Utilisateur:Groupir !/Abeille impériale
Intro
modifierL'abeille impériale, évocation plus ou moins stylisée de l'insecte, est un symbole du Premier et du Second Empire, adopté par Napoléon Ier en 1804. L'emblème représente le pouvoir impérial français de 1804 à 1814, durant les Cent-Jours en 1815, et de 1852 à 1870.
Repris aux Mérovingiens, l'emblème remplace la fleur de lys rattachée à la royauté des Capétiens et
Inspiration mérovingienne et précédent royal
modifier- l'abeille mérovingienne, explication et mode issue des romains ou des peuples des steppes
Des notables de l'époque mérovingienne sont enterrés avec des bijoux représentant des mouches ou des cigales[1]. L'héraldiste Hervé Pinoteau explique que, pour cette civilisation, la cigale est « symbole de résurrection du fait de ses métamorphoses »[1]. L'archéologue Édouard Salin estime que « la cigale mérovingienne évoque l'idée d'immortalité et elle est, plus ou moins indirectement, un héritage de traditions venues d'Extrême-Orient et apportées par le monde des steppes »[1]. En 481, le roi des Francs Childéric Ier, père de Clovis Ier, est inhumé avec ce type de bijoux, parmi de nombreux autres objets précieux, témoins d'une culture mêlant les pratiques romaines et germaniques[1]. S'ils sont longtemps décrits comme des abeilles, ces ornements sont tardivement interprétés par les historiens comme des mouches ou des cigales[1],[2], des hannetons[3], voire un symbole phallique[4]. Michel Rouche soutient néanmoins qu'il s'agit bien d'abeilles : Childéric qui a séjourné en Thuringe (ou la reine Basine originaire de Thuringe) aurait importé de cette région une symbolique chère aux Thuringiens soumis aux Huns[5].
- Louis XII
Entretemps, Louis XII emploie cet insecte comme emblème au XVIe siècle : la cinquième enluminure de Jean Bourdichon pour le récit Le Voyage de Gênes de Jean Marot, épisode des guerres d'Italie, représente le roi vêtu d'une cotte d'armes brodée de ruches et d'abeilles d'or[1],[6]. Sa devise est « Non utitur aculeo rex cui paremus », soit « le roi qui nous commande n'utilise pas son aiguillon »[6],[7] L'historien-apiculteur Jean-Paul Burdy évoque une « vieille tradition de la chrétienté occidentale et de la monarchie française de la « ruche anthropomorphique » : la société des hommes est une ruche, dont l'ordre parfait est assuré par un roi tout-puissant, juste, équanime, et aimé de tous. Celui-ci n'a pas besoin d'utiliser son dard (son épée), car sa seule présence témoigne de sa toute-puissance, mais aussi de sa magnanimité à l'encontre de ses ennemis ou adversaires vaincus. Sur sa cotte d'armes (ou tabard) et sur le caparaçon de son destrier bai, c'est ce qu'entend signifier la devise »[6].
- tombeau de Childéric et inteprétations
En 1653, des travaux près de l'église Saint-Brice de Tournai mettent au jour le tombeau de Childéric Ier[1],[8],[9]. Jean-Jacques Chifflet, médecin à la cour des Pays-Bas espagnols à Bruxelles, passionné d'histoire, entame l'inventaire et l'étude du trésor, qu'il dévoile dans Anastasis Childerici I. Francorum regis (« Résurrection du roi des Francs Childéric Ier »), comportant des dessins du mobilier archéologique[9]. Parmi plusieurs bijoux zoomorphes, une trentaine d'« abeilles » en or cloisonné et grenats est sujette à interprétation.
comme un potentiel ancêtre de la fleur de lys.
"Il étudie le tombeau de Childéric Ier et publie Anastasis Childerici I. Francorum regis (« Résurrection du roi des Francs Childéric Ier »). Il s'intéresse à la fleur de lys et publie Lilium francicum veritate historica, botanica, et heraldica illustratrum. Il considère que l'abeille est le plus ancien symbole de la monarchie française[10]."
(traduction à peu près : Le lys français, authentiquement illustré par l'histoire, la botanique et l'héraldique)
De plus, l'historien Frédéric Masson relate qu'à la vue de la disposition des bijoux dans la tombe, « on avait jugé [ces abeilles métalliques] s'être détachées de sa robe ou de son manteau royal », laissant penser à l'origine des manteaux semés de fleur de lys des rois ultérieurs[2].
comme un ancêtre graphique, dérivé, une thèse ensuite réfutée par les historiens[1].
