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Yaëlle Antoine

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Yaëlle Antoine
Naissance
(47 ans)
Puyricard (Bouches-du-Rhône, France)
Nationalité
française
Activité
fil-de-fériste, acrobate, metteuse en scène, autrice, contorsionniste, artiste de cirque, maîtresse de conférence
Formation

Ecole Annie Fratellini (Paris, France) Esacto-Lido (Toulouse, France)

Ecole de cirque Arc-En-Cirque (Chambéry, France)
Fratrie
Sophia Antoine
Œuvres principales

LAMES SOEURS (2008) PARRICIDE EXIT (2010) BE FELICE, HIPPODRAME URBAIN (2013) LIESSES (2021)

LA HESTA (2023)

Introduction

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Yaëlle Antoine[1] - De son prénom officiel: Gaëlle ( prénom abandonné à l’adolescence) est autrice, metteuse en scène, pédagogue et artiste de cirque. Artiste engagée, non binaire, née le 12 juin 1977 à Puyricard (Provence-Alpes-Côte-d’Azur), Yaëlle a grandi à Lambesc, une petite commune près de Salon de Provence (Bouches-du-Rhône). Elle est directrice artistique et fondatrice de La Compagnie d’iElles[2], à Toulouse (Haute-Garonne). Yaëlle exprime son besoin d’être traversée par des récits, des expérimentations, des rencontres en s’installant dans l’espace public et les espaces non dédiés. Elle s’interroge véritablement sur les contextes et les territoires qui l’inspire et qu’elle investit le temps d’une résidence, d’une infusion, d’un temps de diffusion. En décembre 2012, au Festival CAU- Granada (ESP), Yaëlle Antoine lit pour la première fois le manifeste des Tenaces. Dans la foulée, elle co-fonde, en compagnie de Marion Guyez, maîtresse de conférences en esthétiques circassiennes à l’université J.Jaurès-Toulouse [3],  la collective Les Tenaces, qui entend lutter contre les violences sexistes et sexuelles,  pour la parité dans les arts de la rue et du cirque. En véritable couteau suisse, la circassienne s'engage dans une réflexion sur les cadres de transmissions pédagogique artistiques, où elle questionne ses responsabilités de pédagogue. En 2021, Elle co-signe, avec Sarah Simili,  le projet franco-suisse de collaboration internationale: « Reboot, les pratiques bienveillantes révolutionnent les esthétiques ! Elle roule sa bosse dans plusieurs pays européens, où elle crée, enseigne et collabore. Elle travaille en direction de personnes sourdes depuis 2012, et de l’univers carcéral. Elle entame une collaboration avec l’Institut des Jeunes Aveugles depuis septembre 2022, dans le cadre de la Biennale des Arts Vivants-Toulouse. Yaëlle est référente pédagogique de la formation supérieure et enseigne le fil-de-férisme et la contorsion, depuis 15 ans à l’Esacto-Lido-Toulouse. Elle mène de nombreux laboratoires in situ de recherche autour du mouvement acrobatique.

Biographie

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Enfance

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Yaëlle grandit à Lambesc, une petite commune des Bouches-du-Rhône (France) avec ses deux frères et sa sœur jumelle Sophia. Sa mère, Monique Wolf, ancienne éducatrice spécialisée, travaille comme mère au foyer et son père Hervé Antoine est maître-nageur et moniteur de plongée à la piscine municipale de Lambesc (Bouches-du-Rhône). Issue d’une communauté rigoriste évangéliste, Yaëlle évolue dans un environnement très conservateur où une éducation rigide lui est dispensée. Enfant, elle s’investit avec passion et participe activement aux cultes. Petite fille, elle exprime sa rébellion en réaction à cette éducation autoritaire en multipliant des actions invisibles. Elle avouera dans une interview accordée à Artcena, pour Les Matrimoines Vivants des Arts de la rue, en 2022:  “ J’étais en apparence, une enfant assez docile, j’avais compris la subversion, c’est à dire que ma seule façon de me rebeller contre un cadre religieux assez radical, c’était par exemple d’aller au culte sans culotte”. D’une famille défavorisée et nombreuse, elle découvre lors d’une sortie scolaire la bibliothèque de son village, et s’y échappe très souvent avec sa jumelle Sophia, pour y lire pendant des heures et écrire des nouvelles, des pièces de théâtre. L’école reste longtemps pour elle, un espace de liberté et de découvertes: une ouverture sur le monde qui lui permet de développer un esprit critique et de remettre en question ses déterminants. L’enfant joyeuse et docile qu’est Yaëlle, prend dès son plus jeune âge, le rôle de porte-parole de sa jumelle qui subit régulièrement le comportement incestueux de sa grand-tante paternelle. Elle développe son propre langage avec cette dernière et lui sert de passerelle pour communiquer avec le monde. Yaëlle découvre le spectacle vivant lorsque sa mère, contrainte pour des raisons financières, doit  reprendre un emploi. Devenue nourrice, elle se spécialise dans les horaires atypiques, et prend pour habitude de garder des enfants dont les parents sont artistes. C’est ainsi qu’arrive dans le foyer, à l’âge de 6 mois, le futur saxophoniste Clément Barba (Pépé) du groupe aixois Deluxe, ainsi que sa grande sœur Manon Barba. C’est la comédienne Michèle Rochin qui initie Yaëlle au spectacle vivant: faisant jouer de ses relations, elle l’emmène au festival d’Avignon, voir la générale de Pina Bausch, ainsi qu’une performance du grand maître butô: Kazuo Ôno. C’est une révélation! L’adolescente décide qu’elle deviendra artiste. Elle fait face au refus de ses parents qui considèrent que cette décision fait affront à leur foi. L’adolescente prend des mesures fortes et entame une grève de la faim. Michèle Rochin, comédienne et metteuse en scène de l’Atelier de la Pierre Blanche-Rognes (Bouches-du-Rhône) promet à Yaëlle que si elle s’alimente, elle intégrera son atelier de théâtre amateur et lui remet un texte à apprendre. A l’idée de fouler les planches, elle recommence à manger pour être en capacité de se produire. Au retour de Michèle, la jeune Yaëlle joue La Gamine dans la pièce “Roberto Zucco” de Bernard-Marie Koltès. Elle prend la mesure de la chance qu’elle a de pouvoir jouer une pièce d’un auteur qui deviendra l’un de ses dramaturges favoris, et marquera durablement les débuts de sa carrière.[4]

vie adulte

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Après avoir décroché son BAC Littéraire option théâtre au Lycée Paul Cézanne à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Yaëlle décolle pour la capitale pour intégrer l’école de cirque Annie Fratellini et devenir contorsionniste.[5] Elle y fera le choix crucial de se consacrer à l’art du funambulisme. Elle y rencontre un acrobate avec lequel elle partage 7 ans de vie commune et subit, de sa part, des violences conjugales sévères. Puis, Cédric Paga, le clown Ludor Citrik avec qui elle entretient une relation toxique de deux ans, avant de le quitter pour vivre seule. Après avoir validé ses études à l’Esacto-Lido en 2003, elle écrit sa première pièce de cirque « Lames Soeurs » et fonde La Compagnie d'iElles avec l’acrobate Elsa Lièvre, pour mettre en place ce qui sera les prémices de sa future carrière. A 34 ans, elle rencontre son futur compagnon, avec lequel elle a une relation sans lendemain. C’est 2 mois après leur rencontre, alors qu’elle est en création du spectacle “Parricide Exit” qu’elle réalise qu’elle est enceinte de sa fille. Après un accouchement difficile en octobre 2010, une éviscération due à une césarienne mal cicatrisée; elle enchaîne avec une fracture de la L5. Elle est contrainte et forcée  de faire le deuil de sa carrière d’acrobate. Sa vie prend un tournant, elle se réinvente et décide de se consacrer à  la création de formes spectaculaires. Elle devient metteuse en scène et autrice, et investit plus intensément La Compagnie d'iElles pour donner vie à ses créations artistiques. Après des années en tant qu’ acrobate, elle encadre et soutient désormais d’autres circassien-nes. Yaëlle mène sa carrière avec le soutien du père de sa fille, Nicolas Gresnot. Rassurant, il remplit les fonctions de régie générale et lumières dans la plupart de ses créations. En avril 2019, Yaëlle donne naissance à son deuxième enfant. Mère-artiste, elle utilise son art et ses créations pour donner de la visibilité aux causes qui l'émeuvent: les freins aux carrières des artistes-parents à forte mobilité; les personnes victimes de violences sexistes et sexuelles; les luttes LGBTQIA+. Riche d’un parcours de vie atypique et soucieuse d’être toujours plus inclusive, Yaëlle questionne son identité de genre. Aujourd’hui, elle se définit comme non-binaire et transcende les stéréotypes et les modèles hétéronormés qui ont marqué son parcours.[6]

