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Thomas de Balasy
Thomas de Balasy, peintre pressionniste à la bombe.
Naissance
(56 ans)
Surnom
BES (nom de graffeur)
Nationalité
🇫🇷 Français
Activité
Peintre pressionniste à la bombe
Lieu de travail
Paris
Mouvement
Art contemporain


Thomas de Balasy modifier

Thomas de Balasy, né en Région Parisienne le 19 Juillet 1967[1] est un peintre français «pressionniste» à la bombe, une nouvelle technique à signaler, et qu'il contribue à affiner en composant aussi bien des personnages que des figures, animaux, végétations luxuriantes, paysages, intérieurs, natures mortes, urbex ...

Il est également un peintre de décors intérieurs et extérieurs.

Biographie modifier

Famille et jeunesse modifier

Le nom complet du peintre est Thomas de Belvata Balasy, et BES est son nom de graffeur. En effet, c’est à Paris, où il réside avec sa famille dans le quinzième arrondissement, qu’il découvre le Graffiti Hip Hop, et s’exerce à cette forme d’expression avec des amis sur les murs de terrains vagues environnants encore présents dans les années quatre-vingt. Cette expérience en peinture murale lui permet de découvrir un outil: la bombe de peinture (Spray), qui, désormais ne cesse de le hanter, au point que cet objet devient dès lors son seul instrument de peinture en excluant tout autre moyen graphique.

Très vite, il se fait reconnaître des adeptes de ce mouvement en s’améliorant sur son «terrain» de prédilection situé derrière l’École des Arts Décoratifs de la rue Olivier de Serre à Paris[2] où il côtoie un bon nombre d’artistes de graffiti reconnus.

Il suit des études de communication, effectue son service militaire dans l’armée de l’air où il dessine l’insigne d’une unité toujours attribuée, puis entame ce qui deviendra une longue carrière dans l’Évènementiel.

Œuvre modifier

Thomas de Balasy réalise quelques peintures sur mobilier pour des particuliers, un décor pour une émission TV de TF1 (Jacky Show) en 1988, et participe activement au développement de cette forme d’Art (Émission avec Jean-Luc Delarue). Il contribue à la réalisation de la «Plus grande fresque peinte en une journée» à Montmartre en 1989, ainsi qu'à différentes autres manifestations autorisées de cette nature.

L’artiste reprend la peinture murale à partir de 2008 avec la réalisation d’une quantité de fresques de jardin. La passion renaît. Le peintre délaisse alors le Street Art pour le «Garden Art», c’est-à-dire la réalisation de fresques ou de trompe l’œil de jardin.

L’envie, ou plutôt le besoin de peindre se fait de plus en plus prégnante, et c’est en décembre 2012 que se produit l’opportunité d’investir le grenier d’un ami qui devient son atelier. L’artiste est alors amené à produire des formats plus petits sur d’autres supports. Il miniaturise ainsi une nouvelle technique à la bombe habituellement non adaptée à cette forme de peinture plus précise. Ses tableaux s’inspirent tout d’abord du Garden Art qu’il pratique en extérieur, avec cette première idée simple: importer une fraction de la Nature dans nos salons. Dans ses nouvelles œuvres, la lumière est prédominante, dans la mesure, où, comme pour l’art Mural, le peintre cherche à faire oublier la maçonnerie. Ses choix de sujet, et sa façon de peindre, invite le spectateur à s’oublier, et à voyager avec lui devant ses tableaux dans le proche et le lointain en suivant les reliefs des teintes mêlées propres à l’auteur[3].

Parallèlement, l’artiste décore parfois des appartements parisiens en peignant, toujours à la bombe et avec le même procédé, d’importantes scènes à caractères exotiques et maritimes sur des murs intérieurs. Il produit également plusieurs très grandes fresques courant sur le long des murs d’écoles, côté cour, à la demande de la Mairie de Paris, avec par exemple pour sujets choisis par l’Académie: «Les climats», «Les fonds marins» … avec à chaque fois la participation des enfants et des professeurs. Ces derniers travaux demandant quelques qualités pédagogiques.

«Pressure Art» (Le Pressionnisme) modifier

Thomas de Balasy s'inscrit dans le «Pressure Art» (Le Pressionnisme) tel qu'il a été défini la première fois, mais en affinant la technique (Cf. infra: La technique pressionniste).

Historique du Pressionnisme modifier

En juillet 2011 en effet, Alain-Dominique Gallizia met à disposition et en scène au Grimaldi Forum de Monaco, plus de 500 tableaux pour la plus grande rétrospective du Tag et du Graffiti européens et américains, sous le Haut patronage du Prince Albert II. Les 40 ans de la première exposition de tableaux de graffiti sur toile, en 1972 au City College de New-York, y sont fêtés, et cet «Art de la bombe sur toile» y est baptisé «Pressure Art» (Le Pressionnnisme), en référence au «Spraycan Art» et aux coloristes d’extérieur du XIXème siècle[4]. Naît alors le «pressionnisme», «un art sous pression qu'il faut dix ans pour maîtriser»: pression de la bombe avec laquelle on peint, pression de la police qui fait la chasse au tagueur, pression de l'opinion publique, plutôt hostile, mais aussi de ses pairs avec qui l'on est perpétuellement en concurrence, dit l'architecte parisien[5].

Cependant, en extérieur comme en intérieur, Thomas de Balasy ne décore que des lieux autorisés (par exemple, et sur commande, en produisant de grandes fresques parcourant des murs de cours d’école à Paris, ou des cloisons d’appartements privés). L’artiste se sent donc plus libre de se consacrer à la «pression de la bombe» et à la finition des détails dans une nouvelle technique plus perfectionnée.

La technique pressionniste modifier

Cette technique repose toute entière sur la «pression» de la bombe. Principal instrument de peinture, la bombe aérosol est extrêmement difficile à maîtriser. L'artiste l'utilise sans cache, ni pochoir, ni autres outils graphiques, et à main levée. C’est la distance, la vitesse, l’inclinaison de la bombe, et la pression au doigt sur sa capsule, qui déterminent la largeur et la densité du trait, ou, la diffusion éparse contrainte des gouttelettes de peinture, réalisant ainsi à l’expérience, nuances de couleurs, ombres et jours. Poussé à l’extrême, le «Pressionnisme», quand il est de cette façon consommé, permet une certaine finesse dans le rendu et l’éclairage des scènes picturales. Thomas de Balasy réussit de plus à imprimer dans ses réalisations une geste nouvelle définissant toute une série d’effets capables d’introduire des textures encore inusitées. Il en ressort ainsi par exemple «l’effet gouttes», parsemant autant de teintes sur autant de plans que le peintre désire établir pour parvenir à rendre son sujet. Et ceci, et à ce point, qu’un grossissement photographique d’une très petite partie de l’œuvre montre des taches de couleurs dispersées, qui vues de plus loin prennent l’apparence souhaitée, comme un sous-bois, des végétaux organisés ... et de poussière en poussière, naît la matière qui s’organise au grès de l’artiste pour fonder des textures traduites en fins reliefs. Les pigments se muent en autant de lumières qu’il dirige, sur, et autour des formes sombres à naître afin de s’en rendre le maître.

Thomas de Balasy dose un coup de bombe pour créer un coup de canon dans un tableau représentant une bataille navale.

