Utilisateur:Lillian Rínkū/Brouillon8

Géographie modifier

Situation modifier

Carte physique du département de la Savoie
Relief et hydrographie du département.
Panneau routier indiquant l'entrée dans le département de la Savoie près du col du Glandon
Entrée en Savoie non loin du col du Glandon, à près de 2 000 m d'altitude.
Emplacement du département de la Savoie sur une carte de la région Auvergne-Rhône-Alpes, découpée par départements et par arrondissements
Le département de la Savoie et ses trois arrondissements dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

La Savoie fait partie de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Son territoire s'étend sur une superficie totale de 6 028,25 km2, soit 602 825 hectares et 14 % de la région[1]. Elle est limitrophe des départements de la Haute-Savoie au nord, de l'Ain à l'ouest, de l'Isère au sud-ouest, et des Hautes-Alpes au sud. L'est de la Savoie est pour sa part limitrophe avec les vallées de Suse et d'Aoste en Italie.

Le département comprend 554 100 hectares situés en zone de montagne, soit 88.4 % de sa superficie[2], ce qui en fait le deuxième département le plus montagneux de France après les Hautes-Alpes dont le territoire est entièrement situé en zone de montagne[3]. Son point le plus bas est à Saint-Genix-sur-Guiers (208 mètres) et son point culminant à 3 855 mètres pour la Grande Casse en Vanoise, soit un dénivelé de plus de 3 600 mètres et une altitude moyenne de 1 500 mètres[2].

La grande majorité des massifs de la Savoie sont des massifs alpins, parmi lesquels les massifs des Bauges, de la Chartreuse, du Beaufortain, du Mont-Blanc (sud-ouest), de la Lauzière, de la Vanoise, des Cerces, du Mont-Cenis, des Arves, et une partie de la chaîne de Belledonne. À ces massifs s'ajoute également la partie la plus méridionale du Jura, situé à l'ouest du département dans l'Avant-pays savoyard et formé principalement par le mont du Chat, la chaîne de l'Épine et le massif de la Chambotte.

Son découpage géographique suit par ailleurs le plus souvent les massifs montagneux. C'est le cas à l'est avec l'Italie, séparée de la France par les aiguilles et les grands cols tels le Mont-Cenis et le Petit Saint-Bernard, mais également avec les Hautes-Alpes au sud, joignable par le col du Galibier, et la partie nord-est de la Haute-Savoie où la limite longe la chaîne des Aravis (limite au col des Aravis) et certains sommets des Bauges. C'est enfin aussi le cas avec l'Isère, séparée par la chaîne de Belledonne. Du côté de l'Ain, le Rhône marque la limite sur près de 50 kilomètres, de la confluence avec le Fier près de Seyssel aux environs de Saint-Genix-sur-Guiers. Pour les limites en plaine, celles-ci peuvent s'inspirer des limites historiques de la Savoie (par exemple celle avec la province du Dauphiné, au niveau du mont Granier) ou le plus souvent d'autres cours d'eau (comme le Guiers de l'Avant-Pays savoyard à la Chartreuse).

En ce qui concerne l'hydrographie, le département est traversé d'est en ouest par l'Isère (286,1 km jusqu'au Rhône) et l'Arc (127,5 km), qui prennent leur source près du col de l'Iseran. L'Isère descend la vallée de la Tarentaise et l'Arc celle de la Maurienne après laquelle il rejoint l'Isère au niveau de la combe de Savoie. Ce sont les deux seuls cours d'eau de plus de 100 km en Savoie mais la longueur totale des cours d'eau dans le département s'établit à 2 200 km[2]. Ses deux principales étendues d'eau sont le lac du Bourget (de 44,5 km2, le plus grand et le plus profond lac naturel d'origine glaciaire français situé exclusivement en France) et le lac d'Aiguebelette (5,45 km2), l'un des moins pollués de France en raison d'un arrêté préfectoral de 1976 interdisant l'usage de bateaux à moteur thermique (à l'exception des services de secours) sur le lac[4]. L'eau représente un total de 12 569 hectares, dont 8 000 de lacs.

La forêt et les surfaces agricoles représentent respectivement 193 500 et 190 000 hectares, soit un tiers du département pour chaque[2], suivies par les glaciers et les roches avec 22,75 %[5].

Le chef-lieu de commune le plus bas est celui de Saint-Genix-sur-Guiers (208 m) et le plus haut celui de Tignes (2 600 m).

Géologie modifier

La Savoie est comprise dans le domaine géologique alpin, à l'est du rift ouest-européen. Ses grandes unités géologiques sont globalement accolées et parallèles les unes aux autres selon un axe nord-sud ou nord-est — sud-ouest. D'ouest en est, ces unités sont celles de la couverture plissée du massif du Jura, des zones déprimées, de la couverture des massifs cristallins externes, au sein desquels se trouvent ces derniers, des massifs cristallins de la Vanoise et des nappes de schistes lustrés. Dans ces deux dernières unités se trouvent également quelques zones de massifs cristallins internes[6].

Carte des provinces géologiques européennes dans le département de la Savoie
Provinces géologiques européennes en Savoie (United States Geological Survey).

La couverture plissée du Jura s'étend en Chautagne et sur l'Avant-Pays savoyard à l'exception de la zone de confluence du Guiers et du Rhône qui constitue une courte zone déprimée. Une plus grosse zone déprimée est celle longeant le Jura et le massif des Bauges dans la cluse de Chambéry en remontant par Aix-les-Bains jusqu'à l'Albanais. Cette zone est issue d'un remblaiement datant du Miocène, souvent recouverts par des dépôts morainiques datant de la glaciation de Würm. La couverture des massifs cristallins externes couvre pour sa part les massifs des Bauges, de la Chartreuse, la combe de Savoie, le val d'Arly et une partie de la Maurienne et de la Tarentaise (jusqu'à Saint-Jean-de-Maurienne et Moûtiers). Au sein de cette couverture s'étendent les massifs cristallins que sont les massifs de Belledonne, de la Lauzière et d'une grande partie du Beaufortain. Puis un premier front de chevauchement sépare ces unités de l'ouest du département avec celle des massifs cristallins de la Vanoise. Après un second chevauchement, l'extrême est du département est constitué pour sa part du socle cristallin d'Ambin dans la zone ouest du massif du mont Cenis et de nappes de schistes lustrés et d'ophiolites (Haute-Maurienne et Haute-Tarentaise). Sur ces deux dernières unités existent de courtes unités de massifs cristallins internes.

Le département de la Savoie a en outre la particularité d'être situé sur cinq provinces géologiques européennes (découpage établi par l'USGS), dont quatre possédant un point commun à l'ouest du département. Ces provinces géologiques sont, en termes anglais, celles de Bresse Depression (4054) présente au sud de l'Avant-pays, de Jura (4052) au nord et en Chautagne, de Molasse Basin (4049) au niveau de l'Albanais, de Lion-Camargue (4056) sur la partie alpine occidentale du département, et enfin celle de Alps (4051) sur les massifs alpins de l'est du département[7].

Pour ce qui concerne les risques sismiques, selon le zonage sismique entré en vigueur le 1er mai 2011, le département de la Savoie possède une grande moitié ouest de son territoire (incluant Chambéry, Aix-les-Bains et Albertville notamment) en risque « moyen » (accélération > 1,6 m/s2), et l'autre grande partie est (incluant notamment Moûtiers) en risque « modéré » (accélération > 1,1 m/s2). La limite entre ces deux zones se situe sur un axe s'étendant du Beaufortain à Saint-Jean-de-Maurienne[8]. Une troisième zone en risque moyen se situe en Haute Maurienne dans le massif du Mont-Cenis. De manière générale, le massif alpin français est situé en zonage modéré ou moyen (cf. zonage sismique 2011).

Climat modifier

Nuages de retours d'est arrivant d'Italie sur le lac du Mont-Cenis
Début de retour d'est sur le lac du Mont Cenis en été. Alors que la pluie ici approche, le restant du département est sous le soleil.
Fonte des neiges sur la route du col du Petit Saint-Bernard, côté français
Neiges encore présentes vers le col du Petit-Saint-Bernard à la fin .
L'esplanade d'Aix-les-Bains inondée à la suite de la crue du lac du Bourget de février 1990
L'esplanade d'Aix-les-Bains vue lors de la crue du lac du Bourget en .