L'histoire royale retient cette théorie comme origine officielle ?
https://cbnfc-ori.org/sites/default/files/documentaton/files/chifflet_nafj_16-corpus_bd.pdf
Vittoria Feolla, « Botanical, heraldic and historical exchanges concerning lilies : The background of Jean Jacques Chiffet’s Lilium Francicum (1658) », dans Sven Dupré et Christoph Lüthy, The Silent Messengers : The circulation of material objects of knowledge in the early modern low countries, Berlin, Lit Verlag, 387 p. (ISBN 9783825816353, lire en ligne), p. 13-42.
- ce serait de la propagande pro-Hambourgs d'Espagne
- une effervescence autour de la recherche sur l'héraldique
- affrontements entre les historiens français et espagnols
Au XXe siècle, l'historienne Colette Beaune date l'apparition de la fleur de lys comme symbole de la royauté française au XIIe siècle et démontre la difficulté d'en retrouver l'origine parmi de nombreuses hypothèses émises[11],[12].
https://www.google.fr/books/edition/Clovis/Ll2sF5OPRH8C?hl=fr&gbpv=1&dq=abeille+napoleon&pg=PA632&printsec=frontcover : Jean Tulard, « Qui a fait coudre les abeilles de Childeric sur le manteau du sacre de Napoléon ? », dans Michel Rouche, Clovis, histoire & mémoire : Le baptême de Clovis, son écho à travers l'histoire, vol. 1 (actes du colloque international d'histoire de Reims, ), Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, , 929 p. (ISBN 9782840500797), p. 629-636.
name="Gersal" Frédérick Gersal, « Les abeilles impériales », Historia, no 809, (lire en ligne, consulté le ).
« Le trésor de Childéric Ier », Histoire > Les Temps mérovingiens > Romains ou barbares, la Gaule avant la conquête franque, sur Gallica, Bibliothèque nationale de France (consulté le ).
Jean-Charles Varennes, chap. V « De révolutions en restaurations », dans Les Bourbon Busset, Paris, Perrin, , 354 p. (ISBN 2262002347, lire en ligne), p. 189-214.
Jean-Claude Yon, Le Second Empire : politique, société, culture, Paris, Armand Colin, coll. « U », , 272 p. (ISBN 2200246072, lire en ligne), chap. 6 (« Le nouveau visage de la France »), p. 131-155.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Mod%C3%A8le_du_projet_R%C3%A9volution_et_Empire
http://www.blason-armoiries.org/heraldique/a/abeille.htm
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Manteau_Empire.svg
https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:SVG_coat_of_arms_elements_-_bees?uselang=fr
https://www.loc.gov/item/2021670731
https://lalanguedublason.blogspot.com/2013/10/labeille-le-papillon-et-autres-insectes.html
Le tombeau de Childéric
modifierLa découverte du trésor de Childéric et son histoire
modifier(la) Jean-Jacques (1588-1660) Auteur du texte Chifflet, Anastasis Childerici I, Francorum regis, sive Thesaurus sepulchralis Tornaci Nerviorum effossus et commentario illustratus , auctore Joanne Jacobo Chifletio,..., (lire en ligne), p. 38 et 47.
Le caveau mis au jour contient de nombreux objets précieux : une épée d'apparat, un bracelet, des bijoux d'or et d'émail cloisonné avec des grenats, des pièces d'or, une tête de taureau en or et un anneau portant l'inscription CHILDIRICI REGIS (« du roi Childéric »), qui permet d'identifier la tombe[13]. On découvre également 300 abeilles d'or. Certains y ont vu des mouches ou des cigales.
Le trésor partit de Tournai vers Bruxelles, alors capitale des Pays-Bas espagnols. C'est là que le médecin de cour, Jean-Jacques Chifflet, historien par passion, s'y intéresse et publie un traité appelé Anastasis Childerici I Francorum regis. Dans ce traité, Chifflet nous donne le contexte de la découverte du trésor; il nous fournit en gravures et descriptions de chaque pièce; il soutient que l'abeille aurait été le plus ancien symbole de la monarchie française, la fleur de lys provenant du dessin raté d'une abeille[14].
