Université de Louvain (1425-1797)

université à Louvain (fondée 1425 - fermée 1797)

L'Université de Louvain, en latin médiéval Studium generale Lovaniense[2] ou Universitas Studii Lovaniensis[3], en latin humanistique Academia Lovaniensis[4], et très couramment appelée, même officiellement[5], Universitas Lovaniensis[6] et parfois Schola Lovaniensis[7], en néerlandais Universiteyt Loven[8], voire Hooge School van Loven[9], fut le grand centre culturel et de transmission du savoir dans les Pays-Bas du Sud, de sa fondation en 1425 à sa suppression en 1797.

Université de Louvain
Histoire
Fondation
Dissolution
Statut
Type
Université corporative
Nom officiel
Studium Generale Lovaniense, Universitas Studii Lovaniensis, Universale studium Lovaniense, Academia Lovaniensis, Universitas Lovaniensis, Universiteyt Loven, Hooge School van Loven
Régime linguistique
Fondateur
Localisation
Pays
Ville
Louvain, transférée de 1788 à 1790 à Bruxelles
Jean de Bourgogne, duc Jean IV de Brabant, fondateur de l'université de Louvain en 1425 : « Primus Academiae Conditor fuit Ioannes Quartus, Lotharingiae, Brabantiae, et Limburgiae Dux, Marchio Sacri Imperii » (Le premier fondateur de l'Université fut Jean IV, duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, marquis du Saint-Empire)[1].

Histoire

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Le fondateur[10] de l'Université de Louvain fut le duc Jean IV de Brabant, ainsi que les autorités municipales de la ville de Louvain[11], malgré l'opposition initiale du Chapitre Saint-Pierre[12].

Cette fondation fut confirmée par une bulle papale de Martin V[13].

Toutefois, à part le livre de Nicolas Vernulaeus (1627) et celui de Valère André (1635), peu d'ouvrages historiques à ce jour lui ont été consacrés, ce qui fait que son histoire, son évolution, sa pensée, son rayonnement sont mal connus ou d'accès difficile à travers des articles épars dans diverses revues. Comme l'écrivait déjà en 1927 le professeur Léon van der Essen « cette histoire n'a jamais été écrite et nous ne pouvons la résumer ici »[14].

Rôle culturel et influence

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Portrait du pape Martin V, auteur de la bulle confirmant le 9 décembre 1425 la création de l'Université de Louvain : « à Johanne IV. Brabantiae Duce An. 1425. fundata et à Martino V. P. M. An. seq. 5. Id. dec. Confirmata » (Fondée par Jean IV, duc de Brabant, l'an 1425 et confirmée par Martin V, Suprême Pontife, le 5e jour des Ides de décembre suivantes)[15].

L'université de Louvain fut, avec Baïus et Jansénius, le berceau du jansénisme et resta, durant les XVIIe et XVIIIe siècles jusqu'à sa fermeture, le bastion[16] et la plaque tournante[17] de la théologie augustinienne[18] dite janséniste, en Europe, avec des professeurs comme Jansenius, Pierre Stockmans, Néercassel, Josse Le Plat et surtout le fameux Van Espen et son disciple Febronius, et comme le dit Henri Francotte[19] : « le jansénisme régnait en maître à l'université de Louvain ». En 1730, il fut exigé des professeurs de signer la bulle Unigenitus, mais sans effets.

Cette fidélité à l'esprit de Van Espen demeura vivace en l'Université de Louvain jusqu'à sa suppression en 1797, comme en témoigne ce qu'écrivait[20] encore en 1818 Charles Lambrechts, ancien recteur magnifique et successeur de la chaire de droit canonique de Van Espen : « Les empiétements du clergé catholique et ses prétentions étaient si vexatoires, que, dans un temps où sa religion était dominante, on n'avait trouvé d'autre remède contre ses abus de pouvoir, que les appels dont il s'agit : C'est ce qui engagea le célèbre Van Espen à écrire, à l'âge de quatre-vingts ans, son traité De recursu ad principem, afin d'opposer une digue aux abus toujours renaissants des juridictions cléricales ; mais ce vertueux ecclésiastique, qui distribuait aux pauvres tous les revenus de la chaire de droit canonique qu'il occupait à l'université de Louvain, fut bientôt obligé d'avoir pour lui-même recours à l'appel comme d'abus ; encore, ce remède ne put-il le sauver entièrement de la persécution des prêtres intolérants. Chargé d'années, de gloire et d'infirmités, il fut contraint de chercher en Hollande un abri contre leurs vexations ; il mourut bientôt à Amsterdam dans des sentiments de piété et de résignation, après avoir employé sa vie à défendre la discipline et les usages de la primitive église, dont il était le plus zélé partisan. »

Langue d'enseignement

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L'université de Louvain a également joué un grand rôle dans la propagation et le maintien en usage de la langue et d'une littérature latine nationale. Comme l'écrit Joseph Ijsewijn[21], professeur à la Katholieke Universiteit Leuven, « le latin a survécu comme langue de l'université de Louvain jusqu'à la Révolution française, mais la suppression de cette institution en 1797 fut une catastrophe pour le latin dans les Pays-Bas du Sud ».

L'organisation de l'université et des facultés

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L'université de Louvain était un corps officiel reconnu par les États de Brabant, jouissant de la liberté académique et de gestion ainsi que de judicature et indépendante des évêques et des clergés locaux. « Elle formait », comme l'écrit Van Even, « dans le duché de Brabant, une petite république libre et indépendante »[22].

L'université est dirigée par un recteur, élu par l'université, qui en est l'unique et suprême chef, il a préséance sur tous les magistrats de la ville de Louvain, et son pouvoir souverain au sein de l'université équivaut à celui du duc de Brabant qui le lui a concédé. Seuls les cardinaux et le nonce apostolique ont toutefois préséance sur lui[23]. Il dirige l'université avec l'aide du "Sénat Académique" formé des docteurs des quatre premières facultés, et quelques autres. Son pouvoir souverain était symbolisé par le port du "caputium", couvre-chef formé de peau de vair[24]. Ce pouvoir absolu toutefois était mitigé du fait qu'il n'était élu que pour une durée d'un an, renouvelable.

Le second dignitaire de l'université était le chancellier. Il était le chef de la chancellerie et c'est lui qui avait le pouvoir d'entériner et de délivrer les grades académiques au nom du Siège Apostolique : baccalauréats, licences, doctorats.

Dès le début de l'université, c'était le pouvoir civil qui gérait la collation des chaires universitaires. La plupart d'entre elles étaient attribuées par le magistrat de Louvain qui, après avoir consulté la Faculté compétente, procédait non seulement à la nomination des titulaires mais payait aussi leurs traitements[25]. En 1428, pour augmenter les revenus de l'Université, Philippe de Saint-Pol, duc de Brabant, destina 15 prébendes de canonicats dont il était titulaire à augmenter les revenus de l'université[26]. À partir de Charles Quint, apparaissent les « professeurs royaux » qui étaient désignés par le Souverain ou par le Conseil d'État et qui occupaient une chaire rétribuée par le souverain[27]. Ces chaires royales étaient au nombre de quatorze : quatre chaires de théologie, une chaire de droit canon, deux de droit civil, une de droit public, quatre de médecine, une de mathématique et enfin une de langue française[28].

Aperçu historique

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Albertus Risaeus (1510-1574), participa au mouvement en faveur de la Réforme au sein de l'université de Louvain. Il s'enfuit dans les Provinces-Unies.
Gérard Mercator (1512-1594), actif dans les mouvements protestants de Louvain il fut arrêté par l'Inquisition en même temps qu'un groupe de louvanistes. Il s'enfuit en Allemagne à Duisbourg où il se rendit célèbre par sa production de cartes géographiques.
Michel de Bay (Michaël Baius) (1513-1589), professeur et recteur de l'université de Louvain, fondateur de la doctrine du "baïanisme", précurseur du jansénisme.
Juste Lipse (1547-1606), après avoir adhéré au calvinisme et quitté les Pays-Bas, revint dans sa patrie et devint professeur à l'université de Louvain.
Jean Malderus (1563-1633), évêque d'Anvers, professeur et recteur en 1603 de l'université de Louvain (Portrait par l'atelier Van Dyck). Fondateur du Collège Malderus.
Un célèbre professeur et recteur de l'ancienne université de Louvain : Jansénius (1585-1638), le défenseur de la doctrine augustinienne de la grâce.
Pierre Stockmans (1608-1671), juriste et helléniste, professeur à l'ancienne université de Louvain, et personnalité importante du jansénisme, gravure par Jacques Harrewyn.
Jean van Neercassel (1625-1686), ancien étudiant, évêque d'Utrecht, grande figure du jansénisme.
Febronius (Johann Nikolaus von Hontheim) (1701-1790), célèbre étudiant de l'ancienne université de Louvain, fondateur du fébronianisme.
Charles Lambrechts (1753-1825), professeur de droit canonique (1777), recteur de l'université de Louvain en 1786, ministre de la Justice de la République française et franc-maçon, membre de la loge la Vraie et Parfaite Harmonie à Mons.
  • Le , un prince français de la Maison de Valois, Jean de Bourgogne (1403-1427) (Jean IV de Brabant), duc de Brabant[29], assisté de ses ministres Englebert de Nassau et Émond de Dynter, fonda[30] à Louvain une université qui comprendra les facultés des arts, des deux droits et de médecine, sans toutefois recevoir la permission d'enseigner la théologie. Guillaume Neeffs (Guillielmus Naevius) fut député par Jean IV de Brabant vers le pape Martin V, à l'effet de faire confirmer par ce dernier la fondation de l'université de Louvain. Il rapporta alors la bulle de confirmation pontificale[31]. Les premiers professeurs y furent envoyés des universités de Paris et de Cologne. Il semble que les Bruxellois ne voulurent pas de l'université dans leur ville par peur des potentiels troubles à l'ordre public dus à la population étudiante[32] (on raconte aussi qu'ils avaient peur pour la vertu de leurs filles).
  • Malgré l'opposition[33] du chapitre Saint-Pierre, le premier recteur magnifique fut Guillaume Neeffs (Guillielmus Naevius), doyen du chapitre.
  • 1426 : L'université fut ouverte solennellement à la collégiale Saint-Pierre, sept jours avant les Ides de septembre, c'est-à-dire le , jour de la kermesse de Louvain[34] et veille de la fête de la nativité de la Sainte Vierge[35]. L'université nouvelle, dont le saint patron était Saint-Pierre, fut placée sous l'invocation de la Mère du Sauveur du fait qu'elle avait été inaugurée la veille de la fête de la Nativité de Marie[36]. À cette occasion, le professeur Nicolaus Prumius donna une leçon inaugurale dans laquelle il disserta sur la fondation de l'université et fit l'éloge de tous les Arts Libéraux (Artes). Les premiers cours commencèrent effectivement le [37].
  • 1431 : Philippe le Bon, duc de Brabant, comte de Flandre, comte de Hainaut et duc de Bourgogne, demanda au pape Eugène IV la création d'une faculté de théologie pour l'université de Louvain. Ce dernier donna son accord en 1432, alors que cela n'avait pas été accordé lors de la première institution[38].

L'opposition à Luther

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Durant la naissance du protestantisme, les théologiens de Louvain comme Masson ou Briard d'Ath défendirent fermement la doctrine romaine.

L'adhésion à la Réforme

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Après avoir défendu solidement l'orthodoxie romaine avec des théologiens comme Jean Briard et Jacques Latomus, et s'être opposée à Luther, Louvain n'échappa pas à l'influence du calvinisme qui y fut rapidement étouffé dans l'œuf. En 1540, cinquante personnes sont soumises à l'Inquisition et beaucoup s'enfuirent, dont le géographe Mercator.

La réaction anti-protestante

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  • 1617 : la « Visite », première loi organique sur l’enseignement supérieur en Belgique, promulguée par les archiducs Albert et Isabelle, consolide l’autorité et l'indépendance de l'université et lui donne un statut légal.
  • 1636 : inauguration de la bibliothèque centrale.
  • 1676 : l’université achète le bâtiment de la halle aux draps aux autorités de la ville de Louvain.
  • 1687 : création d’une chaire de chimie.
  • 1691 : le professeur Martin van Velden défend ardemment le système copernicien, défend la pensée de René Descartes, critique l’enseignement universitaire. Il finit néanmoins par se soumettre.

XVIIIe siècle et suppression de l'université de Louvain en 1797

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  • 1723 : création d’une chaire de droit public.
  • 1730 : l’université exige des professeurs qu’ils adhèrent à la bulle Unigenitus contre le jansénisme.
  • 1750 : l'archiduchesse Marie-Thérèse d'Autriche entame une politique qui va à l'encontre des privilèges universitaires. Le gouvernement autrichien voudrait incorporer l'université de Louvain en pleine décadence dans un système étatique solide.
  • 1764 : disparition des traités aristotéliciens. Ouverture du programme aux sciences naturelles et à la pensée cartésienne. La place importante accordée aux théories d'Isaac Newton ne fait pas l’unanimité parmi les professeurs.
  • 1773 : Fondation de la loge maçonnique de l'Université de Louvain, sous l'impulsion du marquis de Gages[39].
  • 1775 : apparition des premiers manuels imprimés à l'université.
  • 1781 : par décision du gouvernement il est décidé que les protestants pourront être admis aux grades académiques dans les facultés des arts, de droit et de médecine.
  • 1786 : la faculté de théologie est remplacée par un séminaire général.
  • 1788 : un règlement de Joseph II impose l’usage du banc. Auparavant, les étudiants prenaient note sur leurs genoux. Par ailleurs, le recteur doit désormais être nommé par l'empereur.
  • 1788 : les facultés de droit, de médecine et des arts sont transférées à Bruxelles. Le recteur magnifique en était alors le docteur Jean-Guillaume van Leempoel[40], né le , mort à Wiesbaden le , docteur en médecine, recteur magnifique de l'université de Louvain en 1788. Il était également membre de la loge bruxelloise de la Constance de l'Union[41]. Le séjour de l'université de Louvain à Bruxelles ne fut pas long puisqu'en 1790 la révolution brabançonne rendit à Louvain son université.
  •  : Depuis le traité de Campoformio, les anciennes provinces belgiques de l'empire font désormais partie de la République française[42]. L'université est officiellement supprimée sous le Directoire à la suite du projet de modernisation de l'enseignement en France. Faisant suite à une dépêche du , l'administration centrale du département de la Dyle prit le décret du 4 brumaire an VI () supprimant l'université de Louvain, en application du décret de la Convention du qui supprimait tous les collèges et universités de la République. Or cette loi fut suspendue le lendemain, et les universités subsistèrent en fait jusqu'à la loi du 7 ventôse an III (), créant les écoles centrales. C'est ainsi que l'université et tous ses collèges furent fermés le , tout son matériel ainsi que la riche bibliothèque étant transférés à la nouvelle École centrale de Bruxelles[43]. Wauthier, chef de bureau du département de la Dyle et l'ex-jésuite De la Serna Santander, bibliothécaire de l'École centrale de Bruxelles, furent chargés de l'application de cette mesure. Le , ils se rendirent avec Michel-Marcel Robyns, receveur des domaines nationaux, auprès de l'administration communale de Louvain, pour la notifier. L'enseignement universitaire revint à Louvain en 1817 avec l'université d'état de Louvain.

Les chaires

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L'université disposait de cinquante huit chaires desservies par cinquante huit professeurs titulaires[44] :

  • théologie : huit chaires.
  • éloquence chrétienne : une chaire.
  • droit canon : six chaires.
  • droit civil : sept chaires.
  • droit public : une chaire.
  • médecine : huit chaires.
  • philosophie et sciences : seize chaires.
  • mathématiques : une chaire.
  • philosophie morale : une chaire.
  • histoire latine : une chaire.
  • langue hébraïque : une chaire.
  • langue grecque : une chaire.
  • langue française : une chaire.
  • humanités : cinq chaires.

Les pédagogies et les collèges

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L'université de Louvain comme les autres universités médiévales, était en fait une réunion et un conglomérat de nombreux collèges, pédagogies et fondations gardant leur autonomie, et qui formaient cette nébuleuse qu'était l'université des Études de Louvain (Universitas studiorum) ou université de Louvain qui les chapeautait. Le mot Universitas, rappelons-le, avait à l'époque toujours son sens de « corporation ».

Ce système, qui diffère totalement de l'organisation napoléonienne ou hégelienne des universités continentales de nos jours, était commun aux nombreuses universités médiévales et, pour en comprendre le fonctionnement l'on peut le comparer à l'organisation actuelle des universités d'Oxford ou de Cambridge où ce système inchangé est toujours en vigueur.

Les pédagogies et les collèges, qui avaient chacun leur organisation, leur vie propre et leur histoire, étaient les lieux concrets où se déroulait l'étude et la formation universitaire. Les étudiants, tout comme de nos jours à Oxford, y étaient logés, et y profitaient d'un « tutorat » et d'un suivi pédagogique.

Rappelons aussi que l'université de Louvain, comme les autres anciennes universités, englobait ce qu'on appelle de nos jours les « humanités supérieures » au sein de la Faculté des Arts, qui servait de propédeutique obligatoire avant le choix d'une des quatre autres Facultés. Ce qui explique que l'on entrait[45] à l'université vers 14 ou 15 ans! Cela explique aussi pourquoi l'École centrale de Bruxelles qui a succédé à la Faculté des Arts est considérée par certains comme une école d'enseignement secondaire qui devint ensuite le lycée de Bruxelles.

L'université était ainsi constituée de plus de quarante collèges, parmi lesquels quatre portaient le nom de Pédagogie[46] (Paedagogium) où s'enseignait la philosophie et qui dépendaient de la Faculté des Arts. Il s'agissait des Pédagogies du Lys, du Château, du Faucon et du Porc. Chaque pédagogie était dirigée par un régent auquel était adjoint un sous-régent.

Les cours des quatre autres Facultés se donnaient aux Halles, où s'enseignait la théologie, l'un et l'autre droit, la médecine et les mathématiques. Les cours de langues hébraïque et grecque, l'histoire et la langue française se donnaient au Collège des trois langues.

Liste des Collèges et des Pédagogies constituant l'université de Louvain

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Pédagogies

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Collèges

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XVe siècle
XVIe siècle
XVIIe siècle

Liste des recteurs

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Voir : Index des recteurs de l'ancienne université de Louvain.

Liste des chanceliers

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Professeurs célèbres par ordre chronologique

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Étudiants célèbres par ordre chronologique

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Charles d'Hovyne (1596-1671), homme d'État des Pays-Bas méridionaux.
Jean-Baptiste van Dievoet (1775-1862), licentiatus in utroque jure.

Les archives de l'ancienne université de Louvain

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Les archives de l'Université de Louvain ont traversé quasi intactes les troubles révolutionnaires et deux guerres mondiales. Il y eut d'abord le désir de personnes privées de les mettre à l'abri. Ainsi l'on sait que La Serna-Santander, futur bibliothécaire de l'École centrale de Bruxelles, a évité qu'une foule de manuscrits et de livres précieux soient détournés[52]. Ce fut ce même La Serna Santander qui vint fermer l'université de Louvain en application du décret de la Convention du 15 septembre 1793 qui supprimait tous les collèges et universités de la République et pas uniquement l'université de Louvain. Ainsi, Wauthier, chef de bureau du département de la Dyle et l'ex-jésuite De la Serna Santander, bibliothécaire de l'École centrale de Bruxelles, furent chargés de l'application de cette mesure. Le 26 octobre 1797, ils se rendirent avec Michel-Marcel Robyns, receveur des domaines nationaux, auprès de l'administration communale de Louvain, pour la notifier[53].

Il y eut aussi auparavant l'action du bibliothécaire Jean-François Van de Velde qui lors de la deuxième invasion française en 1794, fit transporter d'importants documents des archives de l'Université à l'étranger[54], parmi lesquels la bulle de fondation de l'université du 9 novembre 1425 qui dispersée avec les autres documents fut retrouvée au séminaire de Bois-le-Duc et offerte à l'université catholique de Louvain en 1909 à l'occasion de son 75ème anniversaire[55], mais fut malheureusement détruite lors de l'incendie de 1914.

Néanmoins l'intégralité du fonds d'archive tel qu'il est conservé actuellement dans les archives de l'État en Belgique fut sauvegardé par l'administration française qui déposa en 1795 mille cinq-cents manuscrits et livres précieux parmi les trésors de la Bibliothèque Nationale à Paris[56]. Ensuite après le traité de Campoformio du 17 octobre 1797, quand les anciennes provinces belgiques du Saint-Empire firent désormais partie légalement en droit international de la République française à laquelle l'Empereur du Saint-Empire les a cédées[57] et la suppression de l'ancienne Université de Louvain, comme toutes les autres universités en France, l'ensemble de ses archives entra dans les archives de la République française qui avait créé une commission chargée de gérer les biens de l'université de Louvain supprimée[58] et passera ensuite dans celles du royaume uni des Pays-Bas puis du royaume de Belgique.

Ces archives n'étaient donc pas à Louvain en 1914, mais centralisées à Bruxelles, et échappèrent ainsi au sac de Louvain et à l'incendie de la bibliothèque, et ne furent pas non plus altérées lors de la seconde guerre mondiale. Après avoir reposé longtemps, principalement aux Archives générales du royaume à Bruxelles, elles ont été déposées dans les Archives de l'État à Louvain où elles couvrent près de 200 mètres linéaires[59]. D'autres archives se retrouvent dans des institutions comme l'Université catholique de Louvain[60] qui s'est constituée, principalement par achat, mais aussi par des dons et des legs[61], une collection de 193 articles concernant l'ancienne université de Louvain.

Elles constituent une véritable mine d'or concernant la vie intellectuelle et privée des anciens Pays-Bas du XVe au XVIIIe siècle.

Elles permettront également d'écrire une histoire complète de l'ancienne université de Louvain en tant que telle complétant les livres de Nicolaus Vernulaeus et de Valerius Andreas, histoire qui à ce jour n'a pas encore été écrite[62].

Cet ensemble exceptionnel d'archives largement inexploitées, ont été inscrites en au Registre international Mémoire du monde de l'Unesco[63].

Ces archives sont toujours la propriété de l'État belge. Néanmoins, les Archives de l'État en Belgique, estimaient, comme énoncé sur le site internet de celles-ci, et en contradiction avec les faits historiques et les arrêts motivés de la cour d'appel[64]de 1844 et de Cassation[65], du 26 novembre 1846, que la KU Leuven et l'UCLouvain sont les successeurs en droit de l'ancienne université[66] : « Quelque 171 mètres d’archives de l’ancienne université sont conservées aux Archives de l’État à Louvain. La Katholieke Universiteit Leuven (KU Leuven) en conserve, quant à elle, 8 mètres ainsi que 375 chartes ; la KU Leuven et l'UCL étant les successeurs en droit de l'ancienne université ». Cette phrase énonçant une contre-vérité historique a fort heureusement été supprimée depuis lors du site internet des Archives de l'État en Belgique[67], et les autres considérations relatives à la description des anciennes archives de l'ancienne université de Louvain sur ledit site internet sont restées inchangées.

L'Université catholique de Louvain, conserve également des documents d'archives provenant ou concernant l'ancienne université de Louvain, néanmoins, celles-ci ont été acquises par dons, legs et surtout achats[68] et non pas d'un héritage de l'ancienne université.

Bibliographie

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  • 1627 : Nicolaus Vernulaeus, Academia Lovaniensis. Ejus origo, incrementum, viri illustres, res gestae, Louvain, 1627.
  • 1635 : Valerius Andreas, Fasti academici Lovanienses, Louvain, chez Jean Olivier et Corneille Coenesteyn, 1635.
  • 1650 : Valerius Andreas, Fasti Academici Studii Generalis Lovaniensis, Louvain, apud Hieronymum Nempaeum, 1650.
  • 1728 : Privilegia Academiae Lovaniensis per Summos pontifices et Supremos Belgii Principes concessa, Lovanii, apud Aegidium Denique, 1728[69].
  • 1737 : Georgius Hagelgans, Orbis literatus academicus Germanico-Europaeus, Francfort, 1737, in-fol., p. 30.
  • 1829 : Baron Frédéric de Reiffenberg, Mémoires sur les deux premiers siècles de l'université de Louvain, Bruxelles, 1829-35 Lire en ligne.
  • 1838 : P. De Ram, Laforêt et Namêche, Analectes pour servir à l'histoire de l'université de Louvain, dans, Annuaire de l'université de Louvain, 1838-65.
  • 1856 : F. Nève. Mémoire historique et littéraire sur le collège des Trois-langues à l'université de Louvain, Bruxelles, 1856.
  • 1881 : E. Reusens, Documents relatifs à l'histoire de l'université de Louvain (1425-1797), dans Analectes pour servir à l'histoire ecclésiastique, t. XVII et suivants, 1881-92.
  • 1881 : P. De Ram, Codex veterum statutorum Academiae Lovaniensis, Bruxelles, 1881.
  • 1884 : Arthur Verhaeghen, Les cinquante dernières années de l'ancienne université de Louvain, Liège, 1884.
  • 1945 : Léon van der Essen, L'Université de Louvain, Bruxelles, 1945.
  • 1956 : F. Claeys Boúúaert, L'Ancienne Université de Louvain, Études et Documents, Louvain 1956.
  • 1959 : F. Claeys Boúúaert, Contribution à l'histoire économique de l'ancienne université de Louvain, 1959.
  • 1977 : Claude Bruneel, Répertoire des thèses de l'Ancienne Université, Louvain, 1977.
  • 1990 : Emiel Lamberts et Jan Roegiers, Leuven University, 1425-1985, Louvain, University Press, 1990.
  • 1990 : Jan Roegiers, Was de oude Universiteit Leuven een Rijksuniversiteit ?, in Archief-en bibliotheekwezen in België, 1990, p. 545.
  • 2004 : Pieter Dhondt, « La situation précaire de l'enseignement supérieur dans les départements belges entre 1797 et 1815 », dans : Revue belge de Philologie et d'Histoire Année, 2004, n° 82-4, pp. 935-967 Lire en ligne.
  • 2006 : Abbé André Tihon, article Löwen, in: Lexikon für Theologie und Kirche, vol. 6. Herder, Freiburg Basel Wien 3e éd., 2006, p. 1070-1073.
  • 2007 : Toon Quaghebeur, « Quelques caractéristiques de la querelle entre l’université de Louvain et le Saint-Office sur le jansénisme louvaniste du XVIIe siècle », dans : Controverse et polémiques religieuses. Antiquité-Temps modernes, Paris, l’Harmattan, 2007, p. 87-96.
  • 2011 : Pieter Dhondt, Un double compromis: enjeux et débats relatifs à l'enseignement universitaire en Belgique au XIXe siècle, Academia Press, 2011 (Ce livre a pour objet l'histoire des discussions relatives à l'enseignement universitaire en Belgique, depuis la suppression de l'ancienne université de Louvain en 1797 jusqu'à la promulgation des lois organiques sur l'enseignement supérieur dans les années 1890 et 1891) Lire en ligne

Notes et références

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  1. Nicolaus Vernulaeus, Academia Lovaniensis, Louvain, chez Petrus Sassenus, édition de 1667, p. 1.
  2. Voir infra note 9, texte latin de la charte d'approbation du pape Martin V : Generale literarum Studium in eodem Oppido ordinari desiderant et in dictis Studiis generalibus.
  3. Voir note 9 : Rector Universitatis Studii.
  4. Lire par exemple : Nicolaus Vernulaeus, Academia Lovaniensis. Ejus origo, incrementum, viri illustres, res gestae, Louvain, 1627 ou Privilegia Academiae Lovaniensis per Summos pontifices et Supremos Belgii Principes concessa, Lovanii, apud Aegidium Denique, 1728.
  5. Rector et Universitas Lovaniensis.
  6. Par exemple : Œuvres complètes de Bossuet, : publiées par F. Lachat, Louis Vivès, Paris, 1864 : p. 247 : "Epistola LXV RECTOR ET UNIVERSITAS LOVANIENSIS AD BOSSUETUM", ou : Jean-François Van de Velde, Nova et absoluta collectio synodorum, 1829, p. 171 : seu in Universitatibus, praecipuè Lovaniensi, alios non habuisse Magistros, quam errorum similium osores, de quo omnibus Dioecesanis praecipua, et communis debet esse vigilantia : sanè famosa Universitas Lovaniensis".
  7. Valerius Andreas, Fasti academici studii generalis Lovaniensis, Louvain, 1650, p. 29 : "Schola, inquit, Lovaniensis unum habet caput seu principem, cui omnes pareant necesse est. Rectorem eum vocant", ou : Barlandus, Chronica Ducum Brabantiae : Plus in hoc uno viro (= Thomas More) amisit schola Lovaniensis quàm aut dici aut aestimari potest.
  8. Tant dans les textes officiels que privés, par exemple : Privilegia Academiae Lovaniensi per summos pontifices ..., Louvain, 1728, p. 95 : " Gesien het voorschreven Advies, wiert versoght Advies vanden Conservateur vande Privilegien der Universiteyt Loven", ou, J.B. Lameere, Beschryf van oud en nieuw Loven, gevolgd van de lyst der primussen van de oude Universiteyt Loven, 1829.
  9. Par exemple : Beschryving der stadt Schoonhoven, 1762, p. 458 : "De bovengenoemde Heer (....) stigte in het jaar 1557 twee Beursen in de Hooge School van Loven".
  10. Nicolaus Vernulaeus, Academia Lovaniensis, Louvain, chez Petrus Sassenus, édition de 1667, p. 1: « Primus Academiae Conditor fuit Ioannes Quartus, Lotharingiae, Brabantiae, et Limburgiae Dux, Marchio Sacri Imperii, Hannoniae, Hollandiae, Zelandiae Comes, et Dominus Frisiae, Religionis et optimarum Artium Princeps amantissimus. Movit illum miseratio imprimis primariae in Brabantia Urbis Lovanii, quae intestinis afflicta seditionibus, dilapsisque in Angliam et aliò mercimoniis, ac diminuto Civium artificumque numero vacua pene facta erat, ut iterum instauraretur frequentareturque. », ainsi que : Georgius Hagelgans, Orbis literatus academicus Germanico-Europaeus, Francfort, 1737, in-fol., p. 30 : "Academiae per universam Europam florentes.", VI. In Belgio Hispanico: "LOVANIENSIS. Filia Coloniensis ad Rhenum dicta, matrem splendore superans et Parisinae aemula, à Johanne IV. Brabantiae Duce An. 1425. fundata et à Martino V. P. M. An. seq. 5. Id. dec. Confirmata".
  11. Emiel Lamberts and Jan Roegiers, Leuven University, Louvain, 1990, p. 21 : « The foundation of Louvain was the work of both ducal and municipal authorities. John IV, the Duke of Brabant, encouraged by two of his councillors, Engelbert van Nassau and Edmund van Dynter, strongly favoured the etablishment of a higher centre of Learning in his dukedom ». Toutefois les auteurs anciens ainsi que l'Université elle-même honoraient le duc Jean IV de Brabant comme étant le "fondateur" : Nicolaus Vernulaeus, Academia Lovaniensis, Louvain, chez Petrus Sassenus, édition de 1667, p. 1 : « Primus Academiae Conditor fuit Ioannes Quartus, Lotharingiae, Brabantiae, et Limburgiae Dux, Marchio Sacri Imperii » (Le premier fondateur de l'Université fut Jean IV, duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, marquis du Saint-Empire) ; Édouard Van Even, Louvain dans le passé et le présent, pp. 551-552: « C'est à Jean IV que les historiens ont attribué la gloire de cette fondation. ....Or, dans les comptes, nous avons constaté que l'université fut érigée par l'édilité louvaniste et que Jean IV n'a pas fait beaucoup plus que de permettre à son secrétaire d'adresser une supplique à la cour de Rome et de placeter les bulles d'érection ».
  12. Édouard Van Even, Louvain dans le passé et le présent, p. 552: « On avait également besoin du concours de l'écolâtre du chapitre de Saint-Pierre, maître Guillaume Neve, alors le chef de l'instruction à Louvain. Dans le principe, ce fonctionnaire se montra hostile au projet. C'était, sans doute, affaire d'intérêt personnel. Quoi qu'il en soit, la ville se vit obligée de recourir à l'intervention d'un prêtre, appelé Rutger Reppen, pour conquérir l'écolátre à sa cause. Cet ecclésiastique dut rencontrer chez le fonctionnaire du chapitre une résistance sérieuse ».
  13. Georgius Hagelgans, Orbis literatus academicus Germanico-Europaeus, Francfort, 1737, in-fol., p. 30 : « à Johanne IV. Brabantiae Duce An. 1425. fundata et à Martino V. P. M. An. seq. 5. Id. dec. Confirmata » (Fondée par Jean IV, duc de Brabant, l'an 1425 et confirmée par Martin V, Suprême Pontife, le 5e jour des Ides de décembre suivantes).
  14. Léon van der Essen, L'Université de Louvain, Liège, La Pensée catholique, 1927, p. 30: « Nous ne pouvons songer à donner une idée relativement complète des mérites et des gloires de l'ancien Studium Generale brabançon : cette histoire n'a jamais été écrite et nous ne pouvons la résumer ici ».
  15. Georgius Hagelgans, Orbis literatus academicus Germanico-Europaeus, Francfort, 1737, in-fol., p. 30.
  16. Dictionnaire historique de la Papauté, sous la direction de Philippe Levillain, éd. Fayard, 1994, sub verbo "Innocent XII Pignatelli 1691-1700" : "Bien que la théologie et l’éthique jansénistes dans leurs postulats théoriques et pratiques aient été largement rejetées par le Saint-Siège, elles sont encore bien loin de disparaître de la vie de l’Église à la fin du XVIIe siècle. À l’époque d’Innocent XII, quelques groupuscules plus combatifs ont quitté la France et se sont transférés en Belgique et en Hollande, d’où ils redoublent d’activité, souvent en conflit avec les directives de Rome. L’université de Louvain est leur forteresse".
  17. Daniel Tollet et Pierre Chaunu, Le jansénisme et la franc-maçonnerie en Europe centrale aux XVIIe et XVIIIe siècles, p. 143 : "Louvain plaque tournante des idées jansénistes"
  18. Histoire genérale du Jansénisme, tome III, Amsterdam chez J. Louis de Lorme, 1700, pp. 343-344 : "Il faut avoüer , quoy qu'à nôtre confusion, que nous sommes nous et toute l’Eglise, entierement redevable aux Theologiens de Louvain, de ce que les ouvrages de N: P. Saint Augustin ne demeurent pas ensevelis sous la poussiere, et jettez dans les coins des bibliotheques. Puisque ce sont eux qui ont toujours défendu avec un très-grand zele sa doctrine contre ses ennemis et ses calomniateurs. Ce sont eux qui ont corrigé toutes ses œuvres avec un travail immense et un grand amour pour la Religion, les ayant collationnées avec plus de deux cens exemplaires, et nous en ayant enlevé la gloire et la recompense. Et l'on doit rendre graces à Dieu de ce que cette revûe et cette correction s'est faite , avant que la Societé , et nommément Jean Martinez de Ripalda se mêlât de la faire. Car Saint Augustin seroit sorti de ses mains estropié et mal traité : comme nous verrons plus bas".
  19. Henri Francotte, professeur à l'université de Liège, La Propagande des encyclopédistes français au pays de Liège (1750-1790), Bruxelles : Hayez, 1880, p. 28.
  20. Charles Lambrechts, Quelques réflexions à l'occasion du livre de M. l'abbé Frayssinous, intitulé : Des vrais principes de l'Église gallicane, 1818.
  21. Joseph IJsewijn, Companion to Neo-Latin Studies, Amsterdam-New-York-Oxford, 1977, p. 102: « Latin survived as the language of the University of Louvain until the French Revolution but the abolition of this institution (1797) was a catastrophe for Latin in the Southern Netherlands. »
  22. Van Even, op. cit., p. 557.
  23. Nicolaus Vernulaeus Academia Lovaniensis: eius origo, incrementum, Louvain, 1667 : "Summum et unum est Academiae caput, seu Princeps unus: hunc Rectorem appellant. Eius dignitas omnino magna est. Quippe omnes Urbis Magistratus, clarissimi omnes viri, et quicumque dignitatum gradus illi assurgunt et de via decedunt. Quivis alius honor submittere huic fasces debet, atque idcirco, quod suprema sic Rectoris in Academia potestas, ac tanta, quanta olim Brabantiae Ducis, qui eam illi cessit, et Magistratus, qui resignavit. Cardinalibus tantum, et Apostolicis Nuntiis, qui Legati de latere simul existant, in Academia cedit, qui Rector".