La Savoie a une altitude moyenne qui avoisine les 1 500 m et est donc soumise à un climat montagnard. La description du climat de la Savoie reste malgré tout complexe : ce département est soumis à la fois à des influences océaniques (apportant des perturbations), continentales (froid l'hiver, chaud l'été) et méditerranéennes (vagues de chaleur et sécheresses en été), auxquelles s'ajoute la présence du relief qui introduit alors une différenciation spatiale à l'origine de nombreux climats locaux et de microclimats (en fonction de l'altitude et des formes de relief : cuvettes, versants exposés…). La Savoie connaît également la présence de « retours d'est » provoquant de grosses chutes de neige en hiver sur l'est du département et des effets de foehn comme la Lombarde (vent d'est, appelée aussi parfois lombarde foehnée[9]) au Mont-Cenis.

Les précipitations sont satisfaisantes et la Savoie ne fait pas partie des départements qui souffrent le plus du manque d'eau lors de canicules. Les records de précipitations survenus entre 1958 et 2011 sont au nombre de 21 pour les cas de précipitations de plus de 100 mm par jour de pluie, avec un record de 165,8 mm tombés en une journée à Verrens-Arvey en 1983[10].

Pour autant, à l'inverse des Bauges et de la Chartreuse souvent soumises aux perturbations d'ouest et aux orages, certaines zones du département ont un climat plus chaud, plus ensoleillé et moins soumis aux précipitations, comme la vallée de la Maurienne. À cet égard, la commune d'Avrieux en Haute-Maurienne est réputée pour être un pôle de sécheresse en son chef-lieu (environ 1 100 m) avec des précipitations moyennes annuelles inférieures à 521 mm. Les hauteurs de la commune sont malgré tout beaucoup mieux arrosées (altitude maximale de 3 506 m) notamment du fait des retours d'est[11], mais les niveaux de précipitations globaux restent en deçà de ceux de communes d'autres vallées moins affectées par le manque de précipitations. Plus globalement, la Savoie possède un climat bien plus chaud et un relief bien plus sec que la Haute-Savoie, davantage soumise au climat océanique lui apportant neige et végétation[12].

La Savoie détenant plusieurs sommets de plus de 3 000 mètres (36 au-delà de 3 500 m[13]), elle possède ainsi un étage nival et donc des neiges persistantes, parmi lesquelles des glaciers. Les grands cols routiers, parmi lesquels le Galibier, l'Iseran ou le Petit Saint-Bernard, sont fermés plusieurs mois durant l'hiver en raison de l'impraticabilité due à la neige abondante.

Avec le changement climatique, on assiste depuis les années 1950 (début des mesures météorologiques) à une augmentation des températures moyennes hivernales, printanières et estivales, et à une baisse des cumuls de neige. En ce qui concerne les quantités de précipitations, la Savoie demeure globalement un château d'eau[14]. Toutefois, les sécheresses des années 2003 à 2006 ont provoqué un tarissement des sources et une tension sur le partage de l'eau en montagne entre EDF, l'enneigement artificiel (canons à neige), le tourisme hivernal, l'alimentation en eau potable et l'agriculture. En Haute-Maurienne, vallée déjà particulièrement sèche, l'agriculture a souffert du manque d'eau, ce qui a réduit la production du Beaufort[15].

Les catastrophes naturelles les plus fréquentes sont les avalanches, qui concernent 53 communes, les glissements de terrain et les éboulements (211 communes concernées). Les risques naturels concernant les 273 communes du département sont les retraits/gonflements des sols argileux et les séismes[16]. La Savoie a longtemps été soumise à des crues torrentielles dues à des précipitations exceptionnelles conduisant au débordement des cours d'eau, comme l'Arc en dont les eaux se sont élevées de plus de 3 mètres et dont le débit, habituellement de 150 m3/s, a été quintuplé[17]. En , c'est une grande partie du bassin versant du lac du Bourget qui a conduit à l'inondation d'Aix-les-Bains. Depuis lors, les pouvoirs publics ont instauré cinq Plans de prévention des risques inondation (PPRI) et des Atlas de zones inondables (AZI) pour prévenir au mieux ces risques[18].

Moyennes et records de températures
Période de 1971 à 2008 Chambéry et Aix-les-Bains Bourg-Saint-Maurice
Températures moyennes minimales 2,2 °C 0,6 °C
Températures moyennes maximales 20,4 °C 18,6 °C
Précipitations moyennes 1 296,8 mm 985,1 mm
Ensoleillement moyen 1 834,1 h 1 957 h
Record de températures
Minimale / Maximale
−19 °C (07/01/1985) /
38,8 °C (11/08/2003)
−21,3 °C (06/01/1985) /
38,4 °C (31/07/1983)
Source : Fiches climatologiques de Météo-France[19]

Voies de communication et transport modifier

Voies routières modifier

La route nationale 90 à la sortie d'Aime en direction de Bourg-Saint-Maurice
La N90 à Aime, en direction de Bourg-St-Maurice.
Jonction de l'autoroute A41 avec l'autoroute A43 près de Montmélian
Fin de l'A41sud, jonction avec l'A43 vers la Suisse ou l'Italie, dans le fond, le Massif des Bauges.

Au , la Savoie comprend un réseau routier d'une longueur totale de 8 078 km. Plus de la moitié sont des routes communales totalisant 4 697 km, suivies par les routes départementales avec 3 152 km. Arrivent ensuite les 163 km d'autoroutes puis les 72 km de routes nationales. La faible proportion de ces dernières résulte du transfert des principaux tronçons de RN au profit des départements par une réforme de 2005. Avant cette date, le département comptait alors 397 km de routes nationales et 2 825 km de routes départementales[20].

De par la longueur de son réseau, la Savoie est classée au 72e rang national sur 96 départements métropolitains, 84e quant à sa densité, de 1,4 km de route par km2 de territoire. Ceci s'explique là encore par la présence de zones de montagne et notamment de haute-montagne sur lesquelles construire des routes est difficile mais aussi peu utile dans la mesure où plusieurs hectares de ces zones ne regroupent aucune habitation. Plus de 1 000 km de routes sont situées au-dessus de 1 000 m, dont 875 km de routes départementales.

La Savoie recense quelques axes majeurs que sont la desserte des deux principales vallées alpines de la Tarentaise et de la Maurienne. La plus longue route est l'ancienne route nationale 6, devenue « route départementale 1006 ». Pénétrant en Savoie par l'ouest au Pont-de-Beauvoisin, elle traverse l'Avant-pays par les Échelles, contourne le centre de Chambéry, longe la combe de Savoie et dessert toute la Maurienne ainsi qu'une partie de la Haute-Maurienne jusqu'au col du Mont-Cenis (2 083 m) et la frontière avec l'Italie en redescendant dans le val de Suse.

Un autre axe majeur est la route nationale 90, conservée par l'État entre Albertville et Bourg-Saint-Maurice, desservant ainsi toute la vallée de la Tarentaise. Toujours au départ d'Albertville, la RD 1212, anciennement route nationale 212, relie pour sa part Ugine et le val d'Arly jusque vers Megève en Haute-Savoie. Enfin la RD 1201, anciennement route nationale 201, relie directement Chambéry à Aix-les-Bains avant de continuer vers Annecy, préfecture de Haute-Savoie. Une portion de cette route est demeurée néanmoins route nationale 201, sur une dizaine de kilomètres au niveau du bassin chambérien. Il s'agit d'une 2 × 3 voies également appelée « voie rapide urbaine » (VRU), gratuite et reliée aux deux principales autoroutes du département : l'A43 et l'A41.

Le réseau autoroutier en Savoie y est par ailleurs moyennement développé. Toutes les autoroutes et routes à chaussées séparées de type autoroutier suivent les vallées. Ainsi, l'A43 qui relie Lyon à Chambéry, remonte la vallée la vallée de la Maurienne jusqu'au tunnel du Fréjus à la frontière italienne et permet de traverser le département d'ouest en est. Une autre autoroute, l'A41, permet de descendre vers le sud de la France par Grenoble, ou de monter au nord vers Annecy par Aix-les-Bains. Enfin l'A430 prolonge l'A43 avant la Maurienne pour relier Albertville.

Le réseau routier savoyard comporte plus de 3 600 ouvrages d'art[21], en particulier des tunnels, des ponts, des murs ou des paravalanches. Il comporte en outre plus d'une cinquantaine de cols[22] dont sept situés au-dessus de 2 000 mètres. Pour autant, le taux d'accidentalité y est parmi les plus faibles de France[23] (83e rang sur 96 en 2009).