À la veille de son couronnement impérial, Bonaparte, à la recherche de symboles pour l'Empire, s'intéresse au trésor de Childéric. Il utilise l'abeille comme symbole héraldique remplaçant la fleur de lys[15]. Il transforme cependant la forme des abeilles, les dessinant les ailes écartées.
Le trésor de Childéric, qui comprenait 80 kg d'objets en or, fut volé dans la nuit du 5 au 6 novembre 1831, et l'or fondu pour faire des lingots[16]. On ne retrouva que quelques pièces (dont deux abeilles) dans la Seine, où on les avait jetées.
Outre ces quelques pièces, il ne subsiste aujourd'hui du trésor que les belles gravures de Jean-Jacques Chifflet et quelques fac-similés que les Habsbourg avaient fait fabriquer[17].
Les découvertes archéologiques dans la tombe
modifierL'inventaire de la tombe permet de distinguer trois sous-ensembles : l'armement et les accessoires vestimentaires de Childéric lui-même, des pièces de harnachement de cheval. La troisième partie est peut-être une tombe féminine adjacente, que certains attribuent à sa femme Basine[18].
Parmi les accessoires vestimentaires, des restes d'une boucle de ceinture en or, d'une paire de bouclettes de chaussure, une fibule cruciforme en or qui fermait le paludamentum de Childéric sur l'épaule, son anneau sigillaire, un autre anneau en or, un bracelet en or massif et un fermoir d'aumônière ont été retrouvés. Les armes du roi ont aussi été identifiées : une lance, une francisque, une épée longue et un scramasaxe. Des découvertes récentes de deux sépultures collectives de chevaux[19],[20] situées aux environs immédiats de la tombe de Childéric laisseraient supposer que le cheval personnel de Childéric a été enterré avec lui ou dans une tombe voisine. Le crâne de l'animal et son harnais ont été découverts dans la tombe royale. Une trentaine des célèbres abeilles (et non 300) ont pu orner ce harnais, car elles étaient adaptées à un ornement sur cuir, mais il est parfois noté qu'elles ornaient le vêtement d'apparat du défunt[21].
L'interprétation du trésor
modifierL'analyse du trésor révèle des influences multiples[22]. Childéric était Franc, et comme tout chef franc, sa tombe contenait un nombre important d'armes dont le scramasaxe et la spatha. La fibule qui fermait le paludamentum et son anneau sigillaire rappellent les usages des hauts dignitaires de l'administration romaine, même si, sur l'anneau de Childéric, figurent des détails d'inspiration franque tels que les cheveux longs. Plus de cent monnaies d'or ont été retrouvées, frappées en grande partie au nom de l'empereur byzantin Zénon. Cette somme venant de l'autorité impériale devait financer les Francs au titre du foedus et pour l'administration de la province de Belgique seconde[23]. Certains éléments de décoration de ses armes sont d'inspiration byzantine. Les influences germaniques sont présentes dans la pompe funéraire et l'association du tombeau avec des fosses à chevaux situées à proximité, et la présence de nombreux bracelets en or. Enfin l'influence danubienne se manifeste dans le mobilier de la tombe. Elle est notable dans le grand nombre d'objets d'orfèvrerie cloisonnés de grenats, les parures à décor polychrome des plaques-boucles et les armes à décor cloisonné. Un usage similaire en a été fait dans les cours royales danubiennes, où se mêlent des traits culturels huniques, goths, alains et sarmates[18].
Le contenu de la tombe révèle un roi qui a réussi la fusion « entre une culture païenne et germano-romaine. Childéric Ier avait cependant l'avantage d'être le seul des rois barbares à ne pas être de religion arienne, mais païen, ce qui lui procura l'attention des élites locales et de l'épiscopat qui pouvaient espérer l'attirer vers le catholicisme plus facilement que les autres peuples barbares[24] ».
Thierry Lentz, Napoléon, Paris, Le Cavalier Bleu, coll. « Idées reçues », (ISBN 9782846700023, lire en ligne), « Napoléon a voulu imiter les empereurs romains », p. 29-33. :
« Le tableau officiel du Sacre de Napoléon par Jacques-Louis David (aujourd’hui exposé au Louvre) est comme un aveu : c’est Rome qu’on imitait et cet Empereur se prenait pour Auguste, le créateur du gouvernement et de l’administration romains. Est-ce si simple ?