Vie professionnelle et artistique

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Dès le lycée, Yaëlle fait la connaissance de deux personnalités déterminantes: Alain Simon, metteur en scène, auteur du livre « Acteurs-Spectacteurs », fondateur Théâtre des Ateliers à Aix en Provence (Bouches-du-Rhône) dont elle suit l’enseignement plutôt novateur pendant 4 ans, et Jonathan Sutton, comédien acrobate formé par Ariane Mnouchkine au théâtre du Soleil et fondateur de Le Salto, théâtre acrobatique à Puyricard en Provence (Bouches-du-Rhône),  avec qui elle travaille l’été  et anime des ateliers auprès d'enfants. Elle travaille un répertoire de textes contemporains et s’initie à la mise en scène et à la direction d’acteurs avec Alain Simon, tout en pratiquant acrobaties et contorsions, montage d’agrès, et vie en itinérance auprès de Jonathan Sutton. Elle croise la route de Josette Baïz, chorégraphe du groupe Grenade. Après avoir obtenu son BAC avec mention, l’élève studieuse voit son projet se dessiner plus clairement, elle veut être acrobate. Ses parents ne souhaitant pas la voir faire du cirque, insistent pour qu’elle continue ses études.

Elle intègre une classe préparatoire aux Beaux-Arts à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), sans rapports avec ses aspirations initiales, Yaëlle implose et arrête ses études. Elle commence à fréquenter le milieu underground de la musique techno, croise le Metek Sound System, Spiral Tribe, Teknoïdes et plonge dans l’univers des Teknivals et des philosophies free party. Elle dort dehors, consomme de la drogue, et se déplace en stop de rassemblement en rassemblement. Elle se passionne pour le graffiti- Plus spécifiquement le pochoir- Le street-art, ce qui lui vaudra deux interpellations. Alertée par ses parents, à son sujet, Sophia repart avec sa sœur à Paris. Une fois à Paris, les jumelles font leur possible pour survivre, Yaëlle se remet doucement et commence à entrevoir les opportunités que pourrait lui offrir la capitale. Elle perd sa meilleure amie Marie Albisson pianiste talentueuse, élève de Gérard Fallour, décédée précocement. La jeune femme se met à se contorsionner avec les danseurs de rue de Châtelet les Halles (Ile-de-France), elle va à la rencontre de Michel Nowak, le fondateur des Noctambules de Nanterre qui lui permet de renouer avec le cirque. En parallèle, elle s’entraîne au cirque des Daltons, à Gentilly (Val-de-Marne), et assiste aux débuts du  groupe La Rue Ketanou. Reprenant confiance, la future circassienne pousse les portes de l’école de cirque Annie Fratellini, elle convainc Isabelle Brisset, coordinatrice de la formation professionnelle de lui donner sa chance. C’est le début d’un apprentissage de 2 années avant la fermeture définitive et le déménagement de l’école en 2001. Elle suit assidûment les cours de Manolo Dos Santos ( fil) et Weiwei Liu (contorsion). Elle y rencontre Julien Posada, médaillé d’or au festival de cirque de Monte-Carlo et se lie fortement d’amitié avec Marie Molliens, fildefériste émérite de la compagnie Rasposo et Fred Blin, clown emblématique du trio Les Chiches Capons. A 23 ans, Yaëlle se retrouve sans lieu d’apprentissage, mais avec des ressources et une expérience significative. C’est un véritable moment de bascule qui s’opère: elle s’éloigne du cirque dit « traditionnel » pour découvrir le cirque contemporain. Elle intègre la formation professionnelle Arc-En-Cirque à  Chambéry (France) pour se spécialiser en tant que fil-de-fériste durant 1 ans, Elle s’entraîne notamment en compagnie de Yoann Bourgeois. C’est à l’occasion d’un stage en immersion dans leur compagnie,  Les Colporteurs, qu’elle rencontre Antoine Rigot et Agathe Olivier. Boursière, elle poursuit son cursus à Esacto-Lido de Toulouse (France) où elle se perfectionne en fil-de-férisme durant 2 années supplémentaires.