Transport ferroviaire modifier

TGV Duplex traversant l'Isère à la sortie de la gare de Bourg-Saint-Maurice
Un TGV traversant l'Isère à la sortie de Bourg-Saint-Maurice un samedi d'hiver.
Train de ferroutage en route pour l'Italie arrive en gare de Modane
Arrivée d'un train Modalohr en gare de Modane, dernier arrêt avant l'Italie.

Le département de la Savoie bénéficie d'un transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises relativement important. Ce dernier comporte en effet pas moins de cinq lignes différentes :

Au total, la Savoie compte 270 km de voies ferrées, desservant un total de 28 gares ferroviaires. Les lignes d'Aix-les-Bains-Le Revard à Annemasse, de Culoz à Modane entre Aix-les-Bains et Montmélian et de Grenoble à Montmélian forment une partie de la ligne du Sillon Alpin, reliant Genève (Suisse) à Grenoble puis Valence, et actuellement desservie par des TER Rhône-Alpes.

En 2005, le trafic s'est élevé à 6 263 887 voyageurs, ce qui sur deux ans représentait une hausse d'environ 9,4 %. Mais ce nombre prend aussi en compte le trafic hors gares de Savoie. Le trafic annuel entre gares savoyardes pour 2007 ne s'est élevé pour sa part qu'à 1 390 609 voyageurs, soit 0,5 % d'augmentation par rapport à 2006. Cet important écart s'explique par le nombre très important de touristes et de vacanciers venant l'hiver en Savoie par train au départ de grandes métropoles européennes comme Paris, Lille, Londres, Lyon ou Bruxelles[24].

Le transport de voyageurs en Savoie s'organise autour du TER Rhône-Alpes, du TGV et de quelques Intercités de nuit. Les liaisons TER internes à la Savoie sont celles de Chambéry à Modane ou à Bourg-Saint-Maurice. Toutes les autres liaisons concernent des villes d'autres départements, notamment Lyon, Grenoble, Annecy, Genève ou Valence. Du côté des TGV, Chambéry, Aix-les-Bains et Modane sont desservies directement depuis et vers Paris toute l'année, et la vallée de la Tarentaise est desservie durant la période hivernale.

Pour ce qui concerne les marchandises, 6,6 millions de tonnes de fret ont transité en 2007 par le tunnel ferroviaire du Fréjus[24]. Un projet de ferroutage, appelé « autoroute ferroviaire alpine », existe sur la ligne de la Maurienne entre Aiton (Savoie) et Orbassano (Italie), et utilise des wagons de type Modalohr. Malgré quelques baisses d'activité, cette liaison de 175 km entre la France et l'Italie a vu franchi le seuil de 100 000 camions transportés en , avec un taux de remplissage restant relativement élevé[25].

Quelques anciennes lignes de desserte locale sont déclassées. Il s'agit par exemple de la ligne d'Annecy à Albertville, partiellement fermée et déposée d'Ugine jusqu'à la Haute-Savoie, le tronçon d'Ugine à Albertville ne restant ouvert qu'au service marchandises. Une autre ligne, le Chemin de fer du Mont-Cenis, long de 77 km, a également existé au-delà de Modane, jusqu'à Suse en Italie, par le col du Mont-Cenis.

Transports aériens modifier

Avions sur le tarmac de l'aéroport de Chambéry - Savoie durant l'hiver 2007
Le tarmac de l'aéroport de Chambéry-Savoie à l'hiver 2007.

Le transport aérien au niveau départemental est en constante augmentation. L'aéroport de Chambéry-Savoie[26], géré par le conseil départemental, est implanté entre Chambéry et Aix-les-Bains, à Voglans, à quelques mètres de la rive sud du lac du Bourget. Il dessert le Royaume-Uni et les Pays-Bas[27]. À cela s'ajoutent de nombreuses lignes hivernales en raison de la proximité des stations de sport d'hiver. Trois compagnies à bas prix proposent des vols réguliers. L'aéroport Chambéry - Savoie totalise à lui seul, pour l'année 2005, 9 844 passagers vols d'affaires, 194 435 passagers commerciaux dont 21 390 passagers vols réguliers. En 2008, ce furent 270 632 passagers qui ont transité par l'aéroport, soit 16,7 % de plus par rapport à 2007. Autre évolution notable : le nombre de passagers des vols charters s'est stabilisé tandis que celui des vols réguliers a augmenté de 53,7 %. En outre, l'activité charters neige a représenté 178 926 passagers pour la saison hivernale 2010-2011[28].

