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à voir : Laurent Macé, « Deux déclinaisons du plain héraldique dans le Languedoc du XIIIe siècle : Aimeri III, vicomte de Narbonne ; Olivier III, seigneur de Termes », Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, LXXIX, 2019, p. 41-56.


Aymeri III de Narbonne
Titre vicomte de Narbonne
(1202-1239)
Prédécesseur Pedro Manrique de Lara
Successeur Amalric Ier
Conflits Croisade des Albigeois
Biographie
Dynastie Famille de Lara
Décès
Père Pedro Manrique de Lara
Mère Sancha de Navarre
Conjoint Guillema de Castellvell
Marguerite de Marly
Enfants Amalric Ier, vicomte de Narbonne
Aymeri
Ermengarde
Marguerite
Alix

Aymeri III de Narbonne, mort le , vicomte de Narbonne de 1202 à 1239,

De la Castille à Narbonne modifier

La famille de Lara modifier

et de sa première épouse,

L'héritage narbonnais modifier

Il apparaît pour la première fois à Narbonne le 8 novembre 1193, alors qu’il confirme une décision arbitrale rendue à la suite d’un différent entre le comte Pedro et Guillem Monetarius[1]. Le 28 avril 1194, son père l’institue, par donation entre vifs, son héritier et successeur dans la ville de Narbonne et sa vicomté, ses terres en Biterrois et tous les autres lieux relevant de la seigneurie vicomtale narbonnaise, à l’exception du château de Montpezat, qui continuera cependant de relever de la vicomté[1].

Les Narbonne et les Lara
 
 
Aymeri II († 1134)
vcte Narbonne (1105-1134)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ermengarde († 1196/7)
vctesse Narbonne (1134-1192)
 
Ermessinde († 1177)
x Manrique de Lara († 1164)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pedro Manrique de Lara († 1202)
vcte Narbonne (1192-1202)
 
Aymeri († 1177)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aymeri III († 1238/9)
vcte Narbonne (1202-1238/9)
 
 
 
 
 
 

La Croisade des Albigeois modifier

Mariages et descendance modifier

En 1202, Aymeri épouse Guillema de Castellvell (morte en 1227) (ca:Guillema I de Castellvell), fille de Guillem Raimond, seigneur de Castellvell et de Balasqueta (ou Blanca) de Vilademuls, d'abord mariée depuis au moins 1185[2] à Guillaume Raimond, seigneur de Moncade de qui elle eut deux fils, Guillaume II de Béarn (ca 1185-1229) et Martin (attesté de 1198 à 1225) ainsi qu'une fille, Adalmurs (attestée en 1215)[3]. Après le meurtre de son oncle, Berenguer de Vilademuls, archevêque de Tarragone par son époux en 1194[4]... En 1208, après le 25 janvier, Aymeri et Guillema se séparent et la dame de Castellvell retourne en Catalogne, où elle meurt en 1227.


épouse (2) Marguerite de Marly, fille de Mathieu de Montmorency, seigneur de Marly et de Mathilde de Garlande; soeur de Bouchard de Marly et Mathieu de Marly, croisés lors de la croisade des Albigeois; cousine d'Alix de Montmorency, épouse de Simon de Montfort. En 1209, Marguerite est toujours en Île-de-France, où elle confirme une donation de son frère Bouchard au prieuré de Porrois (future abbaye Port-Royal des Champs)[5].

  • Amalric Ier († ), vicomte de Narbonne (1239-1270), époux de Philippa d'Anduze
  • Aymeri de Narbonne, chanoine de Chartres et de Saint-Paul de Narbonne
  • Alix de Narbonne, moniale à Port-Royal des Champs, un établissement fondé par sa grand-mère et favorisé par sa famille maternelle

