Tyrosinémie type 1

La tyrosinémie type 1 est une maladie génétique en rapport avec un déficit enzymatique, la fumarylacétoacétate hydrolase (en), qui est une des dernières étapes du catabolisme de la tyrosine.

Tyrosinémie type 1
Référence MIM 276700
Transmission Récessive
Chromosome 15q23-q25
Gène FAH
Empreinte parentale Non
Mutation Moins de 10
Anticipation Non
Porteur sain 1/66 au Québec à 1/20 dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean
Incidence de 1/100 000 à 120 000 mais
1/ 60 000 en Finlande et Norvège et
1/16 000 au Québec
à 1 sur 1 600 dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean
Maladie génétiquement liée Aucune
Diagnostic prénatal Possible
Liste des maladies génétiques à gène identifié

Symptomatologie modifier

Les manifestations de cette maladie sont dans les premières semaines de vie des signes d'insuffisance hépatique sévère avec vomissements, diarrhée, ictère, ascite, hypoglycémie, œdème et syndrome hémorragique pouvant se compliquer d'une septicémie[1]. Une forme plus tardive se manifeste avant la fin de la première année d'une insuffisance hépatique avec insuffisance rénale de type tubulaire, prise de poids faible et rachitisme hypophosphatémique. La maladie peut débuter plus tardivement par un rachitisme vitamino-résistant lié à la tubulopathie. Plus rarement cette maladie se manifeste par des crises tyrosinémiques d'un à sept jours dominées par des signes neurologiques : neuropathie porphyrique ou dystonie. Des douleurs abdominales, des troubles respiratoires nécessitant une assistance neurologique peuvent être au premier plan[2].

En l'absence de traitement, le décès survient avant l'âge de dix ans, habituellement par insuffisance hépatocellulaire, carcinome hépatocellulaire ou insuffisance respiratoire d'origine neurologique.

Traitement modifier

Le traitement médicamenteux de la tyrosinémie de type 1 se base sur la nitisinone (2-[2-nitro-4-(trifluoromethyl)benzoyl] cyclohexane-1,3-dione ou NTBC), commercialisée sous le nom d'Orfadin. Elle inhibe la conversion du 4-hydroxyphénylpyruvate en acide homogentisique par la 4-hydroxyphénylpyruvate dioxygénase, empêchant l'accumulation de fumarylacetoacetate (en).

Le traitement médicamenteux est associé à un régime pauvre en phénylalanine et en tyrosine.

Le traitement permet une amélioration importante dans plus de 90 % des cas.

Notes et références modifier

  1. Pascale De Lonlay, « Tyrosinémie type 1 », sur Orphanet, (consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  2. (en) Lisa Sniderman King, Cristine Trahms, C Ronald Scott, « Tyrosinemia type 1 », sur GeneReviews, (consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article