Tracy-sur-Loire

commune française du département de la Nièvre
(Redirigé depuis Tracy-sur-loire)

Tracy-sur-Loire est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté.

Tracy-sur-Loire
Tracy-sur-Loire
Le château.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Loire
Maire
Mandat
Sylvain Cointat
2020-2026
Code postal 58150
Code commune 58295
Démographie
Population
municipale
987 hab. (2021 en évolution de +3,89 % par rapport à 2015)
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 19′ 17″ nord, 2° 53′ 18″ est
Altitude Min. 142 m
Max. 222 m
Superficie 23,07 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Cosne-Cours-sur-Loire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pouilly-sur-Loire
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Tracy-sur-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Tracy-sur-Loire
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Voir sur la carte topographique de la Nièvre
Tracy-sur-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Tracy-sur-Loire

Géographie

modifier
Carte.

La commune se situe à moins de dix kilomètres à l'est de Sancerre, au sud de Cosne-Cours-sur-Loire et au nord de Pouilly-sur-Loire.

Communes limitrophes

modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 742 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Léré », sur la commune de Léré à 17 km à vol d'oiseau[3], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,9 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −13,3 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Tracy-sur-Loire est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,2 %), forêts (25 %), cultures permanentes (15,8 %), eaux continentales[Note 3] (7,7 %), zones urbanisées (5,1 %), prairies (4 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

modifier

Le nom de Tracy dériverait du nom d’homme gaulois Draccius auquel se serait ajouté le suffixe -acum[13].

On relève les formes suivantes du nom de la commune : Draptiacus, Dractiacus aux VIe et VIIe siècles et Ecclesia Sancti-Simphoriani de Traciaco en 1147[14].

Histoire

modifier
Saint-Thibault et ses environs vus de Tracy, 1726 (anonyme).

En 596 le règlement de saint Aunaire, 18e évêque d'Auxerre (572-605), inclut Tracy dans les trente principales paroisses du diocèse[15].

Politique et administration

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2014 2016
(décès)
Denis Gaudry   Viticulteur
Octobre 2016 2020 Sylvain Cointat SE Chef de service secteur Automobiles, Président de la Communauté de communes
Suppléant de la Députée MoDem Perrine Goulet
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

En 2021, la commune comptait 987 habitants[Note 4], en évolution de +3,89 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9317248399191 0531 2021 1861 2561 260
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2531 3031 3211 2481 2371 2121 2741 2731 216
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1911 1291 077931921841807767706
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
683702736869980936960969952
2018 2021 - - - - - - -
983987-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

modifier
  • Le château de Tracy, domaine privé qui ne se visite pas, se trouve au milieu de vignes et produit un Pouilly fumé renommé. Il est inscrit monument historique depuis 1967[20].
  • Le village de Boisgibault (nivernais Bogibo) est le centre administratif de la commune de Tracy Boisgibault, devenue Tracy-sur-Loire puisque la mairie y est installée. L'église se trouve près du château situé à un kilomètre et demi de Boisgibault. Près de l'église se trouvent trois stèles funéraires, vestiges de l'ancien cimetière. Une vue dégagée sur le parvis de l'église permet d'apercevoir la Loire dans le contrebas.
  • Le château de Tracy ne doit pas être confondu avec le château de Boisgibault qui se trouve à Ardon, Loiret.
  • Un chemin de randonnée balisé permet de se rendre de Tracy à Boisgibault en longeant la voie de chemin de fer. En prenant ce chemin, on peut, avec un peu de chance, voir détaler des chevreuils. C'est un point d'entrée de la réserve naturelle du Val de Loire qui s'étend jusqu'à La Charité-sur-Loire. Elle a été créée par le décret 95-1240 en 1995[21].
  • En sortant de Boisgibault par la D 243 en direction de Pouilly-sur-Loire, le lieu-dit les Girarmes offre un superbe panorama sur la boucle de la Loire ainsi que sur Sancerre. Sur la même route se trouve à quelques kilomètres les Loges , village vigneron où sont réunis de nombreux producteurs de vin. Toujours sur cette même route mais sur la commune de Pouilly-sur-Loire, on découvre le Pavillon du Milieu de Loire , à mi-chemin entre la source et l'embouchure du dernier fleuve sauvage d'Europe.

Personnalités liées à la commune

modifier
  • Jean III de Sancerre rachète les terres de Boisgibault en 1383.
  • Jehan de Boisgibault (vers 1400).
  • François d'Estut, seigneur de Tracy, acquéreur en 1626 de certaines rentes sur la terre de Veaugues.
  • Antoine Destutt de Tracy (1754-1846).
  • Victor Destutt de Tracy (1781-1864).
  • Georges Simenon (1903-1989) qui fut secrétaire du marquis de Tracy en 1923-1924 eut l'occasion de séjourner au château de Tracy (certains de ses romans ont pour cadre cette région entre Pouilly et Sancerre).
  • Jeanne de Tramcourt (+1952), compagne du prince Guillaume de Suède.
  • Olympe Amaury (1901-2015), doyenne des Français à partir du , y est née.
  • Le , le chanteur Sacha Distel et l'actrice Chantal Nobel sont victimes d'un accident sur la route nationale 7, dans la traversée du hameau de Maltaverne dont la vitesse limite est de 50 km/h. Chantal Nobel était alors héroïne du feuilleton télévisé à succès Châteauvallon. La voiture (une Porsche), propriété de l'actrice, conduite par le chanteur, se dirigeant de nuit vers le Sud, quitta la route juste après le virage à gauche à la sortie du hameau et heurta à pleine vitesse un poteau électrique en ciment sur le côté gauche de la route. Le choc effroyable eut lieu sur le flanc droit de la voiture. Chantal Nobel, grièvement blessée, en ressort handicapée à vie ; le conducteur, légèrement blessé, sera condamné à un an de prison avec sursis pour blessures involontaires.
  • Denis Gaudry, maire de 1995 à 2016.

Notes et références

modifier
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Tracy-sur-Loire et Léré », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Léré », sur la commune de Léré - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Léré », sur la commune de Léré - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Tracy-sur-Loire ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Albert Dauzat et Charles Rostaing, Librairie Guénégaud, 1989.
  14. Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, Georges de Soultrait, 1865.
  15. Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne), p. 117.
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. Notice no PA00113034, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  21. « Décret n+95-1240 », sur Légifrance, .

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :