Utilisateur:Philgin/Compléments prévus à l'article "Histoire des échecs"

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Bibliographie modifier

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Arrivée en Europe et évolution modifier

Utilisateur:Philgin/Renaissance européenne des échecs

Manuscrit (c.1320)

Le jeu d'échecs arrive sans doute en Europe par l’Espagne musulmane aux alentours du Xe siècle, ou par l’Italie du sud (Sicile), puis progresse dans toute l'Europe à partir du XIe siècle[3].

L’échiquier s'occidentalise au milieu du XIIe siècle, les pièces devenant plus mobiles :

  • le plateau devient bicolore avec les cases rouges et noires (qui deviendront plus tard blanches et noires) ;
  • le vizir devient fierge (ou vierge), puis reine ou dame (il est difficile de déterminer lequel des deux termes prévalait — sans doute étaient-ils utilisés indifféremment) ;
  • l'éléphant (al fil en arabe, qui reste alfil en espagnol aujourd'hui) devient aufin, puis fol ou fou en français ;
  • le roukh arabe devient roc (ce nom donnera rook en anglais, le verbe « roquer » en français et désignera la tour d'échecs en héraldique), puis tour vers la fin du XIIe siècle (les tours de guet étant souvent placées en hauteur)[4].

La Renaissance et les règles actuelles modifier

Dans certaines régions d'Europe, le double pas initial du pion est pratiqué. Certaines règles permettent au roi ou à la reine (ou dame) d'effectuer un saut à deux cases (sans prise) à leur premier mouvement. Ceci constitue la différence principale avec les règles du Shatranj des pays musulmans[5]. Mais l’évolution la plus importante a lieu à la fin du Moyen Âge, après 1470, en Espagne ou en Italie, lorsque les mouvements limités de la reine (ou dame) et du fou sont remplacés par ceux que nous connaissons actuellement[5].

Les joueurs de cette époque nomment ces nouvelles règles : « eschés de la dame » ou « jeu de la dame enragée »[6].

Les plus anciens manuscrits conservés relatifs à ces évolutions sont le manuscrit de Göttingen et le Scachs d'amor.

  • en:Scachs d'amor, a 15th-century Valencian poem containing the earliest documented chess game with the modern rules (i.e. queen and bishop movements)

Le premier traité imprimé reflétant ces innovations est généralement attribué à Francesc Vicent, publié en 1495 à Valence, mais il est aujourd'hui perdu. Le deuxième, attribué à Lucena, nous est parvenu.

Pour parer aux effets dévastateurs des pièces aux pouvoirs renforcés, le roque est inventé vers 1560 et, progressivement, il remplace le saut initial du roi ou de la reine (la dame) qui deviennent obsolètes[5]. On peut considérer que les règles du jeu moderne sont à peu près établies vers 1650. Si les premiers livres traitant des échecs remontent à l'époque arabe (dans le Kitab-al-Fihrist d'Ibn al-Nadim), la stabilisation des règles en Europe donne naissance à une littérature théorique très riche et on observe notamment l'élaboration des premiers systèmes d'ouverture.

Renaissance des échecs est une période s'étendant de la fin du XVe siècle jusqu'au début du XVIIe siècle dans la péninsule ibérique et l'Italie.

Le terme de « renaissance des échecs » a été employé par au moins 3 auteurs de référence :

« La renaissance des échecs »[7] « une renaissance à point nommé »[8] « une renaissance méditerranéenne »[9] Par ce terme de Renaissance, l'évolution des styles de jeu aux échecs est mise en parallèle avec la marche du monde. En effet, l'historien Peter Burke a daté vers 1630 la fin de la Renaissance, avec René Descartes[10]. C'est concomitant aux échecs de la mort de l'italien Gioachino Greco, considéré comme un des meilleurs joueurs d'échecs du XVIIe siècle.

L’évolution la plus importante a lieu à la fin du Moyen Âge, après 1470, en Espagne ou en Italie, lorsque les mouvements limités de la reine (ou dame) et du fou sont remplacés par ceux que nous connaissons actuellement[11].

