Utilisateur:Michel Abada/Article en cours de modification/Alphée (Nouveau Testament)

Alphée, du grec Ἁλφαίου qualifie deux disciples de Jésus membres du groupe des douze apôtres: Jacques Alphée et Lévi Alphée (Marc 2.14). Lévi est une appellation de l'apôtre Matthieu qui était probablement un Lévite. Depuis la proposition de saint Jérôme (Jérôme de Stridon) au IVe siècle, Alphée est considéré — en particulier dans l'église latine — comme le nom du père de Jacques le Juste qualifié de « frère » du Seigneur ou « frère » de Jésus dans de très nombreuses sources antiques. Pour s'opposer à ceux qui voyait en Jacques d'Alphée un frère de Jésus, saint Jérôme a proposé de voir en Alphée un autre nom pour Clopas. Pour lui Jacques le Juste n'aurait été qu'un cousin de Jésus, appelé frère dans les sources antiques. Ce point de vue ne fait toutefois pas consensus ni parmi les Églises chrétiennes, ni parmi les historiens. Dans la tradition chrétienne occidentale, il est presque toujours nommé pour préciser de quel Jacques il est question, Jacques d'Alphée (Ἰάκωβος ὁ τοῦ Ἁλφαίου).

Un Alphée est cité dans Marc 2.14, il est le père de Lévi, qui est probablement Matthieu (apôtre).

Les différents Jacques

modifier

Cette incertitude sur le sens du mot Alphée ouvre la voix à de multiples incertitudes concernant l'identité des Jacques cités dans le Nouveau Testament. Comme dans de nombreux autres textes grec antiques, dans les évangiles, pour indiquer de qui un personnage est le fils, le mot fils est la plupart du temps omis (exemple Jean de Zébédée pour dire Jean fils de Zébédée). Pour ceux qui estiment que Jacques le Juste est un cousin de Jésus, Jacques Alphée doit être interprété comme Jacques fils d'Alphée. Toutefois aucune tradition chrétienne, ni aucun texte, ne laisse entendre que Jacques Alphée et l'apôtre Matthieu (appelé Lévi Alphée) aient été frères. Le mot Alphée pourrait donc désigner tout autre chose que le père de ces deux personnages et pourrait par exemple être un titre.

La proposition de saint Jérôme était que Alphée était un autre nom de Clopas, il identifiait donc Jacques Alphèe et Jacques le Mineur mentionné dans l'évangile selon Marc comme étant le fils d'une Marie traditionnellement identifié à Marie femme de Clopas[1]. C'est en général la position des exégètes catholiques, alors que la plupart des exégètes protestants distinguent Jacques Alphée de Jacques le Mineur[2]. Il en est de même de certaines églises orientales. Dans la tradition chrétienne la « femme de Clopas » est une sœur ou une demi-sœur de la vierge Marie qui s'est mariée avec un frère ou un demi-frère de Joseph et qui selon les évangiles de Marc et Matthieu est la mère de « Jacques le petit (Jacques le Mineur) et Joset ».

Signification de Alphée

modifier

Occurrences Néotestamentaires

modifier

Lévi-Matthieu est suivi du qualificatif Alphée dans le seul évangile selon Marc:

  • Marc 2,14 : « En passant, il vit Lévi Alphée, assis au bureau des péages. Il lui dit : Suis-moi. Lévi se leva, et le suivit »

Dans les listes d'apôtres du Nouveau Testament on trouve Jacques Alphée des les trois évangiles synoptiques ainsi que dans les Actes des Apôtres:

  • Marc 3,18 : « il donna à Simon le nom de Pierre, Mc 3:17-puis Jacques, le fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques, auxquels il donna le nom de Boanergès, c'est-à-dire fils du tonnerre, Mc 3:18-puis André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques Alphée, Thaddée, Simon le Zélote, Mc 3:19-et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra. »
  • Matthieu 10,3 : « le premier, Simon appelé Pierre, et André son frère ; puis Jacques de Zébédée, et Jean son frère ; Mt 10:3-Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques Alphée, et Thaddée ; Mt 10:4-Simon le Zélote et Judas l'Iscariote, celui-là même qui l'a livré. » ;
  • Luc 6,15 : « Lc 6:14-Simon, qu'il nomma Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Lc 6:15-Matthieu, Thomas, Jacques Alphée, Simon appelé le Zélote, Lc 6:16-Judas de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître. »
  • Actes des apôtres 1,13 : « Quand ils furent arrivés, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient d'ordinaire ; c'étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe, Thomas, Barthélemy, Matthieu, Jacques Alphée, Simon le Zélote, et Jude de Jacques »

Liens et bouquins intéressants sur le sujet

modifier
  • L'étymologie hébraïque du nom Jaïrus donne la signification: "Celui que Dieu illumine" ou "Celui que Dieu ressucite[3]

Notes et références

modifier

Articles connexes

modifier