Depuis modifier

Thomas de Balasy ne cesse d’améliorer sa technique. Deux périodes s’inscrivent dans la mise en œuvre de ce procédé personnel et si particulier de peinture à la bombe: la «période A», et, la «période B». La première période (A) s’emploie à optimiser au maximum l’usage de la bombe sur des surfaces réduites. La seconde période (B) se concrétise par un affinement dans les rendus, et ceci, grâce à l’amélioration de l’un de ces bouchons de bombe, calculée pour mieux domestiquer la pression qui s’en dégage et de cette manière entraîner à la demande des jets de couleurs. Pendant tout ce temps, et jusqu’à aujourd’hui, le peintre fait évoluer le «Pressionnisme»[6] issu du Graffiti[7] en l’inscrivant durablement dans l’Histoire de l’Art sur d’autres supports comme la toile, le bois, le médium, ou encore le métal, et affine encore sa technique jusqu’à obtenir des rendus de plus en plus fins sur des surfaces de plus en plus réduites – ce qui est à considérer comme une performance. Les grands tableaux en bénéficient d’autant plus et atteignent des résolutions jusqu’à présent inégalées avec ce procédé enrichi. Le «Pressionnisme», ainsi abouti, prend désormais ses lettres de noblesse dans le concert des tendances modernes à dominantes réalistes et figuratives.

Reconnaissance de cette nouvelle technique modifier

Thomas de Balasy apparaît dans différents ouvrages comme ceux de Tarek auquel il contribue en prêtant sa base documentaire photographique.

Il est également bien reconnu au sujet de cette nouvelle tendance technique par les connaisseurs du Graffiti sur le Web.

Expositions modifier

Thomas de Balasy devant son tableau "Apocalypse Color".

Expositions personnelles modifier

  • 2020
    • «Thomas de Balasy. L'impressionniste du mur à la toile. Oeuvres réalisées exclusivement à la bombe aérosol», Atelier CapiFrance, Paris, du 5 décembre 2019 au 20 Janvier 2020. Étiquette Graffiti  -  落書き -  涂鸦 (PARIS⭐︎TONKAR)[8]
  • 2023
    • «Thomas de Balasy - peintre pressionniste», Halle de Lyons-la-Forêt, du 23 au 25 septembre 2023[9] [10] (Catalogue de 56 pages gratuit: Cf. infra Bibliographie)

Expositions collectives modifier

  • 2014
    • Primo Piano LivinGallery, avec: Arnaud Canizarès/Francia, Thomas de Balasy/Francia, Giulio De MitriI/Italia, Oronzo De Stradis/Italia, Kamalky Laureano/Mexico, Steve Lewis/Usa, Alessandro Passaro/Italia, Bela Limenes/Mexico, à Lecce, Italie du 11 juillet au 7 aout 2014[11] [12] [13] [14]
  • 2015
  • 2018
    • «Vingt ans de la Maison du Citoyen», Fontenay-sous-Bois, février 2018[16]
    • «Next Art Emotion», avec: Alpone, An'K, Anthea Missy, Baldocchi, Clyse, Cobo, Frédéric Iriarte, Laetitia de Gaulle, Dorla, Fesa, Hrlck, Iea, Jinks Kunst, Kzed, Leyto, Mat Elbe, Loodz, Molla, Ned, Olivier Megaton, ME, Nikko KKO, Moze, Panoner, Orizon, Sezam, Tarek, Vincent Dacquin, Wire, Art-Now, Christian Braut, Clara Céna, Desmaris'n, Gavaud, Me?L, Pech, Pico, Pompetti, Tonk Ac, Martial Mandin, Calaciura, Hôtel Drouot, Paris, novembre 2018[17]
  • 2024
    • Galerie MonaLisa, avec: Maria Elena Guerrero, J. Cohen, Blackworkandart, Brenne, Salmoral, Olivero, Castillo, Gravier, Senac, ArtyH, Denize, Berrard, Blanché, Lasjunies, Savoir de Longuemar, Petri, C. Batillat, au 32, rue de Varenne, Paris 7e, du 5 au 16 mars 2024[18]

