"Léonard de Vinci était à la fois un grand scientifique et un grand artiste. Il était doté d'une remarquable mémoire et d'une imagination très vive. Ses œuvres témoignent de son intégrité et de sa foi en ses propres expressions.
Comme en témoignent ses peintures, le sujet de la maternité présentait un intérêt pour Léonard. On peut ainsi supposer qu'il a peint sa mère. La Joconde semble être la seule femme dans ses peintures (à l'exception de la Vierge Marie et de Sainte Anne), qui a une expression maternelle sur le visage.
Je suis tout à fait sûr que le sujet du tableau est la mère de Léonard, Caterina, dans un lointain souvenir. Elle est morte en 1495. Le rôle de Lisa del Giocondo était uniquement de servir de modèle.
1.1 Les yeux de La Joconde ne brillent pas (généralement cet éclat se traduit par une tache blanche) malgré la source de lumière qui vient de face. Cela implique que La Joconde a une existence à la fois intérieure et extérieure au monde du spectateur.
1.2 Au moment où Léonard peint le portrait de sa mère, qu'il adorait, celle-ci n'était plus de ce monde. C'est la raison pour laquelle Léonard a choisi le contexte de la Terre Sainte, telle qu'il l'imaginait, comme arrière-plan du portrait. (Le Jourdain est peint à sa droite et la mer de Galilée à sa gauche). Voir : La Madone aux fuseaux.
1.3 L'idée est qu'elle était vivante dans l'imagination de Léonard (on pourrait croire qu'elle posait réellement pour lui).
2.1 Cet arrière-plan est similaire à celui des œuvres de la Vierge Marie peintes par Léonard de Vinci, qui représentent également le même paysage de la Terre Sainte. Ainsi, Léonard glorifie La Joconde en la représentant sous les traits de la Vierge Marie. Voir : Léonard glorifie Salai sous les traits de Saint Jean Baptiste.
2.2 Léonard a gardé le portrait avec lui, partout où il voyageait, jusqu'à sa mort. La Joconde était par conséquent une femme importante dans la vie de Léonard.
2.3 Léonard a représenté sa mère, qui l'a élevé jusqu'à l'âge de cinq ans, en peignant la Vierge Marie. Il a établi dans son art un lien associatif entre ces deux femmes.
2.4 Ainsi, la mère de Léonard était la seule femme importante dans sa vie (comme en témoignent ses écrits), et de ce fait, méritait d'être glorifiée dans la Vierge Marie.
2.5 Voir également le tableau Le Salvator Mundi (« Sauveur du Monde ») de Léonard. Léonard et le Salvator Mundi présentent de grandes similitudes. Voir également le portrait de Léonard peint par Francesco Melzi. Ainsi, Léonard se glorifie lui-même en tant que Jésus. Cela indique ainsi que la mère de Léonard était la seule femme importante dans sa vie, et qu'elle était donc digne d'être glorifiée comme la Vierge Marie.
3.1 Dans les tableaux de Léonard, toutes les femmes dont le visage arbore une expression maternelle, regardent leur enfant. Dans tous les tableaux de Léonard (excepté celui de l'Annonciation), la Vierge Marie regarde son fils.
3.2 Dans ce tableau, elle regarde le peintre.
3.3 La conclusion est que le peintre est son fils.
3.4 Il semble que sa main droite enlace son fils qui ne paraît pas être dans son monde.
4.1 À l'époque de la Haute Renaissance italienne de Léonard, il n'était pas approprié de peindre des gens ordinaires, mais uniquement des personnages importants ou des saints.
4.2 La femme représentée dans le portrait connu sous le nom d'Isabelle d'Este (1499 - 1500) est en fait la mère de Léonard, Caterina, dans un lointain souvenir. La femme apparaissant dans le portrait ressemble à La Joconde et non à Isabella d'Este. Voir : Isabelle d'Este, par Titien, datant de 1534 - 1536. Elles n'ont pas le même front, ni les mêmes lèvres.
4.3 Ce carton qui a traversé les âges a dû être dessiné pour une œuvre importante. Voir la représentation à Londres à la National Gallery. La seule œuvre importante possible dont nous ayons connaissance est La Joconde. Voir aussi le voile et décolleté de la robe, arrondis et non en lignes droites.
4.4 Ainsi, Léonard fait honneur à sa mère en la présentant comme une femme respectable.
5. Pour finir, il est possible que Léonard ait intégré les lettres C et L (Caterina et Leonardo), dans son style particulier d'écriture inversée, dans la broderie de la robe de La Joconde.
Je suis parvenu à ces conclusions au travers de mes recherches sur l'art de Léonard.
