Trois mélodies (Debussy)

recueil de mélodies de Claude Debussy
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Les Trois mélodies sont un cycle de mélodies pour voix et piano de Claude Debussy composées en 1891 sur des poèmes de Paul Verlaine.

Trois mélodies
L 85 (81)
page du manuscrit autographe
Première page du manuscrit autographe.

Genre Cycle de mélodies
Nb. de mouvements 3
Musique Claude Debussy
Texte Paul Verlaine
Langue originale français
Effectif Voix et piano
Durée approximative min
Dates de composition 1891
Dédicataire Ernest Chausson (no 1)
Robert Godet (nos 2 et 3)
Création (nos 1 et 2)
(no 3)
Paris, Chez la princesse de Cystria (nos 1 et 2)
Paris, salle de géographie (no 3)
Interprètes Marthe Legrand (voix) (nos 1 et 2)
Mme Camille Fourrier (voix) et Auguste Delacroix (piano) (no 3)

Présentation

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Les Trois mélodies pour une voix avec accompagnement de piano sont composées en 1891 sur des poèmes de la troisième partie de Sagesse de Paul Verlaine, respectivement no XV, no IX et no XIII du recueil[1],[2].

Debussy cède les mélodies le à l'éditeur Hamelle, qui publie les partitions séparément en 1901, avant que Fromont rachète les nos II et III le en échange de Soir et D'une prison de Gabriel Fauré. Hamelle réinsère plus tard la no I comme no III d'un recueil de Six Mélodies. Fromont publie la no III en 1907, puis Jobert les nos II et III sous le titre de Deux mélodies pour une voix en 1924[3].

Les mélodies nos I et II sont créées à Paris le chez la princesse de Cystria, par Marthe Legrand (voix). La no III est créée le à Paris, salle de géographie, par Mme Camille Fourrier accompagnée par Auguste Delacroix. Les nos II et III sont également données à Paris, le , à la Schola Cantorum, par Camile Fourrier accompagnée par Blanche Selva au piano[1].

Structure et analyse

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Les Trois mélodies, « verlainiennes jusqu'au bout des croches » selon les mots de Pierre Louÿs[4], sont[1] :

  1. La mer est plus belle que les cathédrales, « animé », à 4/4, dédié à Ernest Chausson ;
  2. Le son du cor s'afflige vers les bois, « lent et dolent », à
    , dédié à Robert Godet (de) ;
  3. L'échelonnement des haies moutonne à l'infini, « assez vif et gaiement », à
    , dédié à Robert Godet.

Pour le musicologue Denis Herlin, elles possèdent « un souffle vocal et instrumental qui laisse pressentir bien souvent les futures pages du drame lyrique de Debussy, Pelléas et Mélisande, œuvre qu'il allait commencer durant l'été 1893[4] ».

La première mélodie, La mer est plus belle que les cathédrales, sur le poème no XV de la troisième partie de Sagesse, est caractérisée par une « fluidité [...] qui n'exclut pas une forte densité harmonique [et] représente la première marine que Debussy ait jamais composée[4] ».

La deuxième mélodie, Le son du cor s'afflige vers les bois, sur le poème no IX de la troisième partie de Sagesse, dévoile « ce style quasi parlando que Debussy portera à son point culminant dans son opéra[4] ».

La troisième et dernière mélodie, L'échelonnement des haies, sur le poème no XIII de la troisième partie de Sagesse, annonce « maintes pages pianistiques des années 1900[4] ».

Pour Denis Herlin, dans l'ensemble, « l'écriture vocale de Debussy s'est profondément transformée au profit d'une tessiture plus resserrée et d'une fine mise en valeur du texte[4] ».

La durée moyenne d'exécution du recueil est de six minutes environ[5].

Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue François Lesure, les Trois mélodies portent le numéro L 85 (81)[1].

Discographie

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Bibliographie

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Références

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  1. a b c et d Lesure 2003, p. 513.
  2. Herlin 2014, p. 37.
  3. Lesure 2003, p. 513-514.
  4. a b c d e et f Herlin 2014, p. 38.
  5. (en) « Mélodies (3), song collection for ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
  6. Jacques Drillon, « Debussy, intégrale des mélodies », sur L'Obs,
  7. Jean-Luc Clairet, « La première véritable intégrale des mélodies de Debussy », sur ResMusica,
  8. Pierre Gervasoni, « Coffret : la trajectoire novatrice de Claude Debussy », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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