Il est aujourd'hui estimé que de mi-décembre à mi-avril, l'aéroport voit transiter jusqu'à 12 000 passagers le samedi, et 6 000 le dimanche. Parmi eux, 80 % de Britanniques[29].

Deux autres aérodromes sont également implantés en Savoie :

Il existe également deux altisurfaces dans les stations de ski : les altiports de Courchevel et de Méribel.

Transports départementaux modifier

Un car du réseau départemental à Chambéry à l’automne 2018.

Depuis le , le réseau interurbain du département, Belle Savoie Express, est géré par la région Auvergne-Rhône-Alpes. 7 lignes régulières sont en service toute l’année, auxquelles s’ajoutent 21 lignes touristiques ne circulant qu’en hiver ou en été pour relier les gares ferroviaires ou routières du département aux stations de sports d’hiver de Maurienne et de Tarentaise[30].

Les grandes intercommunalités savoyardes disposent de transports urbains : Chambéry avec les Synchro Bus, Aix-les-Bains avec Ondéa, Albertville et les Transports Région Arlysère, Saint-Jean-de-Maurienne avec les Cœur de Maurienne Arvan Bus,... En hiver, le nombre de bus urbains dans le département est augmenté, avec la mise en place de nombreux skibus.

Enfin, la Savoie et la Haute-Savoie ont lancé le projet du site « Mobi Savoie », conçu pour préparer tout voyage dans l'un ou les deux départements quel que soit le mode de transport choisi[31].

Autres moyens de transports modifier

Un bateau sur le canal de Savières
Navigation sur le canal de Savières.

La Savoie ne connaît pas de transport maritime ni de véritable transport fluvial : aucune des deux principales rivières du département ne peut servir de moyen de transport du fait de leur aspect torrentiel. En revanche, le canal de Savières reliant le lac du Bourget au Rhône peut être remonté par des bateaux touristiques ou de plaisance.

En ce qui concerne le cyclisme et le cyclotourisme, le département comporte 43 km de voies vertes (moyens de transports motorisés interdits) et 180 km de bandes cyclables le long des routes départementales. L'agglomération de Chambéry métropole à elle seule compte pour sa part 60 km de pistes cyclables[32].

Aucune ville du département ne possède de tramway. En revanche le funiculaire Les Arcs' Express relie sur près de 3 km la gare de Bourg-Saint-Maurice à la station des Arcs à 1 625 m. À noter également la présence de la télécabine d'Orelle près de Modane, longue de 5 km et permettant de rejoindre la station de Val Thorens située dans la vallée voisine de Belleville.


Géographie modifier

Situation modifier

Carte physique du kraï de l'Altaï
Relief et hydrographie du kraï.
Grand monument avec un épi de blé sur le bas côté d'une route dans une vallée.
Entrée dans le kraï de l'Altaï à la frontière entre le raïon de Solonechnoïe et le raïon d'Oust-Kan.

Le kraï de l'Altaï est situé au sud-est de la Sibérie occidentale. Son territoire s'étend sur une superficie totale de 167 996 km2[33], faisant d'elle le 24e sujet russe par superficie. La longueur du territoire, d'ouest en est, est d'environ 600 km tandis qu'elle est, du nord au sud, d'environ 400 km. Le territoire est bordé au sud et au sud-ouest par la république du Kazakhstan, au sud-est par la république de l'Altaï, à l'est par l'oblast de Kemerovo-Kouzbass et au nord par l'oblast de Novossibirsk[34].

Relief modifier

La région est constituée de grandes plaines au nord et à l'ouest, de monts à l'est et de montagnes au sud. Le plus haut sommet, Mayak Shangina, culmine à 2 490 m.

Climat modifier

Comme dans la majorité des régions russes, le kraï de l'Altaï connaît un climat continental. Les hivers y sont très rigoureux et les étés sont généralement chauds et secs.

