Utilisateur:FoulDag/Brouillon

Musée Sorolla

modifier
Musée Sorolla
Façade Sud du musée
Informations générales
Nom local
Museo Sorolla
Type
Musée national
Ouverture
Surface
40 600 m2
Visiteurs par an
952 000 (2006)
1 452 000 (2007)
1 397 873 (2008)
Site web
Collections
Collections
Arts africains
Arts asiatiques
Arts océaniens
Arts américains
Genre
Époque
Nombre d'objets
3 500 en exposition
300 000 au total
Localisation
Pays
Espagne
Division administrative
Commune
Adresse
General Martínez Campos, 37
Coordonnées
Localisation sur la carte de Madrid
voir sur la carte de Madrid
Localisation sur la carte d’Espagne
voir sur la carte d’Espagne

Le musée Sorolla est un musée situé dans le quartier de Chamberí, à Madrid (Espagne). Il est dédié à la vie et à l’œuvre du peintre Joaquín Sorolla (Valence, 1863Cercedilla, Madrid, 1923), surnommé el pintor de la luz (soit en français « le peintre de la lumière »), qui fut l’un des peintres espagnols les plus connus du XIXe siècle. Le musée est situé dans l’ancienne maison du peintre, qu’il fit construire au moment de son apogée, en 19101911[2], selon le projet de Enrique María Repullés, et où il vécut et travailla jusqu’à la fin de sa vie, avec son épouse Clotilde García del Castillo et ses enfants, María, Joaquín et Elena [3]. Le musée fut créé sur le vœu de la veuve du peintre Joaquín Sorolla, Clotilde García del Castillo qui, en 1925, dicta son testament qui donnait tous ses biens à l’État pour la fondation d’un musée en hommage à son mari. Le , le legs de la veuve du peintre fut accepté. Le musée, inauguré en 1932, est situé dans le bâtiment dans lequel le peintre avait construit sa maison et son atelier[3].

La maison et les jardins

modifier

La maison fut dessinée avec l’intervention de Sorolla lui-même. L’entrée se fait par un portique en briques et donne accès à trois jardins consécutifs : le premier est inspiré du jardin de Troya de l’Alcázar de Séville, le second du riad des jardins de l’Alhambra de Grenade et le dernier, dans un style hybride, est inspiré des jardins italiens. Certains arbres furent ramenés par Sorolla lui-même lors de ses nombreux voyages. Ces jardins sont également parsemés d’objets d’art, antiquités et petits bronzes[3]. L’intérieur est un témoignage parfaitement conservé de la maison de Sorolla : en effet, le musée Sorolla conserve l’atmosphère originale de la maison à l’époque du peintre. Il conserve la plus grande collection de son œuvre, peintures remplies de couleurs qui sont irradiées de lumière et de vitalité mais aussi ses dessins. Ce musée est considéré comme l’une des maisons d’artistes les plus complètes et les mieux conservées d’Europe, et ses jardins, aussi conçus par ses soins, constituent un précieux oasis dans la ville. Le musée se compose d’une billeterie, qui correspond aux anciennes cuisines de la maison, d’un patio andalou [3] et de onze salles, qui se répartissent de la manière suivante :

  • Quatre pièces de vie, où vivait la famille, composées d’un salon, d’une salle à manger, d’un « antecomedor » (sorte d’antichambre de la salle à manger) et de l’entrée. La salle à manger est décorée d’une frise avec des feuilles et des fruits, mais également des trois muses de Sorolla, c’est-à-dire sa femme et ses deux filles[3]. Le salon est, quand à lui, dédié aux portraits de famille, à la fois peints et sculptés : toute la famille y est représentée.
  • Trois pièces composent l’atelier du peintre Sorolla, dont une salle présente son style et les différentes distinctions reçues au cours de sa vie[3]. La seconde salle se présentent les portraits de famille, salle où Sorolla exposait ses dernières créations comme des plus anciennes[3]. Il y accueillait ses clients, bureau et exposait des oeuvres[2]. La dernière salle de l’atelier correspond à l’endroit où travaillait Sorolla, grâce à de nombreux points de lumière naturelle[3]. On y retrouve ses goûts éclectiques et sa passion de collectionneur[2].
  • Quatre pièces, à l’étage, composent les espaces dédiés aux expositions temporaires. Ces quatre pièces correspondent aux anciennes chambres de la famille (Joaquín Sorolla et son épouse Clotilde, et les chambres de chacun de leurs enfants, María, Joaquín et Elena) et n’étaient pas ouvertes au public lors de l’inauguration du musée en 1931, en raison du fait que, Joaquín Sorolla García, l’unique fils garçon de Sorolla, fut le premier directeur du musée jusqu’à sa mort en 1948 et vivait dans ces espaces. De plus, il légua de nouveaux fonds à l’État, qui furent acceptés en 1951. La collection fut complétée postérieurement avec des achats. Exceptées ces salles et une des pièces de l’atelier, l’ensemble de la maison fut reconstituée selon le modèle de l’époque de Sorolla[3].

