulagement, et finalement notre plaisir. Le texte n'a qu'une importance secondaire et, à l'extrême rigueur, pourrait être supprimé. Les caractères des personnages sont dessinés en traits simples et clairs : en aucun cas ils ne viennent masquer ou brouiller la ligne générale de l'action. [...]
Le film étant américain on pouvait craindre un certain nombre d'épisodes sentimentaux et moralisateurs. Ils sont réduits au strict minimum. Sans rime ni raison David Niven prend bien la peine de nous expliquer pourquoi il n'aime pas la guerre. Personne ne l'écoute, et le speech est de courte durée. [...]
Cinéma élémentaire : sans doute. Cinéma populaire : très certainement. Les Canons de Navarone vont tonner longtemps sur nos écrans. Tous les producteurs d'ailleurs vous le diront : il n'y a plus que les films coûtant plus d'un milliard qui ne perdent pas d'argent. »
— Jean de Baroncelli, 18 septembre 1961, Le Monde
Distinctions
modifierRécompenses
modifierNominations
modifier- Oscars 1962 :
- Oscar du meilleur film
- J. Lee Thompson pour l'Oscar du meilleur réalisateur
- Carl Foreman pour l'Oscar du meilleur scénario adapté
- John Cox pour l'Oscar du meilleur mixage de son
- Alan Osbiston pour l'Oscar du meilleur montage
- Dimitri Tiomkin pour l'Oscar de la meilleure musique de film (meilleure partition pour un film dramatique ou une comédie)
- Golden Globes 1962 : J. Lee Thompson pour le Golden Globe du meilleur réalisateur
- BAFTA 1962 : Carl Foreman pour le British Academy Film Award du meilleur scénario
Autour du film
modifier- Onéreuse production, le film connaît un gros succès commercial à sa sortie.
- Avec Les Nerfs à vif, Les Canons de Navarone est sans doute le film le plus célèbre de son réalisateur, Jack Lee Thompson. Pour la seule fois de sa carrière, Thompson verra son travail souligné par une nomination à l'Oscar du meilleur réalisateur.
- C'est Alexander Mackendrick qui est initialement pressenti pour réaliser le film. À la suite d'une mésentente avec le scénariste-producteur Carl Foreman, Mackendrick quitte le projet et est remplacé par Thompson.
- Quelques années plus tard, Thompson et Foreman retravailleront ensemble en tournant L'Or de MacKenna, un western dont Gregory Peck est à nouveau une des vedettes.
- Conseillers techniques : le lieutenant général Fritz Bayerlein, le brigadier général D.S.T. Turnbull, le lieutenant-colonel P.F. Kertemilidis, le lieutenant-colonel P.J. Hands, le commandant John Theologitis, le major N. Lazaridis, le major W.D. Mangham.
- L'île et le détroit de Navarone n'existent pas en réalité. Le film semble pourtant s'inspirer de la terrible bataille de Léros qui secoua l'île de Léros en 1943. Cette dernière inspira sans doute le nom de l'île de Khéros (évoquant celui de celle, bien réelle, de Kéros) pour cette fiction. Sur la carte visible au début de L'ouragan vient de Navarone (suite du film par Guy Hamilton, sortie en 1978), cette île fictive est située en pleine mer à équidistance de Mykonos, Tínos et Chios, soit au nord-est des Cyclades.
- L'action du film servit d'inspiration aux jeux vidéo Call of Duty : La Grande Offensive (un niveau s'inspire directement du film), Commandos 2: Men of Courage (un niveau est baptisé Les Canons de Savo et s'inspire du film) ainsi que Quake II. Dans le manga One Piece, la forteresse G8 de la marine est directement inspirée du film et s'appelle d'ailleurs Navarone.
- En 1967, la reprise ska d'un des thèmes musicaux du film, sous le titre Guns of Navarone, par le groupe The Skatalites connaitra le succès.
Suite
modifier- En 1978, le réalisateur Guy Hamilton signe une suite lointaine de ce film intitulée L'ouragan vient de Navarone. Également inspirée d'un roman d'Alistair MacLean, le film met en vedette Robert Shaw et Edward Fox qui reprennent les rôles respectifs de Gregory Peck et David Niven. L'ouragan vient de Navarone ne rencontre pas le succès de son prédécesseur.
Notes et références
modifier- Selon IMDB et le BFI c'est un film anglo-américain, selon CinéRessources c'est un film britannique, selon l'AFI c'est un film américain
- « Les Canons de Navarone », sur encyclocine.com (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticle connexe
modifierL'ouragan vient de Navarone, suite réalisée par Guy Hamilton en 1978.
Bibliographie
modifier- (en) Monthly Film Bulletin, n° 329
- (en) Sight and Sound, été 1961, p. 147 et 156.
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :