AOURIR, est un village de kabylie en Algerie situé dans la région d'Azazga, Wilaya de Tizi-Ouzou. Le village est à une altitude de 970 mètres, situé à 4 kilomètres du chef lieu de la commune d'Ifigha. Cette région est au centre de la Kabylie et a jouée un rôle prépondérant durant l'histoire du pays depuis l'antiquité jusqu'à ce jour. Des les premiére civilisations le village AOURIR a tenu une place d'honneur toute au long de son histoire.

      • Du haut de la colline, les yeux du visiteur se heurtent aux massifs de l’Akfadou, bouzeguéne, Imsouhal, Ath Irathen, de Aïn El Hammam et de Yakouren. Le sommet domine également les plaines du Haut Sebaou,

la ville d’Azazga, freha et, à l’horizon à plus de 50 km au sud-ouest, la capitale du Djurdjura, Tizi Ouzou.

La Dynastie des AIT OULKADI Ahmed Oulkadi, appelé communément roi de KOUKOU, est originaire d’Aourir Ait Ghobri. Il appartient à la famille des Ath Messaoud présente encore de nos jours au village. Il a pris le nom patronymique de Kadi (juge) les fonctions qu’il exerça au début de 15éme siècle à la cours des Hafçide de Bejaia (bougie). Cette fonction et les liens familiaux qu’il garda avec les hafçide de Tunis le propulsèrent à un rôle important dans la région, alors en proie à la présence Espagnole et Turc.

La Dynastie des AIT OULKADI occupe le devant de la scène politique et militaire plus de 3 siècles durant, à la tète de l’Aarch n’Ait Ghobri, contre les Turcs et les Espagnols. En 1520 il prend le contrôle de village d’Alger, après avoir battu Kheilr-Dine dans la pleine des Issers, jusqu’en 1527. Il fut assassiné par une main criminelle a la veille d’une importante bataille qu’il s’apprêtait à livrer aux armées Turcs à Tizi n’Ath-Aicha. Il est enterré au village Achallam sur le contre bas du village Aourir. Les guerres tribales et intestines auxquelles faisait face la famille AIT EL KADI, notamment contre la tribu des Ait-Abbas, ont fragilisées la dynastie. Ali Khodja, liquida définitivement le royaume de Kabylie en 1730 ainsi que la dernière lignée royale de la famille Ait Boukhttouch* *(Homme aux javelots).

Village martyr' Aourir, à l’origine est un hameau composé de vieilles bâtisses, aujourd’hui abandonnées. Le vieux village est entièrement délaissé, mais resté à l’état pur et original. Les pierres et les tuiles n’ont à ce jour pas été récupérées. La colline odorante a été le seul témoin des batailles et des faits d’armes. De par sa situation stratégique, le vieux Aourir s’est transformé en centre de transit pour les les combattants de l'ALN *Armée de libération nationale*venant ou se rendant vers les postes de commandement de la wilaya III,dans les maquis de l’Akfadou. Aourir, a subi les assauts des soldats du 27e Bataillon de chasseurs alpins (BCA) venus pour pacifier les villages kabyles. C’était au milieu de la guerre.Vers 1958, cette phase succède à celle de la sécurisation durant laquelle ce bataillon a chassé les éléments indépendantistes des montagnes et pris en compte le vœu de ralliement des villageois. Les chasseurs alpins ouvrent des écoles, aménagent des routes, construisent des postes de surveillance pour protéger les populations ou s’occupent de la maintenance de leurs véhicules. Mais les populations et les montagnards n’ont pas tendu l’oreille «à cette nouvelle stratégie». Il faudra encore se «rebeller» davantage. Comme tout village situé dans les contreforts de la chaîne du Djurdjura. ===

La Grotte D’Ifri n’Dlal La Grotte D’Ifri n’Dlal dans l’écriture Libyque remonte à 3500 avant J.C témoigne de la présence de civilisation ancienne dans cette région. De nombreux savants et chercheurs se sont rendu au monument pour déchiffrer le sens du message sans succès. La grotte d’AOURIR garde son mystère en attendant son Champollion. Une découverte a également eut lieu en 1925 au village voisin Tala-Gala. Il s’agit d’une tablette (rocher) dont l’écriture est similaire à celle de la grotte d’Aourir. Un parallèle a été alors établi par les ethnologues Allemands et français, Tala-Gala veut dire, fontaine de Gayâ

(Père de Massinissa) Le village est traversé par une voie Romaine, dont le point de départ est zeralda (Ouest d’Alger) et le point d’arrivé est Alexandrie en Egypte. Cette voie, réalisée en deuxième siècle après J.C a nécessité la mobilisation de 200 000 personnes (main d’œuvre militaires et esclave) durant plus de 30 années. Le réseau routier, dont on trouve encore des traces aujourd’hui, fut en grande partie achevé sous le règne de SETIME SEVERE (Berbère devenu empereur romain entre 193 a 211 après J.C). Ce lieu est notre mémoire collective. C'est une preuve de plus, que l'on peut jeter a la face des révisionnistes et de ceux qui pratiquent le dénie.cependant l'admirer et le visiter par un détour n'est pas suffisant ce site a une valeur inestimable tant sur le plan archéologique qu'historique et social si par le passée nos aillent ont sus nous le légué intact nous nous devons d'en prendre soin à notre tour ...sur ifri n'dlal tel ce site et d'autres bien plus en piteux état encore jusqu'a effacement total d'une mémoire d'une culture et d'une identité la Kabylie regorge de sites historiques délabrés nous devons nous assumer face à l’imbécillité et au déni dont personne n'ignore les Finsen prenant en main la sauvegarde et la valorisation de notre civilisation. Chacun de nous se doit de participer par tous les moyens à sauver notre patrimoine car c'est notre mémoire à tous qui est en danger. Des acquis que l'histoire nous a légués depuis des millénaires pour ne jamais donner au temps l'occasion de nous effacés.

Agdud mebla idles am wemdam mebla iles "Un peuple sans culture c'est comme un homme sans paroles" proverbe Amazigh

® Ne jamais oublier d'où on vient, pour savoir où on va.   ®