1Àla fin du xviiie siècle, les références romaines étaient partout dans la vie quotidienne des Français : littérature, théâtre, peinture, sculpture, architecture et… politique. Le Consulat* (institution inspirée de celles de la République romaine) et l’Empire n’allèrent pas à contre-courant de cette vogue antique. On créa des préfets. On codifia. On adopta l’aigle éployée comme emblème. On organisa la Légion d’Honneur* en cohortes. On construisit ou on projeta des arcs de triomphe (celui du Carrousel fut achevé sous le règne de Napoléon, celui de l’Étoile, commencé sous son règne ne fut achevé qu’en 1836). Dans un pamphlet de 1800, dirigé contre ceux qui doutaient des capacités de son frère, Lucien Bonaparte plaça Napoléon au niveau de Jules César, seul personnage historique digne de lui être comparé. La propagande officielle s’inspirait des thèmes romains : ainsi, par exemple, le Bonaparte au pont d’Arcole de Gros représente le général prenant la pose symbolique de la déesse de l’Histoire. Enfin, lors du Sacre et sur les monnaies, l’Empereur se présenta au peuple couronné de lauriers.
2En simplifiant à l’extrême, on pourrait conclure que l’Empire français revendiqua la Rome antique comme référence. Il convient de nuancer cette idée et de rendre à Charlemagne ce qui lui revient. Car c’est bien plus en pensant (mais sans le « singer ») à cet empereur que Napoléon construisit la plus grande part de la symbolique de sa monarchie.
3La dynastie nouvelle ne pouvait pas être sans racines historiques. Napoléon avait compris qu’il fallait tremper son pouvoir dans des exemples passés crédibles qui renforceraient, par référence comme par symétrie, sa propre légitimité. La dignité impériale devait renvoyer à l’histoire et, si possible, la plus glorieuse et la moins contestable. Il n’y avait pas eu d’empereur en « France » (au sens géographique moderne) depuis Charlemagne et Louis le Pieux ou le Débonnaire (814-840), même si la dignité « d’empereur d’Occident » avait encore été nominalement conférée à d’autres Carolingiens, tels Charles II, Louis II, Louis III et Charles III, avant que le Saint Empire ne devienne « germanique ».
4Charlemagne était à la fois un restaurateur (celui qui avait ressuscité l’empire romain) et un fondateur (celui qui avait affermi l’empire franc). Son parrainage avait un intérêt à l’intérieur de l’Empire comme à l’extérieur et c’est à lui que Napoléon voulut qu’on l’assimile. Ce faisant, il ne se coupait pas de la tradition de l’Ancien Régime : les Capétiens (et les Bourbons) descendaient des Carolingiens et le sacre des rois faisait largement appel, comme ornements royaux, à des objets rappelant Charlemagne (épée, sceptre, couronne, main de justice, éperons). Ces « ascendances » rappelaient en outre à la Maison d’Autriche que le chef de l’État français, remplaçant des Bourbons, n’était pas moins « impérial » que les Habsbourg, ce qui lui donnait un droit de regard sur les affaires allemandes et italiennes. Selon la doctrine française, en effet, la « création » du Saint Empire romain germanique par Otton Ier, en 962, était un accident de l’histoire que l’on était en droit de vouloir réparer à tout moment.
5Dès 1803, Bonaparte ordonna l’érection d’une statue de Charlemagne au sommet d’une colonne « à la Trajan », au centre de la place Vendôme. En 1804, lorsqu’il décida de se faire couronner, il fit rechercher les objets ayant appartenu à son lointain prédécesseur. On en retrouva un certain nombre qui avaient échappé au pillage du trésor de Saint-Denis, en 1793. Malheureusement, la couronne avait été fondue et il fallut en faire fabriquer une neuve. Les autres pièces, retrouvées par miracle, étaient d’une authenticité douteuse. L’Empereur décida donc de se faire « couronner de neuf ». Les quelques morceaux d’histoire récupérés allaient le suivre lors de la cérémonie, portés par les maréchaux honoraires. Peu importait, d’ailleurs, que ces objets aient vraiment appartenu à Charlemagne, seul comptait leur valeur métaphorique. Toute la cérémonie du sacre s’inspira d’exemples carolingiens (bien plus que romains) comme la présence des pairs autour de l’Empereur et des représentants de la nation dans Notre-Dame (tels ceux qui entouraient l’empereur d’Occident lors des réunions dites « du champ de Mai »), l’utilisation d’un sceptre, d’une main de Justice et d’un globe (cet insigne ne figurant pas dans ceux des rois de France mais dans ceux du chef du Saint Empire), etc.