  24. Vernulaeus, op. cit., p. 14 : "Et in signum Principatus traditum impositumque capiti eius est Caputium variegatis intertextum pellibus. Lego tamen in antiquis Annalibus, Caputium cum pennis ( vel pannis ) de vario fouderatum"
  25. Leuven University. 1425-1985, Louvain : Leuven University Press, 1990, p. 66 : « In all, the municipality spent some 75.000 florins on professorial stipends in the 15th century, an annual average of 1,000 or 7 % of the municipality's expenses. This, taken together with other expenses consequent upon maintaining the studium (buildings, messengers, gratuities etc.) was a heavy burden for the town, and quite soon the problem had to be faced of cutting expenses while leaving the professors a decent standard of living ».
  26. Leuven Universiti. 1425-1985, p. 66.
  27. Léon van der Essen, L'Université de Louvain, Liège, La pensée catholique, 1927, p. 16.
  28. Van Even, op. cit, p. 559.
  29. Christyn, Les délices des Pays-Bas, vol. I, Liège, chez J. F. Bassompière, 1769, p. 237. Tous les auteurs d'Ancien Régime comme Christyn nomment le duc de Brabant Jean IV comme fondateur de l'université. Par contre les ouvrages du XXe siècle désignent le pape Martin V, comme fondateur de même que la fresque historique par le peintre Rahir, cela pour insister sur la soumission de l'université au pouvoir ecclésiastique.
  30. Édouard Van Even, Louvain dans le passé et le présent, pp. 551-552: « C'est à Jean IV que les historiens ont attribué la gloire de cette fondation. ....Or, dans les comptes, nous avons constaté que l'université fut érigée par l'édilité louvaniste et que Jean IV n'a pas fait beaucoup plus que de permettre à son secrétaire d'adresser une supplique à la cour de Rome et de placeter les bulles d'érection. Parmi les autres conseillers du duc qui appuyèrent le projet, un auteur contemporain, Pierre Impens, mentionne Henri vander Leck, seigneur de Heeswyk; Jean de Glymes, seigneur de Berg-op-Zoom; Jean van Alphen, abbé d'Afflighem; Jean Geeraerts, abbé de Tongerloo; Jean Bont, membre du conseil de Brabant, et Pierre de Becker, maître des comptes du duché. »
  31. Voici le texte complet de cette bulle de confirmation :
    MARTINUS EPISCOPUS, Servus servorum Dei, ad perpetuam rei memoriam. Sapientiæ immarcessibilis, cujus inextinguibile irradiat lumen, cujusque infinitus est thesaurus, omnem habens vigorem, et virtutis Altissimi dispensator, omniumque crismatum elargitor, ipse Dominus ad hoc, suæ miserationis dignatu, nobis licet immeritis sponsæ suae, universalis Ecclesiae, regimen pia dispensatione commisit, et nostrae debilitatis oculo jugum imposuit Apostolicae servitutis, ut in Petri specula positi, tamquam de supremo vertice ad infima mundi, protoplastique posteris, qui non nativitatis deposcunt fructus, sed intelligentiae spiritu, eamdem, cujus initium verissima est disciplinae concupiscentia, perstringendi sapientiam, Divinis educantur eloquiis, reflectentes intuitum, quid pro indisciplinatis errantium curandum mentibu spro hujusmodi illustranda Ecclesia ad Fidei propagationem conferat orthodoxae, quid statui conveniat fidelium quorumlibet, prospiciamus attentius, et qualiter a fidelibus ipsis profugatis ignorantiae tenebris, illi post supereminentissimam summi opificis notionem, per ejusdem sapientiae donum in via mandatorum directi, veri luminis pertingant claritatem, solertius intendentes eo ad quaerendum ipsius sapientiae alimenta literarum studia, per quæ Divini Nominis et ejusdem fidei cultus protenditur, militantis Ecclefiae respublica, in spiritualibus et temporalibus, cum animarum salute geritur,pax et tranquillitas ubilibet solidantur, omnisque conditionis humanæ dilatatur prosperitas, nostrae provisionis, sollicitudinis ope, Apostolicisque favoribus propensius excitemus. Sane pro parte dilectorum filiorum, Nobilis Viri Joannis Ducis Brabantiae, ac Præpositi, Decani, Scholastici et Capituli Ecclesiæ Sancti Petri, nec non Burgi-magistrorum, Scabinorum, et Communitatis Oppidi Lovaniensis, Leodiensis Dioecesis, nobis nuper exhibita petitio continebat: Quod licet in Ducatu Brabantiae, et in aliis Dominiis ipfius Ducis, nec non etiam in Leodiensi, Cameracensi, Trajectensi, Morinensi, et Tornacensi Dioecesibus, caeterisque ibidem circum-vicinis partibus, et Dominiis, multa famosa et insignia loca populo Christiano et rerum copia admodum opulenta existant; nullus tamen in illis locus esse noscitur, in quo saltem Generale vigeat Studium literarum: unde partium illarum plerique, commodo et usu studii carentes, vel hujusmodi literarum imperitiae subjacent, vel in remotis partibus degere habent, scientiae hujusmodi in eis sectantes incrementum. Verum Oppidum praefatum, quod de temporali Dominio ipsius Ducis existit, adeo rerum copia, aeris temperie, multitudinis capacitate, atque domorum, et aliarum rerum necessariarum commoditate per Dei gratiam est refertum, quod ad hujusmodi receptandum, confovendumque Studium aptum plurimum et idoneum existere perhibetur. Quapropter ipsi, Dux, Præpositus, Decanus, Scholasticus, Capitulum, Burgi-magistri, Scabini, et Communitas, considerantes attentius, quod inter cætera virtutum opera, quae tamquam accepta Summo rerum Auctori sacrificia, quae per manus offeruntur humanas, illa Divinae Majestati grata plurimum nullatenus ambiguntur, per quae ad suscipiendum singulare virtutum diadema illis,qui scientiarum earumdem sitiunt acquirere margaritam, opportunis remediis, et auxiliaribus commodis, subventionis praesidium efficaciter impertitur, Generale literarum Studium in eodem Oppido ordinari desiderant, ut inibi disciplinae atque sapientiae se studiis exercentes, sibi et aliis meliores effici valeant, et partium illarum prosperitatis Auctore Domino facilius incrementum sequatur. Et nihilominus Dux ipse, una cum Burgi-magistris, Scabinis,et Communitate hujusmodi domos aptas, et loca convenientia illic cum scamnis et aliis necessariis officinis pro Magistris, Doctoribus et Scholaribus, ac aliis protempore legentibus, docentibus, disputantibus et audientibus deputare: Nec non eisdem Magistris et Doctoribus legentibus, de salario competenti annis singulis, vel alias de Beneficiis Ecclesiasticis providere: Nec non quod Rector Universitatis Studii hujusmodi pro tempore existens super omnia membra Universitatis ejusdem, et illorum servitores, tam in civilibus quam in criminalibus, et aliis quibuslibet causis, negotiis et excesibus, sine impediments quibusvis jurisdictionem, coercionem, et emendationem dictis Duci, Præposito, Decano, Scholastico, Capitulo, Burgi-magistris, Scabinis et Communitati, communiter vel divisim in eodem Oppido quomodolibet competentes, exercere valeat, concedere, et jurisdictionem, coercionem et correctionem hujusmodi a se penitus abdicare, et in Rectorem ipsum plenarie transferre: Singulis quoque Doctoribus, Magistris et Scholaribus, causa studii ad dictum Oppidum accedentibus, vel de illo recedentibus, pro tempore quaecumque sua, res et bona secum asportandi, et ea pro suae voluntatis libito deportandi, sive ibidem vendendi, libertatem tribuere intendunt pariter et proponunt. Quare pro parte dictorum Ducis, Praepositi, Decani, Scholastici, Capituli, Burgi-magistrorum, Scabinorum et Communitatis, desiderantium etiam, quod Magistri, Doctores, et Scholares supradicti pro potiori dicti Studii incremento condignis Privilegiis se communitos sentiant, quibuslibet privilegiis, libertatibus, immunitatibus et exemptionibus aliorum Generalium Studiorum, quantum in ipsis, Duce, Praeposito, Decano, Scholastico, Capitulo, Burgi-magistris, Scabinis et Communitate, et aliis ipsius Ducis subditis fuerit, gaudeant et utantur, nobis sit humiliter supplicatum, ut in dicto Oppido Generale literarum Studium in qualibet licita Facultate erigere et ordinare, de benignitate Apostolica dignaremur. Nos igitur, qui relatione fida, post informationem diligentem super habilitate loci, et aliis circumstantiis praemissis de mandato nostro receptam, Oppidum ipsum aeris temperie politum, singularumque rerum humano usui necessariarum ubertate refertum, et alias pro hujusmodi Studio locum aptum didicimus, pium, meritoriumque eorumdem Ducis, Præpositi, Decani, Scholastici, Capituli, Burgi-magistrorum, Scabinorum et Communitatis defiderium, per