Vie professionnelle

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Sa formation terminée, la jeune femme de 26 ans prend la route avec “Après La Pluie” spectacle joué par le Cirque Désaccordé, un collectif issu du CNAC avec des artistes comme Marie Clain (pole danseuse reconnue), Julien Fournier (acrobate),  Emmanuel Daries ( artiste polymorphe) et Collin Dietrichs qui mène sa carrière aux côtés de Mathurin Bolze de la Compagnie MPTA-Lyon, avec lesquels, elle noue une amitié durable. Christian Lucas, metteur en scène du spectacle, lui présente Paola Rizza, sa compagne, professeure à l’école Jacques Lecoq (Ile-de-France). La jeune femme travaille avec Les Colporteurs auprès d’Antoine Rigot et Agathe Olivier: elle joue dans “Métamorfosi”mis en scène par  Georgio Barbario Corsetti- Compagnie Fattore K-Rome (IT) dans le parc archéologique de Syracuse et s’implique autour du projet “Un Fil Sous La Neige” qu’elle quittera au cours de sa création. La carrière de Yaëlle prend un tournant alors qu’elle prend conscience que les productions auxquelles elle participe ne lui correspondent plus. Cependant les stéréotypes de genres, la misogynie et le sexisme ordinaire auxquels elle se heurte[7], lui semblent surmontables. Elle prend la décision de se consacrer à la Compagnie d’iElles qu’elle a créée quelques années plus tôt. La colocataire de Yaëlle, Dalida Goncalves, programmatrice chez Airbus, l’accompagne dans toutes ses démarches administratives et lui apprend les rudiments de la comptabilité. Dalida devient présidente de la Compagnie d’iElles. En 2004, l’acrobate co-signe “Lames Soeurs” avec la pédagogue et metteuse en scène Paola Rizza. Elle est récompensée par la Bourse Beaumarchais-SACD. Elle entame une trilogie “Geste circassien, geste criminel, une histoire de cm” .

Elle invite sa sœur jumelle, Sophia Antoine, à la rejoindre comme interprète au plateau. Sophia devient une de ses interprètes privilégiées, alors que Yaëlle fait progressivement le choix de se consacrer à la mise en scène et à l’écriture. L’obtention de ce prix lui donne de la légitimité en tant qu’autrice de cirque, elle commence à investir des espaces extérieurs[8] avec la création de “Parricide Exit” où elle travaille sous et sur un chapiteau autour de la figure du serial-killer Roberto Succo. Paco Bialek, chargé de diffusion touché par sa démarche et ses créations, décide de l’accompagner. Leur collaboration durera 13 ans. Elle collabore avec Les Acolytes et Barbara Jeanneau depuis 2022. Autre personne ressource, Paola Rizza guide Yaëlle tout au long de ces processus de création durant près de 5 années. Elles se séparent pour la création in situ “ Be Felice, Hippodrame urbain”. C’est sur cette création que Yaëlle rencontre Didier Préaudat, scénographe et créateur sonore, véritable âme sœur qui l’accompagne désormais sur l’ensemble de ses projets et signe toutes les créations sonores de la compagnie d’iElles, pendant plus de 10 ans.

La circassienne fait grandir sa compagnie qui devient incontournable, en France et en Europe[9]. Elle y crée des spectacles hybrides et symbiotiques, in situ, parcourus de visions et de dissociations, que le public traverse hagard comme un somnambule. Identifiant un hiatus entre la sortie d’école et le repérage d’artistes émergent-e-s, elle multiplie au sein de la compagnie d’iElles des marrainages et des compagnonnages. Elle déconstruit ses modèles pédagogiques, collabore avec énormément d’artistes inspirant-e-s telles que: Karita Tikka, Laura Terrancle,Tiina Lehtimäki, Julien Le Cuziat, Malika Lapeyre, Simon Deschamps, Marie Nimier, Pascaline Herveet, Sarah Mathon, Louisa Wruck, Martha Torrents, Netty Radvanyi, Lucia Soto, Olivier Zimmerman, Camille Magand, Lucie Lataste, Mustafa Zergaoui, Marlene Rostaing, Stéphanie Fuster, Sandra Sainte-Rose, Aurelien Bory, Xavier Berlioz, Sarah Simili, Karine Monneau, Elsa Bozier, Elodie Poencet, Anna Von Gruningen, Marianna De Sanctis, Frieda Gerson, Anaïs Vaillant, Beatrice Darmagnac, Marie Reverdy, Quelen Lamouroux, Nicolas Cheucle…

