Tropes vs. Women in Video Games

série de vidéos YouTube créée par Anita Sarkeesian

Tropes vs. Women in Video Games est une série de vidéos YouTube créée par Anita Sarkeesian et examinant les différences de genre dans les jeux vidéo. La série a été financée via le financement participatif et a attiré l'attention du public lorsque sa campagne Kickstarter a supposément déclenché une vague de harcèlement sexiste contre Sarkeesian[1]. Diffusée sur la chaîne FeministFrequency entre et , la série comporte dix-huit épisodes.

Tropes vs. Women in Video Games : logo de la série de vidéos Youtube

Elle aborde les tropes liés aux femmes dans les jeux vidéo, et critique les jeux qui utilisent des personnages féminins uniquement comme intrigues. Sarkeesian est d'avis que la plupart des jeux vidéo s'adressent à un public d'hommes hétérosexuels, notamment en mettant en vedette principalement des personnages jouables masculins et des personnages féminins sexualisés. Elle donne également des exemples de personnages féminins qu'elle considère positifs.

Critique du contenu modifier

De nombreux bloggueurs ont critiqué le contenu approximatif de la série de vidéos.

La série fait beaucoup de Cherry picking, car c'est une accumulation d'exemples précis, mais elle n'évalue pas statistiquement de phénomènes.

Certains exemples sont manipulés. Dans une séquence de [Hitman III], il est dit que le joueur est encouragé à tuer des femmes, alors que le jeux permet de tuer n'importe qui, mais en plus le jeu retire des points si une victime innocente est tuée. La série utilise des versions japonaises de certains jeux, alors que l'importateur a déjà censuré certains aspects du jeu dans la version américaine.

La critique se basait sur plusieurs plans :

  • l'intention premier degré : ce qui se passe dans le jeu-vidéo
  • l'intention de l'auteur : ce que voulait faire passer comme message l'auteur
  • l'expérience du joueur

Souvent le message premier degré et le message de l'auteur sont totalement à l'opposé. Pour montrer qu'un crime est mal, l'auteur met en place une situation où ce crime a lieu. L'intention de l'auteur est donc à l'opposé de ce qui est montré. Pourtant la série passe souvent du premier degré (le jeu montre des crimes contre des femmes) à l'intention de l'auteur (le jeu empêche les femmes de se mettre dans des situations dangereuses ; l'auteur les infantilisent).

L'expérience du joueur est complètement à la main du joueur lui-même. Dans un jeu-vidéo, il peut être totalement détourné. Ainsi, il est facile de dire que le jeu est sexiste vis-à-vis d'une situation qui a été totalement créée par le joueur.

De même, si on fait un bilan des relations possibles entre deux protagonistes (homme-femme, deux hommes, ou deux femmes), la série a une critique pour chaque type de relation : deux hommes est un club fermé contre les femmes, deux femmes est un fantasme lesbien des hommes, un homme et une femme est au choix, une inspiratrice "pixie maniac", ou une volonté de domination, etc.

Polémique sur les attaques "sexistes" modifier

Tous les articles de journaux reprenant la théorie des attaques "sexistes" contre la série ont pour principale source, les deux auteurs de la série. Il faut alors noter qu'ils avaient tout intérêt à grossir le trait de ce qu'ils présentaient comme des attaques afin de réunir l'argent collecté en financement participatif. Ils ont donc intégrer comme "harcèlement" des messages qui n'étaient que des critiques légitimes.

Contexte modifier

En 2009, Anita Sarkeesian a lancé son site web Feminist Frequency, avec l'intention de créer une critique des médias féministes accessibles à la jeune génération[2].

Notes et références modifier

  1. (en) Amanda Marcotte, « Online Misogyny: Can’t Ignore It, Can’t Not Ignore It », sur Slate, (consulté le ).
  2. (en) « Tropes vs Women in Video Games: Why It Matters - IGN » (consulté le )

Annexes modifier

Liens externes modifier