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Costobar est un noble iduméen au Ier siècle av. J.-C.. Lors de la montée au pouvoir d'Hérode le grand, il est gouverneur de l'Idumée et aide Hérode face à ses adversaires, notamment lors de la prise de Jérusalem en 37. Hérode le maintien à son poste de gouverneur de l'Idumée jusqu'à sa mort. Après 29 il devient le deuxième mari de la sœur d'Hérode le grand, Salomé. Toutefois, comme Hérode s'oppose à son divorce avec Costobar, celle-ci le dénonce auprès d'Hérode qui le fait exécuter vers 25.

Un de ses petits-fils appelé aussi Costobar est notable, car certains historiens proposent de l'identifier avec le frère ou le demi-frère de l'apôtre Paul de Tarse, dont l'autre nom est Saul (prononcer Shahul).

Costobar, mari de Salomé, sœur d'Hérode modifier

Lors de la montée au pouvoir d'Hérode le grand, il est gouverneur de l'Idumée et aide Hérode face à ses adversaires. Toutefois, on apprendra plus tard, que sur un point important, il n'a pas respecté les directives d'Hérode, ce qui lorsque Salomé le dénoncera entrainera son exécution immédiate.

D'après Flavius Josèphe[1] lorsque Salomé veut se débarrasser de son premier mari Joseph, elle l'accuse d'avoir eu des relations coupables avec Mariamne l'Hasmonéenne, la femme d'Hérode. En effet, elle reprochait à Mariamne, issue de la prestigieuse dynastie hasmonéenne, de la mépriser en raison de l'origine humble de sa famille. Hérode fait donc immédiatement exécuter Joseph (avant 29). Salomé se remarie alors avec Costobar, avec lequel elle a une fille Bérénice qui épousera Aristobule IV, un des fils d'Hérode[2]. Tous deux sont les parents des futurs rois Hérode Agrippa Ier[3],[4]) et Hérode de Chalcis[5], ainsi que celui d'Hérodiade[6], que les évangiles synoptiques ont rendu célèbre.

Désormais son épouse, Salomé monte ensuite un complot avec l'aide d'un échanson royal qui accuse Mariamne d'avoir tenté d'empoisonner Hérode[7]. Malgré son amour pour Mariamne, Hérode cède à la colère et fait cette fois exécuter sa femme[7] (en 29). Selon Flavius Josèphe, il regrettera ce geste à plusieurs reprises par la suite, oubliant même parfois que Mariamne était morte et demandant à ses serviteurs de la faire venir.

Les assassinats politiques se succèdent, c'est d'abord Alexandra, la mère de Mariamne l'Hasmonéenne qui est exécutée en 28[8]. Puis une série de proches d'Hérode, accusés à tort ou à raison, de complot: Sohaemos, Lysimachos, Antipater Gadias, Dosithéos[8]. Toutes ces condamnations reposent sur des accusations de Salomé[8].

Pour une raison inconnue, Salomé veut divorcer d'avec Costobar mais Hérode s'y oppose pour respecter les traditions juives[9]. Elle le dénonce alors auprès d'Hérode[8]. Lors de la prise de Jérusalem en 37 av. J.-C., Costobar avait été chargé de verrouiller les sorties de la ville. En dépit des instructions d'Hérode, il avait non seulement laissé sortir les « fils de Babas » (ou les « fils de Sabbas ») — « de la race d'Hyrcan » donc liés aux Hasmonéens et qui s'étaient opposés à Hérode jusqu'au bout — mais en plus il leur avait emménagé un lieu d'exil à peu de distance de Jérusalem, mais sur le territoire de l'Idumée dont il était gouverneur. Apprenant cela, Hérode fait exécuter Costobar[8] et surprend les « fils de Babas » dans les fermes où ils vivaient depuis douze ans et les fait tous assassiner[10].

Selon Israel Ronen, qui tente d'analyser la société iduméenne sous Hérode le Grand, Costobar en rupture avec Hérode aurait cherché à réinstaurer le culte du dieu national édomite Qôs et à gouverner une Idumée indépendante de la Judée en s'appuyant sur l'Égypte lagide et sa reine Cléopâtre VII[11]. Pour lui, c'est ce qui expliquerait l'exécution de Costobar.

Notes et références modifier

  1. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XV, 81.
  2. Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 65.
  3. Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 240.
  4. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XIX. IX, § 2, (360).
  5. Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011, p. 255.
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  7. a et b Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 56.
  8. a b c d et e Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 57.
  9. Salomé était citoyenne romaine et pouvait donc utiliser la loi du repudium qui permettait à une femme de répudier son mari avec l'aval de six témoins.
  10. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XV, VII, 10.
  11. (en) I. Ronen, « Formation of Jewish nationalism among the Idumaeans », dans Aryeh Kasher, Jews, Idumaeans, and Ancient Arabs : relations of the Jews in Eretz-Israel with the nations of the frontier and the desert during the Hellenistic and Roman era (332 BCE - 70 CE), Tübingen, (ISBN 978-3161452406), p. 215