quod scientiarum fons, ex quo ad Dei laudem et gloriam haurire possint singuli viri consilii maturitate perspicui, virtutum et dogmatum ornatibus redimiti succedant, plurimum commendantes, hujusmodi supplicationibus inclinati, Auctoritate Apostolica praesentium serie statuimus, et etiam ordinamus: Quod amodo in dicto Oppido generale in Facultate qualibet, praeterquam in Theologia, sit Studium, illudque perpetuis futuris temporibus ibidem vigeat, et observetur: Quodque omnes et singuli, Doctores,Magistri, et Scholares inibi omnibus et singulis libertatibus, immunitatibus, et indulgentiis quibusvis Doctoribus, Magistris, et Scholaribus, Coloniæ, Wiennæ, ac Lipsensis, Pataviensis et Merseburgensis Dioecesium oppidis studii causa commorantibus per Sedem Apostolicam, vel alias qualitercumque concessis gaudeant pariter et utantur. Singuli vero, qui cursu feliciter consummato in ea Facultate, qua hujusmodi inhaesere studio, bravîum obtinere meruerint, sibique etiam pro aliorum erudimento docendi licentiam, ac Doctoratus sive Magisterii honorem petierint elargiri, per ipsorum inibi Doctores sive Magistros Praeposito (quem Cancellarium Studii in Oppido hujusmodi esse perpetuo volumus) si illic praesens fuerit, alioquin Decano dictae Ecclesiae, pro tempore existentibus, sive aliis ab eis deputandis praesententur, ut ab illis, si servatis consuetudine et modis, super talibus in dictis Studiis generalibus observari solitis, ad hoc extiterint idonei, sufficientesque reperti, Licentiam et honorem sortiantur et reportent antedictos: et qui quidem praesentati quamprimum illos adepti fuerint, absque ulterioribus ab eis habendis examine, et approbatione in ipsa Facultate, qua Licentiam et honorem attigerint, in eisdem legere et docere libere et licite ubique possint & valeant. Rursus quoque omnium et singulorum, causarum, et negotiorum cognitio atque decisio Doctorum, Magistrorum, Scholarium, membrorum atque servitorum eorumdem, sive Clerici sive Laici fuerint, et etiam de quibuscumque criminibus et excessibus, correctio et punitio; ac omnimoda super illis jurisdictio ad Rectorem Studii in eodem oppido (quem dictum Scholasticum per primum quinquennium esse, et ex tunc annis singulis inibi juxta consuetudinem Studiorum hujus modi eligi volumus) et non ad Ducem, seu ejus successores, Duces Brabantiae, Praepositum, Decanum, Scholasticum, Capitulum, Burgi-magistros, Scabinos, & Communitatem præfatos, aut aliquem ex eis, ipsorumve Officiales pertinere omnimode dinoscantur ; præfatisque Duci, Successoribus, Praeposito, Decano, Scholastico, Capitulo, Burgi-magistris, Scabinis, Communitati & Officialibus, & aliis quibuscumque, de causis & negotiis hujusmodi cognoscendi, sive illa dirimendi, aut membra & servitores hujusmodi, vel ex eis aliquem, pro criminibus, et excessibus eisdem, aut quomodo libet corrigendi vel puniendi, seu aliquam in eos superioritatem vel jurisdictionem exercendi, facultate & auctoritate penitus interdictis: Non obstantibus constitutionibus & ordinationibus Apostolicis, & aliis contrariis quibuscumque. Volumus autem, quod nisi infra annum, a data præsentium computandum, Dux, & Præpositus, Decanus, Scholasticus, et Capitulum, ac Burgimagistri, Scabini & Communitas supra dicti, prout eos communiter vel divisim contingere censetur,privilegia & libertates concesserint, ac jurisdictionem a se abdicaverint, et eam in Rectorem ac Universitatem prædictos transtulerint, antedicta realiter, et cum effectu, praesentes literae, et quaecumque inde secuta, nullius existant roboris, vel momenti. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostrae constitutionis, ordinationis et voluntatis infringere, vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attentare praesumpserit, indignationem Omnipotentis Dei, et Beatorum Petri et Pauli Apostolorum ejus se noverit incursurum. Datum Romae apud Sanctos Apostolos, v. Idus Decembris, Pontificatus nostri Anno nono.
    Sic scriptum supra plicam: Jo. De Nursia.
    Sic in plumbo: M A R T I N U S PP. V.
  32. Van Even, Edw. (Gérard Edouard), 1821-1905., Louvain dans le passé et dans le présent, Peeters, (ISBN 90-429-1017-8, 978-90-429-1017-1 et 2-87723-578-5, OCLC 783027841, lire en ligne), p. 250 : "L'érection d'une Université devait être concertée entre le duc et les Etats du pays. Ayant pris connaissance du projet, les Etats s'occupèrent tout d'abord du choix de la commune où l'école pourrait être le plus convenablement fixée. Peu s'en fallut que la délibération ne tournât contre les intérêts de Louvain. On songea tout d'abord à établir l'Université à Bruxelles, centre du Gouvernement. L'édilité de cette ville fut consultée ; mais elle répondit qu'il serait dangereux de centraliser dans une commune aussi peuplée une jeunesse nombreuse et difficile à conduire."
  33. Édouard Van Even, Louvain dans le passé et le présent, p. 552: « On avait également besoin du concours de l'écolâtre du chapitre de Saint-Pierre, maître Guillaume Neve, alors le chef de l'instruction à Louvain. Dans le principe, ce fonctionnaire se montra hostile au projet. C'était, sans doute, affaire d'intérêt personnel. Quoi qu'il en soit, la ville se vit obligée de recourir à l'intervention d'un prêtre, appelé Rutger Reppen, pour conquérir l'écolátre à sa cause. Cet ecclésiastique dut rencontrer chez le fonctionnaire du chapitre une résistance sérieuse, car nous apprenons dans le compte communal que, pour remplir sa mission, il séjourna longtemps en ville (dat hi hier langhe bleef). Reppen s'occupa également de la rédaction et des documents à soumettre à l'approbation du Souverain-Pontife ».
  34. Edward van Even, op. cit., p. : 555 : « l'installation de l'Université eut lieu, à la collégiale de Saint-Pierre, le jour de la kermesse de Louvain, c'est-à-dire le 7 septembre 1426, veille de la fête de la Nativité de Marie » et jour de la fête de sainte Reine et des saints martyrs Festus et Didier
  35. Nicolai Vernulaei, Academia Lovaniensis, Lovanii, ed. 1667, p. 6 : "Septembri mense jacta sunt praelectionum Lovanii fundamenta. Nicolaus Prumius I. U. Doctor, VII. Idus Septembris (= 7 sept), pridie Natalis Divae Virginis de Academiae institutione et auspiciis, deque Artium omnium laudibus elegantissime peroravit.
  36. Edward van Even, op. cit., p. 555 : « l'école fut placée sous l'invocation de la Mère du Sauveur, parce qu'elle avait été inaugurée la veille de la fête de la Nativité de Marie ».
  37. Leuven University 1425-1985, Leuven, 1990, p. 21 : "The University was solemnly opened in September 1426, the first classes being held by 2 October.". Toutefois, selon Les Délices des Pays-Bas, la première leçon aurait été donnée le 1er septembre 1426 : Les Délices des Pays-Bas, tome premier, Liège, éd. Bassompierre, 1769, p. 237-238 : « Louvain étant ainsi presque dépeuplé, faute de commerce et d'habitants, Jean IV, duc de Brabant, y fonda, l'an 1426, du consentement du pape Martin V, une université, qui est devenue dans la suite très-célèbre. (...) on y donna la première leçon le premier septembre 1426. »
  38. Foppens, vol. I, ibidem, p. 238.
  39. Paul Duchaine, La Franc-Maçonnerie belge au XVIIIe siècle, avec préface par le comte Goblet d'Alviella, Bruxelles, 1911, p. 111 : "De 1770 à 1780, de nouvelles Loges, se constituent, la plupart sous l'impulsion du marquis de Gages. (....) Loge de l'Université de Louvain (1773)."
  40. Le cabinet des manuscrits de la Bibliothèque royale de Belgique conserve un intéressant manuscrit scientifique latin contenant un cours des professeurs Van Leempoel et Verlat, Tractatus de Corporibus Naturalibus et De Electricitate: ms. III 1561 (don privé de A.V.D., 1976).
  41. Adolphe Cordier, Histoire de l'ordre maçonnique en Belgique, Mons, 1854, p. 380, année 1784.
  42. Jules Delhaize, La domination française en Belgique, Bruxelles, 1909, tome III, p. 171 : " Les articles 3 et 4 du traité de Campo-Formio consacrèrent enfin, au point de vue international, la réunion de la Belgique à la France. Voici ces articles. Art. 3 - Sa Majesté l'Empereur, Roi de Hongrie et de Bohême, renonce pour elle et ses successeurs en faveur de la République française, à tous ses droits et titres sur les ci-devant provinces belgiques, connues sous le nom de Pays-Bas autrichiens. La République française possédera ces pays à perpétuité, en toute souveraineté et propriété, et avec tous les biens territoriaux qui en dépendent'".
  43. Leuven University, p. 31: « The university colleges were closed on 9 november 1797, and all items of use, with all the books, were requistionned fot the new École Centrale, in Brussel. »