6Rome n’était pas absente des références du nouvel Empire, mais par Charlemagne interposé. En effet, ce dernier pouvait être considéré comme le restaurateur de l’empire romain dans son berceau, en Occident, contre l’empire d’Orient de Byzance (rivale de Rome depuis le partage de l’Empire, dont l’empereur était défaillant, au IVe siècle) et avec le pape (dont Charlemagne s’instaura le protecteur).
7Si la grande majorité de l’opinion ignorait probablement tout de ces réflexions doctrinales ou historiques, on ne peut douter que Napoléon et son entourage s’y référèrent, tant sont troublantes les « coïncidences » entre la symbolique carolingienne et la nouvelle pratique napoléonienne. Ce faisceau de références se retrouva dans le bestiaire impérial : aigle et, à un niveau moindre, abeille. L’aigle rappelait manifestement Rome qui l’utilisa comme emblème exclusif de ses armées à partir de 104 av. J.-C., mais Charlemagne l’avait lui aussi utilisée. Quant aux abeilles, elles devinrent l’emblème personnel de l’empereur. « À défaut d’en rencontrer qui se recommandassent de Charlemagne, a ironisé Frédéric Masson, on remonta plus haut et l’on se souvint fort à propos que, à Tournai, dans le tombeau de Childéric Ier (NDA : fondateur, en 457, de la dynastie des Mérovingiens), on avait trouvé des « abeilles » de métal (NDA : en réalité des cigales) qu’on avait jugé s’être détachées de sa robe ou de son manteau royal ». »
Notes et références
modifier- Hervé Pinoteau, « Abeilles impériales », sur universalis.fr, Encyclopædia Universalis (consulté le ).
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesTulard
- Michel Rouche, Attila : la violence nomade, Fayard, , 520 p. (ISBN 9782213607771), p. 275.
- Jean-Paul Burdy, « v. 1508 : « Le Voyage de Gênes », ou Louis XII aux abeilles d’or, Enluminure, Bibliothèque nationale de France », sur larepubliquedesabeilles.com, .
- « Voyage de Gênes, Tours, 1508, peint par Jean Bourdichon pour Anne de Bretagne, Jean Marot. BnF, Manuscrits, français 5091, fol 15v », Bestiaire médiéval, sur expositions.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France.
- Pierre Riché et Patrick Périn, Dictionnaire des Francs : Les Mérovingiens et les Carolingiens, Bartillat, , 580 p. (ISBN 9782841005147), p. 157.
- Séverine Boullay, « L'archéologie mérovingienne à travers les siècles », L'Histoire à la BnF, sur histoirebnf.hypotheses.org, Bibliothèque nationale de France, (consulté le ).
- Michel Pastoureau, Le roi tué par un cochon, Seuil, p. 148.
- Colette Beaune, Naissance de la nation France, vol. III : Le roi, la France et les Français, Gallimard, coll. « Folio histoire », chap. VIII (« Les lys de France »), p. 239.
- Pierre Chaunu et Éric Mension-Rigau, Baptême de Clovis, baptême de la France : de la religion d'État à la laïcité d'État, Balland, , 327 p. (ISBN 9782402110242, lire en ligne).
- (la) Jean-Jacques Chifflet, Anastasis Childerici I Francorum regis : Officina Plantiniana, Anvers, (lire en ligne). Conservé à la Bibliothèque de Tournai.
- (la) Jean-Jacques Chifflet, Anastasis Childerici I Francorum regis (lire en ligne), pages 165 et suivantes.
- Colette Beaune, Naissance de la nation France, vol. III : Le roi, la France et les Français, Gallimard, coll. « Folio histoire », chap. VIII (« Les lys de France »), p. 239.
- Geneviève Bührer-Thierry, Charles Mériaux, La France avant la France (481-888), éd. Belin, 2010, p. 68.
- Jean-Jacques Chifflet, Diverses gravures sur des objets du tombeau de Childéric (lire en ligne).
- Un point sur l'historiographie concernant les recherches sur la tombe et le détail de l'inventaire enrichi de planches de Jean-Jacques Chiflet sont contenus dans Michel Kazanski et Patrick Périn, « Le mobilier de la tombe de Childéric Ier ; état de la question et perspectives », Revue archéologiques de Picardie, nos 3-4, , p. 13-38 (lire en ligne).