Notes et références modifier

  1. Richard-Alain Jean et Thomas de Belvata Balasy, Thomas de Balasy, Exposition de peintures à la bombe de Lyons-la-Forêt, 23-25 septembre 2023. Catalogue, Paris, 2023., Paris, Attente, , 56 p. (ISBN 978-2-9586717-1-6, lire en ligne), p. 1
  2. SOFRESH Podcast avec TAREK Paris Tonkar / Bonus Photos, SOFRESH (, 20:52 minutes) Consulté le .
  3. L’auteur utilise les bombes du commerce avec leurs différents bouchons d’origine, mais en créant autant de teintes nécessaires allant de classiques dégradés à des tons plus originaux et «Graffiti»
  4. mcnetwork, « Alain-Dominique Gallizia », sur Collection Gallizia (consulté le )
  5. « Monaco célèbre les 40 ans du graffiti, "art sous pression" », sur ladepeche.fr (consulté le )
  6. Le néologisme pressionnisme a été inventé par Alain-Dominique Gallizia (voir note suivante). Cette expression vient du latin expressio «extrait en pressant» (ici, avec l'index, la couleur qui est dans la bombe).
  7. mcnetwork, « Collection Gallizia - Alain-Dominique Gallizia, Expert en graffiti sur toile », sur Collection Gallizia (consulté le )
  8. PARIS⭐︎TONKAR, 20 novembre 2019 https://paristonkar.net/tag/涂鸦/page/28/.
  9. « Des peintures à la bombe à découvrir sous la halle - Exposition de Thomas de Balasy, du samedi 23 au lundi 25 septembre. », L'Impartial,‎ jeudi 21 septembre 2023 - n° 7977, p. 49
  10. « Exposition de peintures à la bombe - Eure », sur www.eterritoire.fr (consulté le )
  11. « Percezioni e fenomenologie della luce, alla Livingallery », Quotidiano Lecce,‎
  12. « Lecce, “Light Field” alla LivinGallery - Arnaud Canizarès/Francia ; Thomas de Balasy/Francia; Giulio De MitriI/Italia; Oronzo De Stradis/Italia; Kamalky Laureano/Mexico; Steve Lewis/Usa; Alessandro Passaro/Italia; Bela Limenes/Mexico », il Giornale di Puglia,‎
  13. « “Light Field” alla LivinGallery », M Messaggero,‎
  14. « Light Field, percezione e fenomenologie della luce », Il Pensiero Artistico, Magazine di Arte e Attualità,‎
  15. « Exposition Thomas de Balasy, Vincent Poulain, Stéphane Delckié », Boîte à Outils. Le Journal des usagers de la Maison du Citoyen et de la Vie Associative,‎ , p. 4
  16. « Les vingt ans de la Maison du Citoyen de Fontenay-sous-Bois. Expositions. », Boîte à Outils. Le Journal des usagers de la Maison du Citoyen et de la Vie Associative,‎
  17. Magnin Wedry, «MoLA Création contemporaine - NeXT-Art-Emotion» (consulté le 3 mai 2024)
  18. « Génération Créations Collectives – Galerie Mona Lisa » (consulté le )

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Tarek Ben Yakhlef et Sylvain Doriath, Paris Tonkar, Paris, Florent Massot, 1er septembre 1991, 250 p. (ISBN 2908382091)
  • Lionel Patron, Comer, et Romano Ross, Paris City Graffiti, Champigny, Da Real, 1ᵉʳ novembre 2010, 300 p. (ISBN 978-2-7466-2583-9)
  • Tarek Ben Yakhlef, État des lieux, Toulon, Lisez-moi, 1er juin 2023, 270 p. (ISBN 2-910867-93-5), p. 138-140.
  • Richard-Alain Jean et Thomas de Balasy, Thomas de Balasy, Exposition de peintures à la bombe de Lyons-la-Forêt, 23-25 septembre 2023. Catalogue, Paris, Attente, 22 septembre 2023, 56 p. (ISBN 978-2-9586717-1-6) - lecture, et téléchargement gratuits du pdf sur ACADEMIA.edu: https://independent.academia.edu/ThomasdeBalasy [1]

Liens externes modifier

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