Les joueurs de cette époque nomment ces nouvelles règles : « eschés de la dame » ou « jeu de la dame enragée »[12].

Les échecs arrivent en Europe sans doute peu avant l'an mil[13] par l'Espagne musulmane ou par l'Italie du Sud (Sicile)[14].

Les plus anciens manuscrits relatifs à la renaissance des échecs sont le manuscrit de Göttingen (ville de la Saxe historique) et le Scachs d'amor, écrit en catalan.

Francesc de Castellvi-Narcis Vinyoles, Valence (Espagne), 1475[15]
La "dame enragée"
1. e4 d5 2. exd5 Dxd5 3. Cc3 Dd8 4. Fc4 Cf6 5. Cf3 Fg4 6. h3 Fxf3 7. Dxf3 e6 8. Dxb7 Cbd7 9. Cb5 Tc8 10. Cxa7 Cb6 11. Cxc8 Cxc8 12. d4 Cd6 13. Fb5+ Cxb5 14. Dxb5+ Cd7 15. d5 exd5 16. Fe3 Fd6 17. Td1 Df6 18. Txd5 Dg6 19. Ff4 Fxf4 20. Dxd7+ Rf8 21. Dd8# 1-0.

Le premier traité imprimé reflétant ces innovations est généralement attribué à Francesc Vicent, publié en 1495 à Valence (Espagne), mais il est aujourd'hui perdu. Le deuxième, attribué à Luis Ramírez Lucena, nous est parvenu : Lucena a écrit à Salamanque vers 1497 Repetición de Amores y Arte de Ajedrez.

1512 : Pedro Damiano (portugais) résidant en Italie[16]

Ruy López publia en 1561 Libro de la Invención liberal y Arte del Juego de Axedrez[17]. Durant le siècle d'or espagnol, sous le règne des Habsbourg, époque où l'Espagne était le pays le plus puissant d'Europe. mécènes, mouvement culturel

Encore une fois, l'évolution du jeu aux échecs peut être mise en parallèle avec la marche du monde.

Ceci dit, Ruy López n'a pas jugé utile de donner à lire les parties dans leur intégralité. Il n'appréciait ainsi pas les phases non combinatoires de ces parties.

Son nom reste associé à la dénomination de la partie espagnole, appelée aussi « ouverture Ruy López ». Il est considéré comme le plus fort joueur du monde entre 1570 et 1575[18]. L'italien Leonardo lui succéda de 1575 à sa mort en 1587[19].

L'école italienne[20]. reprit le flambeau dans le contexte de la Renaissance. On peut dresser un parallèle entre le jeu d'échecs et l'évolution sociétale : l'Italie dominait alors les arts et la culture.

Leonardo (1542-1597) surnommé « Il Puttino » (le petit) et Paolo Boï (1525-1598)[21] Alessandro Salvio

Partie commentée sous Chessgames.com

Giulio Polerio (1548-1612) vers 1590

Giulio Polerio-Domenico, Rome, 1610[22]
1.e4 e5 2.Nf3 Nc6 3.Bc4 Nf6 4.Ng5 d5 5.exd5 Nxd5 6.Nxf7 Kxf7

7.Qf3+ Ke6 8.Nc3 Ne7 9.d4 c6 10.Bg5 h6 11.Bxe7 Bxe7 12.O-O-O Rf8 13.Qe4 Rxf2 14.dxe5 Bg5+ 15.Kb1 Rd2 16.h4 Rxd1+ 17.Rxd1 Bxh4 18.Nxd5 cxd5 19.Rxd5 Qg5 20.Rd6+ Ke7 21.Rg6 (Chessgames.com) / 21. Dd5 (Chessbase) 1-0

C'est encore un Italien, mais du début du XVIIe siècle, Gioachino Greco, qui diffusa la renaissance échiquéenne aux autres pays d'Occident[23].

Greco's games are valuable examples of the Italian Romantic school of chess, in which development and material are eschewed in favour of aggressive attacks on the opponent's king. Greco ouvrit la route for many of the attacking legends of the Romantic era, such as Adolf Anderssen, and Paul Morphy. Attaques prématurées (à la différence de Morphy). Morphy avait en effet une compréhension du jeu intuitivement positionnelle.