La température annuelle moyenne de l’air s'élevait à +3,2 °C en 2022. Les précipitations totales cette année-là ont été de 368 mm, soit 85 % de la norme 1991-2020[35].

Hydrologie modifier

Le kraï de l'Altaï compte 17 085 rivières qui traversent son territoire, avec une longueur totale de plus de 51 000 km. Les cours d'eau de la région appartiennent au système hydrologique de l'Ob et à celui de l'Irtych (sous-bassin de l'Ob). Le débit des cours d'eau en surface est de 55,1 km3/an. Dans la zone du bassin de l'Ob, qui occupe 70 % du territoire, 54,5 km3 de débit se forment. Dans la zone du bassin de l'Irtych (30 % du territoire), seul 0,5 km3 de ruissellement se forme. Le débit annuel moyen d'eau entrant sur le territoire du kraï de l'Altaï en provenance des régions limitrophes est de 34,2 km3[36]. Les plus grands cours d'eau sont l'Ob, la Biïa, la Katoun, l'Aleï et la Tcharych[34].

La région compte un grand nombre de lacs, avec plus de 11 000, dont plus de 230 qui ont une superficie supérieure à 1 km2[36]. Une grande partie de ces lacs se trouve dans la steppe[34], et les plus grands y sont situés. Les plus grands lacs sont le lac Koulounda (728 km2), le lac de Koutchouk (181 km2), le lac Gorkoïe dans le raïon de Romanovo (140 km2), le lac Bolchoïe Topolnoïe (76,6 km2) et le lac Bolchoïe Iarovoïe (66,7 km2)[36].

La plus grande étendue d'eau artificielle du kraï est le réservoir Gilevskoïe sur la rivière Alaï, avec une capacité de 471 millions de m3. Il est créé par un barrage de 2 760 m de long avec un réservoir d'une superficie de 59,5 km2. Il est destiné à alimenter le pôle industriel de Roubtsovsk et les villes et villages le long de la rivière Aleï en eau. Le deuxième plus grand réservoir est celui de Sklioukhinskoïe, destiné également à alimenter Roubtovsk en eau. Il se situe lui aussi sur la rivière Aleï, et sa capacité est de 36,8 millions de m3[36].

Bibliographie modifier

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (ru) Ministère des ressources naturelles et de l'environnement de la fédération de Russie et Université d'État Lomonossov de Moscou, О состоянии и об охране окружающей среды Российской Федерации в 2022 году. Государственный доклад. [« Sur l'état et la protection de l'environnement de la fédération de Russie en 2022. Rapport d'État. »], Moscou,‎ , 686 p. (présentation en ligne, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ru) Ministère des ressources naturelles et de l'écologie du kraï de l'Altaï, Государственный доклад «О состоянии и об охране окружающей среды в Алтайском крае в 2019 году» [« Rapport d'État « Sur l'état et la protection de l'environnement dans le kraï de l'Altaï en 2019 » »], Barnaoul,‎ , 200 p. (lire en ligne [PDF])
  • (ru) A.V. Chtchetsov et I.A. Gorlov, Природные условия Алтайского края [« Caractéristiques naturelles du territoire de l'Altaï »], Barnaoul, Novy Format,‎ , 178 p. (lire en ligne)
  • (ru) Division sibérienne de l'Académie des sciences de Russie, Géographie de la Sibérie au XXIe siècle : en 6 tomes [« География Сибири в начале ХХІ века: в 6 т. »], vol. 5 : Sibérie occidentale, Novossibirsk, SB RAS,‎ , 447 p. (ISBN 978-5-906284-58-7 et 978-5-906284-97-6, lire en ligne)
  1. Chambre de commerce et d'industrie de la Savoie, Chambre de Commerce et d’Industrie de la Savoie, « Présentation de la Savoie », sur savoie.cci.fr (consulté le ).
  2. a b c et d Conseil général de la Savoie, « Les observatoires de la Savoie » (consulté le ).
  3. Services de l’État dans les Hautes-Alpes, « Hautes-Alpes », sur www.hautes-alpes.gouv.fr.
  4. Savoie Mont-Blanc, « Le lac d'Aiguebelette, le plus secret » (consulté le ).
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