C’est grâce au soutien de plusieurs personnes: Aurelie Vadepied, Teresina Ribeiro, Elodie Bayol, Audrey Vozel (administratrices), Geo Martinez, Serge Borras, Sylviane Manuel, Sébastien Roux, Marie Antunes, Mathieu Pierrard, Philippe Saunier-Borrel, Marion Vian, Christophe Galent, Johnny Torres, Françoise Léger ( programmateurs) qu’elle rencontre dans un cadre professionnel et qui lui permettent de s’épanouir artistiquement et d’asseoir une écriture qui lui est propre.

Elle collabore sur la plupart des spectacles de la danseuse-performeuse, artiste vocale Marlène Rostaing, au sein de la compagnie Body Don’t Cry. Elles développent ensemble une relation professionnelle singulière qui les rassemble pour créer dans une grande complicité.

Son expérience professionnelle et artistique la placent comme pédagogue-référente ( fil et contorsion) au sein de l’ESACTO-Lido, école supérieure des arts du cirque de Toulouse. Elle partage son expertise auprès de différents organismes de formation comme Octopus, La Petite, l’ENAP ou au sein du Master d’écritures scéniques proposé à l’université Jean Jaurès de Toulouse (Haute-Garonne) et du DE professeur.e de cirque. Dramaturge, elle apporte son appui à plusieurs compagnies artistiques:  parmi lesquelles: Kitsch-Kong compagny, Chagall Sans M, Z-Machine, Danse des Signes, Marta Torrents cie, Body Don’t Cry, Compagnie Ama, Le Cirque du Dr Paradis…

La Compagnie d’iElles, en collaboration avec La Collective Des Tenaces, est également à l’initiative de l’organisation des Journées  des Matrimoines[10] qui relient des Matrimoines[10] passés à ceux du futur, de 2020-2025.  Raymonde Carasco et Léa Fehner, Camille Decourtye et Jeannette MacDonald, Alice Coffin et Françoise d’Eaubonne, Maguy Marin et Angèle Labarthe, Renée Aspe et Miss Cat… La collective est  constituée de personnes victimes de violences sexistes et sexuelles, ielles s’émancipent et reprennent confiance, au travers de temps en mixité choisie. Elles collaborent également sur une formation en direction des directrices de festival et scènes labellisées, co-organisent Les rassemblements des Tenaces, s’investissent aux côtés de Tatiana Mosio-Bongonga, funambule de la compagnie Basinga autour d’un projet de charte des parentalités qui tient compte les spécificités des artiste-parents à forte mobilité, réfléchissent à un temps de formation au CNAC pour mieux accompagner et faciliter la reprise du travail après une grossesse, Elles collaborent avec le collectif radio LGBTQI+ Conflits de Canard pour une série de podcast.

Yaëlle Antoine met son expertise au service des Nuits Guépiennes, festival féministe à Laguépie, petite bourgade dans le Tarn et Garonne.


Véritable fer de lance féministe dans le monde des arts vivants et du cirque, en 2021 alors que Yaëlle fait partie du jury  des “envolées” du CNAC. Elle rejoint  un groupe d’étudiant-e-s pour la mise en place d’une action forte qui dénonce l’omerta qui règne autour des violences sexistes et sexuelles dans le monde du cirque, ce groupe sera à l’initiative du #balancetoncirque. A travers, cette action à laquelle elle participe à une libération de la parole des personnes concerné.e.s marchant ainsi dans les pas de sa jumelle qui est à l’initiative du #MeTooInceste.

Elle reçoit le soutien de l’institution: elle est tout à tour, conventionnée par la région Occitanie, la DRAC Occitanie, La Compagnie d’iElles reçoit le soutien de la ville de Toulouse (Haute-Garonne). La compagnie d'iElles est associée au projet de la Grainerie, Fabrique des Arts du Cirque (2015 - 2017) puis Yaëlle Antoine devient artiste associée au Pôle National Cirque la Verrerie - Alès (2019-2021) et à la Scène Nationale de Tarbes, Le Parvis (2021-2023).