Partie commentée sous Chessgames.com
Partie commentée sous Chessgames.com

étudie l'ouverture dans l'optique d'obtenir un gain rapide par l'attaque de la case f7 (ou f2). Dans ce but, elle privilégie la partie italienne et le gambit du roi qui permettent un jeu tactique complexe dès les premiers coups. De plus ils préconisent l'utilisation de sacrifices spéculatifs dans l'ouverture.

L'époque de Renaissance des échecs constitue une transition entre le Moyen Âge tardif et la révolution philidorienne, qui a précédé de peu la Révolution française. Ces trois époques aux échecs sont marquées chacune par un changement de vision du monde.

L'époque de Renaissance des échecs est marquée par l'attaque à tout-va, et la contre-attaque plutôt que la défense, sans tenir compte des meilleures techniques de défense[24], ni de l'équilibre matériel ni des perspectives de finales[25]. L'importance des pions n'avait pas encore été mise en lumière par François-André Danican Philidor (1726 - 1795). Aussi, les joueurs primitifs excellèrent à démontrer la puissance des pièces, mais ils déplaçaient celles-ci à l'aveuglette[26] dans l'espoir que des possibilités de combinaisons apparaissent : ils n'avaient pas développé un réel début de stratégie pour favoriser cette apparition. Philidor est le premier théoricien des échecs au monde à formuler vraiment des principes stratégiques généraux dans son « Analyse du Jeu des Échecs ».

Philidor et l'école française modifier

Utilisateur:Livfornow/Histoire des échecs en France

François-André Danican Philidor publie L'Analyze des Echecs[27] en 1749, un des premiers traités d'échecs en langue française et un classique du genre.

Dans l'esprit de la Révolution française, qui a affirmé l'importance des plus humbles, Philidor a déclaré que « les pions sont l'âme des échecs ». C'est un changement de paradigme.

Philidor a essuyé les critiques de l'École de Modène Le Café de la Régence Les successeurs de Philidor

Cary Utterberg, The dynamics of chess psychology. Chess Digest Inc., 1994, (ISBN 0-87568-256-1) date la fin de la « pré-histoire » des échecs en 1821[28].

écoles incarnées par des personnalités (personnalisées) Oxford companion

École anglaise des échecs Utilisateur:Philgin/École anglaise des échecs

Staunton

L’aspect physique des pièces le plus courant aujourd’hui, le style « Staunton », date de 1850[29]. C’est également durant la seconde moitié du XIXe siècle qu’émergent les échecs modernes. Les premières compétitions internationales ont lieu

In the second half of the 19th century, modern chess tournament play began, and the first official World Chess Championship was held in 1886.

La Pléiade berlinoise est le nom donné à un groupe de sept champions d'échecs constitué à Berlin au milieu du XIXe siècle.

In 1843, von der Lasa published his and Bilguer's Handbuch des Schachspiels (Handbook of Chess), the first comprehensive manual of chess theory.


Ère romantique des échecs modifier

Anderssen, Morphy

École viennoise des échecs modifier

École viennoise des échecs, aussi appelée école classique Avec Steinitz, les progrès théoriques de l’art de la défense mettent un terme à l’ère romantique des échecs[réf. nécessaire].

Ce classicisme venait en réaction par rapport aux attaques parfois échevelées des membres de l'école romantique d'échecs, qui rencontraient des défenses défectueuses : Steinitz soutenait que la défense était tout aussi honorable que l'attaque, et qu'avant de pouvoir mener une attaque victorieuse, il fallait avoir acquis un avantage, ne serait-ce que temporaire. Steinitz a commencé à mettre en pratique ses nouvelles théories en 1872. Il fut peu suivi au départ, mais vingt ans plus tard, la plupart des maîtres de l'époque avaient été influencés par ses idées. Siegbert Tarrasch a été un ardent promoteur des idées de Steinitz.