Depuis l’année 1973, le musée appartient à l’État et dépend du Ministère de la Culture. C’est l’un des plus populaires de Madrid, en 2015 il reçut 188 076 visites[réf. nécessaire].

Les collections

modifier

L’œuvre de Sorolla est prédominante, notamment les peintures et les dessins, il s’agit de la collection la plus large et la plus représentative qui soit conservée, qui provient des donnations que sa femme et ses enfants ont fait à l’État espagnol pour créer le musée. Depuis 1982, la collection augmente régulièrement avec des acquisitions effectuées par l’État espagnol pour la compléter. Le point fort du musée est donc la collection de tableaux de Sorolla : il s’agit principalement d’œuvres qui n’étaient pas destinées à la vente, par exemple des portraits familiaux. Sont représentées les thèmes de prédilection de Sorolla à travers de nombreuses œuvres, comme les scènes de bord de mer, les portraits, les scènes en plein air, les scènes de genre, les jardins de sa maison ou encore les paysages, et on y trouve notamment son œuvre la plus célèbre Promenade au bord de la mer (Paseo a orillas del mar, 1909). La collection est composée, en plus de nombreuses œuvres de Sorolla lui-même, de nombreux objets que possédait le peintre, réunis au long de sa vie. Certains sont des cadeaux d’amis ou de clients et d’autres furent acquis par le peintre en voyages en Espagne et à l’étranger. Il s’agit de pièces de sculpture, de céramique, de verre, de textiles, de bijoux, de mobilier et de photographie ancienne ; certains font partie de l’ensemble domestique de la maison, et d’autres furent collectés par le peintre lui-même, comme collectionneur. Ces objets peuvent se diviser en diverses catégories :

  • La sculpture : Le musée contient des exemples de sculptures antiques, médiévales, de la Renaissance et et du Baroque ; des œuvres d’artistes contemporains du peintre comme Mariano Benlliure, Miguel Blay, José Capuz et José Clará, dont des auteurs étrangers comme Troubetzkoy ou Rodin, en plus d’un nombre significatif de bustes et figures sculptées par sa fille Elena Sorolla García.
  • L’arquéologie, où l’on peut trouver des sculptures romaines et des œuvres andalouses.
  • La collection de céramiques permet d’établir un panorama assez complet de la céramique espagnole depuis la fin du XVe siècle jusqu’au premier tiers du XXe siècle. La majeure partie des pièces proviennent de la zone de Valence, soulignant la production de Manises, mais on trouve aussi des productions castillanes de Talavera de la Reina et Puente de Arzobispo, aragonaises de Teruel, andalouses de Grenade, Jaén et Séville. La collection se complète avec quelques pièces d’auteurs contemporains de Sorolla, de pièces modernistes françaises, anglaises et hollandaises, et quelques-unes orientales.
  • Le mobilier, originel de la maison Sorolla, qui révèle une préoccupation de collectionneur, accompagnés de collections de verres, textiles et bijoux.
  • La photographie ancienne est également présente, avec une collection de 7 167 pièces. L’étroite relation de la famille de Sorolla avec la photographie vient du métier du beau-père du peintre, D. Antonio García del Castillo, photographe très reconnu à son époque. Cette collection est composée principalement de photographies familiales et de monuments.

Notes et références

modifier
  1. Google Maps avec carte à l’échelle 1:25000
  2. a b et c Hernandéz de la Torre Chicote A. Connaissances des arts, « La maison de l’artiste ». Paris : 2013, p.16
  3. a b c d e f g h et i (es) Santa-Ana de, F. y Álvarez-Ossorio, Guía del Museo Sorolla. Madrid, Ministerio de Cultura, .

Liens externes

modifier

{{Portail|peinture|histoire de l'art|Espagne|Madrid}} [[Catégorie:Musée fondé en 1932|Sorolla]] [[Catégorie:Musée à Madrid|Sorolla]]