  44. Van Even, op. cit., p. 559.
  45. Claude Bruneel, L'Université aux XVIIe et XVIIIe siècles, dans L'Université catholique de Louvain. Vie et mémoire d'une institution, Bruxelles, 1993, p. 69: « Les arrivants sont fort jeunes, parfois 14 ans à peine. Beaucoup achèvent leurs études aux Arts à 18-20 ans. »
  46. Les Délices des Pays-Bas, Liège, 1769, tome I, p. 238 : « Parmi plus de quarante Colleges tenus par des Etudiants en diverses Sciences, il y en a quatre où l'on enseigne la Philosophie, nommés Pédagogis, qui sont le Lis, le Château, le Faucon & le Porc; ils ont été fondés tous quatre au commencement de l'université ».
  47. Pierre Rousseau, Journal encyclopédique, Bouillon, juillet 1761, tome V, 1re partie, p. 128.
  48. Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 : « FÉRY, (Martin-François-Joseph) : député au Conseil des Cinq-Cents et au Corps législatif de l'an VIII à 1806, né à Bruxelles (Belgique) en 1754, mort à Bruxelles le 24 janvier 1809, était homme de loi dans cette ville, lorsqu'il fut élu, le 23 germinal an V, par 41 voix sur 62 votants, député du département de la Dyle au Conseil des Cinq-Cents. Favorable au coup d'Etat de brumaire, Féry passa, le 4 nivôse au VIII, au Corps législatif, eu vertu d'un vote du Sénat conservateur, pour y représenter le même département. Il quitta cette assemblée en 1806 ».
  49. Cité en 1786. Membre de la loge bruxelloise "les Vrais Amis de l’Union", n°14. (R. P. Bertrand Van der Schelden, ord. min. cap., La Franc-Maçonnerie belge sous le régime autrichien (1721-1794). Étude historique et critique, Louvain : Librairie universitaire, 1923).
  50. « Lambrechts (Charles-Joseph-Mathieu, comte de) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore].
  51. Initié en 1778 à la loge La Vraie et Parfaite Harmonie à l'Orient de Mons. Paul Duchaine, La franc-maçonnerie belge au XVIIIe siècle, Bruxelles, 1911, p. 103: " dans la suite plusieurs professeurs (de Louvain) et plusieurs étudiants se firent encore initier aux mystères maçonniques, Fery (N. B. Martin François Joseph Fery, professeur de philosophie à Louvain) et Lambrechts, Verhulst et Van der Stegen notamment" et Adolphe Cordier, Histoire de l'ordre maçonnique en Belgique, Mons, 1854, p. 337: "Tableau des : 117: Lambrechts, professeur de droit à l'université de Louvain, Init., 1778".
  52. Analectes pour servir à l'histoire de l'Université de Louvain, édité par P. F. X. De Ram, Louvain, 1840, chez Vanlinthout et Vandenzande, volume 3, p. 58, note 1 : "Au reste, l'on sait que c'est à De La Serna que la Belgique doit la conservation d'une foule de manuscrits et de livres précieux qui étaient destinés à devenir la proie des Vandales de cette époque".
  53. Toutes ces péripéties concernant le déroulement de la fermeture d' l'université se trouvent dans : Edward van Even, Louvain monumental, Louvain, 1860, p. 289.
  54. Jan Roegiers, « Jan Frans Van de Velde (1743-1823) », dans : Les seigneurs du livre, Bruxelles : Bibliothèque royale de Belgique (C 278), 2008, p. 47 : « Lors de la deuxième invasion française en 1794, il fit transporter les parties les plus importantes des archives de l'Université à l'étranger pour les mettre à l'abri, puis organisa l'opposition à la politique ecclésiastique menée par les républicains ».
  55. Emiel Lamberts et Jan Roegiers, Leuven University. 1425-1985, Louvain, 1990, p. 24 : « Bull of Foudation of the University at Louvain. Rome, 9 December 1425. In 1794 the original document together with the other charters was safely taken abroad by the university archivist. After wandering to and fro, the documentfinally ended up at the seminary of 's-Hertogenbosch and in 1909 was given back to Louvain on the occasion of the 75th anniversary of the Catholic University. Five years later it was destroyed in the fire of the University Hall ».
  56. Emiel Lamberts et Jan Roegiers, Leuven University. 1425-1985, Louvain, 1990, p. 64 : « In 1795 the French requisitioned 1,500 manuscripts and precious books for the National Library of Paris, and in 1797, 716 works were required fot the École Centrale in Brussels ».
  57. Jules Delhaize, La domination française en Belgique, Bruxelles, 1909, tome III, p. 171 : " Les articles 3 et 4 du traité de Campo-Formio consacrèrent enfin, au point de vue international, la réunion de la Belgique à la France. Voici ces articles. Art. 3 - Sa Majesté l'Empereur, Roi de Hongrie et de Bohême, renonce pour elle et ses successeurs en faveur de la République française, à tous ses droits et titres sur les ci-devant provinces belgiques, connues sous le nom de Pays-Bas autrichiens. La République française possédera ces pays à perpétuité, en toute souveraineté et propriété, et avec tous les biens territoriaux qui en dépendent".
  58. Commissie beslast met het beheer van de goederen van de afgeschafte universiteit te Leuven Lire en ligne.
  59. Registre de la mémoire du monde. Archives de l'Université de Louvain.
  60. Archives de et concernant "les universités de Louvain" : « BE A4006 CO 003. Archives de et concernant "les universités de Louvain". Portée et contenu : Cette importante collection comprend des documents issus de l'activité des universités dont le siège était à Louvain (Leuven) puis Louvain-la-Neuve, à savoir : l'Université de Louvain, l'Université d'État de Louvain et l'Université catholique de Louvain francophone ».
  61. Archives UCL. BE A4006 CO 003-UA : 16e au 19e siècle Étendue matérielle et support 193 art. (5,75 m.l.). Modalités d'entrée : les archives proviennent de dons, legs et surtout achats. Lire en ligne.
  62. Comme le faisait déjà remarquer en 1927 le professeur Léon van der Essen, L'Université de Louvain, Liège : La Pensée catholique, 1927, p. 30 : « Nous ne pouvons songer à donner une idée relativement complète des mérites et des gloires de l'ancien Studium Generale brabançon : cette histoire n'a jamais été écrite et nous ne pouvons la résumer ici ».
  63. Les archives de l'ancienne université de Louvain au registre de la Mémoire du Monde de L'Unesco.
  64. La Belgique judiciaire, 28 juillet 1844 no 69, p. 1. Cour d’Appel de Bruxelles. Deuxième chambre : « L'université libre de Louvain ne représente pas légalement l’antique université de cette ville. Attendu que cette université (l’ancienne université de Louvain), instituée par une bulle papale, de concert avec l'autorité souveraine, formait un corps reconnu dans l'État, ayant différentes attributions, dont plusieurs même lui étaient déléguées par le pouvoir civil ; Attendu que ce corps a été supprimé par les lois de la république française ; Attendu que l'université existant actuellement à Louvain ne peut être considérée comme continuant celle qui existait en 1457, ces deux établissements ayant un caractère bien distinct, puisque l'université actuelle, non reconnue comme personne civile, n'est qu'un établissement tout à fait privé, résultat de la liberté d'enseignement, en dehors de toute action du pouvoir et sans autorité dans l'État… »
  65. Table générale alphabétique et chronologique de la Pasicrisie belge contenant la jurisprudence du Royaume de 1814 à 1850, Bruxelles, 1855, p. 585, colonne 1, alinéa 2. Voir également : Bulletin usuel des lois et arrêtés, 1861, p. 166« L'université catholique de Louvain ne peut être considérée comme continuant l'ancienne université de Louvain; et lorsqu'un acte de fondation a désigné pour collateur un professeur de cette ancienne université, il y a lieu d'y pourvoir par le gouvernement »
  66. Archives de l'État, 09/05/2014 - Louvain : "Les archives de l’ancienne université de Louvain au Registre de la Mémoire du Monde de l’UNESCO" : « Quelque 171 mètres d’archives de l’ancienne université sont conservées aux Archives de l’État à Louvain. La Katholieke Universiteit Leuven (KU Leuven) en conserve, quant à elle, 8 mètres ainsi que 375 chartes ; la KU Leuven et l'UCL étant les successeurs en droit de l'ancienne université » Lire en ligne.
  67. Site internet des Archives de l'État consulté le 17 septembre 2022 : [1].
  68. Sous-collection UA - Archives et documents de et sur l’Université de Louvain : « Modalités d'entrée : Les archives proviennent de dons, legs et surtout achats. » Lire en ligne
  69. Privilegia academiae Lovaniensi per ... - Google Livres.

Voir aussi

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Articles connexes

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