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 Adolphe Aumeran
Nom de naissance Adolphe Léon Gustave Aumeran
Naissance
Skikda (Algérie)
Décès (à 92 ans)
Saint-Mandé (France)
Origine Drapeau de la France France
Grade Général de brigade
Commandement Colonel du 9e régiment de zouaves (9e RZ) (1944-1945)
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Silver Star
Commandeur de la Légion d’honneur
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre 1939-1945
Croix de la Valeur militaire
Autres fonctions Député d'Alger de 1946 à 1955

Adolphe Aumeran, né le à Philippeville, aujourd'hui Skikda (Algérie) et mort le à Saint-Mandé (France)[1] est un général et homme politique français.

Titulaire de quatorze citations, il combat durant la Première Guerre mondiale puis durant la Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle, colonel, il s'illustre au commandement du 9e régiment de zouaves (9e RZ) lors de la libération de la France et de la campagne d'Allemagne en 1944-1945, et reçoit la Silver Star américaine[2], [3].

Après la guerre, il est député d'Alger de 1946 à 1955[2].

Biographie

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Adolphe Léon Gustave Aumeran est né à Philippeville (Constantine) le 1er novembre 1887,

Il est issu d'une famille de colons spécialisés dans le liège. Orphelin dès son plus jeune âge, il est pensionné à Djidjelli avant de fréquenter le Philipeville College en 1899 et l'école d'agriculture de la ville en 1902. Il fonde, avec l'aide de son oncle imprimeur, une revue agricole appelée Le Colon algérien, qui deviend plus tard la Revue agricole de l'Afrique du Nord.

Adolphe Aumeran étudie au lycée agricole de Maison-carrée de 1905 à 1907, obtient un diplôme d'ingénieur agronome et devient directeur adjoint du service agricole d'Alger.

Il effectue son service militaire dans les Zouaves à Sétif de 1908 à 1910. De retour à la vie civile, il travaille d'abord comme agronome dans une plantation viticole à Rovigo puis dirige une grande entreprise agricole à Bouinan. A partir de 1911, il rejoint une entreprise d'exportation d'engrais en tant que chef des services techniques et fonde l'année suivante une filiale à Oran.

Le 18 novembre 1910 à Philipeville, il épouse Léa Jeanne Daruty.

Le 2 août 1914, Adolphe Aumeran est mobilisé dans l'armée comme sergent au 9e RZ. Il participe à la bataille de Verdun en 1916, est grièvement blessé en 1917 et termine la guerre avec le grade de capitaine, la croix de la Légion d'honneur et plusieurs distinctions. Après sa démobilisation en mars 1919, il rentre en Algérie, où il fonde la revue Mercure africain et prend la direction générale de l'entreprise dont il avait la responsabilité avant la guerre, avant de s'installer à Paris pour diriger une nouvelle société commerciale. En 1925, il fonde à Alger une société de commercialisation spécialisée dans la production de laine.

Face aux menaces internationales grandissantes, il accorde une attention particulière aux relations entre la métropole et l'empire, estimant que ce dernier constitue le principal recours de la France en cas de guerre.

En 1939, lorsque la Seconde Guuerre mondiale éclate, Adolphe Aumeran est mobilisé en Tunisie et participe à la bataille de France en 1940, terminant avec le grade de chef de bataillon. De retour à Alger, il rejoint la résistance et effectue deux voyages aux États-Unis, où il est présent lors de l'attaque de Pearl Harbor. Après le débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942, il sert comme lieutenant-colonel au 9e RZ, puis comme colonel dans des campagnes d'talie, de France et d'Allemagne, terminant la guerre comme général de brigade, commandant de la Légion d'honneur et décoré de la Silver Star des États-Unis. Adolphe Aumeran est également décoré de la Croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945.

Après la guerre, il est élu député aux élections du 10 novembre 1946 (liste Rassemblement républicain et Union algérienne) lors de la Ire législature de la Quatrième République. Il intervient fréquemment dans les travaux de l'Assemblée, notamment lorsque ceux-ci portent sur les questions se rapportant à l'Algérie. Le 27 août 1947, il vote contre le statut de l'Algérie, projet de loi auquel il avait opposé une question préalable le présentant comme inconstitutionnel : en effet, selon lui, l'Algérie est formée de départements, à l'instar des départements métropolitains, alors que le projet de loi, par le statut spécifique qu'il prévoit, l'assimile de fait à un territoire d'outre-mer. La question préalable avait été repoussée, par 484 voix contre 47. Le Général Aumeran se signale également comme un adversaire déterminé de tout rapprochement avec l'Allemagne.

Le 17 juin 1951, il est réélu député d'Alger et nommé à la commission des affaires étrangères. Il s'oppose toujours au rapprochement franco-allemand, aux projets d'armée européenne et à la ratification des questions préliminaires du traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier.

Il intervient aussi dans la politique française en Indochine, proposant notamment d'isoler les « rebelles » en construisant des barrages radioactifs à la frontière chinoise (23 octobre 1953). Enfin, fervent partisan de l'Algérie française, il intervient souvent dans la politique française en Afrique du Nord, notamment en Algérie.

Il oppose à nouveau une question préalable à la ratification du traité de la CED, le 29 août 1954, question votée le 30 par 319 voix contre 264 et aboutissant au rejet du traité. Il déclarait notamment, dans la discussion du 10 août 1954 : « la France n'est pas qu'une puissance européenne, elle n'est pas qu'une voisine de l'Allemagne (...). Car tout se tient. Il n'y a pas une affaire indochinoise, une affaire tunisienne et marocaine, une affaire communauté européenne... ». La CED ne serait, pour lui, qu'une création américaine autour d'une Allemagne démocrate chrétienne. Adolphe Aumeran vote contre les accords de Londres (12 octobre 1954) et contre ceux de Paris (29 décembre 1954), puis contre les questions de confiance aux Gouvernements Mendès France (4 février 1955) et Edgar Faure (29 novembre 1955), à la suite desquelles ceux-ci sont renversés. Enfin, il dépose, le 21 juin 1955, une proposition de loi tendant à réformer les institutions parlementaires et à limiter les cumuls de fonctions.

Enfin, le 21 juin 1955, il présente un projet de loi visant à réformer les institutions parlementaires et à limiter la pluralité des fonctions.

Après le massacre de Philippeville, le gouverneur Soustelle reporte les élections de 1956 dans quatre provinces algériennes, empêchant Adolphe Aumeran de se présenter à nouveau. Dès lors, il poursuit, notamment comme publiciste, une opération politique parallèle : après 1945, il dirige déjà la revue Afrique publiée à Alger et, outre des recherches professionnelles, publient également plusieurs ouvrages, notamment "Mektoub" (1923) et " L'Homme nu" (1925), ainsi qu'un recueil d'articles, "La Paix de l'Algérie".

Décorations

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Françaises

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  • Commandeur de la Légion d'honneur à titre militaire
    • Officier de la Légion d'honneur
    • Chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire en juillet 1917 avec la citation suivante : « Aumeran Adolphe, capitaine de réserve au 3e régiment de marche de zouaves, officier d’une bravoure exemplaire. Dans la journée du 16 avril 1917, ayant pris le commandement de son bataillon privé de son chef, a montré de réelles qualités d’énergie et de sang-froid. Grièvement blessé, au cours de l’action, a supporté ses souffrances avec la plus belle force d’âme. Déjà deux fois cité à l’ordre. »[4]
  • Croix de guerre 1914-1918 (6 citations)
  • Croix de guerre 1939-1945 (8 citations)

Américaines

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  • Silver Star (1945)[3] avec la citation suivante : « Magnifique guerrier, incarnation des plus belles vertus militaires et civiques, qui a su insuffler à son Régiment au passé déjà lourd de gloire, son courage et son audace. A été l'un des principaux artisans de la Libération de l'Alsace, en rompant par une manœuvre audacieuse, en trois jours d'héroïques combats, le dispositif adverse dans la région d'Ecurcey, Hérimoncourt. Enfonçant les lignes sur un front de 5 kilomètres et une profondeur de 9 kilomètres, surprenant et désemparant l'ennemi par la rapidité de sa manœuvre, ne lui laissant pas le temps matériel de réaliser les destructions qu'il projetait, a ouvert aux blindés la trouée de Belfort et la route du Rhin. A montré une fois de plus les plus belles qualités de technicien et de chef hardi à l'occasion de la manœuvre de la Forêt-Noire où il surprend, bouscule et désorganise le dispositif ennemi, s'emparant de Schollbronn et de Schluttembach le 9 avril, de Sulzbach et de Malsch le 10, de Gaggenau le 11, de Baden-Baden le 12, le Buhlertal le 13, de Forbach le 14, de Rosmunsach le 15, de Hundspach le 16. N'a laissé aucun répit à l'adversaire, l'attaquant sans relâche et sans trève, tuant un nombre considérable d'ennemis, en capturant un plus grand nombre encore, enlevant un matériel important. Belle figure de chef et de héros. ».

Notes et références

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  1. « Adolphe Aumeran (1887-1980) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  2. a et b Notice biographique de Adolphe, Léon, Gustave Aumeran 1887 - 1980, site assemblee-nationale.fr. Lire en ligne.
  3. a et b International herald tribune, 27 novembre 1945, p. 3. Lire en ligne.
  4. La Dépêche algérienne, 14 juillet 1917. Lire en Ligne.

Sources biographiques

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  • Notice biographique de Adolphe, Léon, Gustave Aumeran 1887 - 1980, site assemblee-nationale.fr. Lire en ligne.
  • « Le général Adolphe Aumeran, libérateur de Munster en 1945, éminent agronome, grand soldat des deux guerres, diplomate et homme politique » in Annuaire de la Société d'histoire du val et de la ville de Munster, 1975, pp. 92-108. Lire en ligne.

Liens externes

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