Utilisateur:Globulenoire/Yonbrou

Pays anciennement dirigés par des militaires

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David de Sassoun

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Résumé

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L'épopée David de Sassoun est divisée en quatre parties qui ont chacune un protagoniste différent. La première raconte la genèse de la dynastie des héros et la fondation de la ville de Sassoun.

Chant I

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Première partie
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L'histoire commence par la conquête de l'Arménie par le calife de Bagdad. Tout royaume vaincu doit payer un tribut au vainqueur. Le calife envoie donc ses percepteurs chez le roi arménien Gaguik[Note 1]. Mais le roi Gaguik a une fille très belle, Dame Dzovinar, et les percepteurs subjugués reviennent bredouilles chez le calife. De retour à Bagdad ils lui vantent les mérites de la princesse Dzovinar. Le calife demande alors au roi Gaguik de lui donner sa fille, avec la menace de détruire la ville s'il ne le fait pas. Par bonté d'âme pour la survie de son royaume, et malgré les divergences religieuses -- le calife est païen alors que les Arméniens sont chrétiens -- Dame Dzovinar accepte de se marier avec lui, à la condition qu'elle puisse continuer à pratiquer sa religion et que le calife ne la touche pas pendant un an.

Dzovinar obtient de son père d'aller se promener à Hili, au bord du lac de Van avec ses suivantes. L'eau du lac est très salée, au bout d'un moment les jeunes filles commencent à avoir soif, alors Dame Dzovinar prie Dieu de faire jaillir une source d'eau pure. De cette source Dzovinar boit une pleine paume de sa main, et une deuxième à moitié remplie seulement, la source se tarit aussitôt. Puis Dzovinar part à Bagdad avec le calife pour se marier comme prévu. Mais bien vite elle se rend compte qu'elle est enceinte, et c'est de l'eau de la source divine qu'ont été conçu ses enfants.

Le calife s'aperçoit assez vite de l'état de Dzovinar et en est furieux, il ne l'a même pas touchée qu'elle est déjà enceinte. Il prend cela pour un adultère et souhaite l'exécuter. Mais elle parvient avec l'aide du vizir à épargner sa vie et par la suite celle de ses enfants. Sanasar et Balthasar ont la particularité d'être dotés d'un force bien supérieure à celle des autres enfants de leur âge.

Un jour le calife part lancer une nouvelle expédition contre le royaume arménien, mais cette fois-ci son armée est défaite et il est obligé de fuir. Il implore ses idoles pour sa survie et leur promet le sacrifice de Sanasar et Balthasar. Dzovinar voit la catastrophe se dessiner dans ses rêves et organise la fuite de ses enfants. Les jumeaux partent chercher refuge à qui voudra bien d'eux mais aucun roi n'est assez courageux pour héberger les enfants du calife en fuite. Ils décident donc de bâtir leur propre ville.

Ils choisissent l'endroit pour sa situation stratégique : dans une étroite vallée protégée par les montagnes et desservie par un ruisseau. Puis ils font venir des paysans du royaume voisin pour peupler le lieu. À eux deux ils construisent l'intégralité de cette ville nouvelle, des maisons pour les petites gens, une église, et pour finir une citadelle pour eux. C'est un vieillard qui trouve le nom de la ville en voyant les exploits de ces deux héros; Sassoun pour tsasoum, qui veut dire prodigieux[1].

Un jour qu'ils se promènent au bord du lac, Sanasar décide d'y plonger pour chercher les merveilles qui s'y trouvent, Balthasar, lui, est trop peureux pour le suivre. C'est dans ce lac que Sanasar trouve le poulain Djalali, un cheval capable à lui tout seul de vaincre bon nombre d'ennemis et doué de la parole, il y trouve aussi tout son équipement de chevalier avec notamment l'Épée Fulgurante et surtout toute sa force de titan symbolisée par la Croix des Batailles, un tatouage magique qui ne profite qu'aux âmes pures. En ce jour Sanasar devient encore plus brave et plus fort que son frère et bien plus encore que le commun des hommes.

Mais Balthasar est hanté par les idoles, ils décident alors de retourner à Bagdad pour guérir Balthasar et libérer leur mère et la ville du joug du tyran. Malgré les ruses du calife et de ses hommes ils parviennent sans trop de mal à le vaincre ainsi que son armée. Les jumeaux étendent leur renommée et leurs terres, mais refusent le pouvoir que leur propose le roi Gaguik. Ils préfèrent vivre en paix chez eux plutôt que de gouverner.

Deuxième partie
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Par ce haut fait il acquièrent une renommée qui dépasse les frontières. Quarante-Tresses-Blondes, fille du roi des génies (Kadj), qui vit à la Ville d'Airain a entendu parler de Sanasar et décide de lui envoyer une lettre pour l'inviter à venir à le retrouver, avec l'arrière pensée d'en faire son époux. Il faut dire que c'est une magicienne qui a repoussé tous ses prétendants et les changés en pierre. Elle charge donc ses suivantes de lui remettre la lettre. Mais par erreur c'est Balthasar qui la reçoit, il prend ombrage du fait que son frère cherche à se marier sans lui en parler, alors il le provoque en duel. Ni Sanasar ni leur mère ne parviennent à le raisonner, le duel a bien lieu. Sanasar qui est plus fort retient ses coups, Balthasar frappe de bon cœur, mais il n'est pas de taille et Sanasar l'envoie au sol avec un seul coup non maîtrisé.

À la suite de ce combat ils se réconcilient et Sanasar finit par décider d'aller retrouver cette princesse qui l'appelle à la Ville d'Airain. Il doit faire face aux épreuves mises en place par le roi des génies pour quiconque veut épouser sa fille. Il passe les premières sans trop de mal grâce au poulain Djalali, mais lorsqu'il doit défaire les chevaliers du roi il se trouve en mauvaise posture. Son frère resté à Sassoun en prend connaissance par la magie de leurs bagues et cours à son secours. Ils passent les dernières épreuves ensemble (tuer un dragon, vaincre un démon). Sanasar victorieux obtient le droit d'épouser Quarante-Tresses-Blondes, Balthasar épouse lui la sœur de cette princesse. Après leurs mariages, Balthasar part vivre à Bagdad tandis que Sanasar reste à Sassoun. Sanasar a trois fils : Vergo le Foireux, Jean-la-Grosse-Voix et Mehèr.

Références

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  1. David de Sassoun, op.cit , p. 91.
  1. On trouve plusieurs noms pour ce personnage selon les variantes, c'est finalement celui-ci qui a été retenu au moment de la compilation du texte, parce que beaucoup de roi arméniens ont porté ce nom, et notamment le roi Gagik Ier Arçrouni contemporain des califes de Bagdad. C'est certainement cette correspondance historique qui a déterminé le choix des auteurs. Cf David de Sassoun, op.cit, note de Frédéric Feydit, p. 54