Mikhaïl Tchigorine = le grand rival de Steinitz cf Roos p. 75

École hypermoderne modifier

École soviétique d'échecs modifier

Au XXe siècle, l’URSS, sous l'impulsion de Nikolaï Krylenko, fait une promotion très active du jeu, le considérant comme un excellent outil de développement intellectuel. C’est, en outre, une vitrine de la formation intellectuelle soviétique qui permet à l'URSS de dominer largement une discipline prestigieuse.

Durant la guerre froide, Bobby Fischer, le premier Occidental à défier les Soviétiques au plus haut niveau, puis Viktor Kortchnoï, dissident Soviétique qui parvint deux fois en finale du championnat du monde, donnent à cette compétition une véritable dimension politique. Plus tard, les tensions entre conservateurs russes et partisans de la perestroïka se sont cristallisées autour de l’affrontement entre Anatoli Karpov et Garry Kasparov.

À la fin du XXe siècle, la confusion concernant le titre de champion du monde amène l’attention médiatique à se concentrer sur l’opposition entre l’humain et la machine, comme en témoigne le retentissement médiatique des matchs entre Kasparov et Deep Blue. Les femmes font également leur apparition au plus haut niveau dans un domaine longtemps réservé de fait aux hommes. Ainsi, dans les années 2010, Judit Polgár a figuré parmi les trente meilleurs joueurs mondiaux du classement de la Fédération internationale des échecs et est même arrivée 8e en janvier 2004[30].

Notes et références modifier

  1. Dunne 2005, p. 12.
  2. Dunne 2005, p. 17.
  3. Référence, Jean-Louis Cazaux, "Petite histoire des échecs", éditions POLE, 2009
  4. Dossiers pédagogiques de la bibliothèque nationale de France.
  5. a b et c Référence, Jean-Louis Cazaux, L'Odyssée des jeux d'échecs, Praxéo, 2010
  6. Anthologie sur le jeu d'échecs sur le site de la BNF
  7. Nicolas Giffard
  8. Jean-Louis Cazaux
  9. Jérôme Maufras, Le jeu d'échecs, Que Sais-je ? n° 1592, page 9.
  10. Peter Burke, La Renaissance européenne, Seuil, coll. « Points Histoire »,
  11. Référence, Jean-Louis Cazaux, L'Odyssée des jeux d'échecs, Praxéo, 2010
  12. Anthologie sur le jeu d'échecs sur le site de la BNF
  13. Giffard, p. 335.
  14. Petite histoire d'un grand jeu : Les échecs – Développements, Moracchini Échecs Institut.
  15. Partie commentée sous Chessgames.com
  16. Giffard 2009, p. 337.
  17. Giffard 2009, p. 338.
  18. François Le Lionnais 1974, p. 12.
  19. François Le Lionnais 1974, p. 12.
  20. terme repris par François Le Lionnais et Ernst Maget dans leur Dictionnaire des échecs, p. 128
  21. Giffard 2009, p. 338.
  22. Partie commentée sous Chessgames.com
  23. Jean-Louis Cazaux, Petite histoire des échecs, (ISBN 9-7828488-4098-7), 2009, p. 51.
  24. Anthony Saidy, La lutte des idées aux échecs, page 19
  25. François Le Lionnais & Ernst Maget, Dictionnaire des échecs, p. 374.
  26. Cary Utterberg, Dynamics of chess psychology
  27. Didier Renard, « Jeu des échecs, société politique et art de la guerre. Les révolutions du XVIIIe siècle », Politix, vol. 15, no 58,‎ , p. 89-107 (lire en ligne, consulté le ).
  28. Louis-Charles Mahé de La Bourdonnais a été considéré comme le champion du monde d'échecs officieux (il n'y avait pas de titre officiel à l'époque) de 1821 — date à laquelle il put battre son professeur Alexandre Deschapelles — jusqu'à sa mort en 1840. En effet, sa série de matches la plus célèbre, considérée comme un championnat du monde officieux, a été celle contre le joueur irlandais Alexander McDonnell en 1834.
  29. [1]
  30. Judit Polgar sur le site de la FIDE

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