Répertoire de la Compagnie d'iElles:

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  • LAMES SOEURS (2008)[11]: version très singulière du fait divers qui inspira J. Genet: le double crime des Soeurs Papin. Lauréat du Prix Beaumarchais (SACD).
  • PARRICIDE EXIT (2010): Sous et sur chapiteau: raconte la relation passionnelle entre un auteur et son sujet.
  • LA VIOLENCE DES POTICHES (2011)
  • LE MOT LILAS HAUT COMME IL EST LARGE (2013) - Prix Handiculture
  • BE FELICE, HIPODRAME URBAIN (2015)  première fiction déambulo-casquée. Lauréat des bourses: Ecrire pour la rue en 2012, Toulouse’Up en 2013  et le Prix Beaumarchais-rue, Auteur d’Espaces (2015)
  • TÔLE STORY(2017) Cirque portatif tout terrain, chant femmage punk au cirque Archaos, lauréat de la Bourse Processus Cirque (SACD).
  • LIESSES (2021)[12] création chorégraphique. Carnaval féministe pour un champ de patates.
  • LA HESTA (2023)[13] fête de la magie des faibles
  • MATRIMOINES (2023)[14]
  • SOUS LES PAUPIÈRES (2023-2025), un cirque au toucher en partenariat avec l’institut des jeunes aveugles.
  • LE LICHEN PREND RACINE COMME ROSA PREND LE BUS (2026 )- Balade résiliente à la rencontre d’un territoire- Dispositif transfrontalier EKO
  • SOEURS (2027), dissociations mnésiques.

Compagnonnages/ Marrainages

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  • 2010-2013: « En Attendant Le Train » - Marrainage de Nicolas Cheucle, artiste sourd, jongleur. 2013-2015: « Origami, harpe et papiers » - Marrainage de Julia Mathez, fildefériste.
  • 2015-2017: « Brut » - Marrainage de Marta Torrents, voltigeuse.
  • 2017-2020: « Petite Fuite » - Marrainage de Melissa Roces Buelga, aérienne.
  • 2020-2023: « Twenty-Nine » - Marrainage/ Compagnonnage DRAC de Louisa Wruck, fildefériste.

Références

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  1. ARTE, « Metropolis », magazine, vol. 28, no 27,‎ , p. 8 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  2. Yaëlle Antoine, « Site Compagnie d'Elles » Accès libre, sur Worldpress,
  3. Yaëlle Antoine, « Dans le regard extérieur de Yaëlle Antoine » Accès libre, sur Radio Caravane,
  4. Nathalie Veuillet, « Entretien avec Yaëlle Antoine. Partie 1 » Accès libre, sur ARTCENA,
  5. Ambre Prevost-Hennebelle, « Yaëlle Antoine: " je fais du cirque féministe" », Média web Lokko,‎ (lire en ligne Accès libre)
  6. Nathalie Veuillet, « Entretien avec Yaëlle Antoine. Partie 2 » Accès libre, sur ARTCENA,
  7. Gérard Julien, « Les artistes femmes dans le cirque doivent apprendre à jongler », L'Express,‎ (lire en ligne Accès libre)
  8. Nathalie Veuillet, « Entretien avec Yaëlle Antoine. Partie 3 » Accès libre, sur ARTCENA,
  9. Jean-Christophe Herveet, « Yaëlle Antoine, Paroles de Cirque, Paroles d'artistes » Accès libre [audio], sur Apple Podcasts,
  10. a et b ARTE, « Ethno-Vibro : l'effet social total #38 - Matrimoines : lecture anthropologique (Ellen Hertz) et rencontre avec Yaëlle Antoine (Cie d'Elles) » Accès libre, sur audioblog, ARTE RADIO,
  11. La Dépêche du Midi, « Seissan. Bouleversant spectacle », journal quotidien,‎ (lire en ligne Accès libre)
  12. L'atteline, « Cie D’Elles > Liesse(s) Défaites festives » Accès libre, sur L'atteline,
  13. Le Parvis, « RÉSIDENCE DE TERRITOIRE Yaëlle Antoine / Compagnie d'Elles », média web,‎ (lire en ligne Accès libre)
  14. Jean-Christophe Herveet, « Paroles de Cirque, Paroles d'artistes » Accès payant [audio], sur Deezer,