Troubles civils et troubles de l'Inquisition à Narbonne modifier

  • Ferrer (Inquisitor)
  • Richard Wilder Emery, Heresy and Inquisition in Narbonne, 1941, 1967
    • compte-rendu par E. Jordan, Revue historique, T. 196, Fasc. 1 (1946), pp. 86-90 [lire en ligne] JSTOR:40947525 (excellent résumé en français, beaucoup de mentions du vicomte)
    • "En 1209, c'est la croisade, qui déferle sur le Languedoc. Narbonne se prépare sans doute, mais en espérant que cela sera inutile. Elle n'a donc pas conscience d'être un nid d'hérétiques. La ruine terrible de Béziers l'affole. Le vicomte Aymery III, ainsi que Béranger, négocient avec le chef de la croisade. Aymery promet de recevoir dans ses châteaux tous les croisés, et de les aider contre l'adversaire. Ainsi que Béranger, il promet de livrer tous les réfugiés de Béziers ; puis de payer un impôt. Tous deux enfin prennent des mesures contre les hérétiques de Narbonne. Manquait-on à sa parole ? Ou n'y avait-il que très peu d'hérétiques ? En tout cas, aucune trace d'exécution des menaces. Puis Aymery conduisit les troupes narbonnaises à Simon de Montfort, et les ramena sans avoir rien fait. Il alla plus loin encore quand le roi d'Aragon se fut prononcé comme allié du comte de Toulouse contre Simon. Étant parent lui-même de la maison d'Aragon, il combattit, très mollement, contre le chef de la croisade, puis se laissa de nouveau persuader par le légat du pape qu'il fallait se rallier à l'expédition. - En 1212, Béranger, ayant enfin été déposé par Innocent III, fut remplacé par Fabbé de Cîteaux Arnaud Amaury. Arnaud, au lieu de s'entendre avec le chef de la croisade, lui disputa le « duché » de Narbonne, comme il l'appela, au point de Fexcommunier. Montfort, bien entendu, ne céda pas. Il garda son titre jusqu'à sa mort en 1218 ; Narbonne le reconnut de nouveau, et après 1218 demeura fidèle à son fils Amaury de Montfort. M. Emery note avec raison que la seule indication qui nous montre l'opinion populaire, à Narbonne, favorable à la croisade, fut une querelle en 1212, dans laquelle était apparue la haine pour les Français envahisseurs du Languedoc. Ordinairement les Narbonnais suivaient le vicomte ; quant à celui-ci, affirme M. Emery, « il est diffìcile de dire si les hésitations d'Aymery III durant cette période étaient le résultat de sa faiblesse ou d'habiles calculs. Mais le résultat de ses actes est incontestable. Grâce à sa politique, Narbonne a traversé sans accident cette période critique du Languedoc"." (p. 87)
    • Amistance, Ferrer, 1234 : "M. Emery fait remarquer avec perspicacité que les chefs des bourgeois avaient toujours évité de s'en prendre au vicomte : on ne croyait pas qu'il fût pour l'archevêque un allié très sûr"
    • relations conflictuelles du vicomte avec l'archevêque Pierre Amiel
    • "En dernière analyse, « la clef qui permit à Narbonne d'échapper à l'Inquisition, ce fut le fait du pouvoir royal, qui jusqu'à la fin du (XIII) siècle fut comme indifférent à la ville. Si, en 1209, le vicomte Aymery III avait risqué son sort avec le comte de Toulouse, au lieu de soutenir, quoique avec répugnance, la croisade albigeoise, ses possessions auraient été presque certainement confisquées par le roi, comme celles de Roger Trencavel. Dans ce cas l'Inquisition aurait sans doute été aussi florissante à Narbonne"


  • Wakefield, Walter L. "Friar Ferrier, Inquisition at Caunes, and Escapes from Prison at Carcassonne." Catholic Historical Review (1972): 220-237.
  • WAKEFIELD, Walter L. Friar Ferrier, inquisitor. Heresis, 1986, no 7, p. 33-41. (dispo UL)
  • J. Duvernoy, 'Confirmation d'aveux devant les Inquisiteurs Ferrier et Pons Gary (Juillet-Août 1243)', Hérésis 1 (1983), pp. 9-23;
  • L. Albaret, L’Inquisition de Carcassonne. Ferrer ou Ferrier (1229-1244), la mémoire de Montségur, dans Id. (éd.), Les Inquisiteurs : Portraits de défenseurs de la foi en Languedoc (xiiie-xive siècle), Toulouse, 2001, p. 33-39. (UL : BX 1720 I58 2001)
  • Ferrier the Catalan, bio en ligne
  • Roche Julien. Caunes-Minervois et l’hérésie cathare. In: Archéologie du Midi médiéval. Supplément n°6, 2010. L’abbaye et le village de Caunes-Minervois (Aude). Archéologie et Histoire. pp. 105-113.
  • Biget, Jean-Louis. “L’inquisition et les villes du Languedoc (1229-1329)”. Chiffoleau, Jacques, et al.. Pratiques sociales et politiques judiciaires dans les villes de l’Occident à la fin du Moyen Âge. Rome : Publications de l’École française de Rome, 2007. (pp. 527-551) Web. <>.
  • Tarde (de) Hélène. La rédaction des coutumes de Narbonne. In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 85, N°114, 1973. pp. 371-402.
  • C. Douais. L'Albigéisme et les frères prêcheurs à Narbonne au XIIIe siècle, 1894 (aussi dans le Bulletin... Narbonne ?)
  • Caputo, Nina. "Regional history, Jewish memory: the purim of Narbonne." Jewish History 22.1 (2008): 97-114.


