Tournai-sur-Dive
Tournai-sur-Dive est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 295 habitants[Note 1].
Tournai-sur-Dive | |
![]() L'église Saint-Paterne. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Terres d'Argentan Interco |
Maire Mandat |
Xavier Schneider 2020-2026 |
Code postal | 61160 |
Code commune | 61490 |
Démographie | |
Population municipale |
295 hab. (2022 ![]() |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 48′ 42″ nord, 0° 02′ 45″ est |
Altitude | Min. 80 m Max. 195 m |
Superficie | 12,40 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Argentan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Argentan-2 |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Géographie
modifierLa commune est distante de Trun, son ancien chef-lieu de canton, de 4 km, d'Argentan de 11 km et de Chambois de 5 km. Sa superficie est de 1 239 ha, dont 35 ha sur la forêt de Gouffern. La commune a un bourg très concentré et trois hameaux que sont Magny, Montmilcent et Miguillaume.
Hydrographie
modifierLa commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Dives, deux bras de la Dives[1] et divers autres petits cours d'eau[Carte 1].
La Dives, d'une longueur de 105 km, prend sa source dans la commune de Gouffern en Auge et se jette dans la baie de Seine en limite de Cabourg et de Dives-sur-Mer, après avoir traversé 34 communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques de la Dives sont données par la station hydrologique située sur la commune de Saint-Ellier-les-Bois. Le débit moyen mensuel est de 0,466 m3/s[Note 2]. Le débit moyen journalier maximum est de 10,3 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 13,6 m3/s, atteint le [3].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang des Marettes (0,2 ha)[Carte 1],[4].

Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[6]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées mais aussi, par effet de continentalité, des températures plus contrastées qu'au nord dans la plaine de Caen, avec communément 10 à 15 jours par an de plus de froid en hiver et de chaleur en été[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 738 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Argentan à 9 km à vol d'oiseau[8], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 691,9 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Tournai-sur-Dive est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argentan, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,6 %), prairies (17,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), zones urbanisées (3,1 %), forêts (1,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Tornacum début du XIIe siècle, Tornai entre 1144 et 1151, Tornayum en 1373[17].
Le sens du toponyme est issu d'une racine prélatine turno- avec le sens de « colline, éminence »[18].
La Dives, orthographiée traditionnellement Dive dans sa partie ornaise, est un fleuve côtier qui prend sa source dans le département de l'Orne et traverse celui du Calvados.
Histoire
modifierEn 1105, l'église où s'est réfugiée la population est incendiée par Robert II de Bellême.
Seconde Guerre mondiale
modifierSitué au centre de la poche de Falaise, le village a pris une part importante dans la conclusion de la bataille de Normandie. Seuls 23 habitants y demeuraient encore avec le curé de la paroisse, l'abbé Launay. De nombreux soldats allemands, épuisés par les combats, s'y étaient réfugiés. L'abbé Launay les poussa à hisser au haut du clocher un drap blanc en signe de reddition aux troupes canadiennes et polonaises qui les harcelaient depuis la ligne de front près de Trun. Ils finirent par se rendre aux américains stationnés à Chambois. Cet épilogue marque le début de la fin de la bataille de Normandie, le .
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2022, la commune comptait 295 habitants[Note 5], en évolution de −3,59 % par rapport à 2016 (Orne : −3,21 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Économie
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Paterne, bâtie au XIe siècle, puis remaniée aux XVIe et XIXe siècles. L'église était un prieuré-cure dépendant de l'abbaye de la Croix-Saint-Leufroy[25].
- Ancien prieuré simple Saint-Benoît, au lieu-dit la Chapelle Saint-Benoît.
- Monument aux morts de la Première Guerre mondiale, plaque commémorative de la Libération : cour de la capitulation d'.
- Stèle des victimes civiles d' au mur du cimetière, monument souvenir du Miroir des Âmes (Seconde Guerre mondiale), croix de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
- Menhir du Bordeu.
- Vestige du calvaire de la place du village brûlé en 1944 (conservé dans l'église).
- Stèle de l'abbé Launay inaugurée en 2009 située à la droite de la mairie.
- Le camp de César. Vestiges d'un camp romain nettement visible, à sept kilomètres à l'ouest du hameau de Brière[26].
- Pont fortifié[26].
Activité et manifestations
modifierPersonnalités liées à la commune
modifier- Victor Clérice (1813-1876). Né à Tournai, il émigra à Buenos-Aires où il devint charron puis carrossier. Il est essentiellement connu comme étant le père de l'illustrateur et affichiste Carlos (Charles) Clérice (Buenos-Aires, 1865 - Paris, 1912), fondateur de l'atelier de gravure Clérice Frères avec son frère Justin (Buenos-Aires, 1863 - Paris, 1908) connu également comme compositeur, puis avec ses fils Victor (Buenos-Aires, 1880 - Paris, 19..) et Charles (Paris, 1883 - Taverny, 1909). Il est également l'arrière-grand-père de l'acteur Daniel Clérice (1912-1990).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique de Tournai-sur-Dive sur le site de l'Insee
Notes et références
modifierNotes
modifier- ↑ Population municipale 2022.
- ↑ Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 11:02 TU à partir des 543 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/08/1978 au 01/06/2024.
- ↑ Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- ↑ La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- ↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Tournai-sur-Dive » sur Géoportail (consulté le 17 avril 2025).
- ↑ IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- ↑ Sandre, « bras de la Dives ».
- ↑ Sandre, « La Dives ».
- ↑ « Station hydrométrique « La Dives à Saint-Lambert-sur-Dive» », sur L'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- ↑ « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- ↑ GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- ↑ « Orthodromie entre Tournai-sur-Dive et Argentan », sur fr.distance.to (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Argentan » (commune d'Argentan) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Argentan » (commune d'Argentan) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- ↑ « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Tournai-sur-Dive ».
- ↑ « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Argentan », sur Insee (consulté le ).
- ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
- ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- ↑ Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Page 444 - (ISBN 2600028838).
- ↑ (en) Delamarre Xavier, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Errance, coll. « Hespérides », , 2e éd., 440 p. (ISBN 978-2-87772-237-7 et 978-2-877-72369-5, OCLC 354152038).
- ↑ Réélection 2014 : « Tournai-sur-Dive (61160) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ « Municipales 2020 à Tournai-sur-Dive. Xavier Schneider est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- ↑ « Église paroissiale Saint-Paterne », notice no IA00001434, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 138.