- R. Brulet, « Archéologie du quartier Saint-Brice à Tournai », catalogue de l'exposition, Tournai, .
- Raymond Brulet (Pr.), Gérard Coulon, Marie Jeanne Ghenne-Dubois et Fabienne Vilvorder, « Le mobilier de la tombe de Childéric Ier ; état de la question et perspectives », Revue archéologiques de Picardie, nos 3-4, , p. 39-43 (lire en ligne).
- Geneviève Bührer-Thierry, Charles Mériaux, La France avant la France (481-888), éd. Belin, 2010, p. 67.
- Michel Kazanski et Patrick Périn, « Le mobilier de la tombe de Childéric Ier ; état de la question et perspectives », Revue archéologiques de Picardie, nos 3-4, , p. 20-26 (lire en ligne).
- Geneviève Bührer-Thierry et Charles Mériaux, 481 : la France avant la France, Paris, Belin, , p. 65-69.
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Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Jean Tulard, « Abeille », dans Dictionnaire amoureux de Napoléon, Paris, Plon, coll. « Dictionnaire amoureux », , 600 p. (ISBN 9782259211994, lire en ligne), p. 17-19.
- Xavier Martin, « L'animal institutionnalisé et symbolisé : l'abeille impériale napoléonienne, 1804-1815 », dans Sophie Lambert-Wiber et François Hourmant (dir.), L'Animal et le pouvoir, Presses universitaires de Rennes, coll. « Essais », , 190 p. (ISBN 978-2-7535-4758-2), p. 85-98.
- Jean-René Mestre et Gaby Roussel (préf. Alain Delabos et Élise Duclos), Ruches et abeilles : architecture, traditions, patrimoine, Créer, coll. « Métiers, techniques et artisans », , 204 p. (ISBN 9782848190365)
- Serge Martin, L'abeille et la ruche : symboles et armoiries, Paris, auto-édition, , 133 p. (BNF 41178385).
- Thomas Grison, Le symbolisme de l'abeille, MdV, coll. « Les symboles maçonniques » (no 87), , 122 p. (ISBN 2355992924, lire en ligne).
https://www.cairn.info/revue-histoire-et-societes-rurales-2016-2-page-155.htm : La deuxième thématique met en avant « l’animal institutionnalisé et symbolisé ». Xavier Martin, professeur de droit à l’université d’Angers, porte son regard sur l’abeille impériale napoléonienne, qui suggère un modèle sociopolitique particulier : la ruche. « Régulée », « industrieuse », « nataliste », « militariste » par certains aspects, elle a cependant le défaut – outre d’être gouvernée par une reine – d’incarner davantage le travail que la puissance. L’aigle complète alors le champ symbolique impérial, qu’il domine en fait. Pourtant l’abeille se voit assigner un rôle plus complexe, celui de légitimer le pouvoir impérial, tout d’abord en tissant le lien avec la Révolution et la République par la supposée « république des abeilles », qui possède néanmoins un chef. Ensuite en reprenant largement la fonction et les usages de la fleur de lys, que sa stylisation rappelle.
Lien externe
modifier- Groupir !/Abeille impériale sur le site de l'Encyclopædia Universalis
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Sources
modifierLes abeilles sont censées rappeler les Mérovingiens (des broches les représentant ayant été retrouvées dans des tombeaux de cette époque), et leur disposition sur les armoiries et le manteau impérial doit rappeler les fleurs de lys des Capétiens. La main de justice, utilisée par les Capétiens lors des sacres royaux, doit faire apparaître que l'Empereur est l’héritier de leur pouvoir. Napoléon veut montrer qu’il est le fondateur de la « quatrième dynastie », celle des Bonaparte, après les Mérovingiens, les Carolingiens, et les Capétiens. D’autres symboles utilisés pendant le sacre sont chargés de valeurs morales. Ainsi Napoléon tient-il un moment le globe de Charlemagne ; il porte la couronne de ce même empereur (ces deux éléments ayant été forgés de toutes pièces avant le sacre). Son épée et son sceptre sont dits « de Charlemagne » : ils ont été en réalité utilisés depuis plusieurs siècles par les Valois puis les Bourbons lors de leurs sacres.
« L'abeille, emblème de Napoléon », sur Lumni, C Jamy, .
Anecdote
modifier- Afin de marquer une rupture avec la royauté, Napoléon Ier adopte un emblème repris des rois mérovingiens.