Bibliographie modifier

  • Jacqueline Caille, « Ermengarde, vicomtesse de Narbonne (1127/29-1196/97), une grande figure féminine du Midi aristocratique », dans La Femme dans l'histoire et la société méridionales (IXe-XIXe siècles). Actes du 66e congrès de la Fédération historique du Languedoc méditerranéen et du Roussillon (Narbonne, 15-16 octobre 1994), Montpellier, (ISBN 2900041198 et 9782900041192), p. 9-50.
    Version révisée, mise à jour et traduite en anglais de cet article publiée dans Caille 2005, section X.
  • (en) Jacqueline Caille, Medieval Narbonne: A City at the Heart of the Troubadour World, Aldershot, Ashgate, coll. « Variorum Collected Studies Series », , 416 p. (ISBN 978-0-86078-914-7, présentation en ligne)
    Réédition en recueil de 15 articles de Jacqueline Caille portant sur l'histoire médiévale de Narbonne
  • Adolphe de Dion, Cartulaire de l’abbaye de Porrois au diocèse de Paris, plus connue sous son nom mystique Port-Royal, vol. 1 : 1204-1280, Paris, Alphonse Picard et fils, , XVI-339 p. (lire en ligne)
  • Joaquím Miret y Sans, « La casa de Montcada en el vizcondado de Bearn », dans Boletín de la Real Academia de Buenas Letras de Barcelona, t. I, 1901-1902, Partie I, no 2 (avril-juin 1901), p. 49-55; Partie II, no 3 (juillet-septembre 1901), p. 130-142; Partie III, no 4 (octobre-décembre 1901), p. 186-199; Partie IV (El Vizconde Guillem Ramón y Guillema de Castellvell), no 5 (janvier-mars 1902), p. 230-245; Partie V, no 6 (avril-juin 1902), p. 280-303.
  • (en) John C. Shideler, A Medieval Catalan Noble Family : the Montcadas, 1000-1230, Berkeley, The University of California Press, (lire en ligne)
  • Amardel, Gabriel. Un denier inédit d'Aimeri III, vicomte de Narbonne, In: Revue numismatique Ser. 4, vol. 21 (1917/18) p. 45-52.
  • Adrien Maquet, Les seigneurs de Marly : recherches historiques et archéologiques sur la ville et seigneurie de Marly-le-Roi, avec notes, armoiries et sceaux, Paris, Librairie universelle, (lire en ligne).

Notes modifier

  1. a et b Caille 1995, p. 22; Jacqueline Caille (trad. Kathryn L. Reyerson), « Ermengarde, viscountess of Narbonne (1127/29-1196/97) : a great female figure of the aristocracy of the Midi », dans Caille 2005, section X, p. 21.
  2. Shideler 1983, p. 123 et note 29 [lire en ligne]
  3. Shideler 1983, Annexe, « Genealogy of the Montcada Family » [lire en ligne]
  4. Shideler 1983, p. 124 [lire en ligne]
  5. Dion 1903, charte XII [lire en ligne]
  6. Le 15 mars 1233, Guillaume de Moncade reconnaît avoir reçu de Roger Bernard, comte de Foix, 15 000 sous melgoriens qu'Aymeri de Narbonne lui devait en raison de la dot de son épouse Marguerite, fille d'Aymeri : analyse de l'acte : Claude-Henri Piraud, « Inventaire détaillé de la collection Doat », page du projet virtuel Archives de Périgord [en ligne] (page consultée le 25 mai 2012) ; édition partielle en latin : Claude Devic et Joseph Vaissète (et Ernest Roschach), Histoire générale de Languedoc, vol. 8 : 1165-1271, 3e édition, Toulouse, Privat, 1879, p. 957-958. [lire en ligne]
  7. « Guillem de Montcada » et « Els Montcada, senyors de Tortosa i Fraga » (tableau généalogique) sur L’Enciclopèdia.cat [en ligne] (page consultée le 25 mai 2012); Jaume Cirera i Prim, « Filiación de los Montcada que asistieron a la conquista de Mallorca », dans Memòries de la Reial Acadèmia Mallorquina d'Estudis Genealògics, Heràldics i Històrics, no 2, mars 1954, p. 102 et 110. [lire en ligne]


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