Utilisateur:Michel Abada/Article en cours de modification/Pilate Lémonon

Pour Jean-Pierre Lémonon, les quatre récits évangéliques peuvent être regroupés deux par deux: Marc-Matthieu d'une part ; Luc-Jean de l'autre[1].

Marc -Matthieu

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Ils comportent trois scènes assez semblables dans l'un et l'autre texte: 1),Pilate et Jésus face à face; 2) la mise en œuvre du « privilège » pascal; 3) la décision de Pilate[1].

Pilate et Jésus face à face (Mt 27, 11-14; Mc 15, 2-5)

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En suivant le texte de Marc, le face à face Jésus-Pilate se divise en deux unités: à Pilate qui l'interroge[1]: " Tu es le roi des Juifs ? " Jésus lui répond : " Tu le dis. " (Mc 15:2). Pilate interroge Jésus silencieux face aux accusations portées contre lui; pareille attitude suscite l'étonnement (de Pilate chez Marc et) du "gouverneur" chez Matthieu[1]. [...] « Après avoir inséré dans son récit une tradition sur la fin de Judas, Matthieu revient aux rapports de Jésus et de Pilate à l'aide du verset 11a qui lui permet de reprendre le fil de son récit. Ho hêgemôn (le gouverneur) permet ensuite à l'évangéliste d'utiliser ce qualificatif. Matthieu est pratiquement le seul des quatre évangélistes à utiliser ce terme pour désigner Pilate. En Mt 27, 2 le rapprochement entre Pilatos et hêgemôn permet ensuite à l'évangéliste d'utiliser plusieurs fois ce qualificatif[2]. »

La mention des accusations formulées à l'égard de Jésus par les grands prêtres relie ces deux moments du « face à face »[1].

De cette première scène, Jean-Pierre Lémonon retient donc comme élément "ancien" Mc 15, 2, qui rassemble une question et une réponse sur la royauté[2]. D'après lui c'est parce-que la « tradition[2] » de « l'accusation fondamentale portée contre Jésus par les chefs juifs[2] » « est si bien assurée[2] » que le texte « n'éprouve même pas le besoin de préciser le motif d'accusation[2]. »

Texte de l'évangile de Nicodème + lettre de Pilate à Claude

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« Cy commence la mort et la passion de Ihesuchrist laquella fut faict et traitée par le bon maître Gamaliel et Nicodème son nepueu (neveu) et le bon chevalier Ioseph Dabarimathie disciples secrets de notre Seigneur[3]. »

« [à Jérusalem et Césarée, Pylate] auec sung unc gentilhomme cheualier qui auoit nom Nicodemus, lequel auoit cent cheualiers soubz soy qui estoient aux gages de l'empereur pour garder la cité d'Ilhz[3]. »

« Nicodème mourut peu après la passion de Jésus-Christ. Gamaliel le fit inhumer aux côtés de saint-Etienne. C'est peut-être ce qui a conduit le patriarche de Constantinople Phocius (Photius ?) à croire que Nicodème avait été victime de la même persécution. L'Eglise l'honore seulement comme confesseur le 3 août[4]. »

Notes et références

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  1. a b c d et e Jean-Pierre Lémonon, Ponce Pilate, éd. Atelier, 2007, p. 164, extrait en ligne
  2. a b c d e et f Jean-Pierre Lémonon, Ponce Pilate, éd. Atelier, 2007, p. 165, extrait en ligne
  3. a et b Gustave Brunet, Évangile de Nicodème, Les évangiles apocryphes, d'après l'édition de J.C. Thilo, Paris, 1863, p. 224.
  4. Gustave Brunet, Les évangiles apocryphes, Évangile de Nicodème, d'après l'édition de J.C. Thilo, Paris, 1863, note n° 11, p. 276.