Philosophe et anthropologue de formation, Jackie Assayag est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à l'École des Hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris). Il est actuellement membre de l’Institut interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain (IIAC) et chercheur associé au Cente d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud (CEIAS). Il a été Directeur des sciences sociales à l’institut français de Pondichery (IFP, en Inde) et Directeur des études à l’École française d’Extrême-Orient (EFEO). Il fut également chercheur invité à la London School of Economics and Political Science (LSC) et résident à la Maison française d’Oxford (UK). Travaillant au croisement de l'anthropologie, de l'histoire, de la sociologie et des sciences politiques, il conduit une réflexion à la fois critique, politique, ethique et comparative sur les sciences sociales. Il a notamment publié : La colère de la déesse décapitée (CNRS ed. 1992) épuisé en accès libre, Au confluent de deux rivières : Musulmans et hindous dans le Sud de l'Inde (EFEO 1995), L'Inde fabuleuse (Kime 1999), L'Inde : désir de nation (O. Jacob 2001), La mondialisation vue d'ailleurs : l'Inde désorientée (Seuil, 2005), et coordonné : Altérité et identité : islam et christianisme en Inde (EHESS 1998), The Resources of History : tradition, nation et narration (EFEO, 1999), La possession en Asie du Sud (EHESS 1999), At Home in Diaspora (Indiana Univ. Press 2003), Remapping Knowledge (Threessays 2004), Globalizing India (2005), Sismographie des terreurs. Traumatisme, muséographie et violences extrêmes (2007), Miroirs transatlantiques. Circulation et malentendus féconds des sciences sociales entre les Etats-Unis et l’Europe (2008). Il a également publié cent trente articles et co-dirige depuis 2005 un séminaire, « Ordres et désordres du monde. Enquête, échelle, critique », à l’EHESS. Il travaille actuellement sur la « géographie des terreurs » qui est une étude comparative et théorique des violences extrêmes, des massacres et des génocides, dans leurs rapports équivoques à la modernité.